Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ?
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Keisa Kyoko Admin
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ? Dim 21 Juin - 18:03
Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ?C. Pandélis Bias
Comme à ton habitude petite renarde, tu te promènes à nouveau en ville après avoir effectué ton petit travail chez ton honorable maîtresse Adelheid Von Rosenweld. Cette fois-ci, tu es certaine que personne ne pourra te reprocher quelque chose sur ton travail de tout à l’heure. Les couloirs brillent, certains bureaux sont rangés et tu as aidé deux trois suivants de ton adorable maîtresse. Tu aimes te rendre utile pour les autres douce Ruby. Tu ne peux pas t’en empêcher, c’est incrusté dans tes gênes. Tu adores apporter le sourire aux gens car quand ils le font, tu es certaine qu’ils sont heureux pour un bon bout de temps. Même si c’est quelques secondes, voire minutes, tu sais au moins que leurs petits cœurs ont été légèrement apaisés. Tu te comportes toujours comme une petite chevalière servante, qui se donne corps et âme pour apporter la paix intérieure à un individu et en faisant ce genre d’action tu oublies constamment que toi, majestueuse Ruby, tu dois tout de même penser à toi. Rendre heureux les gens est une chose mais te rendre heureuse toi en est une autre. Depuis ta naissance en tant que démon, tu n’as encore jamais pensé à t’occuper de ta vie à toi. Te faire des amis ? Tu n’as pas songé à ce genre de cas. Avoir une nouvelle famille ? Rester au côté de ta resplendissante maîtresse semble être une meilleure solution. Rencontrer pour la première fois l’amour ? Tu es décédée, tu es morte, tu n’as pas besoin de danser dans ce domaine. Maintenant, toi la petite Akuma de deuxième niveau, en réalité tu ne te soucies plus de ta vie que ta sœur bien-aimée t’a redonnée en échange de son âme et de son corps. Tu restes idiote, sotte, immature, gamine, mais tu t’en fiches car tu aimes servir les gens, tu idolâtres même ta maîtresse Adelheid à tel point que tu peux devenir extrêmement violente si on souhaite la blesser. Actuellement, à l’heure d’aujourd’hui, en ce moment même, tu fixes ton reflet qui est projeté par la vitrine d’une boutique. Ton visage ou plutôt celui de ta sœur Ginger est neutre, non souriant, frôlant la tristesse. Machinalement, tu caresses à l’aide de ta main libre qui ne tient pas le parapluie de ton père ta joue gauche. Le toucher est doux, comme la peau d’un bébé. Tu te souviens que tu as toujours voulu ressembler à ta grande sœur que tu trouvais extrêmement belle. Au final, l’ironie du sort t’a permis d’avoir son corps…
Tu gonfles tes joues, tu détournes ton regard ambré puis tu reprends ta petite promenade en sautillant tout en faisant tourner ton parapluie. Tu te mets à chantonner une mélodie de ta mère, tu esquives avec grâce les habitants de la ville Allemande, puis soudainement, tes petites perles se mettent à briller en y découvrant des glaces. Tu ne sais pas du tout ce que c’est, tu aperçois juste un petit garçon âgé d’une dizaine d’années qui semble très heureux de dévorer ce dessert. Vas-tu être tentée par la tentation de cette petite merveille. Bien sûr que oui, en plus tu ne tiens plus en place. Tu cherches dans ton petit sac la bourse que t’a donnée ta maîtresse ravissante qui ressemble à un ange tombé du ciel. Tu disposes de quelques pièces Goldmark qui feront parfaitement l’affaire pour choisir plusieurs parfums. Fraise et Vanille, voilà ce que tu choisis comme goût pour ta glace. Tu fermes tes petits poings, tu les places près de ton menton, tes yeux brillent de plus en plus d’admirations sur la conception de ton dessert qui arrive rapidement. Lorsque le vendeur te tend cette précieuse nourriture, tu y tends tes petites pattes, toute tremblante, avec limite un petit filet de bave descendant de ta lèvre inférieure. Tu remercies chaleureusement le vendeur, puis tu reprends ta petite route en dégustant tout d’abord le côté où il y a de la fraise. Mon Dieu que c’est terriblement délicieux. Tu es conquise, en extase. Tu retrouves même toute ton énergie qui a été consumé par ton travail dans le manoir de ta ravissante Maîtresse.
