SOS Princesse en danger

D’un grand coup de pied, les portes du bâtiment qui donnait accès à la société de catch s’ouvrent en fracas. Heureusement que les portes sont composées d’un matériau solide car la lutteuse n’y a pas été de mainmorte. Au contraire, une grosse partie de sa force a été utilisé de bon cœur pour sortir de ce trou de souris respirant l’odeur nauséabonde de l’homme. Vite. Il faut se dépêcher. Sa cigarette au bec, son briquet de sortit, le bout de la drogue brûle puis les poumons de la Reine du Ring emmagasinent du mieux qu’elle le peut la nicotine. Voilà, maintenant Becky se sent mieux après une bonne grosse bouffée de cette saloperie. Ses idées sont plus claires et c’est que maintenant que l’albinos se rend compte qu’elle ne dormira pas aux côtés de son épouse pour cette nuit. Kishika est bien trop loin et Becky doit passer un exam chez le toubib pour voir si tout est en ordre après son match très difficile contre une redoutable lutteuse. Comment c’était son nom déjà ? Charlotte ? Amalia ? Natatruc ? Peu importe. Le plus important c’est que son adversaire a mordu la poussière. Oh que non, Panabaker ne compte pas donner son titre de reine aux autres divas de la fédération. Elle compte gouverner le ring pendant un très long moment.

Remontant la fermeture éclair de son blouson en cuir noir où le nom du gang de motards d’Unys est inscrit sur le dos, The Queen décide de s’aventurer dans les ruelles désormais éclairées par les lampadaires. La chaleur du soleil n’étant plus présente, Becky n’est plus obligée de se protéger avec son ombrelle noire. Toujours un inconvénient d’être albinos et de ne plus supporter la lumière de ce foutu soleil. C’est même pas possible d’aller à la plage et c’est autant plus rageant de ne pas contempler l’amour de sa vie en bikini. Un long soupir s’échappe de ses lèvres bien recouvertes d’un rouge très pétant. C’est toujours très difficile de revenir à la réalité et de constater que les rêves ne peuvent pas être tous réalisés.

Un bruit de coup sur une poubelle arrête Becky sur son chemin. Elle se retourne curieuse et découvre Braun qui râle comme un gamin en se défoulant sur la poubelle. Des coups de poing sont donnés, un coup de tête également et ça fait rire doucement Panabaker dans sa barbe invisible. « Oui je sais. » dit-elle après avoir enlevé sa cigarette de sa bouche. « Le Machoc dans les vestiaires t’a traité de nain. Ignore-le, car te défouler sur la pauvre poubelle de cartons donnera juste raison au guignol. » Caledonia resoupire tout en s’approchant de son panda. Elle le soulève par la peau du cou assez facilement. Juste huit petit kilo ne va aucunement tordre de douleur les muscles de la lutteuse. « Arrête de faire la gueule quand je te porte et regarde-moi ! » ordonne Becky d’une voix très autoritaire tout en tapotant son index sur le ventre du Pokémon.

Mais leur petit échange se termine très vite lorsque des rires ignares bourdonnent dans les oreilles de l’albinos. Aussitôt, son attention se porte un peu plus loin de sa position, dans une ruelle peu empruntée par le public, par les citoyens de Nemerya. Curieuse, la caïd s’y aventure les mains dans les poches tout en trainant les talons de ses bottes. Braun effectue les mêmes gestes pour se donner un air pas commode. Puis, en découvrant la scène, les iris de sang de Becky s’enflamment de colère. Ses dents quant à elles écrasent sans aucune retenue le filtre de sa drogue donnant ainsi un goût encore plus amer lorsque sa langue caresse ce qui se trouve entre ses crocs. Oh non, ça ne plaît absolument pas à la Reine du Ring d’être témoin d’une princesse se faisant agresser par des mâles en chaleur. Son poing gauche se presse contre ses phalanges afin de faire chanter ses articulations, ses os. Son action sera répétée pour l’autre main et sa nuque terminera le concert.

À toute vitesse, l’albinos entre sur le ring pour donner un coup de sa botte dans les bijoux de famille d’un môme. Son poing gauche quand à lui ira déformer le nez d’un autre agresseur. Déjà deux sur le sol, le nombre se réduit à quatre. Mais elle n’est pas seule à attaquer car Braun arrive juste derrière pour botter le cul à deux autres voyous avec sa capacité Cogne. « Les petits merdeux. Je vous conseille de partir fissa dans les jupes de vos parents qui ne sont sûrement pas au courant de ce que vous alliez faire à cette dame. Je ne le dirais pas deux fois. »  Elle se cale contre le mur, fixant froidement la bande de jeunes délinquants tout en poursuivant la dégustation de son tabac. Puis, au bout d’une minute silencieuse, sûrement parce qu’ils ont dû reconnaître contre qui ils avaient à faire, les délinquants prennent la poudre d’escampette.

D’un sourire de victoire tout en secouant sa main gauche qui n’a pas apprécié le nez bien solide et dur du gamin, Panabaker hausse un de ses sourcils neigeux en regardant la princesse qui était en détresse. « T’es pas blessée ? Tu veux que je t’emmène à l’hôpital ou à un poste de police ? Ou boire un verre pour te détendre ? » demande inquiète l’albinos qui tente de cacher au mieux sa rage de ne pas avoir frappé plus fort les agresseurs. « Moi c’est Becky. »


« halloween »

Les salopards prennent la poudre d'escampette en étant jugés sévèrement par le rouge sang des rubis de Becky. Ils prennent une sage décision car quelques minutes de plus avec eux et leurs états seraient très déplorables. Une chose dont la Duchesse a horreur c'est d'être témoin d'une femme en danger. Oh ? Vous avez remarqué le mot Duchesse ? C'est normal, Becky détient ce titre à cause de sa famille de bourgse. Ce n'est qu'un titre et contrairement à l'époque, il n'apporte plus rien à la société actuelle. Mais évitons cette parenthèse qui est totalement hors sujet du moment présent. Si Panabaker s'est jetée corps et âme pour sauver la gamine, elle n'a absolument pas remarqué le Mimiqui en piteux état. Son costume est totalement déchiré, délabré et ça énerve encore plus la diva du catch. Sans retenue, elle crache sur le sol laissant des résidus de sang avec sa salive. Caledonia s'est mordu la joue en pleine action. Quelle idiote.

Elle tourne son visage sur la jeune femme qui prononce tout d'abord son prénom : Maya. Enfin si c'est bien cela. Maya, comme c'est joli et mignon. Un léger sourire provoque des rides sur les coins des lèvres hypnotisantes de l'albinos. Ce prénom, elle va le retenir pour au moins quelques heures histoire de ne pas redemander à chaque fois à la lady devant elle. Maya a l'air d'aller bien et heureusement ils n'ont pas eu le temps de passer sur les limites. Un soulagement est provoqué par la Duchesse. « Arceus soit loué. » chuchote dans sa barbe invisible la lutteuse. Maya souhaite partir, ce qui est tout à fait logique. Becky hoche donc son visage, gardant le silence car Maya est encore toute perturbée par les événements. « Je t'en prie. C'est normal. » répond la femme mariée à la Pléiade. « Oh ? Je vois. » Sans attendre, l'albinos retire son manteau en cuir noir et le dépose sur les épaules de la demoiselle. « Enfile ça, tu attireras moins les regards si je t'emmène à un bar. » Elle lui fait un clin d'œil tout en ajustant sa cravate rouge et en remontant les manches de sa chemise blanche. Contrairement à Maya, Becky possède un style vestimentaire de garçon manqué.

