Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: [INTRIGUE V] La parole au peule Sam 29 Sep - 19:14
La parole au peuple
La sorcière toujours à Paris.
Risa FT. les gens.
Croquant dans une pomme bien sucrée, très douce et savoureuse, tu dégustais ton fruit en silence dans un endroit très particulier. Actuellement dans le bureau du chef de poste de police, adossée contre le mur, tu étais la seule femme dans la pièce. Entourée d’agents de forces de l’ordre, le rassemblement ne voulait dire qu’une seule chose : manifestation. Tu comprenais parfaitement les raisons pour ce grand vacarme. Tu espérais d’ailleurs que cette France change au niveau de la pauvreté, la maladie, etc… Ayant déjà interprété un rôle de sans-abri, tu comprenais déjà les difficultés de vivre dans la rue.
Le chef de ce service, assez gros, porteur d’une moustache morse bien soignée de couleur brune, devait être en panique au vu de la transpiration visible sur son front et sous ses aisselles. Un dégoût apparu sur ton visage, si bien que tu détournes immédiatement ton attention en regardant l’extérieur par la fenêtre. Plusieurs agents décrivaient les débuts de manifestation dans plusieurs rues de cet arrondissement de Paris. Leurs voix tremblaient et d’autres témoignaient un immense stress. A chaque parole, chaque témoignage, le chef essuyait son visage avec un mouchoir en tissu ou bien buvait parfois une gorgée d’eau. Ce minable devait agir vite et de façon intelligente, pensais-tu. Plus le temps s’écoule et plus les citoyens de cette ville peuvent se blesser entre eux ou créer des dégradations de biens appartenant à autrui. Dans ton pays, en Angleterre, plus précisément à Londres, la police aurait agi bien plus rapidement. Il faudrait une Reine en France pour pouvoir réorganiser au mieux ce pays. Tu penses donc à autre chose en cherchant dans l’étui de ta ceinture une cigarette. L’allumant avec une allumette, tu tires une douce et agréable bouffée. Ton esprit s’apaise et se réorganise grâce à la petite quantité de nicotine que tu viens de récupérer. Un homme, juste près de toi, se met à tousser et te lance un regard noir. D’une réponse, tu lèves un sourcil tout en recrachant une bouffée de fumée de ta drogue sur le visage de l’homme. Irrité par ton comportement, il s’apprête à te répondre par des paroles, seulement, pour lui clouer le bec, tu lui montres le rosaire sur ton uniforme d’exorciste que tu portes en ce moment même. Avec un doux sourire, tu lui fais en prime un petit clin d’œil charmant dont tu gardes encore le secret.
« Bon…et bien…, commence le chef du poste de police, tout en tirant sur le col de sa chemise, encore mal à l’aise. Pour ceux qui ne le savent pas encore, miss Drake travaille pour l’Ordre Noir et va nous aider à gérer cette manifestation…. L’homme se racle la gorge et essuie encore son visage avec son mouchoir. Elle sera donc mon second, donc je vous demande d’exécuter ses ordres, sans poser de question…et… »
« Mais c’est une femme, chef ! Coupe immédiatement l’homme dont tu venais d’embêter avec ta fumée de cigarette. »
Fronçant doucement les sourcils, tu t’avances en direction du bureau du supérieur. Il est vrai que les femmes ne sont pas les bienvenues dans la police à cette époque. Tu ne peux le nier, il te faut donc prouver ta valeur aux yeux de ces hommes. Tu penses placer de côté ton arrogance maladive pour pouvoir prendre les rennes immédiatement. Mais ce serait une action stupide de ta part. Te retournant pour être face aux agents de police, tu dégaines ton arme anti-akuma pour placer la pointe de l’épée sur le sol. Prenant une bonne inspiration afin de soulager ton magnifique cerveau, tu prends un doux sourire.
