Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Apprendre à surmonter ses défauts Sam 12 Déc - 23:32
Apprendre à surmonter ses défauts.
With
Innocent Larchen
La célébrité n’est pas un avantage dans la vie de tous les jours. Au contraire, il s’agit plutôt d’une redoutable contrainte. Depuis ton début en tant que chanteuse professionnelle, tu commençais peu à peu à découvrir l’effet que procurait une montée en célébrité. De plus en plus de fans, d’innombrables journalistes puis une vie privée devenant de moins en moins secrète aux regards des curieux. Sérieusement, tu ne comptes pas le nombre de fois où tu regardes de gauche à droite en t’assurant qu’aucun Stolker s’assure de l’adresse où tu habites. Tu es de plus en plus épuisée, si bien que tu remets en question ta carrière de chanteuse. La célébrité, c’est un cadeau empoisonné. Heureusement que tes Pokémons sont avec toi, tu peux compter sur eux pour avoir une sécurité. Néanmoins, tu n’aimes pas te reposer sur tes adorables anges, tu ne veux pas leur attirer plus d’ennuis. Alors, depuis plusieurs jours, tu tentes de trouver une solution pour au moins te protéger, t’assurer une carte de sortie en cas de pépin. Tu n’as pas hésité à demander des conseils aux filles du groupe, même à ton coach qui lui te disait sans arrêt que tu n’avais rien à craindre. Foutaise. C’est le mot qui traverse ton palais mental. Oh que non. Tu n’es pas dupe, tu n’es pas aveugle. Même si tu n’as encore jamais eu de petits malins qui te suivent en filature pour découvrir l’adresse de ton domicile, tu ne peux nier certains fans mais aussi journalistes qui affichent sur les réseaux sociaux d’innombrables informations aberrantes. Tu te souviens d’une journée où tu avais lu un article stipulant que tu entretenais une relation secrète avec ton propre coach, ce qui expliquerait pourquoi tu es montée aussi vite en tête du groupe. Ou encore de la fois où les journaux prétendent que tu te fiches royalement de tes Pokémons. Heureusement que la déprime ne te touche pas à ce sujet, heureusement que tu fermes les yeux sur les grossièretés que peut écrire l’espèce humaine. Tu comprends de plus en plus, pourquoi ton père était autant sociopathe sur les bords. Lui qui te disait sans arrêt que tisser des liens avec autrui finirait par être une faiblesse…
Grâce au ciel, des solutions existe comme apprendre à se battre. Si tu es extrêmement habile au kendo, tu ne sais malheureusement rien faire avec tes mains nues et disons également que tu détestes devoir user de cette compétence. Ta mère désirait que tu reprennes le dojo un jour et tu as tout fait pour refuser ce destin. Comment dire que tenir un sabre en bois ou tout autre objet ressemblant pour cette discipline te dégoûte et te donne une nausée insupportable. Passons, ce détail qui te rend assez mal à l’aise. Tu as entendu par le biais des filles du groupe, c’est-à-dire la batteuse et la guitariste, qu’un club de boxe se trouvait à Fort-des-Songes. Le hic, c’est que cette dernière n’est peut-être pas ouverte pour le public car d’après leur dire, la salle serait réservée à la Police, voire même aussi les Pompiers. Cependant, cela ne t’a pas empêché de t’y rendre toi-même, ne désirant pas tracer un trait sur cette possibilité. Du coup, toi la chanteuse de rock, tu t’es donc rendu à cet endroit, espérant trouver de l’aide pour t’inscrire dans cette salle de boxe se nommant le Ponyta bleu. Malheureusement, ce ne fut pas vraiment le cas. Néanmoins, on t’a donné un nom. Innocent Larchen. Cette personne pourrait potentiellement t’aider pour des cours de boxes. Pourtant, tu n’as jamais mais alors jamais réussi à trouver cette personne, à la manière d’une mélodie de rock qui ne désire pas fusionner avec ta voix. La faute à pas de chance comme beaucoup le dise et tu ne peux rien contredire car tu es réputée pour être souvent malchanceuse. Ayant un planning surchargé, tes heures semblaient ne pas vraiment convenir aux horaires ou bien minutes de présences de ce fameux homme. Tu gardes tout de même espoir, tu restes positif, optimiste. Tu te disais souvent que si le monsieur n’était pas présent aujourd’hui alors tu aurais plus de chances de lendemain, et ainsi de suite… Une opération répétée plus de sept jours, une semaine, sans avoir un maigre résultat.