Reprenant sa valise au bout de la rue, l'ouvrant par la suite, Caledonia attrape une veste sans manches en cuir sombre et enfile son chapeau de cowgirl. Un petit chapeau melon sera donné à Brawn qui hausse ses sourcils de bas en haut pour frimer un peu trop. « J'ai bien peur que les bars sont quasiment fréquentés par des hommes, chipie. » Se grillant une autre clope, elle recrache aussitôt la fumée de sa bouche en créant des petits cerceaux. « Mais j'en connais un qui devrait être à ta convenance. » Tirant sa valise par la poignée pour faire rouler son bagage, les talons de ses bottes résonnent dans la rue lorsque la Reine du Ring dépasse Maya pour commencer à emprunter le chemin de ce fameux bar. « Suis-moi chipie, je te payerais ton verre. »

Normalement, il faut dix minutes à pied pour s'y rendre mais vu que les rues sont quasiment désertes le temps devrait être moins long. « Les gamins avaient l'air de te connaître. Des connaissances ? Oh, tu veux une cigarette ? » questionne la cowgirl en tendant son bon vieux paquet de clopes. Un range cigarette en argent, brillant un peu trop sous la lumière des lampadaires. Hors de prix pour les pauvres et les moins riches. De quoi trahir le sang noble de la fille du Duc Danvers. « Tu devrais tout de même déposer une plainte chez les flics quand tu t'y sentiras prête. Au moins pour te protéger. Ou alors avoir un Pokémon de l'attribut Combat à tes côtés, comme un Tygnon par exemple. »


« halloween »

Elle ouvre la porte du bar, laissant entrer la demoiselle en détresse la première, par geste de galanterie et que Becky est toujours chevaleresque envers les femmes. C’est un garçon manqué en quelque sorte, elle qui n’est absolument pas attiré par la gent masculine. « Ravie que le bar soit à ta convenance, chipie. » dit-elle en restant encore un peu devant l’entrée pour terminer sa clope qui est presque terminée. Deux petites tapes sur le dos de sa drogue pour faire partir la cendre, un regard semi-inquiet en direction de la jeune femme porteuse du prénom de Maya puis The Queen comme on l’appelle au catch dépose le mégot éteint dans une poubelle au lieu de le jeter sur le sol. Ça évite que des gens viennent l’engueuler mais surtout de recevoir des amendes salées pour non-respect de la ville. Une fois la chose réalisé, Becky rejoint vite Maya en saluant bien entendu la gérante qui est une amie depuis. Le nombre de fois où elle s’y rend ça lui a permis de sympathiser avec la gérante. Une embrassade en salutation comme le fait tout le monde et puis un câlin car c’est gratuit, Panabaker s’installe sur un haut tabouret, dépose son chapeau sur le buffet et rit doucement. « J’avais surtout besoin de décompresser. » dit Becky en donnant une tape non douloureuse au dos de Maya. « Donc il est normal que ça ne me gêne pas. Cela dit, même si ta Macha et ta Madeline font office de protection, peut-être qu’au final tu devrais apprendre deux trois trucs pour te défendre toi. »

Commandant un verre de whisky ainsi qu’un hot-dog car Becky n’a pas mangé ce soir après son match de tout à l’heure dans son travail de lutteuse pro, l’albinos offre un ravissant sourire à la demoiselle en se souvenant que Maya avait avoué aimé ce bar. C’est plutôt normal car pour Panabaker, ce lieu est le meilleur de la ville. On peut y rire tranquillement, s’amuser sans se faire emmerder et surtout danser dans les salles d’à côté. Un super endroit pour oublier les galères de la journée, retrouver le sourire ou encore de se remettre d’une agression. « Tu es certaine de vouloir payer mon addition ? » demande avec inquiétude l’amoureuse de l’alcool. « Je suis une très bonne cliente pour remplir les poches d’honnêtes responsables de bar. » avoue par culpabilité Becky qui provoque un fou rire à la gérante du bar porteuse du prénom de Scarlet. « Tu vois ? Même la barman se moque de moi. »

Désireuse de connaître un peu plus Maya, Becky n’y va pas de mainmorte pour poser quelques questions. Disons que la noble évite toujours de tourner autour du pot. Sa franchise est un cadeau mais aussi une contrainte pour certain. Alors, lorsqu’une et deux gorgées de whisky ont réussi à étancher légèrement la soif de l’albinos, Becky se permet de débuter le petit interrogatoire surprise. « Que faisais-tu tard dans la nuit dans les petites rues de Nemerya ? Ton taff te fait terminer tard ? » Elle hausse ses épaules. « Simple question car dans toutes agglomérations, y a toujours des malades qui viennent embêter d’autres. Moi par exemple, je me fiche de trainer dans ses rues car je sais me défendre sans l’aide de mon Pokémon, mais toi c’est assez risqué je dois dire. » Ses orbes de sang ne quittent pas un seul instant celui de la Pléiade. « Je ne te gronde pas, je suis juste inquiète. Même si je connais juste ton prénom, ça me gonfle de voir des personnes qui en profitent sur d’autres. »


« halloween »

Doucement, l’albinos pousse le verre vide avec son index et son majeur en direction de Scarlet qui comprend très vite que Panabaker a besoin d’un deuxième verre. Un simple sourire est échangé entre les deux et très vite Becky se doute de quoi peut penser sa chère amie. Okay pour un deuxième verre mais pas de grabuge dans son bar. C’est vrai que la dernière fois, la lutteuse n’a pas été très commode avec des anciens clients. Ils étaient trop dérangeant, trop irrespectueux et souhaitaient se barrer de l’établissement sans payer. Tché. Hors de question de laisser cela arriver devant les yeux de The Queen. Mais bon, la violence ne résout pas forcément les choses. Ça ne fait qu’augmenter le conflit dans beaucoup de situations. Avec délicatesse, l’amoureuse du whisky trinque son verre avec celui de Maya quand cette dernière témoigne qu’elle ne va pas juger Becky sur sa consommation non modérée d’alcool. Tant mieux, c’est le plus important et Maya devient de plus en plus une agréable compagnie. Buvant une gorgée tout en savourant l’arrière-goût corsé du breuvage, ses oreilles entendent bien qu’il est rare pour Maya de terminer tard son travail. Sans autre explication bien entendu, une attitude qui montre que la chipie ne désire pas vraiment en parler. Soit ! L’albinos ne tentera pas de s’aventurer plus sur ce chemin.

Soudainement, sans gestes brusques mais plutôt d’une manière lente et habituelle, la catcheuse pose son coude gauche contre le buffet et montre le ventre de sa main à son Pandespiègle. Aussitôt, le petit caïd donne des coups sans douleur à la paluche de Panabaker. Il s’en sert comme punching-ball à la place d’un sac de boxe. Dix coups sont donnés sur chaque poing. Une fois terminée, lorsque Braun est essoufflé, il tombe sur ses fesses par la pichenette de Becky. Elle se met à rire doucement et s’arrête par la suite en entendant sa camarade de table qui aimerait visiblement apprendre à se battre, comme le fait The Queen. Oh ? Vraiment ? N’est-ce pas l’effet de l’alcool qui lui donne de telle idée à cette chipie ?

Rebuvant du whisky, se retenant de lâcher un bon rôt, elle essuie l’alcool se trouvant sur ses lèvres à l’aide de sa main libre qui ne tient pas le verre de whisky. Ses billes rubis s’orientent sur ceux de Maya. Ils ne dégagent aucune froideur mais plutôt une chaleur débordante. « Tu penses m’avoir déjà vu ? » Elle rigole joyeusement de bon cœur et tape à plusieurs reprises sans commettre de douleur au dos de Maya. « Tu aimes le catch dis-moi ? Car je suis connue pour être la reine dans ce sport. » Elle se pointe du doigt, plus précisément de son pouce. « On m’appelle The Queen. Je suis une lutteuse professionnelle détenant le titre de reine du ring depuis un très long moment. Les nanas de la fédération n’arrivent pas à ma cheville. »

C’est vrai que les divas, les catcheuses, les lutteuses ne trouvent pas le chemin pour détrôner Becky. Il faut dire que le chemin pour la victoire n’est pas tracé, elles doivent par eux-mêmes fabriquer une allée, un passage pour s’emparer de la couronne. Mais quand l’albinos s’aperçoit que ses collègues manquent d’optimisme, de courage et de détermination, alors il est évident que Panabaker continue de faire sa loi dans la fédération où elle travaille. C’est la seule qui semble doubler d’effort pour s’améliorer, faire grandir son propre personnage, élaborer de nouvelles choses et surtout divertir au mieux le public. « Tu es certaine de vouloir apprendre à te battre ? Beaucoup de gens disent, affirment que la violence n’est pas la solution mais plutôt une autre source de problèmes. » explique doucement l’albinos qui dévie son visage de la lumière, agacée et gênée de cette source agressive.


