I sell my rider for services

Stockholm, une ville bien différente de Londres qui est toujours accompagnée de son célèbre brouillard unique. Le temps est bien plus différent et surtout plus accueillant pour les visiteurs, touristes. C'est avec plaisir quand cette matinée, la Duchesse arbore un doux sourire en profitant du petit vent matinal qui caresse ses joues et entraîne une danse particulière pour ses cheveux rivalisant avec la couleur de la neige. Étant arrivée discrètement en ville grâce à une porte de Road, la louve se faufile dans les ruelles en explorant les lieux tout en tenant dans sa main gauche une carte de Stockholm et son ombrelle de sa plume droite. On peut signaler que son passage dans les lieux de cette ville ne passe pas inaperçu. Comment ne pas repérer une femme aux yeux rouges avec des cheveux incolores. Pour une fois, sa tenue de Duchesse et sa réputation n'attirent pas le regard des curieux. Il est évident que quand une personne sort de l'ordinaire, cette dernière peut recevoir toutes sortes de remarques sous forme de chuchotements pour que le concerné n’entende pas. Comme par exemple que Cassidy doit être un vampire ou bien un démon voire un serviteur de Satan. Sauf que la prédatrice n'arbore aucun de ces titres. Cassidy Danvers est une Noah qui représentante une chose formidable en ce monde qui est la Révolte. Mais ce n'est sûrement pas aujourd'hui que Cassie va dévoiler sa véritable nature. Non ! Il en est hors de question. Si la Duchesse est présente dans cette ville c'est seulement pour les affaires. Elle doit retrouver en ces lieux une personne qui travaille pour elle ; Roy Pierce. Un camarade de longue date qui est un ancien membre encore vivant de son gang. Le seul problème c'est que le cowboy n'a pas mentionné un endroit précis de rendez-vous et la Duchesse a horreur de devoir tourner en rond. On peut y distinguer sa frustration lorsque sa main gauche froisse le plan de la cité.

Sa marche s'arrête tout à coup lorsqu'un garçon qui doit être âgé de dix ans croise le chemin de l'Anglaise. La femme écarquille légèrement ses cristaux de sang en apercevant des hématomes sur son visage dont sur ses joues et son œil droit qui commence à s'enfler. Sa griffe se pose alors sur l'épaule du petit bonhomme pour l'interpeller, l'inciter à s'arrêter car la bourgeoise souhaite lui parler. C'est alors qu'elle apprend que ce petit rebelle s'est battu contre une petite bande de voyous qui n'arrêtait pas de le critiquer, de l'insulter, voire de l'humilier. La Noah se met à sourire faiblement en ressentant une petite flamme de Révolte qui brûle dans le cœur de ce garçon. Posant son genou à terre, essuyant le sang du blessé coulant sur son nez et ses lèvres, la daronne lui demande si ce dernier souhaite consulter un docteur, un médecin et que la louve se charge de payer les soins. Mais le Suédois est gêné, refusant l'offre de la Noah. Alors, l'Anglaise ouvre la main du petit et lui donne des pièces de monnaie Suédoise qui normalement devrait suffire pour bénéficier des soins d'un médecin et de recevoir des médicaments. Cassidy ébouriffe les cheveux du gamin puis reprend sa route tout en profitant de cette occasion pour y déposer son don naturel dans l'organisme du petit pour l'inciter à continuer de se révolter ou du moins de lui montrer un chemin parsemé de révolte.

Voilà bien des heures que la visite de Stockholm dure. Toujours aucune trace de Roy ce qui énerve la Conseillère de la Reine. Elle décide donc de prendre une petite pause et de s'arrêter à un petit restaurant pour déguster les mets de ce pays. Au vu du beau temps, manger son déjeuner en terrasse est un petit plaisir que Cassidy ne se refuse pas. C'est au cours de sa petite dégustation pour se remplir l'estomac qu'une personne rejoint sa table. Roy Pierce se montre enfin et Danvers se retient de renverser son verre d'alcool sur le visage de ce chenapan. « Quand on donne rendez-vous à une femme, on précise l'heure et le lieu. Pas le nom d'une simple ville. » gronde Cassidy en plantant son couteau dans la viande de bœuf bien saignante. « La Reine Victoria fonde beaucoup d'espoirs sur l'information que tu m'as donnée. » chuchote désormais l'amoureuse de la Scandaleuse. « J'espère que je ne perds pas mon temps dans ce pays étranger sinon tu repartiras les mains vides au lieu de recevoir ton argent. »