« Vous avez raison, débutes-tu avec une voix très calme. Je suis une femme. Je pense que mes formes féminines le prouve, n’est-ce pas ? Tu prends un sourire moqueur, pour reprendre par la suite ton sérieux. Permettez-moi de mes présenter messieurs. Je suis Risa Holmes Drake, Exorciste de l’Ordre Noir mais également chevalière de la Reine d’Angleterre Victoria, mais également son chien de garde pour des affaires que la police n’arrive pas à gérer. Je ne vous demande aucunement d’obéir à mes ordres comme des animaux. Ce que je souhaite, tout comme vous, c’est gérer cette manifestation sans le moindre blessé, sans le moindre mort. Travaillons en équipe et je vous promets que je ne vous gênerais point. Si je vois que vous vous débrouillez très bien sans mon aide, qu’il en soit ainsi. Mais si je vois le contraire, je vous tendrais la main. Tu te tournes doucement en direction du chef de poste. Avez-vous des choses à ajouter à mon sujet, monsieur ? »
Il a fallu plusieurs longues minutes pour pouvoir organiser un plan au sujet de cette manifestation. Le chef souhaitait l’arrêter. Grossière erreur. Tu suggérais plutôt de laisser les citoyens manifester en les escortant. Ainsi, il serait plus facile de remonter les bretelles pour chaque personne commettant des méfais déplorables. Les escorter reviendrait à garantir leur sécurité. Au vu de ton idée, plus de la moitié du personnel approuvait. Le chef devait donc s’incliner mais également de faire passer le mot aux autres postes des forces de l’ordre alentour.
Quelques heures plus tard, bien tardivement d’ailleurs, tu escortais les manifestants sur ta jument du nom d’Orphée. Afin de cacher ton uniforme, tu portais un manteau, camouflant aussi tes cheveux par une capuche. Tu avais demandé qu’aucun agent de police ne soit près de toi. Tout simplement pour être tranquille et réfléchir calmement, mais aussi pour tromper la foule de manifestant. Tu les suivais en tant que simple civile et non en représentant de la Loi ou de l’Ordre Noir.
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Dernière édition par Keisa Kyoko le Jeu 18 Juil - 15:35, édité 1 fois
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Sujet: Re: [INTRIGUE V] La parole au peule Dim 21 Oct - 20:03
La parole au peuple
La sorcière toujours à Paris.
Risa FT. les gens.
Croquant dans une pomme bien sucrée, très douce et savoureuse, tu dégustais ton fruit en silence dans un endroit très particulier. Actuellement dans le bureau du chef de poste de police, adossée contre le mur, tu étais la seule femme dans la pièce. Entourée d’agents de forces de l’ordre, le rassemblement ne voulait dire qu’une seule chose : manifestation. Tu comprenais parfaitement les raisons pour ce grand vacarme. Tu espérais d’ailleurs que cette France change au niveau de la pauvreté, la maladie, etc… Ayant déjà interprété un rôle de sans-abri, tu comprenais déjà les difficultés de vivre dans la rue.
Le chef de ce service, assez gros, porteur d’une moustache morse bien soignée de couleur brune, devait être en panique au vu de la transpiration visible sur son front et sous ses aisselles. Un dégoût apparu sur ton visage, si bien que tu détournes immédiatement ton attention en regardant l’extérieur par la fenêtre. Plusieurs agents décrivaient les débuts de manifestation dans plusieurs rues de cet arrondissement de Paris. Leurs voix tremblaient et d’autres témoignaient un immense stress. A chaque parole, chaque témoignage, le chef essuyait son visage avec un mouchoir en tissu ou bien buvait parfois une gorgée d’eau. Ce minable devait agir vite et de façon intelligente, pensais-tu. Plus le temps s’écoule et plus les citoyens de cette ville peuvent se blesser entre eux ou créer des dégradations de biens appartenant à autrui. Dans ton pays, en Angleterre, plus précisément à Londres, la police aurait agi bien plus rapidement. Il faudrait une Reine en France pour pouvoir réorganiser au mieux ce pays. Tu penses donc à autre chose en cherchant dans l’étui de ta ceinture une cigarette. L’allumant avec une allumette, tu tires une douce et agréable bouffée. Ton esprit s’apaise et se réorganise grâce à la petite quantité de nicotine que tu viens de récupérer. Un homme, juste près de toi, se met à tousser et te lance un regard noir. D’une réponse, tu lèves un sourcil tout en recrachant une bouffée de fumée de ta drogue sur le visage de l’homme. Irrité par ton comportement, il s’apprête à te répondre par des paroles, seulement, pour lui clouer le bec, tu lui montres le rosaire sur ton uniforme d’exorciste que tu portes en ce moment même. Avec un doux sourire, tu lui fais en prime un petit clin d’œil charmant dont tu gardes encore le secret.