Puis, ne regardant pas devant toi car ton dessert est bien plus intéressant. Tu percutes un jeune homme… Tu tombes sur ton derrière, la glace s’écrase sur tes vêtements et ton parapluie repose sur le sol un peu plus loin de ta position. Tu te mets à genoux, comme le font dans ton pays natal, tu poses ton front sur les pavés de la ville, et tu t’excuses auprès du garçon. « Je suis terriblement désolé ô honorable seigneur. J’espère ne pas avoir importuné votre agréable journée et si c’est le cas, je vous donne mille pardons pour mon geste odieux et maladroit. » Tu écarquilles tes iris orangés en entendant le bruit du bois qui se brise. Instinctivement, tu détournes ton attention sur ton parapluie qui est casé en deux. Sûrement par le biais d’une personne qui l’a écrasé de son pied. Les larmes perlent depuis tes billes à tes joues toutes mignonnes. Le cadeau de ton père, de ton merveilleux papa Empereur vient de mourir, vient de succomber à la maladresse d’un honnête homme qui vient d’insulter en Allemand la petite Ruby à cause de son parapluie qui a failli le faire tomber. Tu attrapes les deux bouts de ton précieux cadeaux, tu pleures, tu évacues ton chagrin et tu as honte de ne pas avoir pris soin de ce qu’avait ton père à l’époque. « Pardon ô respectable Père. Pardonnez-moi d’être votre fille. J’ai échoué à ma promesse de prendre soin de votre parapluie… »
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ? Mer 29 Juil - 10:24
Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ?C. Pandélis Bias
Les gouttes de pluie continuent de pleuvoir et d'accompagner, de grossir même, tes larmes de tristesse. Tu fixes de manière totalement perdue le parapluie de ton défunt père qui dorénavant est séparé en deux morceaux différents. Il est brisé, il est cassé, il est détruit, tout comme l'espoir de ton respectable père qui doit se retourner sous sa tombe. Tu te sens impuissante, tu as même envie de mettre un terme à tes jours. Alors, d'un regard vide, de tes ambres inexpressifs comme mortes, tu cherches désespérément l'Innocence qui pourra te détruire pour que tu puisses rejoindre le néant, les ténèbres, un endroit où tu ne retrouveras pas ta famille car tu as été stupide. Par ta faute, par ta sottise, le parapluie vient de mourir, de rendre son dernier souffle. Tes mains tremblent, tu es désespérée, tu continues d'implorer le pardon de ton père, qui, lui, ne te réponds pas depuis les cieux, depuis le royaume des Dieux, là où peut apparaître un grand dragon qui vole dans le ciel, selon les légendes…
Sous ta tristesse, sous ton désespoir, tu n'entends pas le garçon qui tente de te parler, de communiquer avec toi. Non, toi tu es trop enfermée dans ta petite bulle et soudainement, tu lèves ton visage de petit ange en scrutant la direction où est partie l'Allemand qui vient de marcher sur ton parapluie. Tes yeux pourraient s'injecter de ton sang, tu détiens tout à coup une envie oppressante de retrouver ce gentil monsieur afin de...le dévorer ? Oui, à l'intérieur de ton corps métallique, ton instinct d'Akuma souhaite prendre le dessus pour dévorer la viande fraîche qui vient de partir. Ce serait une vengeance gratuite Ruby, tu es capable de prendre la vie de cet honorable inconnu qui sans doute doit avoir une famille, une femme, un ou plusieurs enfants. Mais tu résistes ravissante renarde, tu luttes de toutes tes forces car tu ne veux pas être responsable de ce geste odieux et méprisant. Donc, tu prends sur toi, tu avales lourdement ta salive tout en sentant des gouttes de sueurs froides perler le long de tes tempes. Tu as bien failli perdre le contrôle jolie fleur, tu peux donc te féliciter intérieurement d'avoir tenu bon. Tu pourras en parler à ta resplendissante maîtresse qui elle au moins pourra te conseiller...
