Le train s’arrête à destination, à Kishika après des heures de trajet depuis Nemerya. Il est temps pour Becky Caledonia Panabaker de prendre un peu de vacances et surtout de retrouver son épouse. Bien entendu, elle n’a rien dit à la concernée, préférant lui faire une surprise en rentrant à la maison. Espérons que la suite se passe par un dîner romantique puis des câlins pour finir. Ah là là, déjà rêveuse de revoir son amour que Panabaker oublie comme une idiote sa valise dans le compartiment à bagages. Heureusement que la lutteuse a réussi à s’en rendre compte attend, sinon le train partirait dans une autre ville avec les affaires de la noble. Elle soupire d’épuisement, de désespoir après être sortie de la gare avec ses bagages. Le drame a été évité, la soirée commence déjà bien. Espérons que les mauvaises aventures se terminent tout de suite. Baissant sa tête, Pandespiègle et Gruikui tirent chacun une petite valise contenant des affaires de toutes sortes. Ils ont voulu aider la jeune femme bien que cette dernière fût obstinée à tout porter toute seule, comme une grande. Leurs caprices ont fini par atteindre le cœur bouillant de la combattante. « Bienvenue à Kishika, Bambino. » annonce fièrement la duchesse à son Gruikui qui est originaire d’Artiesta. « C’est ici que se trouve ma résidence principale, tu vas adorer. » dit-elle en ignorant son Pandespiègle qui hoche fièrement sa petite tête pour confirmer les propos de sa maîtresse.
Prenant un chemin bien prédéfini dans Kishika, c’est-à-dire que son objectif aboutira à un garage où est rangé son véhicule, l’albinos reçoit une notification de son téléphone portable. Ça vient de son épouse Opale qui lui envoie une photo pas très réjouissante. Enfin si, voir sa femme la rend heureuse mais le décor derrière lui annonce que sa moitié n’est absolument pas à Kishika. Malheur, la cowgirl aurait dû prévenir sa douce au lieu de lui faire une surprise qui devient un véritable échec. Bon, adieu le dîner romantique. Aurevoir les moments amoureux. Bonjour la solitude… Par colère, ne pouvant contrôler ses sentiments, son poing s’écrase sur un poteau de lampadaire. Ignorant la douleur à cause de frustration, sa main ou plutôt ses phalanges n’ont absolument pas digéré le coup porté. Ça saigne un peu en fait. Une action stupide de gamine qui ferait gronder sa grande sœur Anastasia. « Bon. Je commanderais une pizza pour ce soir. » soupire Becky à nouveau de désespoir.
Envoyant un mot doux à son épouse par message, Panabaker ne regarde pas devant elle. La lutteuse a foi en un chemin sans embuche, sans obstacle dans cette ruelle de la ville. Sauf que non, y’a juste un type qui tape un roupillon dans cette foutue rue. Comme par hasard, la demoiselle en bottes à talon trébuche sur l’endormi pour s’étaler comme une sombre idiote sur le sol. La soirée est définitivement un fiasco pour elle. « Mais putain ! » commence à s’énerver encore plus The Queen qui foudroie le fautif de cette histoire. « Ce n’est pas un endroit pour dormir, crétin !! » gronde la duchesse en se relevant et dépoussiérant ses vêtements. « Mais t’es malade ou quoi ? Tu vas choper froid à dormir dans ce trou à Rattata. » Elle pose ses mains sur ses hanches, se penche pour mieux apercevoir l’individu derrière ses lunettes de vue. « Oh hé désolé de t’avoir marché dessus, hein. Tu veux de l’argent pour trouver un toit pour ce soir ? » demande-t-elle sérieusement, mais aussi irritée de voir que ce pauvre individu dort dans la rue et peut choper la mort dans son sommeil à cause du froid de la nuit. Elle arque un sourcil, intrigué par la chevelure blanche du dormeur. « Tu es…albinos ? » demande celle qui est atteinte de la maladie de l’albinisme.
« halloween »