« Bon…et bien…, commence le chef du poste de police, tout en tirant sur le col de sa chemise, encore mal à l’aise. Pour ceux qui ne le savent pas encore, miss Drake travaille pour l’Ordre Noir et va nous aider à gérer cette manifestation…. L’homme se racle la gorge et essuie encore son visage avec son mouchoir. Elle sera donc mon second, donc je vous demande d’exécuter ses ordres, sans poser de question…et… »
« Mais c’est une femme, chef ! Coupe immédiatement l’homme dont tu venais d’embêter avec ta fumée de cigarette. »
Fronçant doucement les sourcils, tu t’avances en direction du bureau du supérieur. Il est vrai que les femmes ne sont pas les bienvenues dans la police à cette époque. Tu ne peux le nier, il te faut donc prouver ta valeur aux yeux de ces hommes. Tu penses placer de côté ton arrogance maladive pour pouvoir prendre les rennes immédiatement. Mais ce serait une action stupide de ta part. Te retournant pour être face aux agents de police, tu dégaines ton arme anti-akuma pour placer la pointe de l’épée sur le sol. Prenant une bonne inspiration afin de soulager ton magnifique cerveau, tu prends un doux sourire.
« Vous avez raison, débutes-tu avec une voix très calme. Je suis une femme. Je pense que mes formes féminines le prouve, n’est-ce pas ? Tu prends un sourire moqueur, pour reprendre par la suite ton sérieux. Permettez-moi de mes présenter messieurs. Je suis Risa Holmes Drake, Exorciste de l’Ordre Noir mais également chevalière de la Reine d’Angleterre Victoria, mais également son chien de garde pour des affaires que la police n’arrive pas à gérer. Je ne vous demande aucunement d’obéir à mes ordres comme des animaux. Ce que je souhaite, tout comme vous, c’est gérer cette manifestation sans le moindre blessé, sans le moindre mort. Travaillons en équipe et je vous promets que je ne vous gênerais point. Si je vois que vous vous débrouillez très bien sans mon aide, qu’il en soit ainsi. Mais si je vois le contraire, je vous tendrais la main. Tu te tournes doucement en direction du chef de poste. Avez-vous des choses à ajouter à mon sujet, monsieur ? »
Il a fallu plusieurs longues minutes pour pouvoir organiser un plan au sujet de cette manifestation. Le chef souhaitait l’arrêter. Grossière erreur. Tu suggérais plutôt de laisser les citoyens manifester en les escortant. Ainsi, il serait plus facile de remonter les bretelles pour chaque personne commettant des méfais déplorables. Les escorter reviendrait à garantir leur sécurité. Au vu de ton idée, plus de la moitié du personnel approuvait. Le chef devait donc s’incliner mais également de faire passer le mot aux autres postes des forces de l’ordre alentour.
Quelques heures plus tard, bien tardivement d’ailleurs, tu escortais les manifestants sur ta jument du nom d’Orphée. Afin de cacher ton uniforme, tu portais un manteau, camouflant aussi tes cheveux par une capuche. Tu avais demandé qu’aucun agent de police ne soit près de toi. Tout simplement pour être tranquille et réfléchir calmement, mais aussi pour tromper la foule de manifestant. Tu les suivais en tant que simple civile et non en représentant de la Loi ou de l’Ordre Noir.
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Sujet: Re: [INTRIGUE V] La parole au peule Dim 21 Oct - 20:03
La parole au peuple
La sorcière et la Police.
Risa FT. les gens.
Voilà bien une petite heure que tu escortes le cortège de manifestants en restant en retrait. Tu remarques que les manifestants augmentent considérablement, si bien que si une personne s’engage dans la foule il ne peut plus faire machine arrière. Une goutte de sueur froide perle le long de ta tempe. Tu n’aimes pas vraiment ta situation actuelle. Tu avais déjà escorté des manifestants dans le passé mais pas sur une aussi grosse ampleur. Ton rythme cardiaque accélère doucement et ta main gauche tremble. Bon Dieu, tu dois te ressaisir et ne pas te laisser impressionner par tous ces citoyens. Une chose plus facile à dire qu’à exécuter. Avalant ta salive, fermant les paupières, tu débutes une légère relaxation pour apaiser ton rythme cardiaque. Tu retiens ta respiration pour la relâcher plusieurs secondes après. Comme-ci tu nages en apnée. Ainsi, les battements de ton cœur se calment. Après avoir réussi cette première étape, tu t’occupes de ta main tremblante. Fouillant dans l’une de tes poches de ton manteau, tu en sors un chapelet. Tu l’enroules autour de ta main gauche pour régler le deuxième souci. Dans le passé, ta mère adoptive te disait que ce chapelet lui servait à la rassurer dans des situations de stress. Depuis, tu t’en sers toujours pour assoupir tes craintes. Maintenant, tu es opérationnelle pour poursuivre ta mission en compagnie de la police française. Parcourant plusieurs petites rues, tu surveilles de loin les agents de l’ordre. Tu es prête à les aider si l’occasion se présente, mais aussi présente pour corriger leurs moindres erreurs qui peuvent attiser la colère des manifestants. Un jeune homme qui doit avoir une vingtaine d’années s’approche de toi avec son canasson.