« halloween »

Un rire se fait entendre, celui de la lutteuse qui entend que la chipie préfère observer les cascades plutôt que les histoires dans le catch. Elle peut la comprendre car majoritairement, les conflits, les rivalités et autres sont uniquement organisés, prévus par le grand patron de la fédération. Si par exemple une idée ne lui plaît guère mais que les pseudos scénaristes aiment le composant, ce sera toujours et uniquement la décision du boss qui déterminera si oui ou non l’histoire est à lancer. L’albinos se souvient encore de ses débuts sur le ring, où son patron désirait déjà la propulser dans en haut du sommet. La raison ? Car c’est la fille d’une légende du catch. Si des gens auraient succombé à cette opportunité, Becky ne l’a pas fait, préférant faire ses preuves normalement et sans coup de pouce. On ne devient pas célèbre à cause de ses origines mais plus avec son travail fournit. Beaucoup oublie ce détail et beaucoup se vantent de porter la couronne alors qu’ils n’en sont pas dignes. « Ça ne m’étonne pas que tu préfères les cascades. Les histoires sont généralement à dormir debout, digne des émissions de téléréalité parfois. Nous sommes des superstars, à la fois acteur et lutteur. » Elle enfile ses lunettes de vue puis fait un clin d’œil à la chipie. « Mais de rien, ce fut un plaisir de secourir une princesse. »

Sortant son téléphone de la poche de son sac à main, elle entre dans sa messagerie pour s’apercevoir que Panabaker a reçu une multitude de messages. Beaucoup de sa sœur jumelle Cornelia et quelques-uns de la grande sœur Anastasia. Lentement ses iris rubis sont figés sur le seul message de son épouse qui lui a simplement laissé un cœur. Doucement ses joues se misent à rougir et son palpitant bondit d’un amour incommensurable. Vivement que son travail de lutteuse se calme pour revoir sa moitié. Renvoyant donc le même smiley mais en deux fois au lieu d’une pour lui exprimer un amour plus fort que celui de son épouse, Becky range son portable en notant dans son esprit qu’elle devra répondre à ses frangines une fois que Caledonia sera rentrée chez elle. « Je sais que tu sais un minimum te battre, Maya. » déclare honnêtement l’albinos en remettant son chapeau de cowgirl sur sa tignasse de neige pour limite les rayons de lumière qui agressent sa peau. « Ça se ressent dans ton langage et ça me fait plaisir de rencontrer une lady qui ne se laisse pas marcher sur les pieds. » dit-elle de sa voix chaleureuse.

Finissant son deuxième verre, la bouteille de whisky est aussitôt posée près du récipient vide du vampire. Son amie comprend très vite que la soif insatisfaisante de Becky ne sera jamais calme, en paix avec justes deux verres. Alors Caledonia -qui est en réalité le premier prénom de Becky- embrasse le ventre de sa main puis souffle sur ce dernier pour que son baiser soit automatiquement poussé, donné à la barman. « Maintenant, les jeunes préfèrent se battre en groupe. Une meilleure assurance pour commettre leurs méfaits. Une technique de lâche, de faible si je puis me permettre. » Elle fronce ensuite ses sourcils, se mord le côté de sa lèvre inférieure. Becky est intéressée par la révélation de la chipie qui témoigne, avoue avoir fait du sport de combat pendant quelques années. « Oh ? Vraiment ? Du judo ou du karaté ? Tu n’as en tout cas pas la carrure d’une boxeuse. »

Dégoupillant le bouchon en osier de la bouteille d’alcool avec ses crocs, la cowgirl se resserre du whisky et en propose ensuite à Maya tout en restant attentive au fil de la conversation. Il est vrai que sa robe est juste gâchée à cause des connards, c’est franchement dommage mais ça lui ajoute un air rebelle. L’effet de l’alcool semble bien agir sur Maya en tout cas, si bien qu’elle lui demande si Becky la trouve pas trop agressive à propos de sa tenue. Doit-elle vraiment y répondre ? Si cela avait été un homme, Panabaker ne serait absolument pas intéressé par la question. Remettant correctement sa paire de lunettes sur son nez, elle fait tourner son breuvage à l’intérieur de son verre à cause des petits mouvements de son poignet. Normalement, on effectue ce geste pour le vin afin de mieux sentir le goût mais c’est une habitude prise par la noble. « Le mot sexy n’est pas vraiment approprié, princesse. Tu as un look plus rebelle. » Son regard penche de haut en bas, à la manière d’une prédatrice observant une proie, seulement les billes de sang de la duchesse ne dégagent aucun désir mais une totale absence. Elle n’est plus célibataire, son désir est donc réservé à sa reine à elle et à personne d’autre.

« Tu peux faire fondre le cœur des femmes et rendre absolument fou les hommes. » répond honnêtement The Queen en finissant encore et toujours son verre sans montrer un signe de faiblesse dû à l’alcool. Sa bague, son anneau à son annulaire gauche est remarquée par la Pléiade. Lentement sa main se lève pour que la cowgirl contemple son trésor. « Mariée depuis deux ans sur une relation de cinq ans en couple. » dit-elle d’un ton très amoureux, rêveuse par la même occasion car c’est le plus cadeau qu’elle est eu, de pouvoir être avec une reine. « Et toi ? Des désirs de te marier ? Ou bien le pacs c’est pas mal. Tu dois avoir trouvé chaussure à ton pied non ? »


« halloween »

Hochant son visage, elle tangue la bouteille d’alcool qui est collé sur le rebord du verre de Maya afin d’y libérer le whisky bien pétillant et fort dans le récipient. Sa provoque un bruit très agréable à entendre pour la duchesse qui sourit en coin par simple réflexe. Une fois cette petite chose réalisée digne d’une apprentie serveuse, elle hausse à nouveau l’un de ses sourcils neigeux, le droit plus exactement à propos de la découverte que Maya faisait avant de l’aïkido. Un bon sport, qui correspond tout à fait à la carrure de la chipie. Rien de mieux que de neutraliser la force de son adversaire par des mouvements de son corps et d’utiliser des clés aux différentes articulations pour prendre le dessus. « Comme je le disais précédemment, ton apparence n’est pas taillée pour la boxe. En revanche, je trouve cela dommage que tu aies arrêté l’aïkido. Tu m’as l’air d’avoir la bonne trempe pour devenir une championne. » dit-elle sincèrement en ne quittant aucunement d’un seul instant les yeux de la chipie. « Rebelle te donne un certain charme oui, crois-moi tu n’as pas besoin d’être sexy comme tu le dis si bien, pour être jolie. » Elle lui donne un clin d’œil puis un sourire bienveillant avant de retirer son attention pour finir un autre verre. Ça commence à tourner un peu, non pas à cause de l’alcool mais plus le fait de ne pas avoir mangé…

Elle lève son index pour interpeller Scarlet et lui demande avec gentillesse un hamburger fait maison. D’habitude le bar n’offre pas cela, mais c’est Becky et cette dernière a pris un peu trop l’habitude de quémander de la bouffe. Et puis, soyons honnête, c’est une pompe à fric pour cet établissement. Cette fois, la nourriture sera pour son ardoise et non pas celle de l’idole. Oui idole car Panabaker l’a déjà vu dans des magazines. Du moins si ses souvenirs ne la trompe pas. D’habitude, la cowgirl n’arrive pas à retenir les visages et identités des gens sans intérêt. Là, aujourd’hui, Maya ne figure plus sur cette liste. La Pléiades lui a tout de même payé la bouteille de whisky quoi. « Voilà une des raisons de pourquoi je ne suis pas attirée par les hommes. À cause de leur cerveau primaire. » La duchesse ouvre son étui de cigarettes afin de compter combien elle lui reste de drogue dans sa boîte. Visiblement pas assez pour la soirée, elle va devoir en acheter à la première heure d’ouverture d’un bureau de tabac.