Subitement, tu ne sens plus la pluie qui tombe pour caresser tes cheveux, ton visage et ton corps. Non, au lieu de cela tu te retournes pour constater que le jeune garçon que tu as percuté tout à l'heure te protège de ce mauvais temps, avec son parapluie. Tu écarquilles tes doux ambres qui se mettent à briller de reconnaissance et de gratitude. Mais ce n'est pas tout. Oui...ce n'est pas terminé et ton palpitant effectue un tour sur lui-même lorsque le gentil inconnu propose son aide pour réparer le cadeau de ton père. Il n'a pas l'air de mentir car sa voix est assurée, et puis son sourire sur ses lèvres c'est si beau que tu en rougis. Sous l'excitation, à cause de ton petit caractère enfantin et très tactile, tu te relèves rapidement pour serrer, enlacer, câliner l'honorable garçon. « Je vous en prie, je vous en conjure même, honorable monsieur. Je veux bien votre aide pour redonner vie au parapluie de mon respectable père. »
Si ce jeune homme dit vrai, si ce gentil humain ne ment pas, alors ta vie reprend un sens dans ce monde triste. Tu reprends espoir en chassant ton désespoir qui t'aplatissait sur le sol en te montrant que tu n'étais rien pour ce monde. Mais voilà, les anges ça existent, et peut-être que ce garçon doit en être un. Tout en continuant de le câliner, tu déposes un doux bisou sur sa joue droite puis sur la gauche pour ne pas la rendre jalouse. Tu te recules ensuite d'un petit rire qui reprend vie, grâce à l'ange qui cache ses merveilleuses ailes. « J'accepte volontiers votre aide, merveilleux ange de ce monde. » adresses-tu au garçon tout en montrant ton plus merveilleux sourire. « Je m'appelle Ruby. Ruby Grynberg. » te présentes-tu en accomplissant une révérence de ton pays de naissance ; la Chine. « Êtes-vous un ange, honorable monsieur ? Si oui, le paradis existe vraiment ? J'ai lu un bouquin à ce sujet la semaine dernière. » dis-tu en séchant tes larmes avec tes mains puis en reprenant le bien de ton père brisé dans tes petites mains frêles.
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ? Ven 4 Sep - 0:15
Peux-tu réparer la chose qui est la plus précieuse à mes yeux ?C. Pandélis Bias
Tu pouvais l'appeler Pan' et le tutoyer dès ce tout premier échange. Tu le fixes donc longuement, pressant l'ongle de ton index gauche sur ta lèvre inférieure qui brille légèrement sous l'effet des premiers rayons de soleil qui arrive enfin à percer dans les nuages épais de la précédente pluie. Tu ne peux te résoudre à être si familière envers cet ange tombé du ciel, de ce sauveur qui grâce à lui redonnera vie à ton précieux cadeau que tu as reçu de ton respectable et honorable père. Le voilà qu'il se gratte l'arrière de la nuque dévoilant un sentiment de gêne à ton égard. Si tes oreilles seraient apparues, tu les aurais replié de culpabilité d'avoir été aussi tactile sur ce jeune garçon. Ô douce renarde, tu vas vraiment devoir stopper ta manière d'être aussi tactile. C'est une façon pas très correcte de te comporter ainsi. L'on pourrait croire que tu es une femme vendant ton corps pour de l'argent. Mais comment résister à cette envie de toujours vouloir emprisonner dans tes bras les gentilles personnes à ton égard ? Tu es tellement heureuse, honorée de pouvoir être aidée. Tu sais que ton père étant un ancien Empereur de Chine te disait sans arrêt que c'était un immense privilège de pouvoir être aimé de son peuple. Tu l'enviais par moments, voulant être un jour comme lui et apporter de l'amour, de l'espoir aux gens dans le besoin. Tu baisses ton visage, ton menton ainsi que tes mirettes ambrés afin d'observer le cadavre de ton parapluie asiatique. Ton papa te manque tant, même si sa mort date de plus de deux cents ans, tu ressens toujours un vide dans ton cœur. Sans oublier que ta mère et ta sœur te remplit sans cesse de tristesse. Tristesse que tu transformes en sourire pour les gens de ton entourage.
