Messages : 1701 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Vendez-vous des jolies choses ? Dim 21 Juin - 15:03
Vendez-vous des jolies choses ?Nausicaa Böhm
Quel ennui, quel ennui de devoir jouer ce rôle de Duchesse qui ne correspond aucunement à la véritable personnalité de Cassidy Danvers. C’est énervant de devoir assister aux réunions du conseil de la Couronne et encore plus de devoir supporter les discours des bourgeois qui critiquent constamment les gens en dessous d’eux. Un long soupir bruyant allait donc être dégagé des lèvres envoûtantes de la Reine du Crime mais au moment où elle allait passer à l’acte, Cassie se retient de réaliser ce geste qui pourrait ternir sa réputation ainsi que son rang. Alors, la demoiselle se contente de garder le silence comme toujours. Elle prend des notes sur son petit carnet sur des idées de plusieurs représentants, sourit plusieurs fois aux hommes qui la regardent de temps en temps, comme intrigués par sa beauté exotique mais aussi de son silence légendaire. Aujourd’hui, la Reine est absente pour une raison personnelle que le conseil ne doit aucunement savoir. Seule l’Impératrice de la Révolte est au courant et divulguer l’information serait considéré comme une traîtrise au sein de la Couronne et de Sa Majesté. De plus, Dame Danvers commence déjà à bien s’entendre avec cette Reine Victoria. Elle trouve que cette personne est très humaine comparée aux individus de haut rang qui ne le sont guère. Elle pensait détester énormément cette grande personne, au final Cassidy l’aime beaucoup et commence à la considérer comme une amie. Voilà bien plusieurs fois que l’albinos prend plusieurs fois le thé avec la Reine. De plus, l’héritière des Danvers l’a même conseillé pour combattre sa déprime sur la mort de son défunt mari. C’est une brave femme cette Reine, comme si c’était une Calamity Jane d’Angleterre.
Se mettant à tousser légèrement, plusieurs regards sont braqués sur la Duchesse qui ne se trouve aucunement gênée par ses yeux de vautours qui la surveillent. Au lieu de cela, la mondaine croise ses bras sous sa poitrine et adresse une attitude extrêmement froide à quiconque souhaiterait la juger sur son comportement actuellement. Ils savent, ils sont au courant que la moindre petite erreur que ce soit par des mots, des gestes qui peuvent dégrader la Couronne seront automatiquement révélé à la Reine par le biais de sa Conseillère. « Cher Duchesse Danvers, ne devrions-nous pas être mis au courant de la raison de pourquoi Sa Majesté est absente ? Cette réunion est assez importante. » Cassidy se lève soudainement de sa chaise en la poussant avec ses cuisses. Le bois de la chaise émet un petit bruit désagréable. Elle pose ses mains sur la table en diminuant le plus possible de sa force de Noah pour éviter de dégrader la table. Au fond de son être, Cassidy refoule sa colère pour ne pas trahir ses prochaines paroles. « Baron Corvin, Sa Majesté n’a pas à se justifier de la raison de son absence. » répond fermement l’albinos d’une voix très autoritaire. « Tout ce que je peux vous révéler c’est que notre Reine se porte au mieux, donc évitez de dégrader la réunion d’aujourd’hui. Nous avons encore beaucoup de choses à aborder si je ne m’abuse et l’absence de la Reine n’en fait pas partie. Me suis-je bien fait comprendre, Baron Corbin ? Si vous n’êtes pas capable de travailler avec professionnalisme, j’en toucherais deux mots à Sa Majesté sur votre incompétence. Des candidats pour le Conseil, on peut en ramasser à la pelle, votre siège ne sera pas sans propriétaire très longtemps ! » Elle se rassoit, reprend son silence, et la réunion reprend là où cette dernière venait de s’arrêter. Il est évident que les menaces de la Duchesse ont eu raison du Baron. Beaucoup de nobles souhaitent travailler avec la Reine donc si un membre de ce Conseil risquerait de partir, un remplaçant serait très vite retrouvé.
