Black Iruka
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 Post-intrigue - Echec et mat

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Keisa Kyoko
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Keisa Kyoko


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MessageSujet: Post-intrigue - Echec et mat   Post-intrigue - Echec et mat EmptyDim 16 Juin - 13:47

Échec et mat !
OneShot

   

   

Paris, 23h00, au premier étage de la Tour Eiffel.

Silencieusement, bien caché dans l’obscurité, un homme admirait la vue depuis le premier étage depuis la Tour Eiffel. Il pouvait y voir d’innombrables personnes en train de manger et boire dans des restaurants. La bonne humeur était au rendez-vous. Amour et romantisme entouraient tous ces individus alors qu’ils ne se doutaient pas de ce qu’il y allait arriver. Cette nuit, la mort tournait autour de cette zone touristique de Paris. C’est du moins ce qu’espère cet homme ennuyé par ce spectacle de roucoulement dans ces restaurants. Il se souvient avoir rencontré une femme qui éprouvait un immense amour pour lui. Un sentiment si futile pour cet individu. Un amour à sens unique. Le blond soupire dans cette nuit étoilée. Il se remémore ses moments passés avec cette femme. Elle était belle, mais extrêmement idiote. Tous ces événements passés avec elle en lui mentant jour et nuit. C’était vraiment d’un ennui insupportable. Et puis, une erreur est arrivée. Un enfant…
La silhouette serre son poing droit en pensant à cette chose non désirée. En grandissant, cet enfant sera idiot comme sa mère. Heureusement, les choses vont changer. Il est temps de couper ses liens inutiles pour rencontrer son nouvel employeur. C’est par le biais d’une personne qu’il a rencontré à Paris qu’il pourra parlementer avec ladite personnalité.
Attrapant sa montre à gousset, il examine l’heure. Puis c’est à ce moment qu’il entend des bruits de pas monter à l’étage où il se trouve. Un sourire apparaît sur son visage. L’homme s’appuie sur sa canne et enlève son chapeau haut de forme. Il se retourne et s’incline devant la silhouette qui vient de le rejoindre.

« Pile à l’heure my love, dit l’homme en se redressant. Ses iris de sang examinent de la tête au pied la femme qui se trouve devant lui. Pourquoi cacher ton visage avec cette capuche ? Il ne pleut pas et c’est plutôt mal poli pour une femme de ton rang. »

La femme jette sans attendre une lettre qui se trouvait dans sa sacoche de couleur marron. L’homme observe le bout de papier se poser lentement sur le sol froid de la tour.

« Tu cherches quelque chose peut-être, demandes l’homme d’un ton très joueur. Autant te les montrer pour te remercier d’avoir accepté ce rendez-vous qui sera je l’espère romantique. »

Deux individus armés jettent un homme ligoté et bâillonné sur le sol. Ses vêtements sont à moitié déchirés. Des hématomes sont visibles sur son cou, visage, mains et il doit y en avoir d’autres ailleurs. La femme sort un pistolet de son ceinturon et le pointe sur le blond qui semble être son mari qui se met quant à lui à rire de bon cœur.

« Ne t’en fais pas ma douce Risa. NOTRE fille est à l’étage le plus haut, en sécurité. Cependant, je crains que tu ne puisses pas la voir. Flora m’a dit qu’elle avait peur de toi, qu’elle me préférait et souhaitait rester avec moi. »

Les deux hommes se mettent à rire de bon cœur puis tout deux rangent leurs armes à feu pour sortir des poignards.

« Il est inutile d’alerter ces pitoyables Parisien de ta mort ainsi que celui de ton majordome John, annonce le blond en se dirigeant aux escaliers menant à l’étage suivant. Messieurs, je vous laisse vous chargez de Holmes. »

La jeune femme recule de deux pas tout en enlevant sa capuche. Elle y dévoile sa resplendissante chevelure dorée sous forme de chignon. Oui, il s’agit bien de Risa Holmes Drake, la cible qu’ils doivent assassiner. La détective porte une tenue qui n’est pas ordinaire. Elle ne reflète pas son côté détective ni même de chien de garde de la Reine. Un assemble d’habits qui peut la faire ressembler à un mage, une sorcière. De sa main gauche, elle y tient une rose de couleur noire. Lentement elle positionne cette fleur près de ses narines tout en fermant les yeux pour y sentir le doux parfum qui s’en dégage encore. Les assassins décident d’entourer Risa, un devant elle et l’autre derrière. Ils souhaitent terminer ce petit manège le plus rapidement possible. S’ils échouent, la mort est assurée pour eux. Si Risa ne souhaite pas les tuer, Seth quant à lui n’aura aucune pitié. Les faibles comme eux, n’ont pas leur place avec lui.