« Plusieurs rues plus loin, des manifestants semblent vouloir détériorer des boutiques, commence le jeune homme absolument angoissé. »
Fronçant les sourcils, tu frottes des doigts ton chapelet. Tu sais très bien qu’une manifestation ne se fait généralement pas dans le calme. Des détériorations sont à prévoir, ainsi que des blessés. Le boulot commence enfin à être intéressant mais aussi dangereux.
« Ce ne sont pas des manifestants, reprends-tu d’une voix très calme. Ces individus profitent juste de ce raffut pour voler. C’est très intelligent de leur part. Nous sommes débordés pour escorter ces citoyens et notre vigilance est alors réduite. Prenez quelques hommes avec vous, nous partons à la chasse. Tu lui adresses un sourire que tu avais l’habitude d’afficher quand tu pourchassais des malfrats à Londres. Je ne veux aucun coup de feu, aucun blessé. On arrête les petits voyous et on reprend ensuite l’escorte. »
D’un geste vif et rapide, l’agent s’exécute. Plusieurs secondes plus tard, tu te diriges à l’endroit où les profiteurs tentent de voler dans des boutiques. Restant en arrière, comme à ton habitude, tu ordonnes d’un simple signe de tête de commencer l’interpellation des individus. Tu aperçois une vitrine d’une boutique brisée. Tu penses que rien n’a été volé, que tu es arrivée à temps. Tu l’espères. Mais c’est en voyant un garçon d’une dizaine d’années sortir à très grande vitesse du magasin que tes espoirs tombent à l’eau.
« Reviens ici, ordonnes-tu au môme qui ne compte pas s’arrêter. Je veux deux agents qui surveille la boutique pour éviter un autre vol. Les autres vous emmenez les individus à un poste de police. Je me charge du garçon. »
Invitant ta jument Orphée à poursuivre le petit voleur, tu le perds quelques instants plus tard dans la foule de manifestants. Malgré ta concentration, ta mémoire visuelle des visages, tu ne trouves pas le gosse. Tu ne peux que jurer intérieurement de ne pas être assez rapide. Il mérite une bonne petite fessée pour ce qu’il vient d’accomplir.
Ton attention s’oriente à présent sur trois personnes dont une qui ne t’es pas inconnue. Cette vieille dame qui était malade tout comme toi cet hiver. Enfin, tu étais sous couverture pour retrouver ton ex-fiancé… . Tu décides d’aller à leur rencontre. Plus tu t’approches et plus tu remarques le style vestimentaire de l’homme. Un bourgeois ?! Les manifestants assez rancuniers peuvent s’en prendre à lui s’il reste avec eux. Sa fille est également en danger, le mot est assez important mais dans une manifestation tout peut arriver.
« Veuillez bien vouloir accepter mes excuses, débutes-tu en enlevant ta capuche pour laisser ta tignasse blonde tomber le long de ton dos. Souhaitez-vous mon aide pour vous escorter hors de ce petit raffut ? »
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Keisa Kyoko Admin
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Sujet: Re: [INTRIGUE V] La parole au peule Ven 1 Mar - 10:04
La parole au Peuple
Everyone
L’homme qui pour toi est le père de la petite te regarde de la tête aux pieds. Tu lui adresses un sourire que tu as l’habitude de montrer pour pas mal de monde. Une expression totalement fausse depuis pas mal d’années. Néanmoins tes intentions d’aider cette petite famille sont sincères. Tu es prête à te donner corps et âme pour les sortir de cette foule enragée. Ta motivation est encore plus grande à cause de l’enfant. Ton instinct maternel est en ébullition et tes arrière-pensées qui sont pour toi, maléfique, n’hésiteront pas à te proposer des solutions extrêmes contre des personnes voulant s’en prendre à elle. Cette petite bouille te réchauffe le cœur par ce temps annonciateur de pluie. Tu penses à nouveau à ta petite Flora. Tu espères qu’elle se porte bien. Tu espères que John soit autoritaire envers ta fille. Flora va devoir apprendre à bien se comporter et surtout à ne pas te ressembler. Par exemple sur ton niveau sociopathe qui revient de temps en temps.