Un jour, le huitième depuis que tu connais l’existence de cette salle de sport, tu as mystérieusement un planning énormément moins chargé que quotidiennement. Au lieu de finir tard le soir, tu termines en début d’après-midi. C’est alors que grâce à cette aubaine, tu décides de retenter ta chance pour trouver le vagabond. D’après les paroles des policiers très serviables, Innocent serait dans le genre de baroudeur, qu’il pourrait bien t’aider à condition que ce dernier le veuille bien. Ce n’est donc pas un personnage qui tend sa main à n’importe qui. Cependant il n’a qu’une parole ce qui est assez rare dans ce petit monde. Étant habillée en jogging, casquette et lunettes de soleil sur ton nez pour tenter de passer inaperçu dans la ville, une couverture parfaite d’après des films de super-héros, tu débutes une petite course à pied en compagnie de Rubia, ta Ténéfix. Cette dernière a insisté pour t’accompagner, désireuse d’être forte comme Zolka qui a fraîchement évolué en Fourbelin et de Flora ta Kirlia qui n’a pas arrêté de s’entraîner pour que tu débutes ta carrière de coordinatrice Pokémon. Tu ne peux nier sur une chose, toi la rockeuse des Red Leaf. Tes Pokémons, tes enfants, sont pour toi ton plus grand rayon d’espoir, de vie, de bonheur. Chaque jour à leurs côtés te donne un moral à toute épreuve…
Arrivant à destination après une heure de course à pied, tu ralentis le pas au lieu de t’arrêter complètement pour éviter de subir les contrecoups de ce sport d’après-midi. Ta Rubia est complètement essoufflée, et manque presque de s’évanouir. Tu as pourtant insisté pour la prendre sur ton dos mais rien à faire, ta Ténéfix désires avant tout être plus forte pour ne pas être un poids pour ton équipe, ce qui n’a jamais été le cas. Attrapant ta gourde, te mettant à genoux pour être à la hauteur de ta lutine, tu lui donnes ta bouteille. « Bois, mais pas trop vite. Je suis fière de toi Rubia. » dis-tu sincèrement à ton Pokémon tout en lui adressant ton sourire angélique. « Je suis certaine que Zolka ne sera pas indifférent à tes efforts. » Tu te mets à rire doucement en découvrant des rougissements de ta Ténéfix qui est cruellement amoureuse de ton Fourbelin. Reprenant ta gourde lorsque Rubia termine de boire, tu te désaltères à ton tour tout en entrant dans la salle, espérant trouver celui que tu recherches. « Excusez-moi. » dis-tu de ta voix timide car tu es toujours ainsi en présence d’inconnu. « Est-ce que monsieur Larchen est ici ? » demandes-tu en ayant espoir de le rencontrer enfin…sachant que tu l’as déjà croisé sans le vouloir à un fameux jour d’Halloween…
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Apprendre à surmonter ses défauts Mer 16 Déc - 12:10
Apprendre à surmonter ses défauts.
With Innocent Larchen
L’atmosphère est très différente des dernières fois où tu te rendais dans la salle de sport. L’odeur de la transpiration, du déodorant ainsi que des protéines pour grossir en muscle te titille toujours les narines, cependant tu peux remarquer qu’une certaine tension semble peser dans les alentours. Tu as sûrement mal choisi ton jour pour tenter de trouver ce monsieur Larchen. Cela doit être dû à ta mauvaise journée qui a débuté ce matin où tu enchainais sans cesse problème après problème. Obstacle que tu as heureusement réussi à surmonter pour ne pas te laisser submerger. Une chose dont tu as hérité de ta mère et dont tu en es fière, c’est de ne jamais abandonner. Alors même si tu as occasionnellement sélectionné cette après-midi pour te rendre à cette salle, tu ne comptes pas repartir à cause de cette mauvaise ambiance. D’ailleurs, on ne tarde pas à répondre à ton chant de détresse car un policier arrive à tes côtés pour te mettre au courant de la situation sur ta recherche. D’après ses dires, qui sont très hésitant, mal à l’aise, tu apprends que monsieur Larchen est potentiellement présent. Eureka ! La note de musique que tu cherches pour ton concert se dévoile enfin. Tu hoches la tête à sa question, que tu es bien la jeune fille désireuse de rencontrer Innocent Larchen, à la manière d’un fan souhaitant un autographe de son chanteur. D’un geste de sa main bien plus impressionnante que la tienne, il te présente la personne que tu recherches. Malheureusement, tu le vois de dos, ce qui t’est impossible de le reconnaître tout de suite. Cependant, l’océan Pacifique de ton regard s’attarde sur cette partie de son corps qui est manquante. Tu es impassible, tu ne montres aucune pitié, remord de ce que tu viens d’apercevoir. Ton côté très émotif reste au fond de ton être pour ne pas être dévoilé. Après-tout, en y réfléchissant bien, l’homme est sûrement blasé de toujours être témoin des vautours qui constatent cette anomalie provenant du concerné. Un être différent, un bras en moins, de la pitié, du « pas de chance », de la moquerie, du dégoût. C’est à ce que tu penses en tentant d’imaginer la réaction des gens qui réagissent souvent très mal à quelque chose de différent, comme les nombreuses fois où tu arbores une tenue gothique, victorienne.