C’est alors, que sous les yeux de John le majordome de Risa, un affrontement débute entre deux bougres et une demoiselle encore blessée suite à une manifestation Parisienne. Blessure encore récente qui se situe à sa cheville gauche. Grâce aux bons soins d’un apprenti docteur, la guérison est lente mais sure. Deux fois qu’il rend service à cette femme, et Risa pense un jour le remercier du mieux qu’elle le pourra. En s’appuyant sur sa cheville, elle ressent tout de même des picotements mais rien d’alarmant contre ces deux gaillards. Toutefois, la prudence est requise pour cette soirée qui s’annonce assez mal pour la Holmes.
Actuellement, elle visionne un schéma stratégique dans son esprit pour avoir le dessus contre eux. La Drake voit déjà un détail assez problématique. Ils se ressemblent beaucoup à propos de leurs traits du visage, physique, couleur de yeux et cheveux. Ce sont des jumeaux. Les jumeaux se soucieront chacun de l’autre lors de cet affrontement, ce qui peut entraîner un manque de concentration sur la détective si cette dernière arrive à blesser un des deux. Risa ouvre les yeux pour repérer bien rapidement que le premier jumeau qui sera l’alpha, s’apprête à donner un coup de poignard dans le ventre de la demoiselle. Pour contrer ce geste, elle lance sa rose sur le visage de l’homme pour le déconcentrer. La lame déchire un bout de tissu du corset de la femme. Après ce fait, Risa vient déjà de contrer le deuxième jumeau qui sera le béta avec un coup de coude au visage. Le béta recule de quelques pas en se tenant le visage. Il aura un œil droit au beurre noir. Elle repousse l’alpha avec son pied gauche et grimace en sentant quand même une douleur à cause de sa blessure.
Risa ne se plaint pas et surtout elle n’en a pas le temps, car voilà que le béta revient à la charge. La femme l’attrape et le passe par-dessus son épaule. Les deux hommes à présent côte à côte, se regardent et comprennent qu’il ne fallait pas prendre Risa à la légère. Ils choisissent d’attaquer ensemble pour avoir une meilleure chance contre l’ex-épouse du Moriarty. La femme dégaine son révolver et appuie sur la détente. Les deux hommes se couchent pour esquiver la prétendue balle qui n’arrivera jamais. L’arme de la détective est vide. Elle sourit en voyant que son bluff vient de réussir. Le chien de garde retourne son pistolet pour se servir de la crosse comme arme. Le bois de la crosse s’écrase contre le crâne du béta et l’assomme pour de bon.
Elle souhaite réaliser le même numéro sur l’alpha mais échoue. L’homme vient d’attraper la cheville droite de la détective pour la tirer violement vers lui afin de la faire tomber. Le sol n’accueille pas chaleureusement la femme, surtout au niveau de la tête. L’assassin se place sur la demoiselle puis laisse tomber violement son poignard sur elle pour la poignarder. Risa attrape les mains de l’homme. L’objet en métal s’arrête à quelques centimètres de sa peau. Une goutte de sueur froide se met à couler depuis sa tempe droite. Le souffle de la femme est court. De toutes ses forces elle lutte contre celle de l’homme qui est bien plus imposante. De justesse, elle arrive à dévier la lame qui s’écrase sur le sol en béton. Risa enchaîne par un coup de tête sur le crâne de l’alpha. Une nouvelle douleur s’ajoute à celle de sa cheville. L’homme ne bronche pas et souhaite retenter une ultime action pour en finir avec elle. Il lève son poignard en grognant et la détective crache en plein dans l’œil gauche de l’alpha. L’assassin est surpris et reçoit par la suite un crochet du droit par la demoiselle en détresse. Avec acharnement, Risa arrive à récupérer son révolver sur le sol. Dans un ultime effort elle assomme l’alpha avec la crosse de l’arme. L’alpha est hors combat et s’écroule sur Risa.