Roy, qui est un des fidèles amis de Cassidy se met à ricaner tout en allumant son cigare. Il effectue un clin d'œil à sa camarade et caresse la main de l'albinos. « Si je n'ai pas d'argent, que dirais-tu de passer une nuit à mes côtés, Cassie ? » La Duchesse arque son sourcil droit, retire sa main de celle du charmeur, pose son dos sur le dossier de sa chaise et croise ses mains sous sa poitrine. « Navré cowboy. Je préfères les formes d'une femme que d'un homme et puis... » Elle adresse un sourire rempli de malice. « ...j'ai trouvé chaussure à mon pied et autant te dire que je compte lui rester fidèle pour le restant de mon existence, car crois-moi j'ai la chance de partager mon cœur avec un trésor éblouissant. » continue de dire à voix basse la Reine du Crime tout en lui montrant la photo d'Abigail Panabaker dans sa montre à gousset. « Bien, parle-moi de cette soi-disant rencontre avec cette espionne. Je veux tout savoir, surtout ce qui est croustillant. »

Le déjeuner terminé au côté de Roy, la Duchesse suit silencieusement son fidèle acolyte en réfléchissant aux révélations de ce dernier. Le cowboy n'a pas précisé grand-chose, juste d'une simple rencontre, que la femme bossait pour une agence d'espionnage. Pas très malin de la part de l'employé de divulguer cette information à un inconnu. Mais peut-être que Roy aspire à un candidat idéal pour cette organisation...après tout, Pierce est un homme à tout faire et mieux vaut ne pas rajouter d'autres détails sur ses compétences. Faisant tourner son ombrelle, la louve s'arrête devant un bâtiment qui selon les dires du cowboy devrait être l'endroit de l'agence ou bien d'un lieu de rencontre. « J'ai précisé que tu serais potentiellement intéressée pour être un de leurs clients. » ajoute Roy en dégageant la fumée de son cigare de ses poumons. « C'est pour cette raison que j'ai réussi à trouver une entente et de mon point de vue, l'espionne que j'ai côtoyée n'avait pas l'air d'être un amateur. » Cassidy hoche la tête aux explications de l'Américain et frappe à la porte pour signaler sa présence. « Je te fais confiance. Inutile de te justifier. » La femme se recule de la porte, reste au côté de Roy et attend patiemment qu'une personne les laisse entrer.

On finit par ouvrir la porte laissant apparaître une grande femme blonde aux yeux bleu. Lentement, la Louve et Roy regardèrent de bas en haut la dame à cause de l'impressionnante grandeur de cette dernière. Si cette dame ne dépassait pas Roy en longueur, elle le faisait pour Cassie. Les demoiselles avec une tête de plus que l'albinos ne sont pas son genre, elle n'arrive pas à être charmé par ces dernières. Du moins, pour la plupart des cas. Caressant son menton avec son index et son pouce, Danvers sourit chaleureusement à l'inconnue tout en restant dans le silence. Bien entendu, le bougre de Roy ne s'empêche pas d'adresser un clin d'œil charmeur à la femme ce qui oblige Cassie à donner un petit coup de coude au cowboy. Jalouse ? Non pas de tout. C'est juste que tenir la chandelle ce n'est pas trop son rôle d'aujourd'hui. « Tu aurais dû apporter des fleurs car le coup du clin d'œil ne marche jamais, cowboy. » chuchote la louve à son camarade qui se met à rire de bon cœur. « La vieille école c'est pas mon truc, Duchesse. » Un petit souffle d'arrogance est lâchée par la bourgeoise qui entre en première laissant Roy derrière. Elle s'installe ensuite sur le fauteuil indiqué, croise sa jambe gauche sur celle de droite comme à son habitude et joint ses mains qui sont collées à son ventre.

Selon les dires de la femme qui est sans aucun doute une réceptionniste, Roy et Cassie ne doivent pas attendre longtemps ou du moins de ce que la prédatrice avait compris. Tant mieux car la patience n'est pas du tout son fort. L'impatience, c’est un cruel défaut pour Dame Danvers. Puis, après une petite minute voire environ deux, une gamine déboule des escaliers et surprend légèrement la daronne qui hausse ses sourcils. Étais-ce la gérante de l'agence ? Si c'est le cas ce serait très...surprenant. Mais la suggestion ou du moins l'hypothèse fut vite enlevée à la manière d'un grain de poussières poussé par la brosse d'un balai.

Roy et Cassidy doivent suivre la gamine qui témoigne que la directrice les attend. Donc c'est une femme qui commande l'agence ce qui montre que les hommes ne sont pas indispensables pour faire marcher une entreprise. Montant les escaliers en dernière position et attendant ensuite que l'accès au bureau de la directrice soit accessible, autorisé par la concernée, Cassie garde la silence, restant prudente car le sort de son pays est en jeu. Si jamais elle déçoit la Reine, la Duchesse risque de perdre sa confiance et peut-être même son poste. Si Cassidy désire changer le pays de l'intérieur, son travail est indispensable... Mais est-ce que la redoutable Conseillère a déjà échoué ? Jamais, ô grand jamais. Ses missions ont toujours été terminées avec succès.

Bien droite, mains derrière son dos, impassible, cachant ses émotions car elle est maîtresse sur ce domaine, Cassidy observe minutieusement la directrice comme un loup guettant un troupeau de bétail pour y repérer le plus faible qui servira de repas. Serrant la main de la femme pour répondre à la salutation, la maîtresse de la Révolte affiche un sourire courtois et très professionnel. « Volontiers, un thé ne serait pas de refus. » répond la Duchesse en pensant plutôt à un verre de whisky qui représente une réelle boisson pour elle. « Une boisson rafraîchissante pour moi m'dame, qui réveille bien, si vous avez ça en stock. » exclame sans gêne le cowboy qui lui au moins peut se permette de ne pas se comporter comme un noble.

Écoutant les dires de la directrice tout en ignorant son collègue, la Duchesse croise à nouveau sa jambe gauche sur la droite, tourne ses pouces entre eux et ne quitte pas un seul instant les billes d'Hilda. « J'ai pour principe de ne pas me déplacer aussi loin de mon pays pour une agence de pacotille, madame Skarsgård. » De sa main, elle l'enfile dans son manteau pour y saisir une chose. Peut-être une arme pour assassiner Hilda qui sait. En tout cas, la femme fait exprès de prendre son temps uniquement pour s'assurer du professionnalisme de la demoiselle qui se trouve derrière ce bureau. La Reine compte sur Cassidy, donc la Duchesse use de ses ruses pour apprendre de la personne qui peut-être soit une ennemie soit une alliée. Une enveloppe marquée par le sceau de la Couronne, plus précisément de la Reine Victoria en ressort de son vêtement. La lettre est posée sur le bureau avec une grande délicatesse. « Je suis la Duchesse Danvers Cassidy. Conseillère de la Reine d'Angleterre Victoria et accessoirement...je représente sa Main, sa Furie ainsi que potentiellement sa Voix. »

Elle se redresse sur sa chaise pour ne pas avoir une attitude avachit, tapote avec son index le sceau de la Couronne qui se trouve sur le dos de la lettre. « Je ne vous cache pas que la Reine s’inquiète énormément de son pays et préfère trouver des alliés pour être mise au courant à l’avance avant qu’une prétendue guerre éclate. La sécurité des citoyens de l’Angleterre et de ses autres compatriotes est un élément très important pour elle quand cette dernière joue le rôle de Souveraine. » Croisant ses bras, adressant un regard froid et impassible à la directrice, la Duchesse préfère ne pas tourner autour du pot et être sincère et franche au lieu de mentir ou de tourner l’affaire à son avantage. « Si vous apportez ce que la Reine désire, cette dernière fera tout son possible pour répondre à vos attentes tant que cela ne met pas en danger son pays. »