C’est après quelques heures, longues et interminables, que la réunion se termine enfin. Comme l’avait deviné intérieurement Cassidy, le rassemblement d’aujourd’hui ne comportait que du blabla inutile. Les choses ne vont pas encore changer pour l’Angleterre. Il y a toujours des tensions en Europe, dont cette fameuse guerre du Soudan qui inquiète énormément la Reine et ce n’est pas aujourd’hui avec cette réunion pittoresque que l’Angleterre pourra aider au mieux les gens qui s’y trouvent là-bas. Rangeant soigneusement ses affaires, serrant la main à un ministre puis à un autre, refusant également poliment une invitation à dîner avec l’un d’eux dans un restaurant très chic, la Duchesse quitte la salle du Conseil pour retourner à son bureau puis sortir du Palais Buckingham. La fatigue commence à la gagner, ses paupières sont lourdes et l’envie de se reposer dans son Domaine est très tentante. Mais la Duchesse n’a pas vraiment le temps pour cela. Aujourd’hui encore, son travail est de jeter un œil à différentes rues pour voir si des éléments nouveaux sont apparus. Comme par exemple l’ouverture d’un nouveau magasin, ou bien d’une école. C’est une requête personnelle de la Reine qui aime se soucier de son peuple. Quittant le palais, montant dans une calèche, la louve ordonne au cochet de se rendre dans les quartiers moins riches. Il faudra donc une petite heure de trajet, ce qui laissera le temps à la mondaine de se reposer un peu de manière discrète bien entendu. Doucement, ses lourdes paupières bien maquillées se referment, son souffle s’apaise et malheureusement pour la Duchesse, le sommeil gagne sur elle…
L’heure du trajet arrive bien vite, surtout quand le sommeil a aidé Cassidy à faire passer le temps rapidement. C’est même le cochet qui la réveille de manière douce et surtout timide. Lorsque ses billes de sang observent l’homme, elle y aperçoit des gouttes de sueur perler le long de ses tempes. Peut-être a-t-il peur de représailles de sa part. En tout cas, sa vie n’est aucunement en danger avec Cassidy, pas tant qu’il ne porte pas d’Innocence sur lui ou qu’il piétine son territoire à elle. « Je suis désolé…Duchesse…je… » Danvers le fait taire en posant son index sur ses lèvres à lui. Elle affiche un sourire neutre, qui cache soit un mécontentement, soit une réjouissance. « Vous n’avez pas à vous excuser monsieur, c’est à moi de le faire. Le manque de sommeil est devenu un ennemi redoutable. » Un sac de pièces en Livres sterling est déposé dans la poche du cochet. Une somme bien plus impressionnante qu’un simple voyage en taxi. « Garder la monnaie, je vous souhaite une bonne journée. »
Elle débute sa petite visite seule, sans son majordome pour l’accompagner et la protéger. Son habit de mondaine, de noble ne passe pas inaperçu et certains regards attisent de la colère. Ce qui est tout à fait normal quand une inégalité entre les pauvres et les riches détruit petit à petit l’Angleterre. Cependant, son visage n’est pas totalement inconnu aux citoyens de Londres. Qui ne connaît donc pas la Duchesse Danvers qui verse son argent aux orphelinats, aux hôpitaux, aux pauvres à la manière d’un Robin des Bois ? Sûrement ceux qui ne lisent pas les journaux… De sa petite balade, un bâtiment provoque un brun de curiosité pour la Louve Blanche. Une nouvelle boutique vient d’ouvrir visiblement. L’intérieur semble vide en y jetant un coup d’œil depuis la vitre, ce qui veut dire qu’il est né il n’y a pas longtemps de cela. Agrippant la poignée de la porte, Cassidy ouvre l’accès de la boutique pour y entrer tout en enlevant son merveilleux chapeau. « Mes excuses, votre boutique est-elle ouverte aux clients ou pas encore ? » demande Cassidy à voix haute à cherchant un quelconque responsable de l’établissement.
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Sujet: Re: Vendez-vous des jolies choses ? Mar 23 Juin - 16:21
Vendez-vous des jolies choses ?Nausicaa Böhm
Très vite, on répond à la petite question de Cassidy. Il s’agit d’une voix féminine, surement d’une jeune femme par le ton émit de ce son si doux aux oreilles de la louve. Elle y entend des bruits de pas qui se rapproche de sa position, instinctivement, sa main bougerait pour saisir un de ses colts accrochés à sa ceinture pour se mettre en garde, sauf que ce n’est pas le cas pour aujourd’hui, pour ce moment même. Cassie se doit de se comporter comme une remarquable Duchesse et non une hors-la-loi qui fait parler la poudre en premier lieu. Surtout qu’elle n’a aucune arme sur sa ceinture vu que son accoutrement de cowboy réside dans son armoire de chambre. Alors, sa main se contente de masser son menton avec douceur. Qui est donc le propriétaire de cette petite boutique qui a échappé à la surveillance de la Conseillère de la Reine ? La réponse à la question risque d’être très vite découverte lorsqu’une jolie jeune femme est aperçue dans le champ visuel de la prédatrice. Elle commence par s’excuser, chose qui donne à la daronne un sourire envoutant et chaleureux. Danvers incline donc son visage par un hochement pour répondre à ces excuses qui pour elle ne sont absolument rien. Inutile de devoir réaliser cela alors que Cassie pense plutôt déranger en voyant l’état du bâtiment. La vitrine n’offrait rien de joyeux à l’intérieur de la boutique car l’immensité de poussières déposées sur la surface en verre rendait l’albinos aveugle. Au final, aucun article de vente est en vue ce qui laisse penser à l’Anglaise que la jeune femme vient juste d’emménager il y a de cela quelques jours. De toute manière, sa déduction s’avère vraie à propos des dires de la vendeuse. Donc, cette jeune Londonienne vient d’obtenir ce magasin ? Mais par qui au juste ? Peut-être un ancien propriétaire qui a fait faillite car la vie à Londres est assez rude, difficile, fatigante depuis ces derniers temps ? Toujours silencieuse, comme tout à l’heure au Conseil, la bourgeoise