Poussant de toute ces forces, elle dégage l’homme inerte qui est sur elle. Risa tente de reprendre calmement son souffle mais impossible. La détective est épuisée et reste quelques minutes allongée sur le sol en oubliant John qui est toujours ligoté. Son esprit cogite juste après et lui redonne de l’énergie. Le chien de garde de la Reine se relève avec un peu de mal. Elle récupère un poignard des deux hommes et libère John des cordes qui l’emprisonnent. Puis, tous deux s’enlacent pendant plusieurs minutes. La détective enfouit son visage au creux du cou de son majordome. Elle souhaite pleurer mais ne le fait pas. L’anglaise fini par positionner son visage près de celui de l’anglais. Leurs lèvres sont proches, mais aucun baiser ne survient. Elle lui sourit faiblement en lui caressant la joue droite avec son index. Tant de choses à lui dire mais aucun temps pour le faire. Son cœur qui bat depuis longtemps pour lui ne peut le faire correctement sans avoir secouru Flora, son petit ange. Elle se met à froncer des sourcils et John comprend tout de suite que le plus gros souci est en haut au deuxième étage de la Tour Eiffel. Seth Moriarty.

C’est à l’étage du dessus que l’homme attend paisiblement l’arrivée de ses deux hommes. Il espère apprendre la mort de Risa et de John. Il émet un léger rire en repensant à un événement il y a longtemps. Lorsque Seth était encore avec Risa. John et lui étaient en tête à tête dans son bureau. La majordome lui avait sous-entendu que s’il faisait du mal à la détective il se vengerait. Une scène tout à fait comique pour le Moriarty. A ce moment, Seth pointait discrètement son arme sur John derrière son bureau. Mais l’anglais préférait le laisser en vie pour qu’il puisse espérer roucouler discrètement avec sa femme. Un amour entre une noble et un simple servant est inconcevable pour la noblesse. C’est d’un dégout. Le Moriarty se met à tirer la langue en essayant de ne pas vomir.

Le vent se met à souffler une première fois et à rafraichir cette soirée. Les mèches blondes du gentleman se mettent à danser et à chatouiller ses narines. Il fixe une nouvelle fois sa montre à gousset et constate que ses deux abrutis mettent beaucoup trop de temps. Son précieux rendez-vous est pour bientôt. A minuit pile exactement. Lorsque ce sera fait, Seth pourra accomplir tous ses objectifs qui étaient pour lui irréalisables. Il lève son visage pour regarder le haut de la Tour Eiffel. L’anglais espère que Flora dort toujours après avoir reçu le petit calmant. Pour se rassurer, il décide monter la voir mais il entend des personnes monter à son étage. Enfin ! Ils en ont mis du temps. Malheureusement, ce ne sont pas les jumeaux mais Risa et John. Bizarrement, ce résultat semble beaucoup l’amuser. Il tire son chapeau pour cacher légèrement son regard de sang. Froid, glacial, remplit d’ambition obscur, son regard n’est pas à prendre à la légère. L’homme faisant face à la Holmes et au majordome est un véritable prédateur.

« John Silver, vous avez échoué dans votre rôle de protection pour ma fille. Annonce Moriarty en dévoilant une fine épée cachée dans sa canne. Vous avez également laissé le manoir de mon épouse dans les flammes. Sans oublier le fait que mes beaux-parents soient morts alors que vous deviez aussi les protéger. Il brandit sa lame en direction de John. Qui êtes-vous en réalité ? Un simple raté ? Une personne éprouvant un amour secret pour ma femme ?

- Vous avez raison Comte Moriarty, approuve John calmement essayant de contenir sa colère au plus profond de son être. Je suis un raté. Mais mon rôle pour protéger Lady and Miss Drake est toujours d’actualité.