Tu ressors de tes pensées en entendant les paroles de l’homme. Le fait qu’il accepte ton offre semble te réjouir mais aussi te rassurer. Seul, ce bourgeois aurait très peu de chances de se rendre à sa destination. Tu penses à 15% de chance de réussite et le reste en échec. Une chance qu’ils n’aient rien. Descendant de ta monture, tu t’inclines à la manière des chevaliers de la Reine Victoria.
« Je me nomme Risa Holmes Drake, réponds-tu après avoir entendu leurs présentations. Je suis en charge d’escorter la manifestation sous l’emblème de la police de cette ville. Ton regard s’oriente vers Emy, tu te mets à sa hauteur pour lui baiser la main. Mademoiselle, n’ayez crainte de cette foule de gens en colère, je suis ici pour vous sortir de là en tant que votre chevalière. »
Te redressant, tu t’inclines à nouveau devant madame Taffard. Cette vieille dame dont tu éprouves un immense respect depuis ta rencontre passée lors de ta visite à une clinique. Sur son visage tu lis une petite confusion. Peut-être ne t’a-t-elle pas reconnu. Tu ne lui en veux pas. Tu souhaites lui proposer tes services pour l’accompagner hors de ces manifestants mais cette dernière souhaite se débrouiller toute seule. Tu respectes sa décision et ne peux encore que l’admirer.
Tu remontes sur ta monture lorsque ton regard s’arrête sur deux individus ayant repéré tes protégés. Instinctivement, tu t’opposes à eux en les foudroyant du regard. Tes iris de couleurs émeraude expriment à présent une redoutable colère accompagnée d’une froideur inébranlable. Des yeux qui leur font comprendre que si ces messieurs touchent à Lysandre et à Emy, tu les bouffes. Heureusement, ils comprennent vite. Cependant, tu dois te dépêcher de les escorter. De ce fait, tu analyses le mouvement de la manifestation afin de chercher un chemin assez sûr pour leur protection. Six secondes te suffisent pour élucider cette petite enquête. Démarrant la marche, une goutte tombe sur ton nez, une deuxième sur tes cheveux, puis d’autres s’écrasent aux alentours. La pluie arrive. Tu te demandes si la manifestation va durer à cause de ce temps de chien. Tu remarques quelques personnes quitter la foule, découragées par ce mauvais temps. Tu proposes ton manteau à la petite pour qu’elle ne choppe pas froid, ce qui dévoile légèrement ton véritable camp. L’ordre Noir. Tu détestes devoir montrer ton uniforme qui révèle le désespoir qui te ronge depuis quelques années mais tu dois l’accepter. Sinon, tu ne peux pas avancer. Repoussant deux trois individus pour libérer le chemin à Lysandre et Emy, tu arrives à destination.
« Vous ne serez plus gênés par la foule mais soyez tout de même vigilant, dis-tu sous un ton d’avertissement. Je vous conseille de rentrer chez vous et d’attendre que le calme revienne. Évité les grandes rues assez connues car c’est en principe le parcours de la manifestation. En espérant vous avoir aidé, ce fut un plaisir de vous avoir rencontré. Tu t’inclines à nouveau de façon chevaleresque. »
Remontant sur Orphée, tu reprends ta route pour reprendre l’escorte de la manifestation. Tu en oublies même ton manteau que tu as laissé à la petite. Tant pis, ce n’est qu’un vêtement.
FICHE PAR STILLNOTGINGER.
