Attrape-moi si tu peux !

La journée est continuellement la même à Londres. Encore aujourd’hui je revois toujours les mêmes personnes qui empruntent constamment les allées Londoniennes. Parfois, quand je croise la route des personnes que j’ai aperçue hier, je peux aisément apprendre la suite de leurs petites aventures. Comme par exemple une dispute entre un homme et sa femme sur une affaire de tromperie. Hier je ne connaissais pas le nom de la maîtresse du bougre, à présent je reçois comme information le nom de la demoiselle qui est Hope. Incarne-t-elle vraiment de l’espoir pour ce rigolo qui ose regarder ailleurs au lieu de chérir sa tendre épouse ? Je n’ai pas de réponse à donner et je me fiche pas mal de la vérité à ma question. Moi ce qui m’intéresse ce n’est pas de réaliser des scandales comme la célèbre The Woman dont The Times parle souvent à son sujet, ni même de tuer ou d’égorger des cibles comme le faisait autrefois Angus Morganach qui ne donne plus de nouvelles depuis plusieurs semaines comme volatilisées de Londres. Non, moi je préfère les choses brillantes car je suis comme une pie. Quand ça brille je prends en douce pour l’ajouter à ma collection. Je suis un voleur, pas le meilleur mais j’ai réussi ou du moins j’ai malheureusement un nom dans cette ville contrôlée par la haute société. On m’appelle le Black Cat car toutes mes victimes finissent à ce qui paraît par recevoir d’innombrables malheurs après mon passage. Pour moi, ce sont des sornettes. The Times abuse continuellement sur leurs propos dans leurs journaux pour me critiquer encore plus sur mes méfaits. Ce n’est pas étonnant quand on rencontre en chair et en os le directeur qui adore ajouter ses critiques sur tout ce qui vie à Londres.

J’affiche un faible sourire en lisant le journal d’aujourd’hui. Alors comme ça Edimbourg vient enfin de quitter les premières pages. Les gens devaient en avoir marre d’histoire de volcan et de destruction. Le positif de cette catastrophe c’est que j’ai réussi à m’en mettre pleins les poches. Même si l’air, l’oxygène ont agressé mes poumons, même si j’ai pu faire la rencontre de cette fille bizarre du nom de Maisie, je ne me plains aucunement de mon petit voyage dans cette ville fantôme. Encore en ce moment je peux encore manger et boire sans voler grâce à la collecte en Ecosse. Une aubaine même si beaucoup de personnes ont trouvé la mort. Pourquoi ce morfondre pour ces gens ? Il vaut mieux penser à leurs biens qui n’ont plus aucun propriétaire, c’est la base pour tout voleurs qui se respectent. Je plie mon journal en quatre et je gratouille l’oreille de gauche d’Eclipse qui est sur mon épaule à regarder les différentes personnes qui passent devant moi. En fait, mon petit compagnon sert également de petit radar car parfois, voire pas souvent, voire rarement en fait il peut m’aider à trouver des cibles intéressantes pour commettre un vol. En fait, la seule fois où j’ai reçu son aide c’était pour voler le fric du marchand de poisson. Mais je garde espoir que mon petit feignant de chat me donne un coup de patte car il n’y a que moi qui bosse pour trouver de l’argent. Lui là, le petit félin, il préfère flemmarder à me regarder bosser. Le saligaud. Mais je ne peux aucunement le gronder, je fonds toujours en regardant sa petite tête toute mignonne. Ah là là, je suis bien trop gaga de mon chat.