Tu restes silencieuse, observatrice, arborant une attitude similaire à ton père que tu détestes tant. Même si la mer de tes cristaux demeure calme, cette dernière peut très bien s’agiter. Pourquoi ? Car ton sang bouillonne de colère à propos de l’attitude de l’autre homme qui est comment dire…insultante. Oh tu n’oses pas t’en mêler, cela ne te regarde pas, et une chose dont tu as appris par le biais d’Elijah Nash c’est de ne plus donner ton avis aux gens en souhaitant les faire dévier du bon côté de la balance. Tu enlèves tes gants bien chauds, tu les places dans les poches de ton jogging tout en prenant dans tes bras ton Pokémon de onze kilos. Rubia toujours aussi douce, n’est pas du tout rassurée par ce conflit qui augmente de plus en plus. Tu tentes de la rassurer, mais rien à faire, ta lutine se met automatiquement à se ronger les ongles de sa main gauche en ressentant de la frayeur. Plissant tes douces iris maritimes en y entendant la voix montante de l’homme en face d’Innocent, tu tentes de trouver des quelconques indices afin de comprendre au mieux le caractère de cet idiot musclé. Tu réfléchis, tu te forces à faire fonctionner ta boîte musicale, une goutte de sueur perle le long de ta tempe puis une migraine soudaine t’oblige à arrêter. Impossible. C’est le mot qui ressort de ton palais mental. Tu n’es pas une détective comme ton père, tu n’as pas hérité de son sens de déduction, tu ne peux donc pas comprendre pourquoi ce gros balourd musclé est si en colère contre le roux. Tu continues de regarder au lieu d’observer, tu t’obstines à te dire que tu es aveugle alors que tu aurais pu repérer plusieurs éléments. Pourquoi est-il si en colère contre Innocent ? D’après ses paroles il semble faire le caïd de la salle, le second patron des lieux. Peut-être à cause de l’absence répétitive de monsieur Larchen. C’est ainsi que le gueulard pourrait prendre un peu trop la confiance, créant ainsi des problèmes en prétendant être le chef des lieux, causant des ravages à des gens honnêtes ou faisant fuir la clientèle. Ça ressemble même à un loup désireux d’obtenir le titre de l’Alpha. Mais tous ces éléments, tu ne les vois pas, car tu n’es qu’une simple chanteuse fuyant à la fois le destin de ton père mais aussi celui de ta mère.
Tu penses que le dragon témoin de cet échange musclé va passer à l’action, il doit appartenir au roux, c’est une déduction que tu te fais. Dans tous les cas, il souhaite en découdre contre le perturbateur qui te casse un peu trop ton ouïe. Tu exagèrerais en prétendant que ce monsieur muscle dégrade ton audition mais ça pourrait être vrai. Tu as l’impression d’entendre un gamin en pleine crise d’adolescence. Ce genre de période où leur voix joue à la fois entre l’aiguë et le grave… Tu hausses l’un de tes sourcils en découvrant le roux qui lève sa main pour stopper l’idiot. Va-t-il le gifler ? Lui administrer un coup de poing dans sa figure affreuse ? Dans tous les cas, grâce à ton expérience avec monsieur Nash, tu peux comprendre que cette solution sera nettement plus efficace que la parole. À quoi bon parlementer avec une personne faisant la sourde d’oreille ? Une perte de temps à détruire ses vocalises. Une question du roux survient, pour donner place à une seconde provenant du perturbateur. Est-ce qu’il court vite ? Tu émets à un sourire en coin puis un léger soupir en observant la structure musculaire des jambes et des cuisses du concerné. Si petites contrairement à ses bras, son torse. Il est le genre d’individu à entraîner la partie haute de son corps pour impressionner les gens voire également la gent féminine sans se soucier de la partie basse qui est extrêmement importante. Alors toi, la rockeuse qui émet des théories, tu déduis que le gueulard qui vient de perdre sa voix n’aura pas une bonne endurance.
