Rock, drugs and alcohol

Il a vaincu le virus dans l'espoir de pouvoir revoir le sourire de la Rose. Cette phrase venait de sortir des lèvres du garçon et soudainement, Akiza Kyoko n'a pas réussi à garder son rire doux légèrement moqueur adressé à Maxim Loyd. Néanmoins, elle est touchée par cette phrase bordée de charme. Espérons qu'elle soit sincère au lieu d'être dragueuse. Par la fin de son rire, Kyoko se met à rougir en découvrant que le visage de Loyd est assez proche du sien. Ses narines arrivent désormais à sentir son parfum. Beaucoup moins puissant et envoûtant que Mercurio Palazzo mais agréable à découvrir. Cependant, la gêne se lit en Akiza Kyoko. Très vite, elle détourne sa petite tête, baissant son regard, muette de mots. Prise au dépourvu, prisonnière de sa cage de timidité, la chanteuse se remet correctement sur son haut tabouret et remercie d'un hochement de tête le barman qui lui sert une bière.

Grattant doucement son ongle verni en noir sur le boit du buffet (sans le dégrader), la Rose écoute attentivement le brun. Beaucoup de compliments à son égard et voilà que Kyoko rougit de plus belle d'embarras. Cependant avant de la remercier, une phrase titille son esprit, sa boîte musicale interne. Maxim ne fait plus de la musique ? Akiza pensait qu'il jouait toujours. « Attends. » dit-elle très inquiète en posant son index contre le torse du garçon. « Tu as arrêté ta carrière de chanteur ? Pourquoi ? » demande-t-elle tout inquiète, limite sur le point de la disputer mais se ravise, préférant l'écouter d'abord. De toute manière, si tel est le cas, la chanteuse respectera au final son choix. « Merci pour tes compliments, ça me touche Maxim. » avoue ensuite Aki d'une voix douce et attentionnée.

Entendant des éclats de rire, la Lady du Rock pivote son attention sur un groupe de filles. Puis, très vite, sans même se poser des questions pour ensuite demander à Maxim, la rockeuse apprend par le biais de Loyd qu'il s'agit de ses amies ou du moins des filles de sa classe. Portant son regard maritime sur Yûna qui vient d'attraper une proie, elle soupire désespérément puis vide la moitié de sa bière. « Disons que je m'entends bien avec Yûna. » dit-elle pour répondre à la question de l'ex-chanteur. « Les Red Leaf sont un groupe soudé sur l'amitié dans un premier temps. Notre passion vient ensuite. Les anciens chanteurs du groupe ont même eu une relation amoureuse. » souffle la demoiselle en repensant au visage du chanteur masculin du groupe qui est Mercurio Palazzo. À croire que le destin souhaite revivre cette aventure car le palpitant d'Aki ne souhaite pas cesser de battre pour le roux.

D'une autre traite, la bouteille en verre se vide pour la buveuse d'alcool qui tente de chasser Mercurio de son esprit pour éviter de désespérer ou croire à un rêve qui pourrait ne jamais se réaliser. « Je n'ai pas participé à d'autres films. J'ai refusé beaucoup de rôles pour profiter avant tout de mon temps libre et de réaliser un rêve de gosse. » Ainsi, sans attendre, Akiza Kyoko dépose le ruban de Fort-des-Songes. « Devenir une coordinatrice Pokémon. » Elle sourit à son ami puis fronce un peu ses fins sourcils. « Comment vont tes Pokémons ? »

Sa curiosité a toujours été un défaut et sans le constater à l'avance, en y courant tête baissée pour y exprimer ses réussites ainsi que son bonheur, Maxim Loyd en paie le prix. Il annonce plusieurs choses, répondant sincèrement à la Rose et ses paroles déchirent le palpitant de la rêveuse. Maxim Loyd n'est plus chanteur, encore moins un coordinateur, et aucunement un acteur. Le garçon a tout perdu, son équipe Pokémon en prime. Il est dans ce gouffre que la chanteuse connaît que trop bien. Seulement voilà, si Akiza en a touché le fond, Maxim quant à lui y repose. Alors, comme à son habitude, non maîtresse de son corps, Akiza décide de se retirer de sa chaise et ainsi câliner d'une étreinte forte et attentionnée l'ancien chanteur. Un geste très tactile, sûrement très gênant, mais dans le passé Akiza Kyoko aurait accepté d'être enlacée pour chasser sa déprime. Posant son menton contre son épaule, découvrant des larmes qui jaillissent sur ses joues depuis la mer de ses orbes, Aki ferme doucement ses paupières. « Je suis désolée Maxim. » dit-elle de sa voix tremblante et triste. « Je suis si triste pour toi, tu ne mérites pas un tel sort... » avoue la Lady du Rock en reprenant de la distance, détournant ses perles tout en essuyant ses larmes. « Je te le dis maintenant, mais si tu as besoin de parler, si tu veux te changer les idées, je serais là. » Elle lui sourit et se rassied sur son haut tabouret. « Tu es pour moi, un ami même si on ne s'est vu qu'une fois... »