Keisa Kyoko Admin
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Sujet: Re: [INTRIGUE V] La parole au peule Dim 26 Mai - 10:58
La parole au Peuple
Everyone
Face à face, tu te retrouves devant un des dirigeants du cortège des manifestants. Porteur d’un berret, d’un drapeau français attaché derrière son dos comme d’une cape, une barbe naissante sur son visage, des vêtements ordinaires qui confirment grâce à la manche gauche de sa veste que c’est un professeur à cause des résidus de craies. Avec un peu plus de détails on peut remarquer qu’il est marié à cause de son anneau à l’annuaire gauche. C’est une personne stressant souvent au vu des marques sur l’anneau à force de le tourner sur son doigt. Notons aussi la naissance de trous béants sur son cuir chevelu. Sans oublier ses ongles qui sont à moitiés rongés. Des petits détails qui vont te servir à rester au-dessus de ce type. Ce dernier désirait parcourir la rue derrière toi avec son cortège de manifestants. Toi, tu tentes de le convaincre calmement de ne pas emprunter ce chemin. La simple bonne raison c’est que cette rue débordée de magasins en tous genres, d’un orphelinat, d’une école, risque d’être en danger. S’ils passent dans cette rue, tu n’oses pas imaginer le désastre après. Dégradations, vols, et autres.
« Par mesure de sécurité, expliques-tu à l’homme en le fixant de haut, vous prendrez la rue de gauche. Penser un peu aux habitants de cette rue, de ces commerçants par exemple qui ont du mal à vivre comme vous. Des dégradations, des vols, risquent de vraiment plomber leurs morales et leurs vies. Je tiens à vous assurer qu’aucun noble ne vit dans cette banlieue parisienne. Donc au lieu de tout détruire bêtement vos propres biens, réfléchissez un peu punaise. Tu plisses tes iris émeraude. Si tous les dirigeants de cette manifestation sont aussi débiles et irresponsables comme vous alors les gens ont des soucis à se faire. »
Tu viens de dire la phrase de trop que l’homme énervé tente de te gifler. Un coup que tu vois venir à des kilomètres à la ronde. Une attitude que tu espérais qu’il adopte. Sans problème tu le maîtrises au sol pour lui mettre les pinces. Ton plan consiste à les ralentir et tu viens de le débuter à merveille. Tu constates déjà que tous les autres manifestants râlent sur ton geste. Ils injures les forces de l’ordre et surtout toi. Mais tu ne fais que ton boulot. En aucun cas tu viens de donner le premier coup. Cet idiot ne sait juste pas gérer son stress et il finit par t’attaquer, tu ne vois pas où est le souci.
« Messieurs, dames, hurles-tu pour te faire entendre avec une voix autoritaire. Je vous prierais d’emprunter la ruelle de fauche pour éviter les destructions et pertes inutiles de vos biens lors de votre passage. Ce sera plus sécuritaire pour vous comme pour nous. Je vous remercie de votre compréhension. Tu te retournes devant un jeune lieutenant de Police qui pour toi représentait bien son métier. Comment il s’appelait déjà ? Ah oui, il te semble que c’est Victor. Lieutenant, prenez trois hommes avec vous et emmener l’interpeller au poste le plus proche. Eviter tout contact avec les manifestants. Dès que vous aurez terminé, je veux que vous aidiez toutes personnes en difficultés qui désirent notre aide pour quitter cette manifestation. Que ce soit des personnes âgées, femmes enceintes, personnes en difficultés motrices, enfant, etc. Je compte sur vous. »
Sans attendre, tu remontes sur ta jument Orphée afin de continuer de suivre le cortège. Ton amie semblait ravie de te revoir et de recevoir une petite caresse.
Tout se déroule comme tu le souhaites. Tu as évité pas mal de débordement mais le plus dur reste à venir. Cependant tu ne te doutais pas qu’une louve affamée venait de rejoindre le troupeau de moutons. Une prédatrice qui discrètement compte te mettre des bâtons dans les roues. Tu le remarques bien assez vite lorsque tu te retrouves face au chef du poste de police. Ce gros lard trouillard qui n’a pas hésité à te donner le commandement des forces de l’ordre pour encadrer cette manifestation. A présent, il te barre la route, bien déterminé à arrêter ta course. Son comportement te trouble. Le grassouillet n’est plus le même que la dernière fois. Tu fronces tes sourcils et tu penches légèrement la tête à gauche.
« Vous avez décidé de sortir de votre cachette, demandes-tu avec un ton voix moqueur. Si c’est le cas, je vous en félicite. Un homme de plus n’est pas de trop pour protéger la population. »
L’homme avale de travers sa salive.