Une Pokéball s’ouvre, une forme bien particulière en ressort. Une créature que tu reconnais très vite grâce à deux points. La première de ta virée nocturne à la recherche de fantôme dans les Bois Hurlants. Tu te souviens de ce fameux moment où un Ponyta de Galar marchait fièrement avant de s’effondrer en trébuchant sur une racine d’un arbre. Tu t’es retenue de rire cette nuit-là, car tu as effectué le même numéro avant l’arrivée du cheval. L’autre point que tu aimerais souligner et qui confirme absolument cette hypothèse en étant témoin de monsieur muscle se faisant courser par le poney, c’est encore d’une nuit, dans la bibliothèque d’Ashura où une énigme parlait d’un Ponyta bien hargneux ayant attaqué un pauvre homme. Est-ce celui-là en question ? Si c’est vraiment lui, alors cela ne fait aucun doute que tu connais le visage du roux qui se trouvait lui aussi dans la bibliothèque… Tu frissonnes soudainement en te rappelant du Funécire qui a tenté de brûler tes cheveux à cause de ton Grimalin. Est-ce que ce rouquin est aussi comme Ashura Koizumi ? Tu avales ta salive de manière bruyante, plus du tout rassurée de vouloir rencontrer monsieur Larchen. De plus, tu sursautes en même temps que Rubia lorsque le policier te donne le feu vert pour t’approcher d’Innocent. Il te presse même le pas en interpellant le concerner que tu es présente pour t’entretenir avec lui. Ça va aller…tu dois respirer un bon coup. Inspirer. Expirer. Comme l’a dit précédemment le gentil policier, Innocent Larchen ne va pas te manger. Espérons aussi que son Ponyta ne soit pas Akizavore, idem pour son dragon. De ce fait, en t’approchant d’Innocent, Rubia pâlit encore plus et s’agrippe à ton cou, tremblotant de plus en plus, ce qui ne te rassure aucunement. Tu aurais peut-être dû prendre Flora, ta Gardevoir avec toi… Néanmoins, l’homme demeure rassurant, assez doux à ton égard voire même enchanté. Il t’a peut-être reconnu lui aussi.
Tu t’inclines respectueusement pour le saluer mais également pour le remercier. Reprenant une bonne bouffée d’oxygène, tu décides de le regarder droit dans les yeux. « J’espère ne pas vous déranger monsieur Larchen. » commences-tu simplement en posant Rubia sur le sol car onze kilos ça commence à peser tout de même. « J’aimerais savoir si vous prenez toujours des élèves pour des cours de boxe. Je serais…intéressé pour m’y inscrire. » avoues-tu en te mordant par la suite ta lèvre inférieure. « Vous pourriez me dire pourquoi une simple chanteuse désire effectuer un tel sport. Pour être plus célèbre ? Pour épater les gens ? Pour jouer un rôle dans un film ? » Tu remues négativement ta tête désespérément. « J’aimerais savoir me défendre sans demander l’aide de mes Pokémons, sans me replier derrière eux contre…ma célébrité qui grandit bien trop vite…et ça me fait peur… » finis-tu par dire en repensant encore à ta journée d’hier où des fans dans la rue un peu trop passionnée de tes musiques sont devenus assez douteux. Heureusement Gardevoir était là, mais te reposer toujours sur elle te bouffe le moral. Peut-être qu’au final ta mère avait raison. Que ton métier de chanteuse finirait par te faire peur…
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Apprendre à surmonter ses défauts Dim 3 Jan - 11:11
Apprendre à surmonter ses défauts.
With Innocent Larchen
Le silence. Voilà la première réponse que tu obtiens venant de l'homme en face de toi, de cet Innocent Larchen. Tu poursuis sans relâche ton action, de le fixer droit dans les yeux, dégageant une détermination à toute épreuve, tout en cachant une autre raison de pourquoi tu désires te mettre à la boxe et spécialement auprès de ce personnage si mystérieux. Tu luttes intérieurement pour ne pas lâcher une quelconque goutte de sueur de tes tempes pour trahir tes émotions que tu essaies par tous les moyens de cacher, de refouler. Tu es tendue, stressée, mal à l'aise et ça ne fait qu'augmenter au lieu de diminuer. Sûrement à cause de ce silence constant qui t'écrase à petit feu pour peut-être te faire cracher le morceau qui n'a pas encore été dit. Puis, soudainement, un sourire que tu ne connais absolument pas se dessine sur les lèvres de monsieur Larchen. Tu t'abstiens de lever l'un de tes sourcils, préférant rester neutre. Le mot "amusant" est produit, travaillé par les cordes vocales du roux.