- Oooh ! Ne me faites pas rire John, répond le blond en faisant tourner le fourreau de sa fine épée entre ses doigts. Vous n’êtes même pas capable de vous protégez vous-même. Mais ne vous énervez pas car vous serez encore plus ridicule. Il se met à fixer froidement Risa. Tu t’es toujours posé la question sur l’identité des assassins de tes parents. Laisse moi te dire la vérité et…

- Comment pourrais-je te croire Seth, coupe la détective en tournant autour de lui. Depuis que nous nous connaissons tu me mentais tout le temps. J’étais idiote, je le reconnais. La plus grande idiote de l’Angleterre et des autres pays. Je ne voyais que ma soi-disant intelligence. Mais aussi de ma convoitise pour des enquêtes, des énigmes impossibles à résoudre. Je me disais être la meilleure détective consultante au monde alors que je ne l’étais aucunement. Suis-je dans le faux, mon tendre époux, demandes Risa avec un ton d’ironie.

- Tu grandis enfin Risa, admet Seth en hochant la tête avec un air convaincu. Si tu étais comme ça avant à l’heure d’aujourd’hui j’aurais vraiment eu des sentiments pour toi et nous n’en aurions jamais été là. Tu sais….

- Évites de trop t’égarer Seth, coupe une nouvelle fois Risa en regardant par-dessus la barrière de sécurité le vide en dessous d’elle. Tu étais en train de parler des assassins de mes parents. Je t’en prie, je suis tout ouïe pour ton mensonge.

- Lady Risa, il faut que…

- John, interrompt Risa d’un ton assez froid. Je veux savoir sa version.

- Si vous voulez vous battre, je vous en prie ne vous gênez pas, dit de tout cœur Seth en continuant de faire la majorette. Par où commencer ? Il se gratte le front en faisant mine de réfléchir et claque des doigts en trouvant le bon chemin. Tes parents, ma chère épouse, sont mort par une personne et non deux ou trois individus. John t’a pourtant dit qu’ils étaient plusieurs et s’en était occuper. C’est faux ! Il fixe John en haussant les épaules. Mister Sylver ? Est-ce vrai ? Vous êtes muet ? Tant pis je continue. Il s’arrête devant le majordome et devient impassible. Tes parents ont été tués par un être assoiffé de sang. Personne n’a jamais réussi à l’avoir pas même notre chère Reine Victoria. Lorsque John est arrivé au manoir, il était paralysé de peur et n’a même pas osé l’attaquer. N’est-ce pas John ? »

Le majordome reste muet. Il tremble de colère mais aussi de culpabilité. John se sent coupable oui, car rien des mots du Moriarty sonnent faux. Tout est vrai. Depuis le début il n’a jamais su avouer la vérité sur le sort tragique des parents de Risa. Il souhaitait la protéger de cette vérité. Car au fond de lui, Risa aurait voulu connaître la véritable identité de l’assassin pour le trouver et se venger. Mais même elle n’aurait pas pu faire grand-chose face à ce démon assoiffé de sang. John n’a pu voir que les yeux de ce monstre. Ils exprimaient de la terreur comme il n’en avait jamais vu. John en faisait des cauchemars presque toutes les nuits.

« Lady Risa, je… »

Il se coupe lui-même la parole en voyant que l’anglaise lui tourne le dos. Le regard de la demoiselle s’est assombrit car elle sait que Moriarty ne raconte aucun mensonge. Pourtant elle aimerait prouver le contraire mais c’est impossible. Que penser de John qui lui mentait aussi. Sa vie est visiblement si misérable que ça ? Pourquoi toutes ces choses lui arrivent-elles au visage comme ça ? John était la première personne en qui elle faisait confiance et voilà le résultat. Elle s’appuie sur les barres de sécurité et les serres fortement tout en grognant de colère. Puis, c’est en sentant les mains du majordome sur ses épaules que la détective donne une immense gifle sur la joue droite de John puis une deuxième sur la gauche.