Déposant ses coudes sur le comptoir, fixant sa bouteille en verre de bière vide, la musicienne reste dans le silence pendant un temps, se souvenant que maintenant des dires de Loyd. « Pour tout te dire, toi qui sembles avoir été franc avec moi... » commence Akiza en commandant une autre bière au barman. « Nous sommes deux chanteurs au sein des Red Leaf. Moi et Mercurio Palazzo. » Remerciant pour la bouteille d'alcool, ses lèvres trempent à nouveau dans ce breuvage acide qui n'a pas vraiment de goût au final. Ça pique, c'est tout. « Je suis amoureuse de ce garçon, mais vois-tu...je me sens terriblement nul à ses yeux. Il est doux, gentil, timide par moments, drôle dans pas mal des cas. Je voudrais lui avouer mais...comme diraient mes parents, si un jour je tombe amoureuse je ne mériterais pas cette personne. »

Tendrement, Anduin le Pichu de la Rose monte sur l'épaule de sa maîtresse pour frotter sa joue contre son cou. Il souhaite la rassurer, lui remonter le moral. D'une bonne gorgée, la bière est réduite par la soif de la chanteuse, désireuse d'oublier ses soucis, sa déprime amoureuse, son désespoir du passé provenant de ses parents. « Tarsal est désormais une magnifique Gardevoir. Grimalin est à présent un Fourbelin. Tous deux ont mûri et s'occupent des petites étoiles montantes. » annonce la Rose qui est désormais la mère de sept Pokémons sans oublier l'œuf ce qui monte le compteur à huit. L'appartement commence à devenir très petit. « Pardonne-moi de t'avoir...enlacer. C'était assez incorrect et irrespectueux de ma part. C'est juste que je le fais tout le temps à Yûna quand elle ne va pas bien... » D'un sourire désolé, la chanteuse reprend son attention sur sa bouteille. Elle repense à l'annonce de Lloyd sur la Canarticho. « Tu sais, ce Pokémon dont tu me parles, que tu as rencontré à la Pension d'une Académie, peut-être qu'elle te permettra de prendre un nouveau départ ? Si tu l'as recueilli, ce n'est peut-être pas anodin. Peut-être qu'au fond de ton cœur, tu souhaites marcher aux côtés de ce Pokémon. Non ? »

De son ongle verni en noir qui correspond à son style quotidien ; le gothique, Kyoko gratte l'autre ongle de son pouce en repensant aux dires du chanteur. Elle est silencieuse, les joues rougissantes, extrêmement mal à l'aise des compliments ainsi que des conseils de Lloyd. Cette dernière ne pensait pas recevoir autant de paroles douces et sincères à son égard venant d'une personne qu'elle rencontre une deuxième fois. Prise dans sa timidité tout en soupirant silencieusement de joie de ne pas avoir abusé du câlin imprévu, la Lady du Rock termine une autre bouteille de bière sans réfléchir que l'alcool lui monte déjà bien au nez. De ses nombreuses soirées avec Yûna, la demoiselle a toujours réussi à garder un certain niveau pour ne pas être ivre. Là, maintenant, actuellement, la coordinatrice se trouve près de la banquise. Le moindre pas la fera chuter dans la mer ce qui voudra dire que la Rose vient de dépasser la limite. Hors de question pour la musicienne de finir dans un état lamentable. Akiza ne veut pas se réveiller dans les toilettes ou bien dans la piaule d'un inconnu après avoir réalisé des folies la veille. Non. C'est impensable. La rockeuse a une réputation à tenir et que penserait Mercurio en constatant que la Rose se noie vite dans l'alcool ? Il serait sûrement déçu contrairement à Yûna qui elle serait très amusée. « Avant je jugeais les gens. » dit-elle en répondant aux remerciements de l'ancien chanteur. « Je pensais pouvoir aider les gens par ce que je pensais par des jugements. Je me suis trompée lorsque deux personnes m'ont ouvert les yeux sur la gamine innocente, idiote et aveugle que je suis. L'une s'est moquée de moi et l'autre m'a aidé à prendre un nouveau chemin. »

Brutalement, Kyoko plaque le cul de la bouteille en verre sur le bar ce qui énerve le barman. Sans le vouloir, prise d'une colère noire en repensant à Alceste de Nives, une Comtesse de Fort-des-Songes, la fille de la musique refroidit soudainement l'homme qui s'occupe de donner à boire. Pendant quelques secondes, Kyoko ressemblait énormément à sa mère. Froide, dur et terriblement terrifiante. Le genre d'attitude qu’Akiza se tue à ne pas ressembler. Parfois, la chanteuse perd ses moyens...