« Tu aimes donc les filles ? Tu as raison. C’est une bonne voie à choisir en matière d’amour. » encourage-t-elle Maya en lui donnant un petit coup de coude sans douleur. « Je ne suis pas en couple avec un homme mais avec une femme. Elle porte le prénom d’une pierre précieuse qui est l’Opale. » ronronne la rêveuse en caressant tendrement son alliance qui est à son annulaire gauche. Puis soudainement, l’albinos s’assombrit, retombe sur terre lorsque le sujet d’adoption d’enfants entre dans la conversation. Ses yeux sont cachés sous l’ombre de son chapeau de cow-girl et son poing droit se referme, faisant craquer l’articulation de ses os. « En fait, c’est un peu plus compliqué. » répond difficilement celle qui désire être mère mais qui n’en a jamais parlé à sa propre femme. L’idée d’adopter ne plus guère car ce n’est pas un enfant qu’elle a porté dans son ventre mais c’est le seul chemin pour être maman… « Avoir vingt-huit ans ou être marié d’au moins deux ans. Une différence d’âge d’au moins quinze ans entre les parents et l’enfant. Puis pour finir, avoir une sorte d’agrément d’aide à l’enfance je crois. »

Elle connaît les démarches, c’est déjà renseigné mais dans le secret. Becky est forte mais faible, peureuse pour avouer son rêve de gamine à son épouse. Caledonia est effrayée qu’Opale lui donne une réponse négative, qu’elle se moque de sa stupide rêverie. Alors, l’albinos fait genre de ne pas s’y intéresser, de dire que ses Pokémons feront l’affaire. Doucement, une pichenette est donnée sur le front de Wayne après avoir entendu son discours de célibataire endurcie et de manquer ses chances d’avoir chaussure à son pied. « Tu trouveras. Sois juste patiente. Te précipiter te conduira à l’erreur. Je suis certaine que tu trouveras ta princesse, il faut juste apprendre à écouter… » Elle stop sa phrase et se permet de poser délicatement son index à l’endroit où doit battre le palpitant de la jeune femme. « …ton cœur. »

L’odeur d’un hamburger fait maison par Scarlet est senti par les narines de la lutteuse. Son ventre gargouille et ça tiraille beaucoup trop son estomac. Remerciant poliment la gérante, elle ne perd pas une minute de plus pour savourer sa nourriture. Combattre sur le ring lui a donné une faim de Lougaroc. « Comment j’ai chu ? » demande Panabaker la bouche un peu pleine. Elle hausse ses épaules, avale ce qui se trouve dans son gosier, boit cul sec son verre puis reprend la conversation, là où elle venait de se stopper. « Opale est une amie d’enfance. On a toujours eu un bon feeling ensemble et puis quand nous nous sommes revus, j’ai juste su que c’était pour moi la femme de ma vie. »


« halloween »

Oh ! La chipie n’a pas abandonné l’aïkido. Voilà une très bonne nouvelle pour l’amoureuse des sports de combat. Du coup, c’est tout à fait logique que Wayne n’ait plus beaucoup de temps à se consacrer sur son sport à cause de son métier. La célébrité gâche bien des choses et les passions en font partie d’après Becky. Après, certains ne se donnent pas les moyens. La paresse joue aussi beaucoup. C’est d’ailleurs le pire ennemi de l’albinos. Ne rien faire, tout mettre au lendemain, ne pas se bouger les pouces, sont des facteurs qui ne feront jamais partie de la noble. Le métier de Maya doit être épuisant aussi, ce qui doit l’inciter à profiter de repos ou de voir des amies plutôt que de se consacrer à un sport qui la fatiguera encore plus. « Je peux comprendre, chipie. Tout à l’heure tu avais dit que tu souhaitais faire la même chose que moi. De la lutte si je ne m’abuse. » Elle prend une pause, arrache un morceau de viande se trouvant dans son hamburger à l’aide de ses crocs, lève ses yeux au ciel et réfléchit un moment. Lorsqu’elle avale la nourriture bien mâchouillée dans sa bouche, l’albinos n’arrive pas à retenir un bon rot. « Oups, pardon. » s’excuse sans vraiment le faire la battante qui rougit un peu et place le bout de ses phalanges contre ses lèvres. « Donc je disais que si tu souhaitais te débrouiller en lutte ce serait nettement plus dur que l’aïkido. Je peux te trouver des coachs si tu veux. » dit-elle sans vraiment se proposer car l’idée ne lui est pas venue à l’esprit.

« Eh oui, moi aussi. » répond du tac au tac l’albinos en affirmant encore une fois aimer les femmes et non les hommes. Elle rit un peu puis se met à compter avec ses doigts. Son index se lève, puis son majeur, par la suite son annulaire et pour finir son auriculaire. « Si je ne compte pas les relations d’un soir, j’ai eu quatre relations avec des demoiselles. Enfin, cinq en comptant mon épouse qui était finalement la reine dont je rêvais depuis longtemps. »

Elle hoche son visage, rougissant encore un peu bien que son visage blanchâtre -à cause de sa maladie- fait en sorte de cacher le tout. Effectivement, Opale est un joli prénom. Cela correspond tout à fait à sa femme. Sa beauté, sa pierre précieuse, son ange tombé du ciel. Ah là là, tant de merveilleux adjectifs désigneraient Opale Panabaker. Le dictionnaire pourrait même manquer de mots. Quant aux poètes, Opale serait une source d’inspiration pour des poésies. Ses iris se baissent ensuite par la phrase de Maya à propos de l’âge pour adopter un enfant. Vingt-huit. C’est le chiffre que Caledonia Danvers vient d’avoir le sept mai de cette année. Le temps passe vite et les rides commencent déjà à s’apercevoir sur son visage. Becky est désormais en âge de pouvoir avoir un enfant qui ne sera pas de son sang…

Becky remue négativement son visage, préférant mentir, nier que l’albinos ne soit guère intéressée à l’adoption. Si elle n’arrive pas à le dire à sa femme, ce sera la même chose avec autrui. Mais bon, la duchesse déteste le mensonge et comme Maya est gentille, autant resté polie. « C’est compliqué. » finit-elle par difficilement répondre en se mordant l’intérieur de sa lèvre inférieure jusqu’à ce que la douleur soit insupportable pour Panabaker. Elle peut donc goûter à son propre sang tout en se maudissant d’être faible sur ce sujet de conversation.