Ne perdons pas de temps comme Pandélis le dit. Pourtant le temps ne te scie guère. Tu es plus vieux que lui, tu es même immortelle. Tu as arrêté de compter les années qui s'échappent autour de toi. Tu as même observé un jour la croissance d'un nouveau-né pour le voir s'éteindre quatre-vingts ans plus tard. Alors, peu importe si tu dois attendre ou te presser, tu ne fais juste plus attention au temps qui s'écoule comme le ferait le sable dans un sablier. « Je vous suis, ô gentil ange Pandélis tombé du ciel. » ajoutes-tu d'une voix tendre et douce à la limite d'être berçante. Tu ranges alors les morceaux de parapluie dans un petit sac et sans crier gare, sans y demander la permission, tu enroules ton bras caché sous ton kimono détenant des représentations de fleurs de cerisier autour de celui du garçon. Tu bouges machinalement tes petites narines en y découvrant le doux parfum du jeune homme qui t'enivre lentement, faisant donc rosir tes pommettes bariolées de tatouages signifiant ta royauté de fille de l'Empereur. L'ambre de tes iris contemple le ciel lorsque l'adorable Pandélis pense que le paradis doit bel et bien exister. Ton père et ta mère doivent sans doute t'observer de là-haut où le dieu dragon leur a permis d'être réincarné. « Mon parapluie ? » demandes-tu en réfléchissant à la question de ta nouvelle rencontre sur le nombre d'années où tu détiens ton trésor. Tu t'apprêtes à lui répondre mais ton cœur se resserre de lui dire la cruelle vérité. Il n'est pas judicieux d'avouer que tu es vieille de plus de deux cents ans. « Il s'agit d'un cadeau d'héritage. » expliques-tu d'un ton envoûtant et extrêmement tendre. « Le parapluie est donné à la seconde génération. Mon honorable grand-père l'a confié à mon père et ce dernier me l'a donné à mes seize ans. Au moment où je pouvais être marié avec un prétendant. Ainsi, je l'aurai plus tard confié à mon premier enfant. » Tu ne mens pas sur cette histoire. Tu ne dis que la vérité, cachant juste que cette tradition est vieille. En vérité, le parapluie devait être attribué à ta grande sœur mais pour ne pas faire de jaloux, ton père a reproduit ce trésor en une deuxième copie pour toi. Ton père, c'était le plus attentionné au monde, tout comme ta mère. Tu avais vraiment des parents remarquables.
Revenant à la réalité, ton odorat humain succombe immédiatement à une drôle d'odeur. Ça sent bon, ça t'ouvre l'appétit. Tu vas donc voir d'où provient ce parfum, c'est évident. Alors, tu retires la douce étreinte de tes plumes sur le bras de ton sauveur. Tu te faufiles dans la foule tout en esquivant les passants sous des pas de danse. Une fois à destination, ton regard rêveur contemple les sucreries du marchand de bonbons. Ainsi, tu achètes une pomme d'amour pour toi et une autre pour le charmant jeune homme. Tu gonfles tes petites joues, tu rougis de timidité et tu donnes la sucrerie à l'ange tombé du ciel. « En échange pour votre aide, adorable Pandélis. »
Mais pourquoi donc autant de tendresse pour cette inconnue qui au final demeure à être...un ennemi naturel. Tu ne le sais pas. Tu le découvriras peut-être plus tard. Ce n'est sans doute pas anodin, que toi la fille de l'Empereur, morte à cause de la cruauté de l'Impératrice, tu es devenue une chose bien plus horrible pour faire trembler ton peuple. Tu es revenue à la vie en tant que démon renard. En tant que Kitsune qui charme ses victimes pour ensuite les dévorer...ou bien en tant que divinité qui protège ses sujets à la manière d'un gardien...mais quel est donc ton véritable rôle dans tout ça Ai Li ?