Tu aurais pu fermer l'un de tes poings, plier tes phalanges fortement en te demandant si la personne comprenait que tu ne disais pas toute la vérité. Au lieu de réaliser ton action, tu l'observes t'adresser un signe de la main pour t'inciter à le suivre. Sans broncher, tu obéis silencieusement, sans un mot tout en souhaitant calmer les ardeurs d'inquiétudes de ton cœur. Tu te rapproches d'un comptoir, là où doit être accueilli les clients selon tes soupçons, tes suggestions. Tu focalises ton regard maritime sur le mug bien chauffant, te disant que le breuvage aurait dû être bu si la querelle de tout à l'heure n'avait pas eu lieu. Pensée sans doute fausse à cinquante pourcents. Tu fermes brusquement les couvertures de tes yeux pour chasser ce maudit esprit d'analyse qui te domine trop depuis quelques minutes. Tu vas finir par recevoir une migraine désagréable si tu continues à jouer le rôle de ton ignoble père.
Lorsque Innocent termine la touillette de sa tasse, qu'il saisit le récipient tout en s'adossant au comptoir, tu apprends par la suite, de ces paroles que tu as été percée à jour. Tu baisses légèrement ton menton, ton regard est un peu plus sombre, tout en comprenant que tu restes constamment un livre ouvert. Le laissant continuer de son deuxième paragraphe, tu réfléchis dans ta boîte musicale à la meilleure approche pour répondre sincèrement à ses interrogations. Peut-être que tu devrais montrer cette facette de toi que tu as hérité de ton père...
Tu te retournes légèrement, pour être entre monsieur Larchen et un côté de la salle de sports où plusieurs personnes s’entraînent par de la musculation, du cardio et autres. Tu croises tes bras sous ta poitrine, tu inspires et expires silencieusement tout en trouvant enfin l'inspiration pour chanter ta mélodie. « Si je suis ici, c'est surtout pour tenter d'éliminer ou de dominer une partie de moi-même. » commences-tu en reposant tes cristaux océan sur le roux. « Ma timidité je dirais... Elle me bloque constamment sur beaucoup de choses et... » Tu te coupes toi-même, chassant la continuité de ta phrase qui ressemble à des fausses notes de musique. « En vérité, je suis perdue. J'ai l'impression d'être dans un gouffre et ne pas réussir à remonter. » Tu hausses tes épaules, sur les questions du roux que tu te remémores. « Pourquoi vous et pas un autre ? Sûrement parce que j'ai déjà écouté différentes musiques provenant de coach de boxe, de psychiatres ou autres et tous ont une voix mensongère ou remplie de mauvaises choses. Ces personnes ne peuvent m'aider... » Tu préfères ne pas t'engouffrer dans ces sombres affaires. Inutile de mentionner que pas mal de propriétaires de salles de sports étaient plus intéressé par ton physique que ta demande d'être aidé. Que les psychiatres dont tu as consulté voyaient l'argent en grand intérêt. La célébrité est un cadeau empoisonné car elle change les personnes de ton entourage.
« Je cherche un moyen de me retrouver, d'arrêter d'être constamment pessimiste. » Tu baisses ton regard, tu chasses avec difficultés tes doutes, tes craintes, ton désespoir grandissant. Car oui, tu n'es guère heureuse ces temps-ci, t'es dans ta phase de déprime à cause de ton succès grandissant, de ta famille qui a coupé les ponts avec toi, de ton avenir incertain dans le monde de la musique, d'être constamment timide voire trop gentille en te faisant du coup bouffer par les autres. « Pourquoi vous ? Car par exemple vous préférez connaître la raison de pourquoi je vous cherche vous et pas un autre. Que votre regard ne se porte pas sur mon physique. Que vous ne dites pas oui par une simple proposition. » Tu soupires doucement, pensant que tu en dis trop, te persuadant que t'es devenue comme ton père détective. « Je comprendrais votre refus, monsieur Larchen. Je me disais juste que vous seriez de bon conseil pour m'apprendre à surmonter les obstacles que je n'arrive pas à franchir... Enfin, c’est la première impression que j’ai eu en vous voyant à la bibliothèque puis en demandant des avis à certaines personnes de cette salle. Mais je peux me tromper bien entendu…je ne suis guère aussi futée que mon père détective sociopathe… »
Tu restes potentiellement bien vague dans tes explications, cependant tu n'arrives plus à cacher ton désespoir qui se dévoile dans la mer de tes iris. Tu es complètement perdue, tu veux remonter la pente mais tu ne sais même pas où commencer. La boxe peut-être ? Sachant que tu es douée au kendo, c'est un peu stupide de faire cette demande en fait...toi la chanteuse timide et souvent pessimiste sur toi-même.