Un simple sourire en guise de remerciement fera l’affaire le bon appétit puis une autre bouchée termine le repas de la demoiselle. Son regard se détourne, son cœur s’emballe un peu lorsque le sujet de la conversation revient sur Opale Panabaker. Une amie d’enfance oui. La seule qui restait assez proche de la gamine des temps passés. La seule qui détenait un caractère suffisamment fort pour rivaliser avec Becky. « Vraiment ? Ça fait cliché ? » demande de manière curieuse la duchesse qui se reverse du whisky dans son verre. La bouteille sera mise à disposition de Maya si l’envie lui prend de continuer à boire. « C’est mignon que tu considères ton amie d’enfance comme une petite sœur. » lâche chaleureusement la lutteuse qui trinque son verre avec Braun, son Pandespiègle. Le panda boit non pas de l’alcool mais un verre de lait. « Tout le monde a besoin d’une famille. » D’une traite, le verre d’alcool est à nouveau vide. « Parce que rien n’est plus injuste que d’affronter le monde seul. » marmonne l’albinos d’une voix basse, suffisamment audible pour l’ouïe de Wayne. « J’ai deux sœurs. Une grande et une jumelle. » avoue Becky en fixant son récipient d’un air pensif. « Elles sont à Unys et je t’avoue que ça me déprime d’être loin. Leur présence me manque. »

Un long soupir s’échappe de la cowgirl, elle ignore la remarque comme quoi le cœur de Maya est nul. C’est juste de l’ignorance sur soi-même. La chipie apprendra doucement à mieux se connaître, surtout en matière d’amour. Puis de la taquinerie vient la bercer lorsque Megumi est mentionnée. Ça doit être sûrement la princesse gothique, car le monde est petit et Panabaker en est bien consciente. « Megumi ? Pourquoi ne pas tenter l’aventure avec celle que tu as mentionnée ? Hm ? » questionne la rebelle en faisant genre de ne pas connaître Kurotsuki, s’il s’agit bien d’elle. « Megumi c’est ça ? Joli nom. »  


« halloween »

Repas terminé, la duchesse attrape la serviette rouge sous son assiette pour essuyer les restes de miettes de pain et de résidus de sauces (c'est-à-dire de la moutarde) sur et près de ses lèvres qui sont la propriété d'Opale Panabaker. Elle s'abstient de lâcher un nouveau rot, se masse par la suite son ventre ou plutôt sa ceinture abdominale. Son estomac est refait. Pourtant une petite friandise ne serait pas de trop. Il lui faut un dessert comme une pâtisserie avec du chocolat dessus. Pas très bon pour sa ligne mais cette graisse sera brûlée lors de ses prochains entraînements de musculation. Voyons, Scarlet lui avait concocté un éclair au chocolat l'autre fois. Peut-elle en refaire une exclusivement pour Becky ? Voulant connaître la réponse à cette question, sa main attrape la chemise blanche de la rousse pour l'interpeller. Pas besoin de lui demander que la rouquine comprend tout de suite où Becky souhaite en venir. « Ça te coûtera cher. » dit-elle en entrant dans la cuisine. « Ton prix sera le mien chérie. » répond dans l'immédiat la cowgirl qui réajuste sa ceinture autour de sa taille qui détient l'emblème de son gang de motards à Unys : les Deadlock Rebels.

« Si je comprends bien tes petites intentions princesse, tu veux que je t'apprenne deux trois mouvements pour te défendre ? » questionne lentement la lutteuse qui tapote ses doigts fins et osseux contre le bois du buffet. « D'autant que tu veux des conseils sur les galoperies nocturnes ? » continue d'une voix basse The Queen. « Bien ! Changeons d'endroit. » Enlevant ses fesses du tabouret, l'amoureuse des combats s'aventure dans les tréfonds du bar pour y repérer une table vide, bien disposée pour ne pas être gênée des autres consommateurs et fêtards. S'affalant sur le dossier de sa chaise, elle n'éprouve aucune gêne à déposer ses bottes contre la table. Peu importe si des gens la fixeront d'un mauvais œil, la rebelle n'est pas aussi bien élevée qu'une noble doit l'être. Disons que c'est la plus insupportable, mal élevée du trio des sœurs Danvers.

Bouteille à la main pour remplir son gobelet. Elle le boit d'une traite et commence enfin à ressentir des petits picotements par l'effet de l'alcool. « Maya Maya Maya. » soupire Becky en retirant ses pieds de la table et bougeant son siège pour être proche de sa nouvelle amie, du moins Becky la voit ainsi. Est-ce mal ? Délicatement, sa main gauche attrape l'épaule de la Pléiade, son visage quant à lui se trouve à quelques centimètres du sien. Becky le fait exprès, c'est une joueuse. « Chipie, je suis ta femme pour te donner des conseils. » Elle montre par l'intermédiaire de son pouce une demoiselle en train de rigoler avec sûrement ses amis. « Fait la rire. » Puis, son index tapote le creux de la poitrine de Wayne. « Reste toi-même. » Puis un clin d'œil charmeur est effectué par The Queen. « Dis-lui des mots doux. Comme la complimenter sur sa beauté, ou son style vestimentaire ou encore de son caractère. »

Elle se recule, reprend son téléphone de son sac, le déverrouille puis dévoile une photo de Becky en compagnie de Megumi Kurotsuki. « Bien sûr, je connais cette jolie gothique. On s'est rencontrés pour un magazine qui fait tendance en ce moment. » Déposant l'outil électronique sur la table, Becky s'enfonce dans sa chaise, croise ses bras et se remémore ses rencontres avec la gothique. « Elle aime les femmes, j'en suis certaine. Pour moi, tu as toutes tes chances. Tu devrais l'inviter à un dîner romantique. Pas un fast-food. Un bon resto chic. Ou bien lui proposer une balade comme du shopping ou encore un parc très joli. » Elle hausse ses épaules et soupire. « Montre lui que tu lui portes de l'intérêt. »

Elle lui sourit tendrement et aussitôt le dessert commandé arrive à la table, livrée par Scarlet qui ose tirer sur l'oreille de l'albinos. « Va dans un resto avant de vider nos réserves de whisky. On n’est pas un restaurant ici, Becky. » La rousse repart à son poste et la lutteuse débute la dégustation de son dessert qui est un brownie bien chocolaté et fondant à l'intérieur. « Tu veux que je t'arrange un rendez-vous avec Megumi ? »


« halloween »

De la petite sacoche accrochée sur sa ceinture, la rebelle en ressort un couteau. Lui qui reposait dans le creux du bois, les phalanges osseuses de la noble venaient d’en ressortir la lame qui était pliée. Avec soin, elle découpe une part de son gâteau au chocolat puis se sert de sa lame comme cuillère pour gober le morceau chocolaté coupé. Maya quant à elle, rougit de plus en plus en parlant de cette chère Megumi, un signe d’embarras, mais également d’une potentielle romance. Les joues n’émettent pas vraiment cette teinte pour une personne quelconque, à moins que cette dernière soit très attachée au palpitant de la Pléiade. Peut-être que Maya ne se rend même pas compte de ses sentiments. Ce n’est jamais facile à vrai dire de bien se connaître. Par exemple, Becky a mis du temps pour comprendre que son cœur ne battait que pour Opale Panabaker, sa chère et tendre épouse. Elle qui était trop obsédée par les combats de rue, les règlements de comptes à l’école, le catch à la télévision, Caledonia Danvers ne se souciait pas vraiment d’une vie en couple. Dans sa jeunesse, l’albinos se voyait juste faire des expériences d’un soir et sans plus. Un simple petit plaisir entre deux partenaires féminins et rien d’autre. Elle ne se voyait pas être adéquate pour devenir un jour l’épouse de sa future promise. Finalement, cet événement est arrivé et Becky apprend encore des choses sur elle-même alors qu’elle a vingt-huit ans. « Des petites blagounettes peuvent faire rire. Si on se penche sur le cas Megumi, le simple fait de critiquer des gens malhonnêtes pourraient l’amuser. » révèle Becky qui semble bien connaître la gothique pour le peu de fois qu’elle l’a vu et parlé.