attend patiemment que la charmante citoyenne ait eu le temps de terminer son petit discours. Puis, une fois que les lèvres de Nausicaa Böhm sont scellées, la Duchesse reprend la danse avec ses mots à elle. « Qui suis-je ? » se questionne elle-même la Louve Blanche en posant son index sur sa babine inférieure et en levant ses billes de sang au plafond. « Je ne sais pas comment répondre à cette question, car voyez-vous, Londres me donnent énormément de noms depuis plusieurs jours. » Un petit rire chaud, bienveillant est chantonné par les cordes vocales de l’Impératrice de la Révolte. « Je suis la Duchesse Danvers. Cassidy Danvers. » se présente-t-elle en serrant de bon cœur la main de la vendeuse. « C’est un plaisir pour moi de rencontrer un nouveau visage. » Cette phrase est totalement fausse car elle se souvient soudainement, que l’un de ses louveteaux avait rédigé un rapport sur une demoiselle se trouvant être potentiellement la compagne du journaliste Basile Armand. Sa description physique correspond absolument aux dires de son espion…
Quelle ironie, de rencontrer quatre jours plus tard cette fameuse amoureuse dont monsieur Armand venait de mentionner au tout début de l’interview. Cet homme possède un très bon goût pour choisir sa future cavalière ce qui confirme les pensées de la révolutionnaire. Basile Armand est bel et bien une perle rare qui vit dans ce monde. Un honnête gentleman qui se dégage de tout autres hommes. Elle en regretterait même d’avoir failli le tuer indirectement lors de la manifestation à Paris qui s’est déroulée en Mars. « Oh, vous êtes donc la compagne de Mister Armand ? » demande-t-elle soudainement en posant ses griffes de louve sur les épaules délicates de la vendeuse. « Votre gentleman, votre Basile, j’ai tant de mots pour le décrire. Il a réalisé un article sur moi et j’ai été honnêtement impressionnée et surprise de son professionnalisme ainsi que de sa gentillesse. » D’un regard mielleux, d’un sourire envoûtant comme à son habitude, la Duchesse enlève délicatement ses mains des épaules de Nausicaa puis se met à fixer de droite à gauche la pièce vide. « Oui…il est clair que cet endroit a encore besoin de travaux, cependant si je puis me permettre, je suis certaine que ce lieu attirera le regard de vos futurs clients. Les Anglais aiment faire du shoping, les hommes apprécient d’offrir des fleurs à leurs femmes et les Londoniennes adorent remplir leurs gardes robes. » La noble soupire doucement, légèrement pensive, se demandant si elle-même pourrait être tentée de devenir comme la plupart des femmes qui aiment s’acheter des magnifiques robes. Depuis sa jeunesse révoltante, les pantalons, les vêtements d’hommes généralement ont toujours fait partie de sa mode à elle. Il est extrêmement rare voir quasi inexistant que la Duchesse ait porté une robe dans sa vie. Par exemple aujourd’hui même, l’hôte de Mordred possède un pantalon moulant de couleur blanche. Cassidy est plus un garçon manqué ce qui doit expliquer son attirance pour les ravissantes louves.
Sortant de son petit sac à main une paire de lunettes, la propriétaire de cette monture essuie les verres à l’aide d’un petit chiffon blanc puis pose ses nouveaux yeux sur le bout de son nez. La mondaine oublie souvent qu’elle doit porter ces choses pour montrer aux gens que cette dernière est bien souffrante d’une mauvaise vue. C’est un des inconvénients de sa maladie de naissance, heureusement que sa nature de Descendante de Noé lui a permis de contrer ce désavantage. « Vous êtes peut-être épuisée, souhaitez-vous que je vous aide sur quelque chose ? En vérité, votre conjoint a été d’une précieuse aide il y a quatre jours de cela. Je me sens toujours honteuse de ne pas avoir trouvé quelque chose de mieux qu’un pauvre thé en guise de remerciement…voyez-vous…Miss Böhm. »
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Sujet: Re: Vendez-vous des jolies choses ? Mar 30 Juin - 12:41
Vendez-vous des jolies choses ?Nausicaa Böhm
Des excuses sont adressées à la Duchesse qui ne comprend pas tout de suite pourquoi cette demoiselle effectue ce genre de chose. Fronçant ses sourcils, observant des pieds à la tête la vendeuse, l’albinos comprend enfin de quoi ce nouveau visage faisait allusion. Mais pourquoi donc s’excuser au niveau de son accoutrement. Après tout, Cassie est humaine tout comme Nausicaa, même si la cowgirl a dépassé ce stade, de toute manière elle n’est pas un Dieu ou une Reine, juste une simple femme avec des titres grotesques. Néanmoins, ce sont grâce à ces choses qui accompagnent son nom et prénom que Lady Danvers possède une immense propriété, un héritage hors du commun ainsi que d’un travail qui n’est pas donné à n’importe qui. Se mettant donc à rire légèrement, sans éprouver de la moquerie à l’égard de Lady Böhm, Cassidy lève ses mains gantées pour tenter de faire stopper les excuses, le pardon, de la nouvelle citoyenne de Londres. « Vous n’avez pas à vous excuser, Lady Böhm. » rajoute Danvers en accompagnant ses notes de musique par de la douceur et de la bienveillance. « Présentable ou non, je ne juge aucune personne sur leur apparence et dois-je préciser que vous êtes chez vous et non chez moi ? » D’un sourire rassurant, la Duchesse vient de terminer son petit rire chaleureux puis se tourne près de la vitrine pour y visualiser l’extérieur. Elle y repère des Londoniens effectuant leurs tâches journalières habituelles, son attention se pose sur une femme donnant une leçon de morale à son garçon âgé à peine de huit ans qui se trouvait un peu turbulent. « Je plussoie vos dires, Lady Böhm à propos de votre conjoint. Vous êtes une femme chanceuse. » Elle l’a dit d’une manière sincère et aucun mensonge ne s’ajoute à ses deux phrases pour les polluer de poison. Trouver le bon partenaire dans ce monde, dans un pays, dans une ville, dans un village, bref dans une vie, c’est comme montrer une combinaison gagnante dans un match de poker. Mais tout comme dans un jeu de cartes, il faut toujours être vigilant avant de montrer ce que l’on possède. Après tout, on peut très bien tomber dans un piège en étant aveuglé par l’appétit du gain, de la victoire et au cas présent : aveuglé par l’amour…
