Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Avons-nous un accord ? Mar 17 Déc - 10:15
Avons-nous un accord ?With Xuan Ming
Assise confortablement sur une chaise, jambes croisées, index entourant la queue de sa tasse en porcelaine remplit d’un thé immonde pour les papilles gustatives de la louve, ses oreilles attentives aux paroles d’un haut gradé de ce pays, l’albinos devenue à présent Duchesse se trouve actuellement en pleine réunion dans le Palais de Buckingham. Endroit où loge Sa Majesté la Reine Victoria dont Cassidy est devenue sa conseillère principale mais également une grande amie. Beaucoup de gens se trouvant dans la pièce, ne partage pas vraiment un grand enthousiaste à voir Danvers au côté de Sa Majesté. En effet, le fait qu’elle soit une femme, albinos, mystérieuse et devenue extrêmement vite une fidèle amie de Victoria ne donnent pas vraiment de sourire à ces gens. Et encore, ils ne savent pas que c’est une Noah, qu’elle communique des informations confidentielles au Comte Millénaire mais également qu’elle se fait nommer la Reine du Crime. Donnant un doux sourire à Dame Victoria qui lui jette un regard légèrement inquiet en voyant que la prédatrice est pensive, cette dernière se sent un peu rassurée de voir par ce sourire envoûtant que la Révolte va bien malgré les regards haineux à son encontre. Au fond de son être, Cassidy se retient de créer un génocide dans cette pièce car jouer la femme toute gentille aux yeux de ses chiens galeux est beaucoup trop épuisant et énervant. Heureusement que Danvers sait à présent se gérer au niveau émotionnel. Elle ne fonce plus tête baissée comme en Amérique avec son gang de hors-la-loi. Non ! Maintenant, Cassie est une femme posée, jouant le rôle de gentille demoiselle pour tromper ses ennemis.
Lorsque l'heure de ce petit rassemblement prend fin, la Duchesse reste bien assise en ignorant chaque invité. Ses orbes écarlates sont occupés à observer le reste de son thé qui ne souhaite pas disparaître. Elle va devoir terminer cette boisson chaude ou plutôt froide à présent pour montrer aux autres que la Révolte est comme eux, une amoureuse de ce breuvage. Prenant son courage à deux mains, la Noah monte la tasse en direction de ses lèvres envoûtantes dont nombres de personnes les ont embrassés puis avale ce thé infâme en restant impassible. Le goût du whisky lui manque. Cet alcool si bon, si rafraîchissant, lui donnant des sensations exquises et agréables. Posant le récipient sur la petite assiette blanche porteuse de plusieurs petites décorations, la conseillère se lève à son tour, s'incline en guise de salutation pour la Reine et quitte ladite pièce.
S'apprêtant à sortir, un domestique la rattrape pour lui donner son manteau et son chapeau qu'elle avait idiotement oublié. D'un sourire charmeur, la bourgeoise remercie tendrement le jeune homme qui détient un petit charme ne laissant pas indifférente l'amoureuse de la chair. Néanmoins, l'albinos reste professionnelle et ne dévoile rien qui pourrait laisser à penser au séduisant garçon que la Duchesse le trouve très à son goût. Lorsque les grandes portes s'ouvrent grâce aux fameux soldats de la Reine, la manipulatrice se rend compte que des prétendues journalistes attendent derrière les grilles de couleur noire que cette dernière sorte pour lui poser des questions. Les habitants de ce pays commencent à connaître le nom de l'Apôtre car depuis son arrivée, Danvers vient déjà de contribuer à aider plusieurs hôpitaux. Que ce soit la restauration des locaux, fournir du meilleur matériel, aider les familles des malades et condamnés. Il est donc normal que les journaux tentent d'arracher des interviews, des infos provenant de la Duchesse. Malheureusement pour eux, la demoiselle est sauvée par son majordome, Raven, qui fait en sorte de repousser les interviewers pour permettre à Cassie d'entrer dans la calèche. S’installant confortablement, croisant à nouveau ses puissantes cuisses, coude contre la fenêtre, tête posée sur sa main, un long soupir de fatigue se dégage de ses lippes porteuses d’un rouge à lèvres très voyant. Elle ferme ses lourdes paupières et se met à somnoler, ne se rendant même plus compte que son domestique vient de la rejoindre dans la voiture et que cette dernière vient de démarrer sa course en direction du domaine.