Anduin, le Pichu de la Lady du Rock saute de l'épaule au haut du crâne de la chipie pour tenter de calmer les ardeurs de la Rose. C'est une réussite. Oui, la demoiselle retrouve ses moyens tous en acceptant l'offre ou plutôt la demande de Maxim de danser à ses côtés. Doucement la jeune femme attrape la main du jeune homme pour l'accompagner sur la piste de danse. La musique pop n'a jamais été un amour pour la rockeuse mais elle peut faire exception pour des amis, dont Maxim Lloyd. Alors, tout sourire, se mettant à rire légèrement par amusement, la Rose commence à danser. Cette fois, son violon ne l'accompagne pas pour ses jeux de jambes. Non, elle n'a que Pichu et Loyd. C'est ainsi que la Lady du Rock ferme ses paupières pour mieux apprécier la musique, pour enlacer la mélodie, pour ne faire plus qu'un avec cette dernière. Elle rouvre lentement ses paupières pour y dévoiler l'éclat maritime de ses cristaux pour y découvrir que la petite foule vient de l'entourer au côté de Maxim. Tous deux sont devenus accessoirement le petit évènement de cette musique à regarder.

Alors, pour ne pas décevoir ce public imprévu, Kyoko améliore du mieux qu'elle le peut ses pas de danse. Comme à la coordination, la passionnée tente de divertir au mieux les spectateurs tout en prenant soin de ne faire aucune ombre à son partenaire de la soirée et de sa souris électrique. D'ailleurs, en parlant de cette petite chose, Anduin sautille de la tête de sa maîtresse au sol pour danser à son tour avec des mouvements loufoques et très comiques. Un piètre danseur qui ne se laisse aucunement démoraliser par son manque d'expérience dans le domaine de la danse...

La musique pop prend fin, la Rose arrête de bouger pour reprendre un peu son souffle pendant que Pichu s'écroule sur le dos à la manière d'une étoile de mer à cause de la fatigue. Si cette soirée ne fait que commencer, Anduin est déjà KO ce qui fait rire légèrement l'amoureuse de la musique qui prend dans ses bras la petite chose à la manière d'une mère tenant son enfant. « Prêt pour poursuivre ou souhaites-tu chanter à mes côtés dans un karaoké ? » demande-t-elle toute joyeuse à Maxim.

Sa colère et sa rage refoulées se sont enfouis, ont disparu lorsque la Rose s'est mise à danser en compagnie de Maxim. Si cette dernière ne faisait qu'une avec la musique, elle n'a pas vraiment fait attention au rapprochement des deux danseurs à cause des nombreux participants sur la piste de danse. De ce fait, les rougissements du jeune homme passeront inaperçu aux yeux délicats de l'amoureuse de la musique. Au lieu de se préoccuper du visage rayonnant de Lloyd, la douce préfère s'attendrir sur le petit corps fatigué d'Anduin. La souris électrique est complément déchargée par sa danse loufoque et terriblement drôle. D'une main, des caresses sont données sur le petit ventre de Pichu. « Tu as été formidable. » chuchote l'amoureuse de Mercurio à son Pokémon. « Et je suis très fière de toi. » finit-elle par terminer en déposant un baiser sur son front.

S'éloignant de la foule dansante, rejoignant le bar où le propriétaire des lieux fixe de travers la rockeuse, de l'eau sera donné au lieu de l'alcool. Boire ce liquide incolore et sans goût répugne la demoiselle qui ne peut s'empêcher d'y émettre une grimace. D'habitude, l'eau c'est bon. Sauf que cette fois c'est écœurant. Sûrement l'effet de l'alcool. Dans tous les cas, Anduin termine rapidement son petit pichet d'eau tout en évitant par politesse d'y émettre un rot. Il ne souhaite guère ressembler à Fourbelin ou Toxizap.

Très vite, à peine eut le temps de reprendre ses esprits, la question d'Akiza est répondue par l'ancien coordinateur. Ce ne sera pas une nouvelle danse mais plutôt un karaoké. Ça tombe bien, car la Lady du Rock a une terrible envie de chanter. Son désir est épouvantable et voilà que son ami la soulage de ce supplice. D'une vitesse grand V, la musicienne se dirige près du DJ et très vite la proposition de la chanson ne rend que de joie la rêveuse. Legends Never Die, un morceau tellement beau à écouter. Attrapant un micro, réglant ce dernier, la chanteuse se tourne pour être dos à l'écran. Inutile de regarder les paroles, la Rose a déjà épousée ce chant dans sa jeunesse...

« Legends never die. » dit-elle d'une voix douce, mains sur le micro, paupières fermées. « When the world is calling you. » chante la Rose en ouvrant la couverture de ses orbes océaniques tout en faisant la même chose avec ses bras, devant le public. « Can you hear them screaming out your name ? » demande-t-elle au public en tendant son oreille droite aux spectateurs.