L’aide proposée par l’Impératrice de la Révolte est refusée avec courtoisie et gentillesse par Nausicaa, pourtant…elle ne refuse pas un autre coup de main qui réveille le côté de joueuse professionnelle de la Duchesse. Comme cela, l’amoureuse du Journaliste ne refuse pas une aide pour trouver des fournisseurs de fleurs. Fort heureusement, Cassie s’y connaît sur ce genre de domaine car après tout, détenir un immense Domaine l’oblige à recruter des personnes, de fonder des accords, pour entretenir ses terres qui sont nombreuses et que beaucoup d’ennemis de l’albinos souhaitent acquérir. Basile Armand, ce respectable journaliste et rédacteur d’articles a dû deviner que Cassidy ne pouvait pas se débrouiller toute seule pour faire vivre l’immensité de son Domaine. Mais par mesure de sécurité, toutes personnes travaillant au service de la Conseillère de la Reine garderont l’anonymat. C’était une demande formulée par la Noah elle-même. Détenant un nombre astronomique d’ennemis, la louve souhaite protéger sa meute le mieux possible et être toujours la première en ligne de mire. En aucun cas, ses employés, ses louveteaux ne doivent être blessés ou tués. La redoutable rebelle est très protectrice et le restera toujours peu importe la situation qui se présentera devant elle. Mais pour remercier le geste très dévoué et respectable de Basile Armand, la Duchesse peut faire une exception pour ce couple. Attrapant donc un petit carnet rouge de son sac, elle mouille son pouce et son index avec le bout de sa langue pour y tourner les pages de son mémoire détenant tous les contacts, fournisseurs, employés appartenant à la meute de la Louve Blanche. « Monsieur et Madame Sheils sont un charmant couple de jardiniers qui s’occupe principalement de mon resplendissant jardin de roses se trouvant dans mon Domaine. Ils ont une boutique entre les quartiers de Whitehall et Westminster, vous ne pourrez pas la manquer. » Elle se tourne pour faire face à la demoiselle tout en rangeant son calepin. « Ce sont les meilleurs pour fournir toutes une variété de fleurs et sont très gentils, surtout avec les passionnés des plantes. Je pourrais si vous le souhaitez, leur envoyer une lettre pour qu’il puisse devenir votre fournisseur de ses jolies choses vivantes qui apportent de la couleur en Angleterre. »
Il n’y a pas à dire, pour faire du troc, des échanges, ou parler d’argent, Cassidy Danvers est très forte dans ce domaine. Elle est très compétente pour y fonder des alliances, des accords pour arranger à la fois les personnes qui travailleront pour elle mais également pour ses propres intérêts personnels. C’était une ancienne chef de gang et pouvoir entretenir de bonnes relations c’est son petit passe-temps. « Un verre d’eau ou du thé, je n’y vois aucun inconvénient. Tant qu’aujourd’hui je suis loin des aristocrates, des nobles et de mes obligations pour quelques heures, je serais tout ouïe à vos propositions, Lady Böhm. » Ne pouvant cacher sa petite curiosité, la bourgeoise se permet cette petite parenthèse en espérant ne pas blesser ou outrepasser ses droits envers Nausicaa. « Si je puis me permettre, comment avez-vous rencontrer ce charmant monsieur Armand ? On ne trouve pas une perle rare en un claquement de doigt… » Se mordant la lèvre inférieure à l’aide d’un de ses crocs, la Duchesse est très curieuse de connaître ce lien qui semble être très fort entre Basile et Nausicaa. Peut-être trouvera-t-elle des réponses pour établir à l’avenir une relation stable, sachant que Cassidy vient d’en démarrer une avec la Prima Donna Abigail Panabaker…une relation amoureuse qui restera secrète aux yeux de la société qui voit l’homosexualité comme une chose taboue.
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Sujet: Re: Vendez-vous des jolies choses ? Dim 19 Juil - 19:36
Vendez-vous des jolies choses ?Nausicaa Böhm
Cette journée continue plutôt bien depuis que Cassidy vient de rentrer dans cette future boutique de fleurs. Qui plus est, ce magasin appartient à la compagne de ce charmant monsieur Armand. L'albinos trouve cette demoiselle vraiment agréable, elle semble être de bonne compagnie, dégage une aura plutôt apaisante et son petit accent étranger rend cette conversation bien amusante. Oh non, la Duchesse ne se moque aucunement de Nausicaa, elle éprouve déjà un respect pour cette nouvelle Anglaise. De manière rassurée, Cassie effectue un petit sourire sur le coin gauche de ses lèvres. Il est toujours plaisant qu'une personne accepte la générosité de Dame Danvers, surtout quand cette personne se trouve être très attachante aux yeux de la Louve Blanche. Il est toujours décevant de vivre des refus sur les propositions généreuses de la Conseillère surtout quand ces personnes ont besoin d'aide d'après les suggestions de la manipulatrice. Du coup, au lieu que cette douce journée s’assombrisse, les rayons du soleil se mettent à percer les nuages tant nombreux dans l'imagination de l'hôte de Mordred. Oui, Nausicaa est dans le vrai. L'aide de la daronne sera bénéfique pour la boutique de la propriétaire et Cassidy pourrait même rendre cette vulgaire espérance de vie en une immortalité. A vrai dire, c'est assez simple de rendre une boutique connue, célèbre, réputée quand d'innombrables choses s'offrent déjà à Danvers. Le pouvoir d'être Conseillère, de devenir progressivement l'idole des pauvres lui permet d'acquérir des avantages que la louve peut utiliser à tout moment. Mais trêve de bavardages et de rêveries, Cassie ne souhaite pas abuser de ce pouvoir politique, du moins pas tout de suite et en aucun cas sur une civile innocente.