Tout avait été dit dans la chanson déprimante et confuse de la demoiselle porteuse du prénom d'Akiza. Si au début, la Rose mentait sur ses véritables intentions, c'était par pure nécessité. Un moyen de se défendre en cas de mauvaise surprise. Une tentative bien enfantine, idiote auprès de l'homme qui semble avoir les compétences du père de la chanteuse. Enfin, c'est de son point de vue. Pas un instant le roux a coupé la parole à la demoiselle. Buvant de ses mots, de ses phrases, de sa mélodie dans un silence légendaire et impressionnant. Il semblait ne pas sourciller, être impassible. Monsieur Larchen ressemblait à ces fameux inspecteurs de police qui ont pour Job d'écouter les gens et à savoir par un simple regard ce qui est vrai ou faux. Comme son père détective qui ne donne plus aucun signe de vie depuis son divorce avec la mère de la rockeuse. Lorsque l'homme qui ne possède qu'un bras décide de reprendre la conversation, Kyoko n'est pas capable de retenir un petit sursaut. À cause de son stress, de sa timidité et de sa peur sur les réactions futurs d’Innocent. La crainte d'être venue pour rien. L'incertitude d'être une perte de temps pour le roux...
Si son visage se trouvait baissé, ce dernier se relève pour que les mirettes océaniques de la musicienne se calent sur les billes sombres de l'homme. Elle est devenue muette, se contentant de jouer le rôle de spectatrice. Une gorgée de café est prise par Innocent Larchen. De ce liquide noir et chaud, l'attention du roux s'y perd dessus. Akiza songe que ce dernier doit réfléchir aux paroles de l'amoureuse de la musique. À moins qu'il doit se demander quel sera son repas de ce soir. Difficile de prédire ce genre de choses car Aki n'exerce pas la profession de devin et elle n'est pas une Gardevoir. Flora, sa fée, son premier Pokémon aurait sans doute déjà compris ce que songeait le maître des lieux mais elle n'est pas ici, pas présente, préférant rester au chaud dans l'appartement de la Rose, à surveiller Fourbelin.
Innocent décide de poursuivre la conversation. Préférant avertir Kyoko, lui expliquer que par exemple il n'y a pas de prof agréé en cet endroit et que si Larchen accepte ce sera uniquement sur son temps libre. Bien entendu, Akiza avait été mise au parfum par ceux qui utilisent la salle de sport. Elle n'est donc pas surprise du chant de l'ancien policier. D'une traite, le mug détenant le café, est bu par le roux. Le bruit de la tasse du comptoir sonne comme un bruit doux aux oreilles de la musicienne. C'est moins agressif à entendre que les bruits des respirations élevés des hommes qui font leurs musculations...
S'attardant sur les utilisateurs, les sportifs, qui usent des différents matériels de la salle, les paroles suivantes de monsieur Larchen pétrifient de surprise la désespérée. Celui-ci ne refuse pas la demande de la propriétaire de la Ténéfix. Au contraire, il souhaite mettre à l'essai Akiza. Néanmoins le roux stipule bien que sa réponse définitive n'est pas encore prête. Elle viendra en temps et en heure, à la manière d'un jury désireux d'entendre le chant d'une potentielle future chanteuse professionnelle. « Je n'ai jamais fait de boxe. » répond sincèrement la rockeuse en ne quittant en aucun cas le regard du balafré. « Ma mère tient toujours un dojo de kendo à Hoenn. J'ai reçu quelques cours dans ce milieu sans vraiment vouloir m'y intégrer complètement. » Doucement, elle dévie ses orbes en repensant malheureusement à l'effroyable colère de sa mère. Bon à rien. Voilà trois mots qui ont été chanté furieusement par sa génitrice en refusant de reprendre le dojo de sa mère. C'est la raison principale de pourquoi la coordinatrice a refusé de poursuivre le kendo...
Elle écarquille à nouveau ses paupières sur la situation très bizarre qui se présente désormais à elle. D'un sourire bien étrange, d'une mélodie bien mystérieuse, des consignes sont données à la chanteuse. Un échange d'un verre contre un flan au pâtissier se trouvant non loin de la salle de sport. Saisissant l'objet, confuse comme jamais, Aki évite de dire quoi que ce soit. Sa boîte musicale interne ne cesse aucunement de fonctionner, posant sans arrêt d'innombrables questions et suggestions. La plus rependue est : Serait-ce un test ?
Rubia, la Ténéfix de la coordinatrice penche son visage de lutin à droite, puis à gauche, tout en mordillant l'extrémité de son index. Un gémissement de la lutine demande à la Rose si sa maîtresse compte vraiment accepter cette proposition étrange. Aki se questionne si le balafré ne fait pas exprès d'effectuer cet ordre pour baisser dans l'estime de Kyoko. Lui montrer qu'il pourrait ne pas correspondre à ses attentes. Caressant du bout de l'ongle de son pouce verni en noir le récipient en plastique, la jeune femme complètement perdue, hoche simplement la tête aux paroles du roux en guise de réponse. Sans un mot, la chanteuse s'exécute, préférant garder sa confiance à cet homme qui pourrait l'aider à surmonter ses défauts. S'il s'agit d'une farce, d'un piège et bien la gamine y tombera les pieds dedans... Elle n'est pas aussi intelligente que son père. Elle n'est aucunement aussi forte psychologiquement que sa mère. Ce n'est qu'une Rose qui vient à peine d'éclore et qui est effrayée...