On lui apporte le thé et elle doit se contenter de cette boisson alors que Roy va profiter d'un bon whisky. La Duchesse peut déjà sentir la moquerie de son collègue et heureusement que l'Anglaise est passée maîtresse pour ignorer les gens. D'un simple geste de tête, d'un hochement à vrai dire, la bourgeoise remercie la gamine qui doit avoir le même âge voire presque que la gamine insupportable de son meilleur ami Ayden Hyde. « Merci Rhea. » remercie chaleureusement le cowboy qui lui au moins prend toutes ses aises de ce petit entretien. Heureusement qu'il ne pose pas ses santiags sur la table sinon Danvers aurait perdu son sang-froid pour frapper sans retenue le cowboy comme à la manière d'un règlement de comptes qui dure depuis belle lurette. Oh oui, un lien spécial existe entre les deux. Tous deux ont réalisé les quatre cents coups, ils s'adorent et peuvent également se détester. Il y a eu des hauts et des bas, mais jamais le manque de respect n’est survenu entre les deux. Tous deux se font confiance, beaucoup pensent qu'ils ont eu une liaison mais ça n'a jamais été le cas bien que Cassie et Roy plaisantent sur ce sujet.

Revenons au sujet de la conversation, de ce moment où la Duchesse a testé la directrice de l'agence en prenant le temps de sortir la lettre de son blouson. Même pas sourciller, stoïque et imperturbable jusqu'au bout, Hilda devient progressivement aux yeux de la Louve Blanche une personne compétente pour la Reine d'Angleterre. Un sourire rassuré se dessine donc sur le visage blanchâtre, pâle, de l'albinos qui tente avec son maquillage de lui redonner un peu de couleur afin d'être...un peu plus normale aux yeux des gens. Lorsque la lettre est saisie par la destinataire, Cassie écoute attentivement les questions de la demoiselle. Elle rejoint ses doigts entre eux, plisse ses billes de sang et perd son sourire pour redevenir froide, impassible. « La lettre vous est destinée, vous pouvez donc la lire. » La manipulatrice saisit non pas sa tasse de thé pour y goûter le contenu mais plutôt le verre de Whisky de Roy. Elle ne le boit pas et plaque le récipient sur la poitrine du cowboy. « Laisse-nous. » gronde soudainement la louve Alpha au Beta. Sans dire un mot, Roy effectue une révérence avec son chapeau aux deux femmes puis sort de la pièce.

Après quelques minutes de silence, ne s'occupant pas de la directrice qui lit ou non la lettre après son accord, la prédatrice prend son temps pour savourer le thé qui au final le surprend de son goût. L'albinos n'en laisse pas une seule goutte, repose la tasse avec la petite assiette sur la table, se lève de sa chaise se mettant ensuite de dos à la femme. « La Reine d'Angleterre, ma Reine, la femme que j'admire énormément souhaite recevoir des informations de manière habituelle, c'est-à-dire une fois par semaine. C'est sans doute trop demandé mais elle souhaite être préparée à tout. » Ses mains se rassemblent derrière son dos bien droit. « Nous sommes en conflit avec l'Empire Ashanti depuis plusieurs années ce qui pourrait donner l'opportunité à d'autres pays comme l'Allemagne, la France ou l'Amérique de nous tomber dessus. Chose que la Reine souhaite éviter à tout prix. »

La Duchesse refait face à Hilda, se rassoit sur sa chaise et recroise ses jambes bien construites. « Le sang coule beaucoup trop pour des petites broutilles, la Reine Victoria souhaite que cela cesse. Il serait dommage que notre peuple imite les Français avec leur fameuse Révolution. » Ou peut-être que ce serait l'idéal pour la Reine de la Révolte qui attend une occasion pareille pour devenir bien plus forte afin de protéger ses deux familles. Bien entendu, sa pensée révolutionnaire reste bien cachée au fond de sa mémoire où personne ne peut la trouver et l'exploiter, pas même une détective hors pair. « Êtes-vous capable de nous aider, ou me suis-je trompé sur votre agence ? »

Effectivement, Danvers ne s'est pas trompé en proposant cette agence d'espionnage, de renseignements à la Reine d'Angleterre. Tout le mérite lui revient ou plutôt pour Roy Pierce qui est sûrement en train de draguer la réceptionniste. Elle soupire faiblement et discrètement en voyant la scène, en imaginant son ami cowboy se vanter de ses aventures pour tenter de plaire à la prétendante. Il faudrait qu'il revoie ses techniques de dragues car cela laisse à désirer. La Reine du Crime se souvient soudainement que tous deux ont effectué un tableau de chasse sur le nombre d'aventure d'un soir. Et malheureusement, Cassidy doit reconnaître sa défaite sur ce domaine. Roy arrivait mieux à courtiser les femmes, comparé à l'Avocate du Diable qui arrivait de temps en temps à ronronner avec une louve. Elle pourrait très bien surpasser Roy haut la main en se penchant sur les hommes, mais ça la révulse et c'est beaucoup moins romantique...