Elle s'arrête un instant, se tourne vers Maxim et le pointe de son index. « Legends never die. » reprend l'amoureuse du rock en fixant sincèrement son ami. « They become a part of you. » dévoile la chanteuse à Maxim tout en s'approchant de lui pour poser sa main sur son cœur battant. « Every time you bleed for reaching greatness. Relentless you survive. » finit-elle par chanter à Lloyd en se reculant de lui, sourire aux lèvres.

De ses paroles, elle dompte la mélodie pour faire comprendre à Maxim que peu importe son changement de voie, le chant et la musique seront toujours en lui. Ses passions peuvent être lourdes à porter mais donnent parfois du bon temps, du sourire et de la joie par moments. Car si la Rose est devenue chanteuse, c'est parce que la musique lui a permis de survivre à son enfance difficile. Elle est son premier amour et le restera jusqu'à la fin de sa vie...

Légèrement en retrait, après les paroles de sa partition, de la chanson, Maxim Lloyd reprend la suite d’une manière douce à couper le souffle. Comme la chanteuse l’espérait, ce dernier semble ne pas avoir perdu de sa voix, car oui après sa première rencontre avec ce dernier, la Rose s’était renseigné sur le parcours artistique de l’ancien acteur. Elle avait adoré l’écouter chanter et c’est avec joie que la Ladu du Rock constate que cette même personne du passé est toujours là ou plutôt semble avoir évolué. Y’a de la joie, de l’enthousiasme dans ses paroles. Ça se ressent et ça rassure énormément l’amoureuse de la musique qui ne peut s’empêcher de rayonner son visage d’un sourire doux et sincère. De ses mains, elle les secouent en l’air pour inciter le public à encourager l’ancien chanteur se nommant Maxim Lloyd. Car oui, il est toujours bon d’avoir le public derrière soi lors d’un chant. C’est ainsi qu’on peut continuer sereinement sans craindre la peur au ventre. Le voyant fermer ses paupières, Akiza se demande si la musique est en train de l’envahir car quand elle effectue cette action, la chipie ne fait qu’une avec cette dernière. Elle s’unit au chant, à la mélodie dans un mariage romantique jusqu’à ce que les grands rideaux se mettent à tomber.

Puis, lorsque la Rose se doute que son heure est revenue sur la scène, elle chuchote quelque chose à Anduin, son Pichu qui affiche automatiquement un pouce en l’air. Ses yeux se mettent à rayonner comme-si le moment qu’il espérait tant venait enfin d’arriver. Akiza se place au centre de la scène, ferme également ses paupières, comme l’avait fait tout à l’heure Maxim. Tenant fermement son micro, concentrant les muscles de ses cordes vocales, la rockeuse ouvre subitement ses paupières et change l’intonation de sa voix. « Legends never die !! » hurle à la manière d’une rockeuse Kyoko qui de ses paroles est entourée d’une attaque Éclair de Pichu qui se trouvait derrière la chanteuse. Sa voix est tremblante, bordée de ses émotions, tentant de faire entrer les paroles de la musique dans les cœurs des spectateurs. C’est à cet instant, en terminant de dire simplement ses trois mots que la Rose remarque que Lloyd chante en duo avec elle. Souriant de plus belle, montrant de sa main son partenaire de la soirée, la Lady du Rock enchaîne les paroles suivantes.

« When the world calling you… » Ses mirettes observant le public se mettent subitement à briller de mille feux. Car oui, des larmes se mettent à couler car elles sont dédiées à tous ces gens qui l’appellent, qui l’encourage à continuer cette merveilleuse le passion : le chant. Sans eux, sans ce monde qui prononce son prénom, Akiza n’aurait jamais pu continuer sa carrière. « Can you hear them screaming out your name ? » demande-t-elle en approfondissant les tremblements de ses cordes vocales sur le mot "screaming" et "name". Lorsque Pichu grimpe sur son épaule, Akiza approche son micro près de sa souris et tous deux chantent en chœur les trois mots suivants. « Legends never die !! » Une nouvelle fois, Kyoko insiste sur un mot en particulier, celui de "die". Quant à Pichu, n’ayant pas encore appris le Chant Canon dont bon nombre des Pokémons savent faire, Anduin bouge simplement ses lèvres sans y émettre le moindre son. « Every time you bleed for reaching greatness… » lance-t-elle en diminuant le volume du son de son chant, tout en baissant son visage comme attristée. Oui, la grandeur a été atteint, du moins légèrement mais c’est un terrible fardeau à porter. Comme le disent les paroles de la chanson, tu saignes pour atteindre la grandeur…