Remettant mon chapeau haut de forme, car j’ai décidé de changer d’apparence pour me fondre dans la masse, mes iris d’or voyant parfaitement dans la nuit ont beaucoup de mal à supporter la lumière du jour. Je soupire et enfile une paire de lunettes de vue pour éviter de prendre mes lunettes de protection qui sont aussi bien trop reconnaissables pour Scotland Yard. Tout doucement, j’inspecte minutieusement comment se comportent les passants, les citoyens de Londres, car oui je dois voler quelque chose pour au moins dormir sous un toit cette nuit au lieu d’être continuellement à la belle étoile. C’est avec surprise, que mon attention se pose sur une charmante demoiselle qui malheureusement pour elle, ne passe pas inaperçu à cause de son accoutrement de classe supérieure, ses cheveux mauves sans oublier que cette dernière semble ne pas connaître Londres ou du moins la ville ne souhaite pas faire connaissance avec cette femme. Une cible très simple mais ce serait trahir mon code de conduite qui est de ne jamais m’en prendre aux femmes. Tant pis, je peux au moins faire une exception, en plus c’est une noble et je ne n’apprécie pas trop leur attitude arrogante. « Vois-tu ce que je vois Eclipse ? » demandais-je à mon charmant petit chat tout ne quittant pas un seul instant ma cible qui est de dos. Moi mater ? Non, mes yeux ne se portent aucunement sur son cou délicat mais bien sur son sac tenu par sa main droite. Mes billes doivent s’en doute se mettre à briller car une personne de la haute société c’est riche pas comme les gens lambda autour de moi. Mon sourire s’élargit de satisfaction, mon adrénaline monte petit à petit, la sensation d’excitation et de danger quand un vol débute me donne un moral d’acier.

De droite à gauche, devant et derrière moi, aucun flic dans la zone, je suis donc tranquille pour débuter ma première action. Je synchronise mes mouvements de pas aux siens, je diminue la distance qui nous sépare, je tapote mon index sur son épaule gauche pour attirer son attention sur ce côté et rapidement j’attrape son sac ou du moins je l’arrache de sa main, chose que j’arrive sans aucune contrainte et d’une facilité ennuyante. Je bouscule un gentilhomme qui tentait de me barrer la route, j’esquive un autre en lui tirant la langue puis j’emprunte une petite ruelle pour échapper des yeux de tout le monde.

Le Black Cat est passé, le Black Cat vous souhaite une bonne journée.

Je ne perds pas mon temps à laisser une chance à mes poursuivants de m’attraper aussi facilement. Oh non, je n’ai pas envie de perdre à ce petit jeu et j’ai hâte de pouvoir compter combien d’oseilles j’ai gagné dans le sac de la jeune femme. Normalement, je devrais récolter une assez bonne somme vu qu’elle est une noble, ou du moins je l’espère. Je m’imagine déjà en train de me baigner dans un bon bain chaud à siroter mon verre de lait dans une chambre luxueuse d’un hôtel. Une belle vie m’attend pour quelque temps. Seulement, cela risque d’être compliqué car un jeune homme voulant sauver le bien de ma pauvre victime semble courir bien plus vite que moi. Je fronce mes sourcils, je sers légèrement mes dents tout en pestant intérieurement dans ma petite tête. Dois-je utiliser la force pour l’inciter à ne plus me poursuivre ou bien tenter de le semer ? Si j’opte pour la deuxième option je risque peut-être d’échouer car mon poursuivant court comme un lièvre. Je m’arrête donc pour surprendre le coureur qui dérape pour ne pas me percuter puis je lui donne gratuitement et de bon cœur mon genou dans son estomac pour le plier en deux sur le sol. Une chose facile à réaliser car grâce à l’élan donné par la vitesse de l’inconnu, mon genou devait être très douloureux si bien que j’ai remarqué plusieurs postillons sortir de son bec mal rasé. Afin de m’assurer qu’il ne se relève pas de sitôt, je ne manque pas d’écraser légèrement ou plutôt moyennement les parties génitales du héros solitaire. « Le Black Cat vous salut. » disais-je en faisant une révérence tout en enlevant mon chapeau de mon crâne lors de ma salutation de gentlemen. Je reprends ensuite ma fuite dans d’innombrables ruelles que je connais comme ma poche.