Sortant de ses pensées, elle y entend une question de la directrice. Est-ce que Cassidy détient d'autres exigences enfouies dans son esprit ? Oui, bien évidemment. « Vos espions, vos agents, bref vos employés. » Elle pointe son index en direction d'Hilda en y fronçant ses fins sourcils. « Ils devront toujours m'informer directement de leurs trouvailles. En aucun cas leurs rapports doivent être transmis à une tierce personne ou à la Reine. Vous devez comprendre madame la directrice que moi seule conservera le rôle d'informateur auprès de Sa Majesté. C'est une question de sécurité et aussi un instinct de soupçon que la Couronne détienne des personnes malhonnêtes en son sein. »

Effectivement, l'albinos se doute que des nuisibles souhaitent s'opposer au régime de la Couronne. Ayant déjà des individus qui ne veulent pas voir Cassidy comme Conseillère de la Reine, que certains s'acharnent à y trouver mille raisons et excuses pour prendre la place de la Louve Blanche, il est évident que la Duchesse se doit d'être extrêmement vigilante. Eh oui, ce n'est pas si on avait déjà tenté de l'assassiner. En y réfléchissant bien, la femme compte à peu près une vingtaine de tentatives d'assassinat qui ont échoué. La personne qui a presque failli la réduire en silence se trouve être Angus Morganach qui a subi en récompense la colère de Mordred. L'Avocate du Diable espère qu'il a retrouvé sa fille. Rien que de se pencher sur ce sujet, une inquiétude se niche à Danvers. Va-t-elle demander un service personnel pour une inquiétude qui lui trône dans la tête depuis plusieurs années...

« J'ai une autre demande à vous formuler, Lady Skarsgård. Un service personnel qui doit impérativement rester entre nous. » Le palpitant de la louve est inquiet, se met à battre très vite comme si ce dernier effectuait un marathon très difficile. L'Impératrice de la Révolte se doit...de fouiller sur cette affaire qui la ronge jour après jour. Si seulement de l'espoir pourrait accueillir la pauvre femme qui souhaite apaiser une faiblesse incrustée au fer rouge sur son organe battant. « En Angleterre, dans mon pays, mon ex-mari a disparu sans laisser de trace. Il appartenait à la famille Risewell, dernier héritier de sa lignée et... » Elle hésite à continuer, avale avec difficulté sa salive. « ...le père de ma fille qui est selon les dires de mes défunts parents...morte. Je soupçonne avoir été dupé par ma famille et que mon ex-mari ait kidnappé ceux que j'avais de plus précieux au monde... » Ses poings se resserrent avec hargne, brutalité, colère et haine ce qui les fait trembler. Ses ongles s'incrustent dans sa peau frêle, délicate et douce pour y faire couler de l'hémoglobine. « Si elle est toujours en vie...ma fille doit être âgée de quinze ans. À sa naissance, j'ai pu y voir des cheveux identiques au miens ; la couleur de la neige... »

Son regard est caché sous son majestueux chapeau de Duchesse qui vaut extrêmement cher. Elle se retient de ne pas verser ses larmes qui expriment sa douleur d'avoir été du début à la fin un outil, un jouet pour la famille Danvers et Risewell. « En échange, je vous confie Roy Pierce. C'est un homme à tout faire, il est honnête et ne trahira jamais son camp. Je vous propose ses services contre votre contribution à aider ma Reine. » Elle marque une pause, déplie ses puissantes jambes, se masse le menton et sourit sournoisement. « Quant à ma demande personnelle, qui est de retrouver des traces sur la disparition de mon ex-mari et de ma fille, je serais prête à vous fournir une grande quantité d'argent et plus si vos recherches sont satisfaisantes... »