Donc, en remontant la rue, en prenant à droite au feu, l'amoureuse de la musique découvre la fameuse pâtisserie. Y entrant et en attendant son tour, sa Ténéfix fixe intensément les sucreries. L'échange est effectué et comme l'a dit Innocent, le pâtissier a râlé jusqu'à ce que la Rose achète une sucrerie très légère à sa lutine pour calmer le gueulard. Quelques minutes plus tard, Akiza revient dans la salle en respectant l'ordre d'Innocent. Elle ne dit pas un mot, plaçant juste le flan sur le comptoir, pendant que sa Ténéfix se lèche les phalanges en ayant apprécié son goûter. Piège ou pas. Kyoko n'aurait pas pu refuser car ce serait irrespectueux de sa part... Surtout en demandant un service à Larchen.
Keisa Kyoko Admin
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Apprendre à surmonter ses défauts Mer 21 Avr - 21:59
Le flan posé sur le comptoir, bien rangé dans un sac, la chanteuse est toujours silencieuse, encore stressée d’avoir potentiellement échoué au test d’Innocent Larchen. Sa demande avait été très bizarre, louche et ça sentait extrêmement mauvais pour un simple service. Le genre de service dont son père aurait déjà trouvé la raison du pourquoi et du comment. Mais Kyoko n’est pas une détective privée comme son paternel et encore moins une excellente championne du kendo comme sa mère. Non. Akiza Kyoko c’est juste la jeune fille timide qui respecte ce qu’on lui demande sans poser de questions. Préférant ne pas contrarier le demandeur ou même de lui manquer de respect. Observant attentivement le balafré, elle entend des dires de l’homme qu’il a désormais tout ce qui lui faut. Ce flan servira de goûter aux utilisateurs de cette salle. Visiblement, l’action de la rockeuse n’était visiblement pas pour Innocent mais pour beaucoup de personnes. Elle arque un de ces sourcils en apprenant cette information mais encore une fois ses cordes vocales sont en repos. Muette comme un Magicarpe, Kyoko finit par acquiescer en affirmant qu’elle aussi aime le flan. C’est vrai…qui n’aimerait pas cette pâtisserie ? C’est super-délicieux, en plus l’amoureuse de la musique en mange rarement.
En revanche, si les sportifs s’empressent à leur rythme de se saisir de la sucrerie, Aki préfère s’abstenir. Elle a demandé à faire de la boxe, pas de se goinfrer. Faire travailler son estomac en plein entraînement est très mauvais pour la santé. De plus, si jamais la réponse finale du roux est négative, la Rose préfère laisser le flan aux autres. Un refus lui coupera l’appétit…c’est certain. Au final, la demoiselle aux cheveux rosés n’y touchera aucunement. C’est bien dommage mais au moins sa part ira pour une personne qui le mérite amplement.
Au moment où sa Ténéfix essuie ses papilles, elle se met à sursauter à l’instant où Innocent annonce enfin sa réponse. C’est ok pour l’entrainement. C’est un oui et pas un non. Kyoko n’en croit pas ses oreilles, elle est obligée d’écouter en boucle la phrase pour se rendre compte que ce n’est finalement pas un rêve. Fermant ses paupières, mais aussi ses poings, la chanteuse s’emporte un peu en sautillant une fois de joie. La voilà désormais un peu moins coincé que tout à l’heure. Son geste est désormais plus naturel. « À partir de dix-huit heures, jusqu’à l’heure où vous voulez. Du lundi au vendredi. » répond dans l’immédiat Kyoko qui connaît son planning par cœur. Les week-ends sont malheureusement aléatoires entre les concerts du groupe, et les entraînements de coordination. En espérant bien entendu que le coach évite encore de détruire le repos de la demoiselle. Ça devient de plus en plus compliqué ce métier de chanteuse professionnelle.
Acquiesçant à nouveau par un signe de tête bien déterminé avec le regard maritime qui s’accompagne, l’ex sportive de kendo n’est visiblement pas confuse, choquée, déçue des autres remarques du roux. Il est évident qu’un renforcement musculaire est nécessaire avant de passer aux choses sérieuses. On n’attaque pas le dessert avant le plat principal. On ne devient pas chanteuse professionnelle par une simple chanson. Il faut avant tout perfectionner le plus important. Les muscles. « Je comprends et je m’en doutais. » finit-elle par avouer à Innocent Larchen lorsque ce dernier termine les explications par rapport aux renforcements physiques.