« Je…te faisais confiance…John, avoue Risa en retenant ses larmes qui ont été trop versées à cause de situations comme celle-ci. Je me fichais de savoir si tu n’avais pas eu le courage de venger mes parents. Que tu étais arrivé trop tard ou autres… La Holmes lui tourne une nouvelle fois le dos. J’étais heureuse, soulagée de te retrouver. De constater que tu ne faisais pas partie des victimes. Mais j’aurai préféré ne pas entendre des mensonges. Je suppose qu’ils servaient à me protéger mais j’aurai préféré entendre la vérité…

- Je vous protégeais de ce monstre…je ne voulais pas que vous connaissiez le même sort que vos parents. »

Rengainant sa canne-épée, Seth se met à applaudir joyeusement. Il s’assoit sur les marches menant à l’étage du dessus et soupire.

« J’ai appris cette nouvelle par le biais d’une personne haut placée qui s’occupe de ce monstre, reprend Seth comme-ci de rien n’était. Vois-tu mon tendre amour, je n’allais pas laisser notre fille entre les mains de ce menteur. Non seulement il est incapable de te protéger mais en plus il ne dit jamais la vérité. Je vais être indulgent. Je vous laisse partir tous les deux toi et John et on ne se reverra plus jamais. Flora reste avec moi pour sa sécurité.

- Tu souhaites garder ma fille pour ta propre sécurité et non pour la sienne Seth, répond froidement Risa en s’approchant de lui. Si tu aimais ta fille, il y a bien longtemps que tu serais venu la chercher au manoir. Tu n’as jamais éprouvé le moindre sentiment d’affection pour qui que ce soit. En fait je me trompe légèrement, tu n’aimes que toi. Si je continue à vivre, tes plans ne seront jamais en sécurité. Tu as tenté de tuer un grand dirigeant de Paris mais c’est un échec car j’étais présente. Sans oublier le plan pour assassiner la Reine qui a mal tourné. Toi et moi, nous jouons depuis ton départ du manoir à une partie d’échec. Nous sommes à notre limite. La partie va se terminer Seth. Tu le sais très bien. Voilà pourquoi tu as kidnappé John et Flora. Pour me pousser à mes retranchements. Pour me faire perdre la partie.

- Tu es dans le vrai Risa, je le reconnais ouvertement. Néanmoins, je vais te donner un petit conseil pour tous ces jours passés à tes côtés en essayant tant bien que mal de te supporter. Tu devrais faire attention à l’homme qui vient de nous rejoindre à l’instant. »


A ces mots, un coup de feu retenti. Une personne s’écroule sur le sol en poussant une autre. La victime lance le poignard sur l’agresseur et un troisième corps tombe sur la plateforme. L’agresseur était le jumeau alpha qui meurt après avoir reçu le poignard dans le crâne. La victime est le majordome de la Drake qui respire difficilement dans les bras de la jeune femme. Pendant cette situation, le Moriarty monte à l’étage calmement. Il tire légèrement son chapeau haut de forme pour saluer l’action de l’alpha. La Holmes est perdue et ne sait plus où elle se trouve actuellement. Le jumeau béta remonte rapidement les marches de la Tour Eiffel. Il est paniqué par le coup de feu qu’il vient d’entendre. Puis l’homme s’arrête en constatant la mort de son frangin. Il hurle de rage et fonce sur l’Anglaise. Il fait un pas puis deux puis trois et ainsi de suite de façon rapide. Le corps de la Drake se met à bouger tout seul, sans l’aide de son esprit de déduction. L’assassin en pleure manque son coup. L’arme passe dans la main de la jeune femme et se plante dans la poitrine de l’ancien détenteur. Il s’écroule comme son frère et s’éteint de ce monde. La détective ne se rendant pas compte de son tout premier meurtre, reprend sa place auprès de John qui est en train de la quitter doucement.