Levant son micro en direction du public, la chanteuse demande, propose au public de hurler en chœur "Legends never die" Maintenant, l’heure de chanter en solo est arrivée car le refrain vient de prendre soin. Se mettant dos au spectateur, fixant le plafond, cachant son regard dans l’ombre de ses cheveux rosés, Kyoko lève son micro près de ses lèvres fines et innocentes. « They’re written down in eternity. » poursuit la Rose d’une voix similaire à une mère racontant de son ton doux et aimant l’histoire d’un conte de fée. « But you’ll never see the price it costs… » remue-t-elle la tête négativement en se ressassant ses dures efforts pour entrer dans le groupe des Read Leaf. « Scars collected all their lives… » finit-elle par chanter en déposant un de tristesse sur Maxim Lloyd qui doit finalement avoir des cicatrices…à cause de son ancienne carrière qui est désormais derrière lui…

Et de son cœur, de toutes ses émotions, la Rose poursuit le refrain déjà chanté une fois au côté de son ami, Maxim Lloyd. Si la douce venait de donner toute sa voix sur le tout premier, là elle laisse à Lloyd le plaisir d’être le maître de ces paroles. Aki préfère être un peu en retrait, savourant le son du chant du chanteur. Elle se dit qu’elle a de la chance d’entendre l’ancienne star faire travailler ses cordes vocales sur Legends Never Die. Cette musique lui correspond bien car aux yeux de la coordinatrice, cet homme figure parmi les légendes. Peu importe s’il refuse d’en être une ou que des fans tentent de prouver le contraire, Kyoko continuera à voir le jeune homme ainsi. Jamais ô grand jamais la rockeuse arrivera à le dépasser, à monter sur cette même marche qui est devenue dangereuse pour le désespéré tournant désormais le dos à cette merveilleuse passion. De ses mirettes océaniques, l’amoureuse de la musique incite le public à applaudir Maxim, à l’encourager car même si pour les gens cela pourrait être facile de chanter un karaoké, pour la coordinatrice ce n’est pas simple. Là, actuellement, l’homme au côté de la jeune femme doit donner toutes ses tripes, son courage pour ne faire qu’un avec cette mélodie…

Alors, sans vraiment le demander à Anduin, le Pichu de la Rose, ce dernier s’accroche à une des chevilles de Maxim, afin de le rassurer, que lui croit en cet ancien chanteur. Il murmure plusieurs fois son prénom, ses pupilles noires brillent d’une grande admiration et un sourire s’affiche sur sa petite bouille de bébé…

« When the world is calling you… » reprend la demoiselle en faisant durer du mieux qu’elle peut le mot when. Son chant est prononcé comme une déclaration, un fait réel et non imaginaire. Car oui. En ce moment même, Aki peut limite raconter une histoire. « Begging you to fight ! » dit-elle avec une intonation de défi tout en fermant brusquement sa main valide sous forme de poing. Après avoir cité cette phrase, Pichu revient en courant auprès de sa maîtresse lorsque cette dernière marque une pause. « Pick yourself up once more. » Hurle de toute sa voix la rockeuse afin de faire pénétrer ces cinq mots dans l’esprit des spectateurs. Elle pointe son index en direction de la foule et le fait naviguer sur chaque personne. « Pick yourself up, ‘cause. » D’un regard complice sur sa souris électrique, Anduin saute dans les airs au moment où le dernier refrain de la chanson va s’y dérouler. D’une attaque éclair pour éblouir la silhouette d’Akiza et Maxim, la chanteuse tient fermement son micro et gueule de tous ses poumons les mots qui vont suivre. « Legends never die ! »

« When the world is calling you ! » Kyoko plaque sa main ouverte contre son cœur et fixe de manière déterminée le public. « Can you hear them screaming out your name ? » Elle lève son menton au ciel, tend sa main en direction d’un projecteur et ferme sa paluche comme pour essayer de tenter de prendre cette lumière immatérielle. Puis, lorsqu’un énième éclair un peu plus puissant que tout à l’heure refait surface, Akiza effectue une roulade avant sans s’aider de ses mains. « Legends never die ! » dit-elle d’une intonation très élevée pour faire vibrer le cœur des spectateurs. « They become a part of you. » Tendrement, la mer de ses cristaux se posent sur le chanteur pendant un bref instant. Oui. Elle lui redit une seconde fois que la musique, le chant, sera toujours une partie de lui. « Every time you bleed for reaching greatness ! » Insistant sur les mots time, bleed et greatness la rockeuse des Red Leaf se met dos face au public puis dévoile les trois derniers mots pour conclure ce karaoké. « Legends never die. » Baissant son micro de ses lèvres fines et innocentes, la gothique serre doucement ses dents, sentant déjà les contrecoups d’avoir chanté un peu trop passionnément la mélodie. Poumons et gorge en feu, la Lady du Rock ne dira pas non à une bière pour se désaltérer un peu…