Après plusieurs minutes, très loin du lieu du délit, je décide de prendre une pause en m’adossant contre un mur. Calmement je reprends mon souffle, ma respiration. Je me mets à rire de bons cœurs d’avoir encore réussi mon petit exploit bien que voler les biens d’une femme ne fasse normalement pas partie de mon code de conduite. J’ouvre donc le sac pour y découvrir une carte de Londres mais également ma convoitise. Je ne prends pas le temps de calculer mon butin mais je peux au moins prétendre réaliser ma petite pensée de tout à l’heure, j’ai largement les moyens pour ce genre de chose. Je frotte l’arête de mon nez avec mon index et soudainement mes cristaux d’or se calent sur Eclipse qui agit bizarrement depuis tout à l’heure. Ayant pris le temps de descendre de mon épaule, il s’est assis dans un coin puis me lance depuis un moment un regard noir et pas très sympathique. « Quoi ? Tu m’en veux d’avoir volé cette jeune femme ? Mon vol n’est rien à ses yeux, les classes supérieures se baignent dans de l’argent tu sais. » expliquais-je à mon chat qui ne souhaite pas se détendre. « Attend…tu vas quand même pas… »

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que mon fidèle ami me saute dessus pour tenter de griffer mon visage. Malheureusement ou plutôt heureusement, il est toujours aussi maladroit et n’arrive même pas à égratigner mon visage. J’ai eu chaud sur ce coup-là et je préfère repousser par la peau du cou Eclipse pour qu’il évite ses petites folies que je ne comprends absolument pas. Mais je ne suis pas au bout de ma peine que voilà des pigeons qui se mettent à tourner autour de moi. Qui plus est…je reçois par la même occasion une de leurs déjections sur le chapeau que j’ai volé hier soir. Sincèrement, je déteste ces piafs et ils peuvent se réjouir que je ne possède pas mon katana maudit sur moi sinon je mangerais de la volaille pour ce soir. Je me sers du sac comme arme pour repousser les oiseaux qui souhaitent également m’attaquer, j’ai l’impression d’être dans un cauchemar et je me mords la lèvre inférieure pour tenter de me réveiller mais en vain, je suis bel et bien dans la réalité. J’arrive à toucher un des trois pigeons grâce au sac de la dame et j’attribue par la même occasion mon poing dans un autre oiseau ce qui incite le dernier à ne pas m’embêter.

Le calme revient soudainement, je retire les plumes sur mes vêtements, je suis dégoûté et j’ai presque envie de vomir en voyant la déjection sur mon chapeau et je sursaute en constatant que l’ancienne propriétaire de mon nouveau sac est juste devant moi. Je recule de quelques pas, je maudis ma malchance qui est très imposante en cette journée. J’ai pourtant pris des chemins très difficiles pour que les gens évitent de me trouver. Mes billes jaunes ne quittent pas un seul instant le regard de la femme qui je trouve est rare et unique, mais passons. Ce qui me choque encore plus c’est d’observer Eclipse qui se frotte aux pieds de la victime. Mais…mais…c’est moi où il vient tout juste de changer de camp ? « Eclipse ?! Tu te fous de moi là ?! » Je sers mes poings de colère. « Depuis quand tu te ranges du côté de l’ennemi ? »

Je fronce mes sourcils qui disposent de la même couleur que mes cheveux. Je sers mes dents parce que je suis agacé. Car oui, de voir mon plus fidèle ami me trahir pour cette femme est impardonnable. Oh, j'ai bien vu que cette bourgeoise sort du lot des nombreuses femmes que j'ai pu côtoyer et quand je parle de ce mot, je veux simplement dire qu'il m'arrive souvent de venir les sauver des griffes des hommes. C'est la raison de pourquoi je ne souhaite pas m'en prendre aux demoiselles et pourquoi actuellement je viens de trahir mon code de conduite, ma manière d'être un gentleman cambrioleur. Est-ce le karma de me retrouver devant cette femme qui en y regardant plus attentivement est plutôt charmante, surtout par ses longs cheveux indigo et de son regard particulier, pétillant. Elle affiche un grand sourire, ma victime est amusée et je commence à comprendre bien trop tard que j'ai volé à la mauvaise personne. Encore un coup de ma poisse légendaire. Normalement c'est moi qui dois donner la malchance aux gens d'après les dires des journaux et non l'inverse.