Tout en écoutant la réjouissance de Böhm, l'Avocate du Diable ressort de la poche intérieure de son manteau un éventail possédant d'innombrables illustrations de roses. Faisant des va-et-vient à l'aide de son nouvel outil pour éventer son visage fragile à cause de la chaleur ainsi que de la lumière, Cassidy suit la fleuriste en inspectant les alentours tout en ne manquant aucun mot, aucune phrase, aucun paragraphe de sa nouvelle rencontre. La voilà derrière une petite pièce située à l'arrière de la boutique. Quelques meubles sont exposés qui doivent servir de décor et à combler également le vide alentour. Puis il y a les grandes vitres qui donnent accès un champ visuel sur un jardin assez triste, périssant donnant des pincements au palpitant de la Duchesse. Les plantes sont à l'agonie en train de rendre l'âme, c'est bouleversant à voir. Pourtant, la Reine de la Révolte semble assez neutre, impassible sur ce spectacle après deux petites secondes. Elle pense, elle imagine, elle espère que la nouvelle petite Anglaise redonnera vie à ce cimetière floral. Cassie est persuadée grâce à son optimiste très imposant que cette tristesse derrière ces hauts vitrages sera de courte durée. La bourgeoise détient une confiance redoutable pour Nausicaa. Cassidy s'assied ensuite sur la chaise indiquée par la fleuriste sans y ajouter quoi que ce soit, sans y émettre le moindre son. Son ouïe auditive bien aiguisée grâce à sa nature de Noah entend déjà l'eau qui commence à bouillir et qui servira bientôt de thé. « Les aristocrates n'accordent généralement pas d'intention aux magasins des rues fréquentés par les classes inférieures. Ils n'y voient que des matières premières dégoûtantes et offensante. S'enfoncer de plus en plus dans ce code de bourgeoisie rende les nobles fous, peut-être le suis-je aussi. » avoue-t-elle sans prévenir comme le ferait un bouchon en osier se dégageant à grande vitesse d'une bouteille de champagne. « Peut-être est-ce une très mauvaise idée de m'avoir accueilli dans votre boutique, Lady Böhm. » dit-elle faiblement en continuant de fixer le jardin en piteux état.
Pourquoi donc dire une telle chose à cette charmante femme ? Sûrement parce que Cassidy n'est pas réellement la gentille personne dont elle veut faire croire. C'est une Noah ! Abritant dans son organisme un être malfaisant ayant causé de grandes destructions ! Sans oublier que Cassidy détient un grand nombre de victimes sous ses bottes. Ah là là, il ne faut pas se fier aux apparences... Baissant son visage, fermant ses paupières pour éviter de dévoiler le jaune Noah de ses iris qui lui démange à cause de ses pensées sur les dégâts qu'elle a commis dans le passé, ses pulsions ravageuses se calment en entendant Nausicaa parler de son prince charmant. « Soyez-en rassuré Lady Böhm, en aucun cas vous venez de dégrader l'image que j'ai construite de Mister Armand. » rit-elle calmement en s'amusant à replier et déplier son éventail. « Je le trouve encore plus charmant désormais. Si ce jeune homme s'est arrêté pour vous, je ne peux qu'admettre que c'était l'œuvre du destin. Parfois, il est bon de se révolter contre les ordres de nos parents pour y découvrir une parcelle rare de bonheur, comme vous devez l'être pour Basile Armand. » Elle s'arrête un instant sur ses paroles et ses gestes. La Louve quitte son regard de sang sur le jardin pour fixer Nausicaa. Un sourire charmeur, envoûtant, rassurant, se dessine sur le visage blanchâtre de l'albinos. « Je me trompe, vous êtes bien plus qu'une parcelle de bonheur. Vous devez être à ses yeux, le paradis. »
Elle frappe ses mains l'une contre l'autre comme pour le commencement d'un applaudissement, chose qui ne sera pas réalisée. Son geste d'un simple claquement de ses pattes de louve exprime juste sa petite réjouissance d'apprendre ou plutôt d'avoir réellement la certitude que le petit couple ; c'est-à-dire Basile et Nausicaa, emménage à Londres. « Vous faites le bon choix. Londres, la ville que j'apprécie énormément est pour moi mon rayon de soleil bien que des méchants nuages gâchent le beau temps, je veux parler des aristocrates... Me dire que vous serez des nouveaux citoyens de ma ville adorée me comble d'une joie imaginable et je le pense réellement. » affirme Cassidy en ne quittant pas un seul instant les billes colorées de Nausicaa. « J'aimerais connaître une jolie histoire d'amour moi aussi. Mais je pense ne pas être une bonne partenaire pour ce genre de chose. Ne gâcher pas un seul moment aux côtés de votre amour si je puis me permettre, Lady Böhm... » Cassidy ouvre une nouvelle fois son éventail et continue de se ventiler. « Un jour peut-être, je vous ferais visiter mes merveilleux jardins dans mon Domaine. J’en suis tombée amoureuse et j’aime beaucoup passer du temps près de mes fleurs, à les regarder danser à cause du vent, à les voir s’épanouir par la lumière du soleil. Je pense que ces petites choses sont des merveilles de la nature, bien plus jolie que les monuments historiques fondés par la race humaine. » La Duchesse pose ses coudes sur la table, pose le ventre de sa main gauche sur le dos de celle de droite, et repose son menton contre sa plume gauche. « D’où provient votre amour pour les plantes ? De vos parents ? » L’hôte de la Révolte lui sourit tendrement, en ayant ses billes rubis qui s’illuminent de curiosité.