Ensuite, la demoiselle s’incline respectueusement. Une manière de remerciement apprise dans sa famille. Tête baissée, orbes des mers fixant le sol, la chanteuse retravaille ses cordes vocales. « Je vous remercie d’avoir accepté. Je ferais de mon mieux pour ne pas vous décevoir…et de ne pas faire perdre votre temps, monsieur Larchen. » Désormais redressée, elle finit par taper dans la main de sa lutine qui désirait faire un petit check car elle est heureuse pour la musicienne.
Keisa Kyoko Admin
Messages : 1699 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Sujet: Re: Apprendre à surmonter ses défauts Dim 16 Mai - 23:31
Il est d’accord et la première séance commencera donc demain, à dix-huit heures comme demandée par la chanteuse ayant un planning beaucoup trop important, trop chargé à cause de ce bougre de Géralt Izinski. (Enfin, espérons que ce soit vraiment à dix-huit heures car monsieur Larchen n’a pas fixé d’horaire sur sa phrase.) Décidément, la vie de chanteuse n’est pas toujours rose. Elle n’y voit que des ténèbres froides au lieu d’une lumière chaude et aveuglante. C’était son choix d’accepter un tel job, un chemin de rêve et Akiza savait dans quoi elle s’embarquait. Dans une longue et pénible route qui continuera à la blesser à petit feu. La célébrité n’est pas un cadeau. Au moins, les futurs cours de boxes avec Innocent Larchen pourront lui permettre d’affronter un peu plus la réalité, de se défouler ou plutôt d’apprendre à se connaître, à combler ses défauts en qualités. Mais pourra-t-elle vraiment y arriver ? Difficile à dire pour une innocente demoiselle comme Akiza Kyoko. Elle n’est ni Alceste de Nives, ni Ashura Koizumi, et encore moins d’autres femmes qui arrivent à rester forte. Bigre, penser à la Comtesse d’une manière positive la dégoûte soudainement. Elle qui ne peut pas la piffrer…
Un sourire angélique qui est la marque de fabrique de la rose est adressé à son nouvel entraîneur qui ne la formera pas au kendo mais à la boxe. « Merci beaucoup. » remercie-t-elle une nouvelle fois au roux par simple formule de politesse mais aussi car elle est très reconnaissante envers lui. Mais voilà que le balafré informe à Kyoko qu’il n’y a pas besoin de faire de manière avec lui. S’incliner était peut-être un peu de trop pour lui. Pourtant, sa mère lui a appris à remercier les gens comme cela. N’est-ce pas une manière courante à Lumiris ? Elle croise ses bras, souffle sur sa longue mèche unique qui chatouillait son œil droit. « Entendu, alors je ferais de mon mieux. C’est juste que ma mère qui m’a appris le kendo désirait ne pas être déçu et ne pas perdre son temps sur mes résultats. » avoue-t-elle sincèrement à l’homme plus âgé en repensant encore aux nombreuses gueulantes qu’Akiza a reçues en n’arrivant pas à surpasser les demandes de sa mère sur la discipline du kendo.
C’est en ayant avoué ces choses que le roux exprime une pensée, une vérité qui est absolument contraire à ceux de sa mère. Qu’Innocent serait d’après ses dires content que la musicienne arrive à avancer dans ses objectifs grâce au cours du rouquin. Qu’il n’a rien à prouver. Que sa vie n’est pas en jeu, contrairement à la daronne de Kyoko qui souhaitait absolument voir sa fille reprendre le dojo de kendo. Un soupir de soulagement est dégagé des lèvres innocentes d’Akiza Kyoko. Soudainement, un énorme poids vient de disparaître après avoir entendu les paroles de Larchen. La chanteuse ne préfère rien dire, se contentant de recommencer à sourire et d’exprimer une attitude moins tendu, moins stressée. La voilà un peu plus heureuse.
Ainsi, en rassemblant ses affaires et en s’assurant que Rubia soit prête pour partir, la rockeuse adresse un signe de main au gérant puis aux personnes qui l’ont gentiment aidé l’autre fois pour lui donner des informations sur Innocent Larchen afin de le trouver. « Je vous souhaite une bonne fin de journée et à demain monsieur Larchen. » lance-t-elle tout joyeuse et cachant son impatience de débuter demain à dix-huit heures. Elle finit par quitter le bâtiment en compagnie de sa lutine pour rentrer chez elle. Cette fois, Akiza ne rentrera pas en ayant passé une mauvaise journée. Pas cette fois-ci non !
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Apprendre à surmonter ses défauts
Apprendre à surmonter ses défauts
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum