Assise sur son fauteuil, jambe droite sur celle de gauche, mains jointes et doigts entrelacés, la détective est silencieuse, songeuse, pensive tout en jetant ses émeraudes sur la partie d’échecs qui est en train de se dérouler. L’Anglaise jouant à cette partie depuis une heure, dix minutes et quarante-sept secondes est en mauvaise posture contre son adversaire qui n’est nul autre que Wanda Holmes, l’aînée de cette famille de génies voyant le monde, les gens, comme des faibles, des sous-genres face à leur intelligence. La blonde bouge son fou et menace de réaliser un échec au Roi contre sa petite sœur. Risa hausse son sourcil gauche, se mord la lèvre inférieure, réfléchis à toutes les solutions possibles qui se présentent devant elle pour contrer la victoire imminente de l’Inspecteur de Central. Les deux sœurs se sont donnée dix minutes par coup ce qui ne laisse plus qu’actuellement moins d’une minute à la petite Holmes d’agir. L’impassibilité de la grande sœur empêche de distinguer à Risa la réjouissance de Wanda de remporter une nouvelle fois ou du moins pour la quatrième fois consécutive ce petit jeu afin de passer le temps. La fille du vent salé est prise au piège, à la merci de la prétendante au titre du poste de Malcolm C Leverrier. Un regard de dédain se dégage soudainement des cristaux d’un bleu océan de Wanda.
« Tu te ramollis chaque jour, Risa. » À son tour, la femme croise ses jambes. « Tu peux me défier sur chaque jeu, je finirais toujours par l’emporter. Veux-tu savoir pourquoi ? Car tu ne fais que regarder au lieu d’observer. »
Risa s’enfonce dans son siège, effectue un long soupir bruyant. Soudainement elle jette un bonnet à pompon sur sa sœur. La détective compte provoquer Wanda dans un nouveau jeu bien plus compliqué dont l’Anglaise a l’habitude de jouer chaque jour.
« La déduction ? Trop simple. » exclame d’une lassitude extrême la plus âgée des Holmes. « Vêtement appartenant à un adolescent, on peut y voir le nom de Camille qui est tricoté à l’intérieur du bonnet. Une attention que ferait sa mère si jamais le bonnet était perdu par son enfant. » La membre de Central jette le chapeau en laine sur sa petite sœur.
« Camille est rousse à cause des cheveux encore prisonniers dans la laine de la calotte. Elle était constamment stressée ce qui explique pourquoi le pompon droit est plus dégradé que celui de gauche qui est intact. La môme mâchouillait constamment cette partie du bonnet. » Risa renvoie le ballon ou plutôt le vêtement à sa voisine.
« Camille n’est pas une fille mais un garçon. Si tu observais attentivement, tu aurais remarqué que les cheveux sont courts et non longs. Une erreur de débutant sachant que le prénom est en quelque sorte mixte allant aussi bien pour un gamin que pour une gamine. Au passage son haleine est fétide et reste présente sur ce pompon mâchouillé. » Le bonnet est retourné à l’envoyeur.
« Ça ne prouve rien pour le sexe de l’enfant. » peste Risa à cause de sa gaffe.
« C’est statistique, ma chère sœur. »
« C’est un sentimental, car le bonnet a été rapiécé, trois, quatre, cinq fois avec soin. Les dépenses du jeune garçon prouvent combien il tient beaucoup à ce vêtement tout moche. Une pièce serait un signe de sentimentalisme. Mais cinq ? C’est de l’obsession compulsive… En conclusion, sa mère est décédée et garde ce présent comme souvenir. »
« Notons aussi que le soleil à décolorer le bonnet lorsque Camille portait cette chose sur sa tête. La laine vient d’Angleterre. »
« Non. Mouton islandais. Évident pour un œil averti. »
Wanda se lève brusquement de son siège après avoir inspecté l’heure sur sa montre à gousset, elle enfile son manteau, n’adresse aucune once d’attention envers sa petite sœur. Risa pense que l’aînée doit être en retard pour une réunion et leurs petits jeux ont déconcentré la plus grande des Holmes. Un fin sourire sournois apparaît sur le visage de la Sorcière aux Roses Noires. Sans un seul mot, la membre de Central quitte les quartiers de Risa en claquant la porte derrière soi. La compatible ressent donc une petite once d’irritation venant de sa très chère sœur, peut-être le fait qu’elle sera en retard ou bien d’avoir également gaffé sur les origines du bonnet. Croisant ses bras sous sa poitrine, l’Exorciste s’enfonce en peu plus dans son confortable fauteuil noir en cuir. La jeune femme s’ennuie déjà, l’inactivité la pèse soudainement, l’envie de hurler son ennui se fait sentir. Elle attrape un révolver sur le sol qui se trouve près de ses pieds, actionne le chien de l’arme et vise le mur où se trouve un journal accroché dessus. Les morceaux de papier dévoilant nombres d’articles appartiennent à The Times de Londres, ça parle de tout et de rien mais surtout de plusieurs criminels, voleurs etc. Scotland Yard est dépassé et Holmes se demande vraiment pourquoi la Reine engage des bras cassés pour protéger sa ville, son pays. Sur d’autres articles, on parle de The Woman qui arrive encore et toujours à réaliser des scandales auprès des nobles. Ou bien de certains bourgeois mécontents qu’une Duchesse soit trop gentille auprès des pauvres. Londres semble vraiment très intéressant en ce moment, dommage que Risa soit Exorciste sinon elle aurait habité là-bas pour élucider les affaires impossibles à résoudre aux aveugles de Scotland Yard. La Sherlock Holmes appuie sur la détente mais aucun coup de feu survient car le chargeur est vide, malheureusement. Elle jette l’objet sans aucune retenue dans sa piaule en bordel, plaque sa nuque contre le fauteuil, observe le plafond et le lustre recouvert de poussière. Fronçant ses sourcils, la sotte se souvient que maintenant qu’elle est désignée pour participer à une mission en compagnie d’une personne inconnue. Quittant sa petite place confortable, la détective enfile son uniforme, accroche son ceinturon détenant ses deux épées, enfile son Innocence à ses index pour ensuite cacher cette dernière avec des gants noirs en cuir. Rejoignant une nouvelle fois ses mains sous forme de prière, Risa ferme les paupières un petit instant, régule son rythme cardiaque, se concentre puis rouvre ses yeux pour lire rapidement le rapport de cette mission. Sa mémoire visuelle enregistre toutes les infos intéressantes dont le visage de son collègue, son identité, son type d’Innocence, la destination de l’objectif, etc. Et tout ça, en moins d’une minute. Un cristal divin est également en jeu dans cette soi-disant mission, il faut donc la trouver et quoi de mieux qu’une Holmes pour résoudre cette affaire. Mettant sa capuche à la place d’un deerstalker qui est le chapeau emblématique de Sherlock Holmes, la fille du vent salée attrape dans sa course sur son bureau un masque vénitien ayant quelques traits à ceux des Crow de Central car oui, Risa joue dans les deux camps. L’Ordre Noir en tant qu’Exorciste et Détective Consultante pour Central. Le plaçant sur son visage, l’Anglaise franchit la porte de l’Arche du quatorzième ou du moins de ce fugitif d’Allen Walker pour rejoindre le Nord de la France. Ah là là, si seulement Central pouvait lui laisser l’affaire de recherche sur Walker. La fille du vent salé ne mettrait pas longtemps à le débusquer, elle est bien plus compétente que ce regretté d’Howard Link, mais mieux vaut garder cette différence dans sa tête au lieu de le dire à voix haute.
Le froid de ce pays ne la gêne aucunement, et le doux son craquant de la neige écrasée sous ses pieds l’amusent beaucoup. Ce temps, que ce soit la pluie, la grêle, la neige, la magicienne adore ce genre de météo. D’autant que ça risque d’être moins contraignant d’user de ses anneaux de Poséidon pour se battre. Il y a de la neige partout, donc de l’eau à perte de vue. Mais bon, soyons raisonnable, Risa a encore du mal à bien maîtriser ce pouvoir entre ses doigts… Elle rejoint en silence son collègue, qui ne semble pas du tout content, ravi de la voir. Pourtant, l’Exorciste ne connait absolument pas ce type. Peut-être est-il un ancien client qui détenait une affaire à résoudre très ennuyante. Risa affiche une expression intriguée sous son masque, l’Anglaise cherche une quelconque réponse sur ce type mais rien ne vient, et quand elle tente d’aller plus loin dans son merveilleux palais mental, une violente migraine perturbe ses recherches. Il se met à parler et cela n’impressionne guère la Sherlock qui répond aussitôt en lui renvoyant la balle.