Epuisée, limite les bras tombant, Akiza adresse un charmant sourire à son public de la soirée. Elle essuie la sueur perlant sur son front puis se met à glousser de rire au moment où Anduin sautille de joie par les applaudissements des spectateurs. Lorsqu’elle s’apprête à redonner le micro à l’organisateur du karaoké, une main agrippe doucement un des poignets de la Lady du Rock. Surprise, Akiza reçoit un enlacement de Maxim Lloyd. Pas très fort et assez respectueux c’est-à-dire sans abuser de la gentillesse de la chanteuse, Kyoko tapote amicalement le dos de son ami et se remet à rire d’amusement. Les paroles de l’homme sont chuchotées à son oreille. Ce sont des remerciements pour le petit moment de chant. Ça semble lui avoir fait plaisir et le cœur passionné de la rockeuse se sent très heureux d’avoir au moins apportée un bon de bonheur au désespéré qui a décidé de tourner le dos à son ancienne carrière dans le monde de la musique. « Le plaisir est pour moi. » finit-elle par lui avouer en se retirant légèrement de l’étreinte afin de regarder droit dans les yeux Maxim.

Puis, lorsque le geste amical se termine, Akiza quitte la scène en portant dans ses bras sa petite souris électrique. Son ventre jaune gonfle et dégonfle très vite. Il a chaud, il est épuisé, son énergie est à sec. Ça permet au moins à la coordinatrice de comprendre qu’Anduin n’est pas encore prêt pour un éventuel concours. Contrairement à sa Gardevoir et son Fourbelin, son Pichu pourrait juste tenir la première prestation et non les trois à la suite. Son index chatouille l’arrête du nez de son ange qui glousse de rire au contact de l’amoureuse.

Une fois proche du bar, Akiza est prise au dépourvu lorsque sa boisson est rapidement offerte par Maxim Lloyd. Fichtre. Elle désirait lui offrir. Aki effectue donc une petite mine boudeuse à son ami, non contente d’avoir été trop lente sur ce coup. La prochaine fois, elle gagnera cette petite partie. Un verre d’eau avec une paille est donné à Anduin qui s’empresse d’aspirer le breuvage et de gémir de satisfaction. « Ne boit pas trop vite Anduin. » prévient tendrement la rockeuse qui effectue une petite caresse sur le haut du crâne de la souris.

Son verre de bière quand à lui, est levé dans les airs pour être trinqué avec celui du jeune homme. « À la musique ! » s’exclame haut et fort la passionnée qui a tout de même un petit coup dans le nez. Sa limite n’est pas encore atteinte mais des rougeurs commencent à apparaître sur ses joues. Mais il n’y a pas que l’alcool qui est la cause. Avoir chanté de tout son cœur a augmenté la température de son corps. Son sang est en ébullition, réclamant limite une autre chanson. Buvant donc une gorgée de son breuvage acide qui détient un arrière-goût de cerise, Akiza s’assoit sur un tabouret de bar puis regarde les nombreux messages de sa messagerie. Beaucoup de messages de Yûna qui ont été envoyé tout à l’heure en prétendant qu’elle est entre de bonnes mains visiblement. Sieg, le batteur du groupe des Red Leaf vient de lui envoyer une photo où il se trouve en compagnie de Mercurio. Instinctivement, ses joues rougissent un peu trop. « Ça m’a fait plaisir de chanter à tes côtés. J’en suis même honorée. » avoue Akiza Kyoko en tournant son visage pour fixer son compagnon de la soirée. « Peut-être que tu as désormais un mauvais visage de la musique mais crois-moi, elle est toujours apaisante par moments. » L’ongle de son index tapote le verre de bière. « C’est grâce à elle que j’ai réussi à aller de l’avant. C’est comme-si elle avait été toujours en moi ou plutôt je la considère comme une âme sœur. » Ses yeux d’un bleu océan s’abaissent, luisant d’une rêverie dont seul Akiza en a accès. « Je trouve cela triste, qu’elle te fasse plus de mal qu’autre chose. Du moins, de ce que j’ai pu comprendre… » Akiza renifle un bon coup, réduit la bière dans son verre puis essuie discrètement ses lèvres en faisant attention de ne pas être vu. « Sinon. Où se trouve ta Canarticho ? Je n’ai jamais vu ce Pokémon. Il paraît qu’il trimballe toujours un poireau avec lui. Est-ce vrai ? »

Il ne hait pas la musique, il a seulement décidé de ne plus la mélanger à sa carrière contrairement à Akiza qui s’était finalement trompée sur toute la ligne. Difficile de croire qu’elle est la fille d’un détective privé. Donc, si la musique n’est plus une source de métier, de carrière pour le jeune Lloyd, elle restera tout de même une passion à ses yeux ce qui rassure grandement l’amoureuse de la musique. Son sourire angélique revient rayonner son visage en découvrant cette merveilleuse nouvelle. Elle est même prête à trinquer pour cela mais s’avise ne pas le faire. Préférant tout d’abord laisser continuer son ami Maxim. Silencieuse comme à son habitude quand on lui parle, Kyoko hoche simplement son visage aux paroles de l’interlocuteur. « Je vois ce que tu veux dire. » dit-elle simplement en finissant son récipient d’alcool acide. « C’est une bonne chose et je suis rassurée en un sens. » Un sourire radieux est adressé à Maxim Lloyd puis ses orbes d’un bleu océan s’orientent sur la souris électrique qui s’écroule sur la table du bar, le ventre bien rond à force d’avoir abusé de l’eau. Il soupire, s’abstient de roter et fait l’étoile de mer. La chanteuse se met à rire de bon cœur.