Je ne peux que serrer fortement mes poings qui produit un son de cuir froisser car je porte des gants pour cacher une douleur de mon passé lorsque je suis témoin d'une scène qui m'écœure. La femme câline Éclipse et ce dernier semble prendre son pied. Il frotte le haut de son crâne sur le menton de la demoiselle, ronronne par la même occasion puis me lance un regard sournois. Le traître, je n'en reviens pas, je suis déboussolé sur ce que je vois. Je n’ai aucun mot pour décrire cette scène de traîtrise. J'aurai dû le narguer à boire mon verre de lait ce matin ou bien à ne pas lui donner la moitié de mon repas d'hier soir.

J'essuie avec un mouchoir la déjection du pigeon sur mon chapeau tout en écoutant les paroles de ma victime. À l'entendre on croirait qu'elle comprend la langue de mon chat. Pas suffisamment de caresses et de compliments ? Il se fout de moi ?! Je passe la moitié de ma journée à m'occuper de lui. Je remets mon chapeau, je baisse ma tête, mon regard jaune perçant se cache sous l'ombre de mon galurin. Je suis en colère, car si les paroles de la femme sont vrai, alors...mais bon ce sont justes des phrases en l'air de cette femme pour me provoquer c'est tout. Je ne vais aucunement me laisser influencer. « Éclipse ! Si jamais je t'attrape je te ferais payer cette trahison. C'est bon, j'ai compris. Tu préfères être dans les bras de cette femme uniquement parce qu’elle n’a que de la douceur ? Je retiens. Traître ! »

Et puis voilà que la volée me provoque et décidé d'inverser les rôles. On souhaite me défier à mon propre jeu ? Eh bien madame va perdre. Je décide donc de lui donner de l'avance car courir avec sa tenue et avoir trois centimètres de talons c'est facilement rattrapable. Donc, j'emprunte la même rue qui est remplie, gorgée de monde. L'air est limite irrespirable. Ce n'est pas étonnant car aujourd'hui c'est le jour du marché. Je me faufile donc dans la foule, je heurte plusieurs personnes sans le vouloir tout en m'excusant chaleureusement, j'effectue des petits clins d'œil à des dames par amusement et je repère très au loin ma cible. Malheureusement, je la perds de vue instantanément car j'ai du mal à différencier les couleurs à cause de ma nyctalopie.

Cinq petites minutes plus tard, je retrouve un chat sur l'épaule d'une personne. De longs cheveux, une taille plus petite que mon un mètre quatre-vingts, assortie à son sac qui est dans ma main droite, je ne peux pas me tromper, il s'agit de la victime qui est aussi voleuse. J'arrive donc à ses côtés de manière discrète, je prends sa main et je l'entraîne dans une rue moins peuplée de mondes. « Bon, le jeu est fini j'ai... » Je me prends une gifle sur la joue qui m'empêche de terminer ma phrase. Bordel, je me suis trompé, ce n’est pas la voleuse mais une autre demoiselle. Je pose ma main gantée sur ma joue encore chaude par la claque et je soupire. Si je n'arrive pas à la retrouver, je vais devoir utiliser une autre méthode.

Me voilà sur le toit d'un bâtiment. Je tiens fermement mon chapeau pour qu'il évite de s'envoler à cause du petit vent et j'observe avec attention les habitants de Londres à la manière d'un prédateur guettant sa future proie. Mes pupilles qui sont fines viennent de se dilater lorsque je repère enfin cette fichue bonne femme de malheur. Je peux la voir entièrement donc je ne peux plus me tromper. Je saute de toit en toit, sort un couteau de ma botte, j'emprunte une issue qui me fait retourner sur la terre ferme et j'attrape ma proie par le bras, la conduit dans une rue bien isolée à la vue de tous. Je pose ma lame de canif au creux de son cou et ma main libre sur ses lèvres pour éviter que ma victime hurle pour demander de l'aide. « Fini de jouer. Je gagne toujours sur ce domaine. Si vous hurlez, je vous tranche la gorge. Si vous comptez fuir, je vous plaque au sol. » Éclipse revient sur mon épaule et frotte sa joue contre la mienne. Je recule légèrement ma main mais je garde mon couteau en place. « Comment vous avez fait pour amadouer aussi facilement Éclipse ? Jamais il m'a fait un coup comme celui-là. C'est quoi votre secret ? Votre parfum ? »