Avalant son premier morceau de son dessert, elle arque un de ses sourcils d’étonnements et de surprises lorsque Maya stipule que Megumi n’est qu’une simple amie et rien de plus. Vraiment ? Malheureusement, Becky ne peut s’empêcher de rire un bon coup, c’est plus fort qu’elle et cette dernière en est navrée pour la chipie si cela l’irrite ou la déçoit. « Princesse, je suis certaine que tu te mens à toi-même. » Posant le couteau sur la petite assiette, son menton fini par se reposer dans le creux du ventre de sa main dont le coude est accoudé contre la table. « Megumi est sûrement à l’heure d’aujourd’hui, une amie mais ton cœur semble vouloir bien plus. Sinon, pourquoi rougis-tu en permanence lorsque nous parlons du sujet de la gothique ? Hm ? » Reprenant la dégustation de son gâteau au moment où elle change de position pour mieux manger, l’albinos reprend le fil de la conversation. « Toi-même tu me dis que tu ne sais pas comment on peut tomber sous le charme d’une demoiselle. La réponse est simple, je la vois juste grâce à ton teint rougissant. Tu es actuellement en pince pour Kurotsuki. Quand ton cœur bat vite, que tu savoures tes moments au côté d’une personne, alors tu es amoureuse. »

En deux trois mouvements, le dessert est désormais terminé, remplissant pour de bon le ventre de l’albinos tout en mettant définitivement un terme à son appétit. Repoussant l’assiette, nettoyant son couteau avec une serviette, elle range l’outil dans la sacoche de sa ceinture puis se désaltère avec du whisky. « Je ne suis pas qu’une catcheuse. » finit-elle par aborder en changeant un peu le sujet de conversation à propos des sentiments amoureux. « Dans la fédération où je bosse, je suis embauchée en tant que Superstar. C’est grosso modo jongler sur les deux points essentiels. Être une lutteuse et une actrice. Mon travail me donne par exemple une meilleure chance d’avoir un rôle dans un film. Puis quand vient la célébrité, on peut poser dans des magazines, que ce soit pour la mode par exemple. » Becky lui adresse un sourire chaleureux tout en repensant à son parcours professionnel. Elle pourrait facilement se consacrer à une vie d’actrice de cinéma grâce à sa popularité gagnée. Comme pas mal de légendes du catch. Mais bizarrement, Panabaker aimerait plus se tourner sur les Pokémons. Elle aimerait avoir une équipe de Pokémon détenant l’attribut Combat. Pas mal de pros comme la championne Faïza de Galar l’inspire. Ce serait un rêve de la défier un jour avec sa propre équipe.

Un peu trop rêveuse, devenant silence pendant quelques minutes, une idée immerge de son esprit à propos de Megumi qui travaillerait avec Maya selon les dires de la demoiselle à sa table. « Je sais ! » s’exclame la lutteuse en frappant son poing contre le ventre de son autre main. « Si tu bosses avec elle, pourquoi ne pas tenter de lui montrer des jolies photos de toi pour voir par exemple la réaction de ta très chère amie ? Tu sais…des photos un peu charmantes, si tu vois ce que je veux dire. Ce n’est pas dans tes cordes ? » Elle balaie ensuite l’air avec sa main en se souvenant de ne pas avoir répondu au maximum à l’étonnement de Wayne sur sa photo en compagnie de Megumi. « Je suis née de sang noble, j’ai hérité du titre de duchesse. Ma mère n’en voulait plus, ma grande sœur n’était pas intéressée, du coup j’ai fini par accepter ce foutu titre pour ne pas le léguer à ma jumelle Cornelia. J’ai vécu dans un manoir, et crois-moi c’était un cauchemar… »


« halloween »

Au lieu de soupirer, Becky y affiche un sourire plutôt rassuré à propos de se moquer des personnes qui le méritent. Si Megumi serait plus enclin à embrasser les ténèbres, Maya quant à elle se tourne plus sur la lumière. Ces deux jeunes femmes pourraient bien se compléter. Comme le Ying et le Yang mais d’une façon différente. « Je pensais que tu aurais été partante des moqueries sur des bons à rien sans scrupules. Je me suis fourvoyé en te jugeant trop vite, sûrement une faute en me disant que tu détenais les mêmes goûts que miss Kurotsuki. » avoue sincèrement la cowgirl qui trinque dans le vide avec sa bouteille de whisky pour fêter cette heureuse nouvelle. D’ailleurs, le fait de savoir que Wayne n’est pas le genre de femme à mentir rend encore plus joyeuse la fêtarde qu’est Panabaker. Normalement, la duchesse aurait simplement oublié sa rencontre avec cette demoiselle. Car voyez-vous, elle rencontre beaucoup de gens et pas mal se ressemble au niveau caractère. Cependant, cette chipie en face de sa table, c’est une exception, comme la princesse gothique. Lumiris regorge de personnes intéressantes en réalité, bien mieux qu’Unys et sa bourgeoisie locale. Alors, commençant un peu à ressentir les effets de l’alcool, Becky frappe lourdement son poing contre la table. « Ohé !! Les fêtards !! J’offre la tournée générale en l’honneur de Maya !! Faites-vous plaisir car l’offre ne sera pas répétée !! » gueule de tout son cœur Becky qui lève sa bouteille presque vide et entraîne un brouhaha de réjouissance. Scarlet va être satisfaite des bénéfices de cette soirée, cela ne fait aucun doute.

Prenant deux gorgées, reposant son derrière sur sa chaise, Becky réfléchit à la question de Maya sur une potentielle reconversion. « Nan ! Actrice ne m’intéresse pas. » répond assez rapidement Caledonia en se grattant la joue gauche à l’aide de son index. « En revanche, j’aimerais me lancer dans les compétitions Pokémons. Avoir des badges et surtout montrer à mes opposants que mes Pokémons sont de valeureux combattant. » Soudainement, les iris rouges de ses cristaux se mettent à luire de rêveries. « Des lutteurs ont réussi à obtenir le titre de légende du catch. Je voudrais aider mes Pokémons à obtenir un tel honneur. Si je me charge d’être en quelque sorte une coach pour mon Pandespiègle par exemple, je voudrais le propulser dans les sommets. » Elle se met à rire de bon cœur, manquant limite de faire tomber sa bouteille. Becky rigole oui, car elle est certaine que ce défi va être littéralement chaud à accomplir. Cette dernière fonce dans un chemin totalement inconnu et la moindre erreur peut être fatal, comme par exemple son ancienne blessure au cou qui a failli mettre définitivement sa carrière de catcheuse à la poubelle.

Se relevant de sa chaise, attrapant la petite assiette détenant encore des petites miettes de son brownie au chocolat, la cowgirl pince gentiment et sans douleur l’une des joues encore chaudes de la chipie. Le geste n’est pas fait pour l’embêter, la taquiner ou encore se moquer, disons que c’est un simple geste d’amour, d’attachement, à la manière d’une grande sœur. « Tu la considères comme une amie mais regarde…tu envisages d’aller plus loin avec Megumi si tu es seule à seule en sa compagnie. Tu es amoureuse princesse et crois-moi, fonce pour attraper la main de ta promise car des filles comme elle s’est extrêmement rare. » explique tendrement la duchesse qui décide de s’éclipser pendant quelques minutes. Le temps pour Becky Caledonia Panabaker de ramener l’assiette et de déposer un bon petit paquet de billets pour payer la tournée générale. Franchement, cette soirée ne va pas détruire son compte en banque mais elle va éviter de le dévoiler à sa chère et tendre épouse, une question de survie car mieux vaut ne pas contrarier madame Opale Panabaker. Elle soupire, la voilà doucement en proie aux effets de l’alcool…

Revenant vers Maya, elle ressort de son blouson qui est normalement sur la chipie, un paquet de cigarettes. Son corps réclame de la nicotine, oh que oui. Le manque de sa drogue qui va sans doute la rendre terriblement folle. « Je vais fumer dehors tu me rejoins ? Oh hé pardonne-moi par avance mais je viens de parler d’un sujet casse-gueule avec l’histoire de ma fratrie. Tu ne m’en veux pas si je change de sujet à propos de mes vieux ? Ça ne me gêne pas de te raconter des histoires sur mes sœurs, mais mes parents ça me gonfle et ça tue l’ambiance. » dévoile avec lassitude l’albinos qui pince le bout de cigarette fraichement prise de son paquet inséré dans un étui très bling-bling. « Eh ne dis pas de conneries. Toi aussi tu es courageuse chipie, ça te donne du charme. »


« halloween »

À l’extérieur, avant d’allumer sa clope, Becky prend une bonne bouffée de l’air frais pollué de la nuit. Ce petit brun de vent revigore ses joues et la rafraîchit par-dessus le marché. Au vu du nombre de personnes dans le bar, la chaleur corporelle de tout le monde rend l’atmosphère assez insupportable. Becky a l’habitude, trainant dans ce genre de lieu depuis sa majorité. Lorsqu’elle était mineure, Caledonia n’avait pas trop le temps de se bourrer la gueule, disons aussi que ses fréquentations avec les autres n’étaient pas très roses. La faute à être différente physiquement et d’avoir les poches pleines de fric. Par exemple, la majorité des étudiants souhaitaient juste faire ami-ami avec elle pour obtenir son fric et rien de plus. Certains mecs c’était pour autre chose et inutile de préciser quoi. Ça ne lui a pas empêché de faire sa petite loi dans les écoles tout en prenant divers avertissements de renvoie pour au final être viré de quelques établissements scolaires. Ce n’était pas sa faute si la violence faisait partie de son code de vie. Becky n’a pas choisi à être albinos et noble par-dessus le marché, tout en recevant en cadeau la jalousie d’autrui à son égard.