Puis, les autres questions de la demoiselle sont répondus en ce qui concerne un sujet moins stressant pour le jeune homme. Celui de son Canarticho de Galar. La chipie tenait énormément à la voir, la rencontrer, désireuse de savoir à quoi ressemble ce genre de Pokémon. Elle qui n’est pas douée au sujet des Pokémons, elle se fait très souvent passer pour une bleue. Il y a tant d’espèces de ces petits monstres que la musicienne en est totalement perdue. Du bouche-à-oreille, Aki a entendu qu’il existait au moins plus de quatre cents espèces différentes. Certaines personnes peuvent citer leurs noms facilement et c’est tout bonnement époustouflant pour la chanteuse. Jamais ô grand jamais Kyoko pourra retenir tous ces prénoms, c’est impossible pour elle. Peut-être que Maxim Lloyd se range dans la catégorie de ces gens.

Ainsi, en découvrant ce Pokémon depuis le téléphone de Lloyd, Akiza ne peut s’empêcher de rire un peu par moquerie en visualisant les clichés de photos où la Canarticho attaque son maître. La scène est très comique. Bien entendu, Kyoko espère intérieurement que son ami n’ait pas trop eu de bobos sur cet événement. Donc c’était bien vrai, ce Pokémon porte un poireau géant. C’est assez étrange dans un premier temps car comme le dit si bien Maxiom, où a-t-elle réussi à dégoter un instrument pareil ? Puis, les questions se tournent sur Fourbelin, sur Zolka le gobelin de sa troupe. Au bout d’un moment, Kyoko se tait, ne répondant pas tout de suite à Maxim. Elle se remémore, ressasse sa première rencontrer avec le gobelin dans les Bois Hurlants. Un petit sourire refait surface, entraînant des légères rides. « Disons que je ne souhaitais pas le capturer au départ. » débute doucement la chanteuse en se remémorant la scène imprévue. « En vérité, j’ai lancé une Pokéball par réflexe lorsqu’il a volé ma newrock. Du coup, j’ai préféré lui demander s’il souhaitait repartir dans la forêt ou me suivre. Zolka a choisi la première option. »

Croisant les bras sur le bar, se perdant dans ses pensées, elle ne remarque pas son Pichu qui n’arrive plus à se relever à cause de son ventre gonflé. Un moment assez comique qui ne malheureusement ne fera pas rire la chanteuse qui est subitement absente. « Zolka est un peu celui qui motive mes autres Pokémons dans la coordination. Il adore enfiler ses costumes, jouer des rôles et surtout le plus important qui est d’impressionner Rubia. » Elle se gratte la joue droite avec son index, gênée de mentionner le prénom de l’un de ses Pokémons sans avertir de qui Akiza parle. Alors, de son téléphone, Kyoko dévoile une photo de son Fourbelin tenant la main à sa Ténéfix porteuse de l’identité de Rubia. « J’ai un petit couple dans mon équipe. » De son doigt, elle défile une autre image qui montre une Salamèche chevauchant une Dracaufeu Chromatique. « Mais également deux sœurs inséparables. » Bien entendu, il n’y a pas que ses quatre créatures qui sont dans l’équipe de la Rose. Non. Il y a encore Gardevoir, Toxizap, et son œuf Pokémon. « Je ne me voyais absolument pas m’occuper de ces Pokémons, mais au final j’arrive à me débrouiller. Je me sens un peu comme…une mère pour eux. »

Montrer les photos de ses adorables trésors embaumaient encore plus ses joues d’une rougeur de gêne, de timidité, mais également de bonheur. Kyoko était heureuse, fière de pouvoir dévoiler sa nouvelle famille qui est nettement plus importante que ceux de son propre sang. Akiza n’a jamais réussi à aimer ses parents par exemple, eux qui ont toujours défendu leur fille d’adopter un Pokémon ou même de se lancer dans les concours de coordination. Son frère quant à lui, a préféré emprunter une route bien différente. Archéologue, un métier qui passionnait grandement le frangin, si bien qu’il a pris ses affaires pour emménager définitivement à Sinnoh. Cependant, lui seul possède encore une place dans le cœur déprimé de la chanteuse. Elle se souvient encore du Noël de l’an dernier où un livreur lui avait confié un grand paquet cadeau. À l’intérieur s’y trouvait un œuf Pokémon et une note de son grand frère qui préférait confier ce trésor à sa frangine…