« Je suis désolé…je n’ai jamais eu de mauvaise attention contre vous…pardonnez-moi… . John attrape le manteau de Risa pour rapprocher son visage du sien. A son tour il caresse lentement la joue de la Holmes comme elle l’avait toujours fait pour lui. Il….il est temps…pour vous…de retrouver…votre fille…

- Je ne peux pas John, répond Risa impuissante. Je…je ne peux pas le faire…pas sans toi John. Je t’en prie…reste avec moi !! Ne me laisse pas…car Flora souhaite te retrouver…pas moi. Elle ne me connaît pas…elle n’en a sans doute aucun souvenir…

- Risa, exclame faiblement le majordome en mettant un terme aux paroles de la jeune femme. Flora…veut être…avec sa mère…. Il se met à tousser et lui sourit une dernière fois avant de rejoindre les ténèbres. »

Montant une à une les interminables marches de cette Tour, elle ne ressent aucune fatigue au niveau de ses genoux, de ses cuisses, de ses mollets. Même la blessure à sa cheville gauche ne la dérange plus. Ce qu’il reste de son esprit est focalisé sur le sauvetage de Flora. Voilà bien plusieurs mois qu’elle ne l’a pas vue lors de ces filatures nocturnes. A présent, elle pourra la tenir dans ses bras, lui donner l’amour qu’elle n’a jamais su donner durant ces tous premiers mois dans le manoir. Être une mère et non une lâche qui s’apitoie constamment sur son sort. Ce sera difficile d’être une bonne mère, mais Risa est maintenant déterminée à l’être. Pour John mais surtout pour Flora. Pour ne pas être comme ses vrais parents biologiques qui l’ont lâchement abandonnée dans un orphelinat.
Les marches n’en finissent pas mais l’anglaise arrive à destination. Elle aperçoit Moriarty de dos. Il ne bouge pas. L’attaquer par derrière serait un déshonneur mais l’envie de le faire est bien trop pesante. La Drake dégaine alors sa rapière qui émet un bruit métallique. Cette arme qu’elle détient entre sa main droite représente toute sa vie en tant que chevalier de la Reine. Tout ces combats qu’elle a effectué en ne tuant jamais personne. Ce soir elle va commettre un deuxième homicide. Tout d’abord ce fut l’un des jumeaux et à présent se sera Seth Moriarty. Son cœur bat la chamade, son adrénaline est légèrement augmentée, le stress est avec elle, mais la Drake est déterminée. Sans un mot, la détective fonce sur son ex-mari. Elle voit déjà sa mort. L’homme se retourne et tout à coup elle freine brusquement son élancée. Là voilà paralysée par la scène qui se passe devant ses yeux. Tout d’abord de ce sourire sadique affiché sur le visage du blond. De ce regard meurtrier. Et de Flora qui se trouve dans ses bras en train de jouer avec la cravate du costume de son père. Il rigole doucement et embrasse le front de Flora.

« Regarde qui voilà ma petite chipie, annonce Seth joyeusement. C’est maman ! Elle est venue te voir. N’est-ce pas ? Il regarde Risa en haussant les sourcils. Oh ! Maman est muette on dirait. Que dirais-tu de t’installer sur cette chaise mon petit trésor, demande Seth à sa fille en la déposant délicatement sur la chaise en bois tout en lui donnant par la même occasion un petit ours en peluche. Maman et Papa vont discuter alors tu restes bien sage ma petite fleur. »

Fuyant le regard de sa fille, Risa maudit de plus en plus le Moriarty. Quel plan ingénieux de se protéger en se servant de Flora comme bouclier. Ce manipulateur est inhumain. L’anglais rigole doucement pour se moquer de son épouse. Il se remet une troisième fois à regarder l’heure. Le silence règne et tourne autour de la famille fraîchement réunie. C’est finalement Seth qui rompt ce calme.

« Risa, je pense que nous pouvons terminer cette partie d’échec en parlant au lieu de donner des coups. Tu ne penses pas ?

- John est mort à cause de toi !

- Ha ! Ha ! Attention mon tendre amour. Je n’y suis pour rien. A la base c’est Alfred qui a tiré. Moi, depuis le début je n’ai rien fait.

- Tu crois vraiment que ça t’innocente, hurle la jeune femme en le menaçant avec sa rapière. Tu es une ordure ! Tu m’as tout prit !!