Levant son menton pour observer les étoiles, Becky reste muette pendant un temps tout en écoutant les dires de son amie. Maya au moins ne figure pas sur la liste des profiteurs. C’est un bout de femme sincère, une crème en vérité. Si elle aime Megumi, la gothique a intérêt à se réveiller avant de perdre la perle rare. Soupirant, elle se frotte avec ses ongles vernis en noir l’avant-bras gauche où plusieurs tatouages y sont dessinés. Un rosier détenant deux roses et l’emblème de sa bande de motards, à savoir une tête de mort enchaînée avec l’inscription Deadlock Gangs. Clignant plusieurs fois ses paupières pour humidifier ses billes rubis, le vampire s’adosse à un mur, légèrement éloigné de Maya pour ne pas la gêner des désagréments de la cigarette, du tabac. Son pouce ouvre le bouchon de son Zippo, la roulette est actionnée par la texture de son pantalon puis la flamme éclaire légèrement le visage de l’albinos. Pendant une petite minute, Panabaker contemple la flamme qui illumine encore plus le sang des orbes de la duchesse.

« Tu ne me déranges pas avec tes histoires de cœur, chipie. » tente de rassurer Becky qui brûle le bout de sa cigarette à l’aide de la flamme du Zippo. « Au moins tu n’es pas arrogante. » rajoute la lutteuse après la phrase de Maya qu’elle admettrait à cette dernière si elle était courageuse. « Me parler des sentiments de ton cœur est pour moi une forme de courage. Ce n’est pas si simple d’en parler à ton entourage. » révèle Panabaker en inspirant la nicotine par le filtre de sa drogue. « Tu es chou en me parlant de Megumi. J’espère de tout cœur que ça marchera entre vous deux. » dit-elle en effectuant un clin d’œil à la chipie.

Retirant sa clope de ses lèvres pour évacuer la fumée encore prisonnière de ses poumons qui ne doivent pas être bien joli à voir, la jeune femme hausse ses épaules. « Je suppose. » répond Becky à la question de son amie. « Tu ne penses pas être ce qu’elle recherche ? Ça ma chipie, y’a qu’un moyen le savoir, c’est de déclarer ta flamme. » avoue la duchesse en préférant lui dire droit au but cette vérité. Tourner autour du pot n’arrangera pas les choses. « J’étais pareil que toi à l’époque. J’étais folle amoureuse d’Opale mais je ne savais pas comment me déclarer. Puis comme une conne, je l’ai embrassé au lieu de lui dire verbalement mes sentiments. Ne sachant pas quoi trouver comme mot, j’ai pensé qu’un baiser pourrait être une autre forme de déclaration. Au final, je n’ai pas regretté mon geste. » raconte l’albinos en montrant l’alliance sur son annulaire gauche. « Pour le meilleur et pour le pire. Blablabla. »


« halloween »

Reprenant sa pose habituelle qui est de s'adosser contre le mur et plier le genou droit pour que le talon de sa botte se repose sur le mur, Becky mordille le bout de son mégot, mains dans ses poches en poursuivant sa conversation avec Maya Wayne. Le sujet principal tourne beaucoup sur l'amour et Megumi. À croire que la venue de la duchesse pourrait potentiellement permettre à la Pléiade de déclarer sa flamme pour la gothique. Sincèrement, elle ne s'imaginait pas que le monde pouvait être si petit. Combien de personnes reposent à Lumiris ? Beaucoup ? Ça se compte en milliers ou millions ? Pour que ça tombe au final sur l'une de ses amies (qui sont très peu nombreuses) de cette région ? Becky échappe un sourire en coin, amusée de cette situation imprévue. « Ce n'est pas parce que je trouve cette situation très amusante que tu racontes des bêtises, chipie. » annonce Becky qui attrape sa cigarette entre son index et son majeur pour l'enlever de ses lèvres. D'une petite tape sur la cigarette par sa phalange la plus longue, la cendre s'effondre sur le pavé en goudron.

« La perfection n'existe pas. » reprend Becky en inspirant à nouveau la nicotine de sa clope. « Sauf mon épouse, bien entendu. » marmonne la fumeuse en faisant des petits cerceaux dans les airs par le biais de sa fumée. « Oui. Je suis persuadée que tu vas le faire. » Elle pince sa cigarette avec ses crocs, enfile à nouveau ses mains dans les poches de son pantalon en cuir et fronce ses sourcils. « Tu crois vraiment que Megumi va apprécier si je t'aide à déclarer ta flamme chipie ? Tu devrais le faire par tes propres moyens. » Elle se stop à cause de la sonnerie de son téléphone. Le numéro est masqué ce qui n'enchante pas du tout Becky.

Râlant, The Queen répond à l'appel. « Allo ?! » gronde d'une voix rauque la mécontente. Celle au bout du fil commence à lui parler et aussitôt le visage du vampire s'adoucit. Après quelques minutes, sa cigarette est consumée et l'appel se termine. Jetant le mégot dans une poubelle la cowgirl soupir de soulagement. « Navré du coup de téléphone. La ravissante infirmière m'a averti de l'état de santé de mon Gruikui. Je vais pouvoir le récupérer. »

Des rougissements arrivent presque à se faire voir sur les pommettes bien trop blanche de l'albinos quand le sujet évoque les enfants ainsi que la robe de mariée. Des souvenirs magnifiques sont remémorés dans son esprit. Dont surtout la première fois qu'elle a vu Opale dans sa magnifique robe de mariée. À ce moment, Becky pensait mourir de bonheur tellement que sa femme était magnifique. Espérons que la chipie navigue dans des merveilleux rêves si l'avenir lui permet de se marier avec la gothique. « J'assisterais à ton mariage chipie. Maya Kurotsuki. Ça sonne plutôt bien je trouve. » elle glousse et effectue un clin d'œil à Maya.

