Te voilà donc devant ta nouvelle maîtresse qui est la ravissante et honorable Adelheid von Rosenwald. Tu es complètement en stress, ton petit palpitant bat à une vitesse folle et inquiétante. Oh non, tu n’es pas amoureuse petite renarde, tu es juste extrêmement timide et impressionnée de te retrouver devant le Châtiment. Tes joues rougissent follement, tu es même sur le point de montrer ta véritable forme d’Akuma si tu perds absolument tes moyens par la simple vue de l’Allemande. Tes yeux orangés s’illuminent, brillent de mille éclats sûrement à cause du reflet de la jeune femme en face de toi. Mais comment peut-on être aussi jolie dans ce monde ? La pauvre petite Akuma ne peut donc pas s’empêcher d’admirer encore et encore cette Noah qui va devenir sa maîtresse. C’est un immense honneur et un véritable cadeau pour toi d’être sa servante, son Akuma personnel. Alors toi Ai Li, tu hoches doucement la tête en écoutant les dires de la Noah. Tu prends note sur les différentes formulations pour respecter encore plus le Châtiment. Ce sera donc honorable demoiselle Adelheid ou bien honorable Lady Adelheid. Ces choses sonnent bien dans ton esprit et tu ne peux t’empêcher de sourire de joie et de bonheur à la prochaine occasion où tu pourras lâcher ses formules de politesse. Tu refais donc une révérence qui représente ton pays d’origine. «
Je suis également ravie de faire votre connaissance ô honorable Lady Adelheid. » Tu te redresses pour lui afficher ton plus beau sourire, car oui, toi petite Ruby tu adores sourire aux gens car ça peut réchauffer le cœur de ces derniers, du moins tu l’espères.
Tu t’assieds en suivant l’indication de la demoiselle tu rejoins tes mains entre elles, tu colles ton talon gauche au droit, tu baisses un peu ton regard car tu ne désires pas gêner ta maitresse et puis autant ajouter que ta timidité t’empêche d’être sûre de toi devant cette grande et respectable personne. Tu fronces un peu tes sourcils lorsque cette dernière te demande quel prénom choisir entre celui qui est chinois et l’autre anglais. Tout à coup, tu ne peux t’empêcher de repenser à ton passé lointain, beaucoup plus vieux que cette époque actuelle car autant ne pas le cacher Ruby, ton âge est composé de trois chiffres au lieu de deux. «
Si cela ne vous ennuie pas, ô majestueuse Lady Adelheid…je préfère être appelé Ruby. » Tu ne donnes pas d’explication du pourquoi et du comment car Rosenwald ne l’a pas demandé. Tu préfères te contenter de répondre simplement à sa question sans rien rajouter, pour ne pas être une nuisance, pour être un Akuma serviable et surtout utile. Tu te mords donc la lèvre inférieure car au fond de ton être, de ce corps qui ne t’appartient pas, de cet enveloppe charnelle de ta sœur, tu renfermes une colère monstrueuse à propos de la mort de tes parents et de Zhu Yan. Soudainement, tu ouvres grand tes petits orbes lorsqu’une étincelle d’électricité ressort du bout de ton pouce pour rentrer dans ton majeur. Il semblerait que la matière noire en toi soit en ébullition…
«
Corina ? » demandes-tu un peu perdue et déboussolée d’être revenu dans la réalité actuelle, dans cette époque qui pour toi ne t’appartiens pas. Tu cherches rapidement de qui ta maitresse parle puis tu tilts plusieurs minutes plus tard lorsque tu viens de poser tes genoux sur la chaise pour regarder derrière toi en tenant fermement le dossier de cette dernière avec tes petites mains. «
Oh…vous mentionnez l’adorable dame qui m’a emmené jusqu’à vous ?! » La Chinoise se rassoit correctement, penche sa tête sur le côté en écrasant son index sur sa joue pour réfléchir et se remémorer la petite scène qui s’est déroulé il y a de cela plusieurs minutes. «
Je n’ai rien à lui reprocher. Elle a été très respectueuse avec moi. » dis-tu en ignorant totalement que la dame de compagnie d’Adelheid a été assez stricte et froide. «
Quelque chose à boire ? » Tu te remémores le moment où tu n’as pas supporté le goût de l’alcool lorsque tu t’es trompé de verre lorsque tu travaillais en cuisine pour concocter des petits plats pour le Prince Millénaire. Tu ne peux donc pas t’empêcher d’adresser une grimace de dégoût en récupérant involontairement le goût du breuvage infecte. Mais c’est lorsque tu remarques que tu n’es pas discrète sur tes petites expressions, que tu rougis de plus belle et caches tes cristaux avec tes mains. Tu as honte de te comporter de la sorte petite Ruby. «
Je suis désolé ô majestueuse Lady Adelheid. Cela n’arrivera plus. » Tu émets un petit soupir en oubliant comme une idiote de répondre à la dernière question de la Noah. «
De l’eau sera suffisant. Je vous remercie ô honorable Lady Adelheid. »