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Sujet: Re: Vendez-vous des jolies choses ? Sam 14 Nov - 21:44
Vendez-vous des jolies choses ?Nausicaa Böhm
Tant de compliments pour une personne que la Duchesse ne connaît presque pas voire pas du tout. Peut-être que la louve en fait un peu trop, même beaucoup trop. Cela pourra être terriblement gênant. Malheureusement la Duchesse est toujours franche ne tournant jamais autour du pot, excepté quand elle doit user de sa manipulation contre ses ennemis. Ainsi, faisant retravailler son poignet pour éventer son visage pâle grâce à son éventail, la Louve Blanche émet un petit sourire sur les rougissements de sa nouvelle rencontre. Oui, peut-être que Cassidy en fait trop sur ses compliments, elle va donc devoir faire attention à ce sujet. Mais devoir travailler sur ce comportement sera difficile, après-tout, depuis que la Duchesse est gamine, son cœur battait constamment pour les habitants de Richmond en Virginie. Bien entendu, seules les âmes dans le besoin obtenaient les compliments et l’aide de l’albinos. Dont essentiellement les pauvres, les personnes normaux qui ne font pas partie des nobles répugnants et égocentriques. Elle représentait le sourire de nombreuses personnes vivant à Richmond malgré la colère constante de son effroyable grand-père. Tout cela, c’est du passé. La demoiselle va devoir vérifier son attitude car les Anglais ne se comportent pas comme les Américains. Et cette erreur, plusieurs fois la louve tombe dedans en souhaitant juste aider son prochain. Cela est tout de même bizarre qu’une personne choisie par Noah, aide le peuple au lieu d’aspirer à le détruire.
Insérant ses phalanges osseuses autour de la hanse de sa tasse, la bourgeoise rejoint le récipient en argile entre ses lèvres envoûtantes. Elle goutte d'une simple gorgée le thé puis savoure l'arôme de la boisson. Pas fameux comparé au thé de son majordome Raven mais tout de même délicieux. Pourtant son régime alimentaire n'est pas basé sur cette boisson chaude mais plutôt sur l'alcool, le whisky qui est produit par sa propre famille. Une partie de l'héritage de son grand-père Conor Danvers. C'était si généreux de sa part de léguer son titre de Duc, ses biens et sa fortune à sa petite-fille. Cassie se souvient encore de ce moment, d'admirer la peur dans les yeux du patriarche de la famille. Un souvenir réjouissant... Son regard rubis devient pensif pendant un temps, revoyant les flammes ravager le manoir de son grand-père, de cette énergumène qui lui a causé un traumatisme des hommes, de l’esclavage et tant d’autres choses. Faiblement, la bourgeoise revient à la réalité en entendant les réjouissances de Nausicaa sur une potentielle visite des nombreux jardins de la Louve Blanche. Les yeux de la fleuriste s’illuminent à cette idée et doucement l’albinos à l’impression de se revoir durant sa jeunesse en tombant peu à peu amoureuse des roses. D’ailleurs, le bras de la femme détient un tatouage de ses ravissantes fleurs. Tatouage qui n’est pas visible à cause de sa chemise blanche. Que penseraient donc les aristocrates en découvrant que la Conseillère de la Reine détient ces choses barbares sur son corps ? Ils en seraient encore plus dégoûtés, sachant que son albinisme n’aide aucunement Cassie à se faire aimer chez certains. Un dur combat à mener chaque jour, chaque instant et le moindre abandon la conduirait simplement à une déprime insurmontable. Heureusement que Cassidy Danvers ne s’accouple plus avec la dépression depuis son premier jour chez l’ancien patriarche de sa famille.
Reprenant plusieurs autres gorgées, pour au final terminer son breuvage, la femme dépose délicatement la petite assiette accompagnée de la tasse, la cuillère se contentera de se reposer dans le récipient. « Mon rêve est d’obtenir toutes les familles des roses. » déclare rêveuse Cassidy Danvers en reposant ses billes de sang sur les cristaux de la future vendeuse de fleurs. « Depuis gamine, je suis amoureuse de cette plante. Quand vous aurez le temps et surtout l’envie, écrivez-moi un télégramme pour un éventuel rendez-vous dans mes jardins. » annonce la louve le sourire aux lèvres accompagné d’un ton très doux, sincère et remplit de chaleur.