« Je vais devoir me rendre au centre Pokémon. Tu veux venir avec moi où on se laisse là ? Il me semble que tu devrais faire examiner tes loustics à cause de l'agression de tout à l'heure. Ta Mimiqui semblait être dans un piteux état. »


« halloween »

Elle accepte d'accompagner Becky jusqu'au Centre Pokémon, là où se trouve Bambino. Son Gruikui s'est blessé lors d'un entraînement contre Pandespiègle. Disons que son cochon de feu est très fonceur sur les bords, c'est un bélier voire même un Tauros. Braun avait esquivé la charge de Bambino et le cochon n'a pas réussi à ralentir pour éviter de se manger le tronc d'arbre. Résultat ? Un point pour l'arbre et aucun pour Bambino. Autant ne rien dire à ce sujet à Maya pour éviter de réduire en ridicule son deuxième Pokémon. « Arrête d'être défaitiste et pessimiste chipie. » gronde soudainement Becky qui lance un léger regard noir à Maya. « C'est sûr que si tu pars de ce pied, tu n'arriveras jamais à aller de l'avant. » De sa main droite, elle ébouriffe les cheveux de Wayne. « Si tu veux plaire à ta princesse, montre-lui que tu es optimiste, et pas une demoiselle déprimante car oui, si tu continues de penser de manière négative alors tes chances avec Lady Kurotsuki seront très nulles. »

Franchement, Becky se demande si ça sert à quelque chose de dire cela à sa chipie. Elle a l'air entêté, voire même prisonnière de cette sorte de sentiments négatifs. Si son adorable chipie veut connaître la réponse pour Megumi, alors cette dernière devra sauter le pas. Ça devrait ainsi la dévergonder un peu, la sortir de sa petite bulle, lui donner des crocs. « Je suis certaine que Megumi n'est pas indifférente à l'amour. Elle ne se comporte pas vraiment comme une femme dite asexuelle. Donc soit rassurée sur ce point chipie. » Becky glousse ensuite de bon cœur en apprenant sur Maya souhaite conserver son nom de famille si elle se marie. Une décision sage, qui a peut-être été durement réfléchi par la concernée. Becky ne peut pas vraiment dire quoi que ce soit à ce sujet. L'albinos a pris le nom de sa femme pour beaucoup de raisons qu'elle ne souhaite pas dévoiler. Sa décision était réfléchie et non sur un coup de tête.

Doucement, ses iris de sang s'orientent sur la Mimiqui. Pensant qu'elle était blessée au vu de son état, Maya lui prouve le contraire en lui avouant que seul le costume a été dégradé. Donc c'est vrai ? Ce petit monstre se cache sous un costume. Des rumeurs circulent aussi sur ce sujet, où ce Mimiqui causerait la mort à toute personne osant regarder sa véritable apparence. Effrayant ~

Un sourire doux, réchauffant étire les lèvres non innocentes de la duchesse lorsque Maya la remercie du sauvetage de tout à l'heure. Pour la lutteuse, c'est normal de la sortir de cette horrible situation. Ses agresseurs sont des monstres et méritent la prison à vie voir pire plutôt qu'une simple correction de la Reine du Ring. « N'hésites pas à porter plainte. Si tu as une bonne mémoire sur les visages, les flics pourront peut-être les retrouver. » S'arrêtant devant un passage pour piétons pour laisser passer des véhicules, elle reprend la marche en faisant très attention ne pas mettre de la distance avec son amie. Disons que The Queen à l'habitude de marcher très vite. Elle est souvent pressée dans ses petites tâches de la vie quotidienne et souvent sa femme l'engueule à ce sujet. Sortant ensuite son téléphone, Becky enregistre le numéro de Maya. Au lieu d'écrire son prénom, elle marque : chipie. Puis d'un petit message à la concernée, son numéro de téléphone sera automatiquement envoyé.

Ensuite, la conversation tourne un peu autour du pot depuis les dires de Maya. Comme une idiote, Panabaker a oublié de répondre à une question. Quand elle comprend de quoi ça tourne, Caledonia est un peu prise au dépourvu. Surtout quand il s'agit de donner des conseils sur le sport nocturne. La catcheuse se mord l'ongle du pouce, se demandant déjà si Maya Wayne est une innocente née, donc qui est totalement ignorante de la chose. Ou bien si cette dernière aurait par exemple déjà bravé l'interdit en regardant du Pegi18. Hm...difficile d'y répondre et autant ne pas lui dire ses romances nocturnes avec Opale Panabaker. Soupirant, haussant ses épaules, ses lèvres se rapprochent de l'oreille de la jeune femme puis des mots formant plusieurs phrases sont dits. Des révélations, des astuces, de comment s'y prendre. Une fois le mode d'emploi dévoilé, la fumeuse remet de la distance sans être vraiment gênée de ce qu'elle vient de dire. Disons que l'albinos ne tourne pas autour du pot. Maintenant, suivant la réaction de sa chipie, Becky pourra savoir si c'est une demoiselle innocente ou non.

Arrivée aux portes du centre Pokémon Becky entre la première, faisant bien entendue attention de ne pas fermer la porte au nez de sa chipie. Une fois à l'accueil et prévenant qu'elle est la propriétaire du Gruikui, l'infirmière s'éclipse quelques secondes pour revenir avec un plateau métallique où est entreposée une Luxe Ball bien brillante. Prenant l'objet en question et la déverrouillant pour faire sortir Bambino, ce dernier saute dans les bras de sa maîtresse en guise de retrouvaille...


« halloween »

Assez gênée, les joues presque rougissantes, Becky papouille son Gruikui qui est tout à fait heureux de revoir sa dresseuse. Voilà bientôt dix heures que les deux ont été séparé suite à ce léger malentendu d'arbre en pleine poire. Que ce petit cochon est maladroit parfois, mais ça lui donne son charme. L'une de ses joues est frotté par celle de Bambino et cela rend très confuse l'albinos qui n'est absolument pas habituée à ce genre d'expérience avec des Pokémons. Disons que Becky se trouve juste et uniquement très tendre pour sa femme ainsi que sa sœur jumelle Cornelia. Avoir par exemple son Gruikui demandeur de câlin la fait penser à une mère donnant de la tendresse à son propre enfant. Être maman, c'est un désir très cher au cœur de l'albinos. Mais si la lutteuse est constamment gênée pour être tendre avec ses Pokémons alors elle n'ose pas imaginer une situation similaire si entre ses mains se trouvait son propre enfant.

Doucement, avec délicatesse, The Queen dépose Gruikui sur le sol qui en touchant le sol par ses sabots, fonce rapidement pour câliner Braun qui avait pris du retard en chemin. La faute à sa maîtresse qui a oublié de déposer les billets du repas de la cowgirl de tout à l'heure. Le panda se plaint, rugit de sa petite voix par agencement, accompagné de la forte respiration enjouée du groin de Gruikui. Une scène assez comique à regarder...

Finalement, Maya préfère faire consulter sa Mimiqui et ses Pokémons à l'infirmière. Autant en profiter, les services sont gratuits ce qui a toujours choqué la noble. C'est vrai quoi ? Ce service pourrait être payant pour ainsi payer un peu plus les services des médecins compétents. C'est tout de même un métier délicat de devoir soigner ces créatures qui sont pour la plupart peu commodes. « Tu m'étonnes. Difficile de soigner cette demoiselle qui peut dégrader la vie d'une personne en dévoilant son véritable visage. » glousse la cowgirl qui est toujours stupéfaite de certains Pokémon dont par exemple de Mimiqui. « Cela ne doit pas être facile dans la vie de tous les jours avec Macha non ? Tu n'as jamais eu l'idée d'imaginer à quoi pouvait ressembler ta demoiselle ? » Posant son derrière sur un fauteuil confortable, qui est décidément un luxe pour ce centre Pokémon, Becky se frotte le menton, pensive. « Elle doit être tellement belle comme sa maîtresse que cette dernière est obligée de se cacher sous un costume pour éviter les problèmes. Ai-je raison ? » glousse une nouvelle fois sans moquerie la Reine du Ring. Elle est sérieuse dans ses propos, dévoilant ainsi à Maya que l'albinos la trouve très jolie. Il s'agit là d'un compliment et non d'un flirt.

Comptant le nombre de cigarettes dans son étui qui est désormais au nombre de deux. La lutteuse est un peu surprise des questions suivantes de la chipie. « Oh ? Euh... » elle se met à réfléchir, prise une nouvelle fois au dépourvu, peu habituée à ce genre de questionnement. « L'équitation, le ball-trap, faire du sport. J'aime bien aussi bricoler. » Son sourire s'élargit, repensant à son enfance. « Quand j'étais gamine, je jouais au cowboy en chevauchant le Ponyta de ma mère. Mes sœurs ont toujours été jalouses de mon petit talent en équitation. Et toi ? Tu aimes faire quoi dans la vie à part rêver de ta princesse ? »


« halloween »