- Et tu comptes utiliser la force contre moi, madame la détective ? Devant ta fille ? Flora se met à pleurer à cause du ton de voix de Risa. Sans attendre, Seth s’approche de Flora en lui faisant des grimaces pour l’aider à ne plus pleurer. Si tu pourrais éviter de crier, tu fais pleurer notre fille. Ah oui c’est vrai…tu ne sais même pas comment t’y prendre avec un enfant. Et c’est moi que tu traites d’ordure ? Moi ? Alors que j’ai réussi à faire rire notre petite Flora ? Il se redresse après avoir fait un bisou sur la joue de Flora. S’il te plaît mon amour, range ton arme et parlons calmement pour Flora. D’accord ? »

Pestant, la détective rengaine son arme impuissante. Ce qui lui importe c’est d’arracher sa fille et de la mettre en sécurité. Mais ce ne sera pas facile face à cet homme. Le Moriarty remercie chaleureusement la Holmes en inclinant son chapeau.

« Il est vrai que je n’ai pas été une mère exemplaire, avoue Risa en repensant à son idiotie de ne pas vouloir s’occuper de sa fille dans le passé. Je ne voyais que mon obsession à vouloir t’arrêter. Tu me rendais folle de rage et tu le fais toujours. John, m’a toujours dit que Flora avait besoin de moi mais j’avais peur et je fuyais sans relâche ma fille comme une lâche. Peur d’être une mauvaise mère, qu’elle ne m’aime jamais, qu’elle désire son père au lieu de sa mère. Seth ! Éloigne cet enfant de ça ! Elle n’y est pour rien. Flora est innocente et c’est tout ce qu’il me reste à présent… Voilà ! Tu es content ? Tu as eu ce que tu voulais ? Si c’est le cas, rends moi Flora. S’il te plaît… »

Le regard de l’homme est maintenant assombri sous sa frange de cheveux dorés. Le vent se remet à souffler et le calme revient autour d’eux. Plus personne ne parle et un silence de mort y règne. Le Moriarty se retourne et s’approche de la rambarde pour s’y pencher en y appuyant ses coudes dessus. Il croise ses doigts entre eux et fixent les étoiles.

« Ce jeu ne m’amuse plus du tout. Je perds mon temps. Cette partie d’échec ne prend pas fin car nous nous attachons tout deux à ce petit espoir assis sur cette misérable chaise en bois. Cependant, les lois de la mécanique céleste stipulent que quand deux objets entrent en collision il y a toujours des dommages de type collatéral. Finalement, cette partie d’échec ma chère épouse, j’ai bien peur que tu ne la perdes. »

Sortant un révolver de son blazer marron, le Moriarty vise la Drake puis détourne rapidement son arme sur la petite Flora. Le chien de l’arme s’enclenche, la poudre explose et la balle commence sa course pour se finir dans le cœur de l’enfant. Le petit être tombe de la chaise pour laisser une mère et un père sans leur fille. Des acouphènes gênent l’ouïe du Moriarty mais pour lui il y a peu d’importance. La partie d’échec est terminée. Le dernier fil qui rattache sa femme de ce monde, vient de se briser. La Holmes est à présent morte psychologiquement. Lorsque la fumée de l’arme disparaît, il écarquille les yeux en voyant que la jeune femme fonce sur lui rapière à la main. L’homme ne comprend pas la réaction de la détective mais par sécurité il dégaine sa canne épée pour se défendre. Le bruit métallique des armes retentit dans cette nuit plutôt bien agitée. Il mène la danse des jeux d’épées, découpant la tour, le fou, la reine, le cavalier et le pion restant de Risa. Mais bizarrement, le Moriarty perd également ses pions les plus précieux. Il est dit que lorsque d’un pion rejoint l’extrémité de l’échiquier, son pouvoir augmente considérablement. C’est ce qu’il se passe actuellement. Un chant de ruine apparaît peu à peu dans le jeu du blond. Le tueur grogne de douleur en écumant des blessures aux épaules, aux bras, aux jambes par un style de combat ressemblant à un démon. Au final, le roi de Moriarty est pris au piège. La canne-épée virevolte dans les airs pour se perdre dans l’obscurité de la nuit. L’homme recule sa tête lorsque la lame de la Drake se positionne près de son cou. Elle le fait reculer jusqu’au bord du vide. Le blond regarde avec une grande frayeur le vide puis son ancienne compagne. Son regard devient suppliant mais elle qui vient de tout perdre ne bronche aucunement. Ses iris d’un vert émeraude fixe celui de l’homme qui sont rubis.