Sans être brusque, l’Anglaise se relève ne souhaitant plus être assise sur la chaise en bois. Elle fait en sorte de ne pas faire grincer le bois sur le plancher, elle souhaite rester très professionnelle, très calme malgré qu’elle représente la Révolte de Noah. Se mettant de dos à la jeune femme, Cassidy observe le monde extérieur depuis la fenêtre tout en rejoignant ses mains derrière son dos. Attentive des aveux de la fleuriste sur son amour pour les fleurs par le biais de son père, la Duchesse reste muette pendant un temps, souhaitant chercher les meilleurs mots pour réparer son erreur d’avoir effacé le joli sourire de Nausicaa. Fronçant ses sourcils, redécouvrant les leçons qu’elle a apprises par Conor Danvers à propos de toujours avoir une longueur d’avance avant toutes autres personnes, la Conseillère émet l’hypothèse que la jeune femme ressent la douleur de l’éloignement entre elle et son père. La distance pourrait être la cause du problème. « Plus jeune, j’ai reçu comme leçon qu’une lettre pouvait réchauffer le cœur du destinataire. Que de simplets mots écrits sur un bout de papier détenaient une force impressionnante pour redonner de l’espoir au concerné. » Se tournant légèrement pour être à demi-face de la jolie fleur, Cassidy décide à nouveau de lui dévoiler l’un de ses plus beaux sourires. Un geste sincère, attentionné, qui n’est aucunement bercé par le mensonge ou la manipulation. « J’ignore votre relation avec votre père, mais peut-être que d’échanger des lettres pourraient combler ce vide qui prospère entre vous et lui. »
D’une manière professionnelle, très aristocrate qui cache son lourd passé de cowgirl hors-la-loi, Cassidy effectue une révérence en s’inclinant tout en posant son couvre-chef près de son cœur. « J’ai déjà trop abusé de votre temps, Lady Böhm. Ce fut un honneur de vous connaître et je vous souhaite à nouveau une bienvenue à Londres. » Enfilant son chapeau, remettant son manteau, s’assurant de l’heure qui la faire pâlir en découvrant qu’elle en retard pour un rendez-vous, l’albinos emprunte le chemin de la sortie mais ses pas s’arrête devant la porte du magasin, de la boutique. « Lady Böhm, je vous conseille d’utiliser du vinaigre pour redonner un peu de couleur à vos quelques fleurs présentes dans votre boutique. Cette méthode est efficace pour apporter une deuxième vie à ces êtres vivants resplendissants. » ajoute Dame Danvers en effectuant un léger clin d’œil à la femme tout en y entendant son majordome se racler la gorge pour signaler que le temps presse.
Ainsi, entrant dans la calèche où la porte se referme pour y dévoiler l’armoirie de la maison Danvers ; à savoir deux winchesters croisées qui sont surplombées par une tête de loup, la femme s’enfonce dans son siège tout en recevant un rapport de son rendez-vous par le biais de Raven. La journée risque d’être encore longue avant que la Duchesse ne puisse se reposer dans son lit. Mais arrivera-t-elle à dormir en comprenant que son planning empiète sur ses heures de repos ? La réponse est non…
Messages : 1701 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Vendez-vous des jolies choses ? Sam 14 Nov - 23:13
Vendez-vous des jolies choses ?
Tant de compliments pour une personne que la Duchesse ne connaît presque pas voire pas du tout. Peut-être que la louve en fait un peu trop, même beaucoup trop. Cela pourra être terriblement gênant. Malheureusement la Duchesse est toujours franche ne tournant jamais autour du pot, excepté quand elle doit user de sa manipulation contre ses ennemis. Ainsi, faisant retravailler son poignet pour éventer son visage pâle grâce à son éventail, la Louve Blanche émet un petit sourire sur les rougissements de sa nouvelle rencontre. Oui, peut-être que Cassidy en fait trop sur ses compliments, elle va donc devoir faire attention à ce sujet. Mais devoir travailler sur ce comportement sera difficile, après-tout, depuis que la Duchesse est gamine, son cœur battait constamment pour les habitants de Richmond en Virginie. Bien entendu, seules les âmes dans le besoin obtenaient les compliments et l’aide de l’albinos. Dont essentiellement les pauvres, les personnes normaux qui ne font pas partie des nobles répugnants et égocentriques. Elle représentait le sourire de nombreuses personnes vivant à Richmond malgré la colère constante de son effroyable grand-père. Tout cela, c’est du passé. La demoiselle va devoir vérifier son attitude car les Anglais ne se comportent pas comme les Américains. Et cette erreur, plusieurs fois la louve tombe dedans en souhaitant juste aider son prochain. Cela est tout de même bizarre qu’une personne choisie par Noah, aide le peuple au lieu d’aspirer à le détruire.