C’est lorsqu’une des roues en bois rencontre un petit trou qui représente l’absence d’une dalle sur le sol, que la diligence se met légèrement à trembler et réveille la cowgirl de sa somnolence. Ses paupières s’entrouvrent laissant les cristaux de rubis du vampire visionner les rues pauvres de la capitale de l’Angleterre. Chaque endroit de cette grande ville cache dans son ombre des sans-abris, des gamins orphelins, des prostitués, des vendeurs bons marchés et tant d’autres qui motivent la Duchesse à poursuivre ses efforts pour un monde plus juste. C’est tout de même ironique de vouloir détruire ce code entre les pauvres et les riches alors que sa véritable nature est de provoquer une sorte d’apocalypse. Son projet ne rime donc à rien et est une perte de temps, car il lui suffirait de détruire ce fameux cœur dont le gros lourdaud de Comte parle tant pour semer cette prétendue fin du monde. Cela signifie donc que son majordome Raven va périr, ainsi que Roy Pierce son homme de main. Mais à part ses petits différents avec Roy, la demoiselle tient beaucoup à ses deux personnes et seraient très en colère de les voir mourir. Cette destinée qui l’attend depuis ses nouvelles origines, n’est pas aussi joyeuse et plaisante que prétend Adam. Penser à ce genre de choses lui fait donc penser que son point de vue est plus du côté de son ennemi l’Innocence que de sa famille les Noah. À croire que la Révolte est plutôt faite pour trahir son propre clan par cupidité, par égoïsme et par l’amour que Cassie porte pour les gens faisant partie de sa véritable famille à elle.
Lorsque la diligence s’arrête pour laisser passer une horde de Londoniens, la prédatrice repère un magasin d’antiquités. Bizarrement, son instinct ou plutôt sa curiosité lui dicte de visiter cette boutique. Alors, en signalant au cocher que la Duchesse souhaite sortir, le majordome lui ouvre la porte pour que cette dernière s’échappe de cette boîte roulante. Attendant que Raven paye le conducteur du carrosse, Dame Danvers enfile ses gants blancs, remet correctement son haut de col tout en observant les objets présentés dans la vitrine. Les différentes choses sont majoritairement inconnues pour la louve Alpha, cependant elle doit reconnaître que quelques bibelots sont assez étranges et très intéressants.
« Tu pourrais trouver quelque chose d’intéressant pour ta douce, Raven. » lâche subitement la Duchesse qui sourit en voyant les joues rougir de son majordome. « Par exemple une bague pour lui demander sa main. » Elle fronce les sourcils et tapote l’épaule du jeune homme. « Allons allons. Si tu ne te dépêches pas, peut-être trouvera-t-elle un meilleur chevalier servant. » Un léger rire s’échappe en entendant les propos de son domestique qui lui prouve que c’est impossible qu’un autre homme plaise à cette prétendue Charlotte. « J’espère que tu es dans le vrai, mon petit majordome. »
Poussant la porte d’entrée en appuyant en même temps sur la poignée, la Duchesse entre dans ce prétendu magasin d’antiquité. Enlevant ses lunettes de son nez, elle attrape un petit chiffon se trouvant dans l’une de ses poches pour enlever la poussière accrochée à ses verres correcteurs. Sa vision est à présent trouble sans sa monture et la Reine du Crime voit donc une forme très floutée de ce qui doit être le vendeur de cette boutique.
« Bonjour. » dit-elle à la chose difforme représentant un homme ou une femme. « Vendez-vous des petites choses pouvant faire chavirer le cœur d’une demoiselle ? » demande-t-elle tout en étant consciente de taquiner son fidèle ami qui la suit depuis quelques années. Cassidy repose ses lunettes sur son nez et voit déjà beaucoup mieux dont le visage du vendeur.