« Mademoiselle Drake, répond l’homme d’un ton colérique qui te surprend encore plus. Nous vous passerons de votre aide et de vos manipulations de sorcière. Des femmes comme vous en France, il y en a eu des tas et tous ont fini sur le bûcher. Je vous ordonne de quitter ma ville ! Si vous refusez, vous irez derrière les barreaux. Il sort son arme de son étui puis enclenche le chien du pistolet. Messieurs ! Vous êtes à nouveau sous mon commandement. La Police rejoint les manifestants. Toutes personnes refusant de m’obéir répondront en cour martiale. »
A cet instant, tu ne réponds pas à l’officier. Tu cherches plutôt une explication logique et cohérente sur ce qui vient de passer, à l’instant. Mais aussi de ce changement brutal de comportement que possède le gros lard. Si la Police rejoint les manifestants, le chaos va régner dans les rues de Paris. Seul, tu ne peux rien y faire. Tu constates que tous les uniformes autour de toi sont en train de rejoindre leur chef. Tu ne sais pas quoi en penser et tu ne désires pas le faire. Subitement, tu ressens du dégoût, de la rage, de la déception. Mais une telle situation ne peut pas venir d’un claquement de doigt. Quelqu’un vient de prendre les commandes de cet événement et tu imagines déjà le pire. Soit le marionnettiste est un grand idiot, soit il est amoureux du chaos. Sans attendre, tu ordonnes à ton canasson de quitter les lieux. Elle au moins ne te trahira jamais. Orphée est toujours restée à tes côtés depuis tes débuts au côté de la Reine Victoria puis de ton nouveau boulot en tant qu’Exorciste. A présent, tu réfléchis à un nouveau plan. Une solution pour contrer ce nouveau problème. Tu retrouves de l’espoir lorsque tu remarques que le lieutenant de tout à l’heure encadre toujours la manifestation avec d’autres policiers. Au final, tout n’est peut-être pas perdu…
Ton attention se tourne subitement sur une bagarre qui vient de commencer entre deux personnes. Tu vois très mal de loin et les manifestants spectateurs cachent beaucoup l’affrontement. Tu remarques une personne avec le nez en sang dépourvu de vêtement typique de la noblesse et d’un autre gaillard qui te semble familier. Tu décides d’y aller au galop pour calmer le conflit. Mais à la moitié du chemin, Orphée hurle de douleur et s’écroule au sol. Tu n’as pas le temps de bien te réceptionner en t’écroulant sur le sol et à ton tour tu gémis de douleur. Ta cheville gauche te brûle atrocement. Ne pouvant plus te lever, tu constates que tu dois avoir une bonne entorse. Ta jument gémit toujours en agonisant dans son sang qui s’échappe de son cou. Un poignard est planté dans la gorge de l’animal. Difficilement, tu rampes sur le sol pour t’approcher de ta meilleure amie. Tu tentes désespérément de la calmer, de lui parler, que tout va s’arranger. Mais le pire est fait. L’animal t’abandonne dans un dernier soupir et tes yeux ne peuvent pas s’empêcher de libérer des larmes. Tes mains sont immaculées de sang et tu en mets sur ton visage lorsque tu tentes d’essuyer tes larmes. Désespérément tu supplies Orphée de revenir, de ne pas t’abandonner. Sans elle, tu te retrouves encore seule. Même si c’est un animal, qu’elle ne parle pas, Orphée t’accompagnait dans toutes tes aventures. Elle faisait partie de ton cœur. Une partenaire irremplaçable. Une fidèle amie. Un membre de ta famille…
Sous ce désespoir, tu ne remarques pas qu’une femme est derrière toi. Fixant sans émettre un seul mot la scène qui se déroule devant son regard de sang. Puis après quelques secondes, elle pose sa main sur ton épaule qui te fait sursauter.
« Vous pouvez marcher mademoiselle, demande-t-elle d’un ton neutre. Sans attendre ta réponse, un homme ressemblant à une montagne vivante te porte dans ses bras comme si tu étais une simple poupée. Sam ! Emmène-là dans un coin où elle ne risque rien. D’ailleurs, attention à son arme, la petite pourrait se blesser avec. »
Après ces dernières paroles, tu perds subitement connaissance. Sûrement à cause de l’accumulation de stress de cette manifestation. Ou de la mort de ta jument. Ou peut-être qu’on vient de te forcer à rejoindre le royaume des songes. Mystères…