« Échec et mat, chuchote la Holmes à Moriarty. »

Risa pousse l’homme dans le vide à l’aide de sa lame. Le hurlement de Moriarty retentit dans sa descente de la Tour Eiffel pour finir sa course écrasé sur le sol en plein milieu sur la terrasse d’un restaurant qui ferme. Du haut du monument, la femme fixe ce qu’il reste du cadavre. Puis, son esprit du moins ce qu’il en reste, revient tout doucement. Les larmes coulent en abondance mais la détective ne comprend pas encore la raison. Elle devrait pleurer de joie de pouvoir retrouver sa fille et d’être enfin la mère qu’elle avait promis d’être pour John, pour Flora. C’est alors qu’elle appelle sa fille désespérément. Elle la cherche au tout dernier étage puis au troisième où elle a affronté Moriarty. Son crâne est douloureux et son esprit est en deuil. Pour John, mais aussi pour autre chose que Risa ne discerne par encore. C’est quand elle trébuche sur le sol à bout de force qu’elle tombe nez à nez avec le corps inerte de sa fille. Son cœur émet un grand battement qui lui arrache presque la poitrine. La Holmes prend délicatement Flora. Elle se souvient à présent de la scène du meurtre. De ce sourire mauvais de Moriarty. Flora n’avait rien demandé à personne et elle n’a pas eu la joie de profiter de la vie. C’est une ordure, un démon qui préfère lui arracher la vie. De tous ses poumons, la Drake hurle de désespoir. Implorant le Seigneur de rendre sa fille. Ses yeux sont irrités à force de pleurer, son corps est très faible à cause de tous ces événements. Elle dégaine sa rapière qui sert d’arme contre les Akuma et se met à lui parler. Si Dieu ne souhaite pas communiquer avec elle, peut-être que son Innocence pourra lui répondre. Mais rien ne se passe. Ni Dieu, ni l’Innocence ne souhaite faire revenir sa fille. C’est alors que la Drake se demande ce qu’elle a bien pu faire dans cette vie merdique pour mériter une telle souffrance. Pourquoi elle et pas un autre ? Est-ce ça de vivre sur Terre ? Risa n’en a plus envie. La vie est un poison, c’est une abomination. L’anglaise borde son enfant en chantant machinalement une berceuse que lui chantait sa mère adoptive avant de dormir. La jeune femme ne sait pas pourquoi elle fait une chose pareille mais c’est son corps le fait tout seul. Si Flora écoute là-haut dans le ciel, Risa espère qu’elle apprécie cette berceuse car elle aurait voulu la chanter encore et encore pour être une mère que Flora aurait voulu avoir.

Minuit sonne au clocher le plus proche. Les oreilles de la détective l’entendent mais elle n’y prête pas attention. L’anglaise reste assise en caressant les cheveux de sa fille. Son regard est vide son esprit a disparu. Deux ombres apparaissent au niveau des escaliers. La première est ronde avec un long chapeau haut de forme et la deuxième est mince détenant un chapeau et une tenue exotique. Un rire retentit dans ce silence de mort puis la première silhouette propose un marché à Risa. Reprendre Flora des griffes de ce Dieu infecte. Pour cela il faut juste crier le nom de sa fille. Cependant, aucun son ne provient de la bouche de la femme. La deuxième silhouette s’avance en direction de Risa avec des bruits de talons assez bruyants. Sa main assez fine qui correspond à celle d’une femme se pose sur le creux de la poitrine de Risa. De la fumée rouge s’en dégage et un second marché est proposé. Une nouvelle voie est tracée remplie de révolte, d’insoumission et de haine envers l’Ordre Noir. Un chemin qui explique que cette mauvaise aventure est à cause de l’Innocence, de Dieu. Flora serait encore en vie, si la Congrégation de l’Ombre n’avait pas pointé le bout de son nez dans les affaires de la Holmes. Mais, aucune réaction de la part de Risa. La femme jette un œil au Faiseur et soupire.

   
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