Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Shortage of blood Jeu 7 Jan - 16:33
A study in Red.
Les chutes du Reichenbach continuent avec hâte à chanter dans les environs de ce petit endroit de la Suisse. Si cette dernière arrive à perturber la mélodie des oiseaux, ces petits volatiles ne s'en plaignent pas vraiment. Par exemple, cela n'empêche pas le couple de mésanges bleues à roucouler leurs amours respectifs à sa moitié. Des piaillements, des frottements de leur plumage. Tous deux représentent bien le mot "Amour". Cependant, leur romance n'est que de courte durée lorsque des pas lourds assassinent l'eau de Reichenbach. Les oiseaux s'envolent dans un lieu plus tranquille pendant qu'une silhouette sort enfin de ce courant gelé pour s'écrouler sur la terre ferme. Ses vêtements sont dans un piteux états et l'eau a réussi à nettoyer en partie le sang de la femme qui continue lentement à s'écouler depuis son bras droit et sa cuisse gauche. Son ventre effectue des mouvements de va-et-vient rapides car la demoiselle est essoufflée. Plusieurs fois elle se met à tousser, crachant en même temps des résidus de cette rivière agitée...
Durant plusieurs minutes, le corps ne bouge plus d'un seul orteil. On pourrait penser que cette enveloppe charnelle est morte. Sauf que ce n'est pas le cas lorsque l'albinos se remet à tousser de manière assez violente. Par la suite, la louve jette d'une façon sèche deux bagues luisantes, brillantes d'une lumière émeraude. Les bijoux s'entrechoquent sur les nombreux galets disposant d'une taille difforme, unique pour chacun. De la vue de ces choses, un dégoût incommensurable transperce tout l'être de Cassidy Danvers. Cela lui rappelle des mauvais souvenirs et ça lui provoque des gènes aux nombreuses cicatrices qui décorent son corps. Dont son ventre, son cou. Elle grimace, elle peste, elle se mord la lèvre inférieure à la limite de se couper avec l'un de ses crocs pour y faire couler son sang sur ses lippes envoûtantes. Abomination. Monstruosité. Sont deux mots qui font battre de dégoût son palpitant.
Se levant avec difficultés, appuyant ses mains derrière son bassin tout en arquant son dos pour s'étirer et y faire craquer ses os, la Duchesse se rapproche des joyaux, des anneaux ayant appartenus à son ennemi. Ses griffes attrapent chacune une bague et rien que de les toucher, sa peau en souffre le martyre. Fermant violemment sa mâchoire, claquant ses crocs entre eux, la louve grogne pendant que sa force de Descendants de Noah étreinte les bijoux pour les étouffer, les tuer à petit feu. Une goutte de sueur froide perle le long de sa tempe, et lorsque cette gouttelette s'écrase sur le sol, les anneaux se brisent, s'éclatent en poussières. Une Innocence de moins, une menace neutralisée...
Les jours viennent de défiler à grand feu, la louve est rentrée dans son terrier afin de s'y reposer. Si des gens ont cru apercevoir de loin une Duchesse tombée dans les chutes du Reichenbach en compagnie d'une Exorciste de l'Ordre Noir, ils y seront déçus en retrouvant le cadavre d'une femme qui ne correspond aucunement à l'identité de la Conseillère de la Reine. Une assurance pour tromper les curieux et assurer sa propre sécurité. Le cadavre n'était juste qu'une femme lambda porteur de vêtements nobles et d'une chevelure vieillissante. Un dommage collatéral sans importance pour cette Guerre Sainte qui continue encore de respirer. Quant aux autres témoins qui sont bien trop nuisibles, ils ont été éliminés de manière discrète avant que leur langue bouge beaucoup trop pour y dévoiler des informations inconvénients...
Ainsi, se pensant désormais en sécurité, la Duchesse s'est levée au pied levé pour rejoindre ses quartiers, le lieu où elle travaille dans son bureau situé à l'opposé de sa chambre à coucher, où doit dormir sa petite amie en toute discrétion. Un endroit interdit pour tout domestique excepter pour son fidèle majordome Raven. Elle joue avec le feu en continuant de vivre un amour interdit mais c'est son tempérament d'agir de la sorte. Cassie est la Révolte après tout. Certains de ses frères et sœurs sont au courant dont Blasius Barnes et Sua. Mais il est préférable de ne pas le divulguer sous tous les toits par mesure de sécurité.
Ses pensées explosent en mille morceaux lorsqu'on ose déranger la Duchesse par des toquement à sa porte. Elle invite le perturbateur à entrer se doutant qu'il doit s'agir de son majordome en chef, Raven Williams. Il s'incline, dépose un plateau en acier sur une petite table pour y verser par la suite un thé aux goûts des fruits des bois. Pensant juste recevoir le récipient en porcelaine chaud, l'Anglaise est surprise de découvrir une lettre provenant en personne de la Reine d'Angleterre. Ouvrant l'enveloppe avec une petite lame, elle récupère la lettre, la déplie et y lit attentivement le contenu. Ses orbes cramoisis vont de gauche à droite et ses sourcils se haussent progressivement de surprise. « Raven. » gronde la louve qui est mécontente du contenu de ce bout de papier. « Veuillez trouver Miss Panabaker et la convoquer à me rejoindre à mon bureau. J'ai besoin de ses services. »
Sans un mot, le Butler s'exécute pendant que la Louve Blanche ouvre un des compartiments de sa table de travail pour y récupérer une cigarette ainsi qu'une allumette. Profitant de sa drogue, l'albinos ouvre les fenêtres battantes pour s'aventurer sur son balcon et y admirer la vue de son Domaine, à elle et à personne d'autre...