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Sujet: Re: Avons-nous un accord ? Jeu 2 Avr - 11:51
Avons-nous un accord ?With Xuan Ming
La louve se rapproche du vendeur. La prédatrice s'arrête devant le comptoir. La Duchesse incline poliment sa tête en guise de salutation au lieu de montrer ses crocs redoutables. L'homme connaît déjà Danvers, ce qui n'est pas étonnant pour le nombre incalculable de journaux provenant de plusieurs maisons d'éditions qui parlent de Cassie. Beaucoup parlent des prouesses du Robin des bois mais d'autres se contentent de la critiquer, de donner des fausses informations, d'étendre des rumeurs pour semer le doute chez les Londoniens. Ça mentionne même le célibat de Cassidy. Que beaucoup d'hommes tentent de la courtiser. Ce qui est totalement vrai sur le sujet de son côté célibataire. Elle attend, patiemment que la perle rare arrive et ce n'est certainement pas un homme qui arrivera à voler son palpitant. Contrairement à Raven qui est fou amoureux d'une amie d'enfance et qui malheureusement ne sera plus intéressée par ce dernier, Cassidy ne ressent plus de sentiment amoureux depuis la mort de sa fiancée par Dominus, le Noah du Savoir. Elle est à présent une coquille vide qui se contente de jouer une Duchesse, un rôle qui ne lui convient pas. Une destinée qui la plonge volontairement dans un désespoir lié par le sang. Néanmoins, autant mentionner que ce nouveau jeu de rôles, ce métier d’être une grande Conseillère de la Reine, d’être l’illustre Duchesse des pauvres et des orphelins ajoute du divertissement dans ses journées ennuyantes et chiantes. Elle se souvient encore de The Times qui n’arrête pas de la critiquer dans leurs articles. Chaque lecture de leurs journaux est devenu un petit plaisir dès le matin en prenant un petit encas avant de se rendre au Palais de Buckingham. Et puis, aimant considérablement l’argent, son compte bancaire grimpe de plus en plus haut grâce à ses nombreuses prouesses d’investissements. Bientôt, la femme d’affaires pense littéralement s’associer à des étrangers venant d’autres pays pour accroître non seulement son réseau d’informations, mais également son réseau de ressources. Bientôt, elle fera de l’ombre à ce cher Sheryl Kamelot.
« Ses passions ? » Elle plisse ses orbes de sang puis se tourne auprès de Raven, son fidèle et resplendissant majordome disposant du même éclat que celui de Danvers. Son garde du corps même si elle n’en a pas vraiment besoin, sa deuxième ombre, son conseiller, son assassin. Il pourrait même d'ailleurs jouer le rôle de petit frère à cause de son regard de sang. « Si mes souvenirs sont bons, elle gère un orphelinat ? » demande la Duchesse à son majordome, qui, ce dernier propose plutôt quelque chose de simple pour l’élu de son cœur qui malheureusement ne l’aime plus. « Je suis intéressée pour admirer les quelques bijoux dont vous me parlez après que mon majordome est jeté un petit coup d’œil. J'aime beaucoup admirer ces petites choses qui brillent de mille éclats. »
Laissant Raven près du comptoir, la Duchesse explore le magasin qui est bien entendu accessible au public pour s'intéresser au prix des objets, des babioles, des antiquités que propose le vendeur. Il faut bien l'avouer, beaucoup de choses ne sont pas du tout intéressantes pour Cassidy. Tous ces petits trésors appartenant à l'asiatique représentent une lassitude extrême pour l'amoureuse de l'argent et surtout d'aventures.
« Vous avez souvent des clients ? » questionne la Conseillère de la Reine Victoria en passant son doigt ganté sur la poussière d'une étagère. Cette dernière frotte son pouce contre son index pour enlever la crasse qui s'y trouve. « Vous vendez la poussière également ? » se moque Cassidy d'une manière non méchante mais plutôt taquine. « Vous êtes installé ici depuis longtemps ? La Reine me parle de beaucoup de choses, dont des magasins Londoniens. Je lui parlerais peut-être du vôtre. »
Chaque question, chaque mot ne sont pas prononcés dans le vent. En vérité, la manipulatrice est intriguée de voir une boutique toujours en vie dans un quartier pas très fréquenté de Londoniens mais plutôt des rats de rue. À cet endroit, Scotland Yard y passe très peu, les citoyens lambda de Londres également. La Conseillère tente donc d'éclairer un peu ce lieu assez étrange, piquant la curiosité de la demoiselle.