Perdu dans ses pensées, ne voyant pas Maxim qui relève gentiment Anduin dont ce dernier le remercie aussitôt par un gémissement extrêmement adorable, elle revint peu à peu à la réalité au moment où Lloyd se mit à parler, à chanter de sa voix apaisante. Il est vrai, la vie réserve toujours des surprises. Puis, elle baisse tristement son regard azur, ressentant énormément de tristesse pour son ami qui n’a plus ses anciens Pokémons. Kyoko se retient d’y verser des larmes, car son défaut d’être beaucoup trop émotive prend toujours le dessus sur elle. Là, actuellement, ses billes océaniques sont presque sur le point de déborder, de déverser l’étendue de son eau transparente et salée. Seulement, cela n’arrive pas lorsqu’un son bien trop connu perturbe Akiza. La Lady du Rock bouge son visage en direction du bruit pour y découvrir un Paparazzi. Misère, ces gens n’ont donc aucun respect pour la vie privée ? Être célèbre est un désavantage bien trop déprimant.

Voilà ensuite Maxim qui s’éclipse, prétendant avoir quelque chose à régler et la Rose a peur de comprendre. Elle souhaite attraper son bras pour l’empêcher de partir, de suivre le Paparazzi mais un petit boom alarme encore plus la rockeuse. Pichu a été ébloui par le flash de l’appareil photo du photographe. Ses billes sont désormais sous forme d’un tourbillon de confusion. Tendrement, les mains d’Aki soulèvent la petite souris électrique qui en ce moment même aperçoit des fromages tourner autour de son visage. D’un rapide coup d’œil, un soupir de soulagement est dégagée des lippes innocentes de Kyoko. Anduin n’a rien, il est juste étourdi et légèrement sonné. Il s’en remettra mais il n’échappera pas à un saut dans un centre Pokémon.

Payant l’addition au barman, qui est sa consommation d’alcool mais également celui de Maxim, Akiza arrive avec grande difficulté à sortir du bâtiment en se faufilant dans la foule bien trop dense. Tout en même temps, elle envoie un simple sms à son deuxième portable qui n’est pas dans son sac à main mais ailleurs… Désormais à l’extérieur, demandant à plusieurs passants s’ils n’ont pas vu Maxim, un témoin pense l’avoir aperçu se diriger dans les ruelles un peu plus loin du bar. C’est avec précipitation que la rockeuse arrive à retrouver son ami qui se met à crier. Maxim souhaite que le Paparazzi supprime les photos de tout à l’heure. Ce qui est tout à fait compréhensible mais c’est peine perdue contre des personnes comme le type en face de lui.

« Monsieur ! » interpelle la chanteuse en arrivant aux côtés de Maxim tout en plaçant sa main sur son épaule pour demander à Lloyd de ne pas user de ses poings pour régler l’affaire. Disons qu’elle n’est pas très fan de la violence, une des raisons de pourquoi la Rose a refusé de reprendre le Dojo de sa mère. « Je vous demande de supprimer vos photos. Votre or comme vous le dites si bien ne commettra que du mal que de bien. »  Akiza lui sourit gentiment, ne faisant aucun autre geste qui pourrait perturber le photographe. « S’il vous plaît. Soyez raisonnable. »

Mais visiblement, les mots ne font aucun effet pour le perturbateur qui se remet à photographier le duo ou plutôt trio si on compte Pichu. « Merci de votre coopération et bonne soirée !! » exclame haut et fort le Paparazzi. Il s’apprête à s’enfuir, mettre de la distance entre Aki et Maxim mais percute soudainement une masse volumineuse tapis dans l’ombre juste devant lui. Le jeune homme tombe sur ses fesses, son appareil photo embrasse le sol. Au moment où le perturbateur souhaite reprendre son outil, il est broyé par l’impressionnante patte d’Alexstrasza, la Dracaufeu d’Akiza qui surgit de l’ombre. Avant que le chant de plainte du photographe résonne dans la rue isolée du public, le Rugissement terrifiant de la dragonne empêche ce dernier de faire travailler ses cordes vocales. Alexstrasza est venue pour sa maîtresse en ayant écouté la sonnerie du message d’Akiza de tout à l’heure. Une assurance pour Kyoko en cas de danger car sa Dracaufeu est devenue son garde du corps… Un caprice d’Alex cédée par Akiza…

D’un petit soupir de désespoir, la Lady du Rock recherche déjà dans son portefeuille quelques billets pour rembourser l’appareil photo. Mieux vaut que ce soit cet objet à remboursé plutôt que des blessures réelles provoquées par la terrifiante Lieuse de Vie qu’est Alexstrasza. « Pardon pour l’appareil…prenez cet argent et nous sommes quittes… »