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Shortage of blood Sam 30 Jan - 12:13
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Les lèvres porteuses d'un rouge à lèvres bien voyant s'entrouvrent pour dans un premier temps recracher le dioxyde de carbone qui donne trop de toxicité aux poumons de la Duchesse. Puis, en deuxième partie, sa mâchoire, ses dents, celles qui ne sont pas pointues contrairement à sa réputation de vampire, saisissent le bout de sa cigarette afin d'en extraire toutes les saloperies à l'intérieur. Au début, la drogue lui permet d'oublier la douleur encore existant dans son corps, puis en deux secondes à peine, la chose nuisible ne fait déjà plus effet. Être un Descendant est un avantage comme un inconvénient. Il supprime beaucoup d'éléments dont les défauts de l'alcool ou de la drogue. Fort heureusement, il ne supprime pas les plaisirs charnels. Un léger son hautain est provoqué par son petit soupir lorsqu’elle repense à sa douce nuit, prisonnière dans les bras d'Abigail Panabaker. De ces quelques heures, la louve a enfin trouvé le sommeil, sans penser à cette foutue guerre, sans revoir ses peurs, sans retomber dans ses cauchemars du passé. L'albinos semble avoir entendu le rire de son grand-père qui planait dans le jardin du Domaine par la force du vent. Grognant pour chasser ce son écœurant, la femme écrase son mégot contre la balustrade du balcon pour ensuite le jeter dans un seau en bois posé sur le sol de la petite terrasse du dernier étage du manoir.
Tournant ses bottes, l'héritière reprend sa place sur son bureau, à sa chaise terriblement inconfortable. Des jours qu'elle accueille son postérieur et des jours qu’elle se dit que la retraite et la fin de vie devraient arriver bien vite pour cette chaise. Sa main attrape la plume, l'autre tire une feuille provenant d'une grande pile de dossiers, le travail reprend. Pour la Reine. Pour l'Angleterre. À peine deux phrases écrites que l'amour de Cassidy Danvers débarque dans le bureau, sans frapper, causant ainsi le renversement de l'encre sur les feuilles. Lentement, les billes sanguinaires de la prédatrice se détachent des nombreuses copies, lettres, documents de la Duchesse. Elles préfèrent s'attarder sur la silhouette de l'Anglaise. Du commencement du bas de sa robe jusqu'au visage de la Prima Donna. Impassible est le mot qui figure sur la gueule de la Louve Blanche.
Danvers décide de sauver ce qu'elle peut des documents contre l'encre mais c'est peine perdue à l’instant où Abigail Panabaker profite de ce moment à deux pour enlever le masque. La Prima Donna redevient la petite amie de la Conseillère de la Reine. Une liaison interdite, un lien hideux et moche. Une abomination. L'enfer au lieu du paradis. Peuh. La Révolte n'aime pas obéir au code de la femme et de l'homme ainsi que de la religion. « Pas une chose. Plusieurs choses. » La Descendante se lève, contourne son bureau, ferme la porte à clé de la pièce.
Un verrou d'actionné, des stigmates font guise de décoration sur le front du vampire. Le deuxième activé par le double tour de la clé et voilà que le pâle de la peau de Cassie s'assombrit. Le rouge a disparu, le jaune est de sorti. La Révolte se réveille par un sourire malicieux, ténébreux. « Je ne suis pas un trésor. » chuchote Cassidy en attrapant les mains de la blonde. « Je suis une abomination. » Ses lèvres qui sont passées du rouge au noir embrassent quelques phalanges de Panabaker. « M'aimes-tu toujours ? » demande la Conseillère en caressant les lippes d'Abigail avec son pouce. « En me voyant comme ça ? »
Ne lui laissant pas le temps de répondre, Cassie lui tourne le dos puis affiche un sourire joueur. « M'aimes-tu toujours ? » redemande l'impératrice de la Révolte d'une voix encore plus sombre doublée par un écho angoissant. « En t'avouant que ton premier amour est morte de mes mains ? À Reichenbach. Où son cadavre gît au fond de l'eau. Où son abomination a été détruite de mes mains. » Toujours de dos, mains jointes derrière sa taille, ses cristaux admirent encore une fois un portrait de son père adoptif dessiné par ses soins. « J'ai tué Risa Holmes. Ton amie d'enfance, ton premier amour. Et je recommencerais encore et encore pour toutes personnes désireuse de s'en prendre à ce que je tiens le plus au monde... » Elle ne précise pas qu’elle est cet élément important qui doit être à tout prix protégé. La louve laisse le doute planer à sa petite amie, en restant dans le silence, toujours de dos, lançant un regard totalement colérique, destructeur au cadre photo comme-ci cette dernière souhaitait soudainement le faire fondre par ses sentiments négatifs qui continuent de grandir au fond de son être à cause de ses ennemis, Exorcistes comme humains normaux…