02 - RP avec J. Bucky Barnes

Coney Island, réputé pour ses nombreuses fêtes foraines ou bien ses nombreuses plages pour la bronzette et la nage. Cet après-midi je suis de mission pour l’Épuration. En ayant lu le dossier sur cette commission, un mutant violant plusieurs règles de l’État se cacherait dans ce coin de Brooklyn. Posté devant l’entrée de la fête foraine, beaucoup de citoyens entre et sorte de ce festival d’amusement. Ma capuche sur mes cheveux couleur neige, j’examine l’immense pancarte de la fête. Pour une fois, je ne porte pas mon masque, du moins par pour l'instant. Profitant légèrement du petit vent frais de l’après-midi. C’est toujours un calvaire de garder le masque sur mon visage. Mais je préfère souffrir en portant cette chose plutôt que de recevoir des mauvais regards sur mon apparence physique. Que je rêverais posséder à nouveau mon apparence avant d’être Inhumaine. Si je n’étais pas fan de poisson, je n’aurais pas choppé cette transformation extraterrestre.

Toujours plantée devant l’entrée, je reste attentif à toute personne se trouvant sur mon entourage. Mon esprit analyse les moindres détails qui pourraient trouver mon fugitif. Cherchant dans une de mes sacoches une cigarette, j’attrape en premier mon briquet. Ne trouvant pas mon paquet de clopes, je me souviens à présent l’avoir rangée dans une des poches de mon blouson. Même si j’ai en tête d’arrêter de fumer, prendre une bonne latte de cette saloperie me procure un bien fou. J’ignore si les ancêtres de ma mère adoptive fumaient également, mais ce n’est finalement pas du jour au lendemain que j’arrêterai. Clouant la cigarette entre mes lèvres azur, je jette un œil sur mon téléphone. J’ai reçu récemment un nouveau phone détenant plusieurs options utiles pour les chasses à l’homme. Vive les progrès de la technologie. Je suppose qu’autrefois, le SHIELD possédait ce genre de gadget. Retirant la clope de mes lèvres, je débarrasse la fumée de la cigarette de mes poumons en expirant discrètement. Je sélectionne tout en même temps une photo du mutant pour bien l’enregistrer dans ma tête. Plutôt mignon, il pourrait faire craquer n’importe quelle demoiselle. Pour moi, je le trouve juste horrible. C’est peut-être de ma faute, je ne ressens plus aucun sentiment d’attachement pour n’importe quelle personne. Excepté Flora évidemment. Fâcheusement, je n’ai aucune information sur la mutation du gaillard. Je vais donc chercher un œuf surprise parmi tout ce petit monde. Casant mon téléphone dans l’une de mes sacoches, je reprends ma cigarette entre mes lèvres pour m’avancer devant les guichets de la fête. Je pourrais utiliser mon pouvoir pour passer incognito dans la fête sans payer, mais ce n’est pas vraiment mon genre. De plus, entrer en utilisant mon pouvoir ne serait pas intelligent de ma part. Je me fatiguerais pour rien. Comme je le pensais, ces salopards sont de vrai voleur au niveau du prix d’entrée.

« Où avez-vous trouvé vos lentilles mademoiselle, demandait subitement le guichetier. Jolis maquillages, vous l’avez réalisé pour le thème de la fête ? »

Malheur, j’ai complètement oublié de remettre mon masque. Un peu perturbée, je reste tout de même de marbre devant l’homme. Je souris légèrement en prenant mon billet.

« Tout à fait, exclamais-je à l’homme. Les lentilles vous les trouverez sur des sites Coréens. »

Malgré le fait que l’individu me demandait d’autres choses, je l’ignore royalement pour m’aventurer dans la fête foraine. Je réinstalle illico mon masque sur mon visage.

Les voix des personnes autour de moi m’empêchent de bien me concentrer. Je suis un peu perdu devant tout ce monde, j’ai toujours l’habitude de rester seul et de m’engager dans des missions où peu des gens peuvent s’aventurer dans les ruelles de New York. Mais là, c’est tout nouveau pour moi. Je n’aurai jamais dû accepter cette mission. J’en suis presque déshonorée. Je me fais soudainement bousculé par deux gosses qui se court après. Bizarrement j’émets un petit sourire aux coins de mes lèvres. Surtout quand la petite fille s’excuse à la hâte. En fait, depuis que je parcours cette petite fête, j’ai l’impression de n’être plus du moi-même. Ma carapace de glace s’est presque détruite, ou plutôt évaporée. Secouant doucement ma tête, je reforme aussitôt ma coquille glaciale pour poursuivre à bien ma mission. Je repère sur mon chemin un homme qui semble tromper sa femme, un délinquant qui débute des avances sur une femme, un gamin réussissant à éclater un ballon avec une carabine à plomb et tant d’autres choses fortes inutiles pour moi.

C’est après une heure de recherche intensive, que je remarque à la fin ma proie. Me cachant dans la foule de gens, je le scrute de la tête aux pieds. Ainsi je déduis à approximativement sa tranche d’âge qui doit être aux alentours de 25 à 30 ans. Je peux remarquer un canif dans la poche droite de son jean. Au vu de l’expression sur son visage, l’homme doit être au courant qu’il est recherché. Je vais devoir l’intercepter dans un coin pour l’arrêter sans être gênée.

J’emprunte un autre chemin pour attraper mon fugitif. Esquivant d’innombrables passants, j’intercepte sur le chemin l’homme pour ensuite le plaquer dans un coin. C’était beaucoup trop facile. Sortant les menottes de mon attirail pour les placer sur les poignets de l’individu, il disparaît comme par magie. Comme le ferait un hologramme. Instinctivement je comprends un peu le pouvoir de mon butin. Soit il peut se cloner soit il contrôle les illusions. Soupirant d’agacement, je reprends ma recherche. La prochaine fois, je ne me ferais pas avoir. J’ai honte d’avoir échoué. Ma fierté en a pris un sacré coup.