Une goutte de sueur apparaît et perle le long de ma nuque. Elle s'introduit à l'intérieur ou plutôt sous ma chemise blanche pour caresser lentement ma colonne vertébrale. Ce que je peux sentir derrière mon dos et mon cou ont l'air très menaçant. Les pointes frôlent ma peau et ça n'augure rien de bon. La femme, ma victime pourrait aisément me pousser et je serais embroché simplement sur les espèces d'armes qui viennent d'apparaître. Je ne sais pas si actuellement je suis en train de rêver ou non. C'est sans doute un cauchemar qui m'avertit qu’à force de voler aux gens et d'avoir trahi mon code de conduite, ça finit par me retomber dessus, à la manière d'un immense rocher volcanique qui fracasse le sol sans retenue. J'avale difficilement ma salive, et cette dernière semble coincée au niveau de ma pomme d'Adam. Je fais tout mon possible pour montrer à l'Anglaise que je ne ressens aucune peur bien que mon palpitant effectue actuellement un marathon de l'effroi.

Ma main posée sur ses lèvres attirantes et envoûtantes est retirée par sa propre plume qui bizarrement ne souhaite pas quitter la mienne. Peut-être que sa peau est douce comme celle d'un bébé mais des gants en cuir recouvrent l'intégralité de mes griffes. Et puis...de toute façon...je ne pourrais jamais bien ressentir le toucher sur la peau de la jeune femme. Un démon m'a puni sévèrement et à présent je dois porter mes séquelles pour le restant de mon existence.

Je retire la lame de mon canif après la question de ma victime. Suis-je toujours gagnant ? Non, pas cette fois-ci. Mais je ne compte pas en rester là. J'ai vu bien pire et même si l'Anglaise semble pareille que le démon que j'ai rencontré sur les choses inexpliquées, je ne montrerais pas ma peur. Il est hors de question de laisser ce petit plaisir à la volée. « Pas vraiment. » annonçais-je en soupirant et gardant ma plume sur celle de cette jeune femme que je trouve petit à petit unique comparée aux autres.

Soudainement, je peux enfin constater, remarquer les choses qui me menaçaient par-derrière. Des pieux...mais d'où viennent-ils ? C'est de la magie ? Comme l'autre truie qui peut ressortir de la fumée de ses mains comme une locomotive ? Je fronce mes sourcils puis je lui adresse comme à mon habitude un sourire charmeur. « Navré de te décevoir, je ne suis pas vraiment une personne civilisée. Mais je peux tenter d'y jouer comme tu le dis si bien. » Une fois que les pieux ont disparu, je fais une révérence avec mon chapeau haut de forme, j'attrape l'autre plume de la femme qui caressait Éclipse puis j'effectue un baisemain. Je joue donc le rôle d'un parfait gentleman bien que je préfère être un voleur. « Je suis le Black Cat, celui qui vole aux riches et qui sauve les demoiselles et gosses des méchantes personnes. Eh non, je ne suis pas cannibale ou un tueur en série comme le mentionne si bien le journal The Times. »

Éclipse se met à miauler et frotter sa petite tête contre ma joue. Pour une fois, le chat ne gronde pas pour ne pas avoir été présenté. En fait, il me semble que la femme le connaît déjà sauf peut-être son prénom. « Voici Éclipse et navré de ne pas mentionner ma véritable identité, j'ai déjà perdu beaucoup. » Oui, on m'a blessé aux mains, j'ai été torturé psychologiquement et je ne sais absolument rien sur le sort de ma sœur. Donc soyons franc, autant garder un peu de mystère par mesure de sécurité. D’autant que la confiance aux gens, je ne l’ai pas tellement voire rarement. Je préfère être fidèle à mes idéaux plutôt que ceux des autres. Je suis un solitaire et j’arrive à survivre en restant seul…

Je montre ma main qui est bien accrochée avec celle de la femme en la levant au niveau du visage de la magicienne aux pieux. « Suis-je emprisonné ? »