Cours de récréation

Une chose bien contraignante venait d'arriver pour perturber tes plans ô toi la majestueuse fille du vent salé. Tu étais bien tranquille dans ta chambre à jouer de ton instrument du musique favoris qui est le violon. Tu composais une nouvelle mélodie qui t'avait pris tous une nuit entière à réaliser la partition. Son titre ? Il n'y en avait pas car tu n'es pas très doué pour en trouver ou plutôt ton esprit n'arrive jamais à collecter quelques mots pour décrire ta mélodie, car autant l'avouer détective Holmes, ton palais mental est en bordel depuis quelque temps. Tu joues donc ton nouveau chef-d'œuvre tout en dansant par la même occasion car oui tu peux faire ces deux choses à la fois. Tu sautes sur ton lit, tu montes sur ton bureau, tu affiches même un sourire. Oh ? Toi tu souris désormais ? Oui, tu affiches ce genre de choses sur ton visage car tu es heureuse en jouant du violon. Ça t'aide à réfléchir, ça te détend, ça te permet d'être dans un autre monde sans le désespoir qui frappe à ta porte pour te déranger. Combien de temps composes-tu déjà ? Plus de deux heures semble-t-il. Tu sens un brin de fatigue à tes épaules et tes yeux te picotent à cause de la petite irritation gênante sur les blancs autour de tes billes d'un bleu océan. La pause est donc obligatoire et ton ventre se met à gronder quand tu poses ton violon et ton archet sur ton lit bien trop douillet à ton goût, puis tu attrapes un morceau de gâteau au chocolat pour apaiser ta faim. Une bouchée, puis deux, puis trois...mon Dieu que ce goûter est appétissant. Tu fermes les yeux pour apprécier le goût que ce met gustatif t'apporte. Soudainement, tu te sens toute bizarre, comme si tu étais une autre personne...

Tu ouvres tes paupières pour faire briller tes saphirs qui observe ton reflet au miroir. Au lieu d'y voir une femme tu regardes une apparence de gosse, d'enfant de 9 ans. Tu écarquilles ton regard, tu poses ta petite main sur le miroir froid, tu affiches soudainement un sourire satisfait et arrogant. Aujourd'hui tu constates encore que tu as grandi de quelques centimètres depuis la dernière fois. Toi la petite Risa Drake, tu deviendras à l'avenir une grande chevalière tout comme ton père l'est déjà. Tu gonfles tes joues, tu prends l'archet du violon pour qu'il sert d'épée et tu simules un combat contre un ennemi imaginaire. Bien entendu, tu triomphes de ce duel car tu es la meilleure petite Comtesse Drake. Surtout, tu es plus forte que ton père Dorian car tu es exceptionnelle.

Tu entends des bruits à l'extérieur, tu ouvres la porte de ta chambre pour gueuler au gêneur de fermer sa bouche et tout coup tes anneaux à tes doigts s'illuminent pour fabriquer un fouet d'eau qui ligote le hurleur et le fait tomber dans sa course. Tu restes bouche bée, surprise de cette chose inimaginable qui se produit sous tes yeux. C'est donc toi qui as fait ce genre de truc ? Mais c'est...c’est...affreusement trop bien, trop cool. Tu affiches un sourire satisfait, tu attrapes le violon et l'archet, tu joues la première mélodie que tu as apprise à l'âge de 8 ans tout en faisant tourner de l'eau autour de toi. Tu danses, tu éclabousses les gens au passage qui souhaite t'arrêter et qui te hurle sans arrêt car voilà tu n'aimes pas qu'on te coupe dans ce que tu fais. Ton chemin dansant t'emmène au réfectoire où tu croises une femme blonde qui vient de récupérer un singe tout mignon. Cette dernière préfère quitter le lieu où ça sent super bon, où tes narines sont hypnotisées par l'odeur du chocolat que tu aimes tant.

Mais tu t'arrêtes en chemin Risa, car tu entends une fille se plaindre de pirates. Tu as horreur de ces gens car ils pillent l'argent des personnes et ne sont pas beaux dans les contes de fées. Donc ça t'hérisse les poils d'en voir pour la première fois devant tes yeux. Ça doit être la rousse et les autres zigotos, tu dois donc agir toi la gamine du vent salé. Tu te places à côté d'Acanit, d’Hūa et de Maé puis tu montes sur la table et pointes ton archet de violon en direction d'Adélaïde.

« Vous ! La pirate là et puis son équipage de bras cassés !  Moi la grande chevalière de la Reine d'Angleterre je vous défie. » Ton Innocence matérialise tout à coup une épée de chevalier ou plutôt pas n'importe laquelle. Il s'agit d'Excalibur ou du moins la représentation que tu as vue dans un livre de conte de fées. Fort heureusement...elle n'est pas lourde. « Inutile de résister, je fais partis des gentils de l'histoire et on sait tous que ce sont les gentils qui gagne dans les contes de fées. » Tu te tournes auprès des gentils qui selon-toi le sont donc vers Acanit toute fière d'en savoir énormément sur les histoires pour enfants. « N'est-ce pas ?! » Puis tu fixes Hua. « N'est-ce pas ?! » Ce fut au tour de Maé. « N'est-ce pas ?! »