Insérant ses phalanges osseuses autour de la hanse de sa tasse, la bourgeoise rejoint le récipient en argile entre ses lèvres envoûtantes. Elle goutte d'une simple gorgée le thé puis savoure l'arôme de la boisson. Pas fameux comparé au thé de son majordome Raven mais tout de même délicieux. Pourtant son régime alimentaire n'est pas basé sur cette boisson chaude mais plutôt sur l'alcool, le whisky qui est produit par sa propre famille. Une partie de l'héritage de son grand-père Conor Danvers. C'était si généreux de sa part de léguer son titre de Duc, ses biens et sa fortune à sa petite-fille. Cassie se souvient encore de ce moment, d'admirer la peur dans les yeux du patriarche de la famille. Un souvenir réjouissant... Son regard rubis devient pensif pendant un temps, revoyant les flammes ravager le manoir de son grand-père, de cette énergumène qui lui a causé un traumatisme des hommes, de l’esclavage et tant d’autres choses. Faiblement, la bourgeoise revient à la réalité en entendant les réjouissances de Nausicaa sur une potentielle visite des nombreux jardins de la Louve Blanche. Les yeux de la fleuriste s’illuminent à cette idée et doucement l’albinos à l’impression de se revoir durant sa jeunesse en tombant peu à peu amoureuse des roses. D’ailleurs, le bras de la femme détient un tatouage de ses ravissantes fleurs. Tatouage qui n’est pas visible à cause de sa chemise blanche. Que penseraient donc les aristocrates en découvrant que la Conseillère de la Reine détient ces choses barbares sur son corps ? Ils en seraient encore plus dégoûtés, sachant que son albinisme n’aide aucunement Cassie à se faire aimer chez certains. Un dur combat à mener chaque jour, chaque instant et le moindre abandon la conduirait simplement à une déprime insurmontable. Heureusement que Cassidy Danvers ne s’accouple plus avec la dépression depuis son premier jour chez l’ancien patriarche de sa famille.
Reprenant plusieurs autres gorgées, pour au final terminer son breuvage, la femme dépose délicatement la petite assiette accompagnée de la tasse, la cuillère se contentera de se reposer dans le récipient. « Mon rêve est d’obtenir toutes les familles des roses. » déclare rêveuse Cassidy Danvers en reposant ses billes de sang sur les cristaux de la future vendeuse de fleurs. « Depuis gamine, je suis amoureuse de cette plante. Quand vous aurez le temps et surtout l’envie, écrivez-moi un télégramme pour un éventuel rendez-vous dans mes jardins. » annonce la louve le sourire aux lèvres accompagné d’un ton très doux, sincère et remplit de chaleur.
Sans être brusque, l’Anglaise se relève ne souhaitant plus être assise sur la chaise en bois. Elle fait en sorte de ne pas faire grincer le bois sur le plancher, elle souhaite rester très professionnelle, très calme malgré qu’elle représente la Révolte de Noah. Se mettant de dos à la jeune femme, Cassidy observe le monde extérieur depuis la fenêtre tout en rejoignant ses mains derrière son dos. Attentive des aveux de la fleuriste sur son amour pour les fleurs par le biais de son père, la Duchesse reste muette pendant un temps, souhaitant chercher les meilleurs mots pour réparer son erreur d’avoir effacé le joli sourire de Nausicaa. Fronçant ses sourcils, redécouvrant les leçons qu’elle a apprises par Conor Danvers à propos de toujours avoir une longueur d’avance avant toutes autres personnes, la Conseillère émet l’hypothèse que la jeune femme ressent la douleur de l’éloignement entre elle et son père. La distance pourrait être la cause du problème. « Plus jeune, j’ai reçu comme leçon qu’une lettre pouvait réchauffer le cœur du destinataire. Que de simplets mots écrits sur un bout de papier détenaient une force impressionnante pour redonner de l’espoir au concerné. » Se tournant légèrement pour être à demi-face de la jolie fleur, Cassidy décide à nouveau de lui dévoiler l’un de ses plus beaux sourires. Un geste sincère, attentionné, qui n’est aucunement bercé par le mensonge ou la manipulation. « J’ignore votre relation avec votre père, mais peut-être que d’échanger des lettres pourraient combler ce vide qui prospère entre vous et lui. »
D’une manière professionnelle, très aristocrate qui cache son lourd passé de cowgirl hors-la-loi, Cassidy effectue une révérence en s’inclinant tout en posant son couvre-chef près de son cœur. « J’ai déjà trop abusé de votre temps, Lady Böhm. Ce fut un honneur de vous connaître et je vous souhaite à nouveau une bienvenue à Londres. » Enfilant son chapeau, remettant son manteau, s’assurant de l’heure qui la faire pâlir en découvrant qu’elle en retard pour un rendez-vous, l’albinos emprunte le chemin de la sortie mais ses pas s’arrête devant la porte du magasin, de la boutique. « Lady Böhm, je vous conseille d’utiliser du vinaigre pour redonner un peu de couleur à vos quelques fleurs présentes dans votre boutique. Cette méthode est efficace pour apporter une deuxième vie à ces êtres vivants resplendissants. » ajoute Dame Danvers en effectuant un léger clin d’œil à la femme tout en y entendant son majordome se racler la gorge pour signaler que le temps presse.
Ainsi, entrant dans la calèche où la porte se referme pour y dévoiler l’armoirie de la maison Danvers ; à savoir deux winchesters croisées qui sont surplombées par une tête de loup, la femme s’enfonce dans son siège tout en recevant un rapport de son rendez-vous par le biais de Raven. La journée risque d’être encore longue avant que la Duchesse ne puisse se reposer dans son lit. Mais arrivera-t-elle à dormir en comprenant que son planning empiète sur ses heures de repos ? La réponse est non…