« Je suis d’accord. » fit-elle d’un ton neutre en récupérant une fiole de sang de son collègue. « Moins vous parlez et moins vous baissez le QI de la ville de Dunkerque. » La demoiselle range la fiole dans sa petite sacoche se trouvant près de son épée gauche tout en ne lui adressant aucun remerciement pour son gentil geste. Elle scrute les alentours sous son masque puis penche la tête. « Évitez aussi de réfléchir. C’est contrariant. » Risa termine sa phrase sans gêne, sans retenue car elle se fiche énormément de ce que peut penser son collègue. La mission est plus importante qu’Akira Nakamura. Ce travail est plus réjouissant et jouissif que ce borgne qui a été considéré comme traître. Trouver l’Innocence sera facile grâce à Holmes et non à l’aide de cet homme qui regarde au lieu d’observer.
Mains jointes derrière son dos, la détective élimine immédiatement la phrase de son collègue qui rapplique immédiatement face à aux petits pics de Risa. Comme elle l’a prévu, ce coéquipier réagit comme beaucoup d’autres personnes ordinaires. Ça s’énerve très vite quand la Sherlock Holmes agresse sa cible qui pour elle, ne représente rien du tout. C’est vrai, Akira Nakamura est juste une rencontre passagère. Lorsque sa petite mission sera terminée, son palais mental va automatiquement effacer sa rencontre avec ce petit nerveux. Oh oui, autant ne pas trop remplir sa bibliothèque mentale de ce bon à rien. Après-tout, son merveilleux et prodigieux mind palace ne doit enregistrer que des choses utiles. Vraiment utiles, pas comme le métis. De toute manière, les gens ordinaires comme ce vieux monsieur à la droite de l’Anglaise qui vient d’éternuer en dégageant au passage quelques postillons et choses se trouvant dans son nez bien rouge, ou bien la gamine qui s’amuse à faire un bonhomme de neige, sont des gens désespérants qui se remplissent la tête de bêtises. Ils auront alors du mal à aller à l’essentiel. Prenons le cas de ce soi-disant coéquipier. Rien qu’un petit coup d’œil de Risa et d’innombrables mots ressortent en lui comme ; complexé par sa petite taille, agacement, énervement, envie de crever plutôt que de coopérer avec Holmes, etc… Un long soupir bruyant est provoqué par la chercheuse de vérité et son souffle chaud rebondit à l’intérieur de son masque pour s’abattre sur le propre visage de la fille du vent salé. « Un peu de silence sera la bienvenue. » finit-elle par avouer en ignorant les autres remarques de son collègue. Dont notamment sa provocation envers elle pour trouver l’Innocence en moins de cinq minutes. Malheureusement pour le Semi-Japonais, la demoiselle ne compte pas lui répondre et rester dans le silence pour un court instant. En fait, un sujet l’intrigue depuis qu’elle communique avec cet homme. Pas qu’il soit idiot, mais plutôt que ce dernier semble connaître Holmes alors que la femme ne l’a absolument pas vu de sa vie. L’excuse de l’avoir potentiellement effacé de sa mémoire sélective ne marche même pas car Risa doit bien le reconnaître qu’elle se souviendrait au moins du visage de l’Exorciste. D’ailleurs, le compatible tutoie la femme bien trop facilement ce qui donne une possibilité de plus de quatre-vingt-dix pourcents de chance que les deux se sont déjà vu, parlé. L’amoureuse de Savoir s’arrête donc en chemin, se retourne légèrement pour dévisager Akira de la tête aux pieds. Elle tente de trouver un indice quelconque pouvant lui rafraîchir la mémoire mais rien n’arrive, c’est le vide complet, l’impossible se trouve devant la détective qui s’est juré de l’éliminer de sa vie pour n’obtenir que la vérité et rien d’autre que la vérité. Ses orbes d’un bleu océan se plissent, ses sourcils se froncent, au lieu que ce soit des indices, des réponses, ce sont des points d’interrogation qui surgissent un à un autour de Nakamura. Holmes est frustrée mais le cache grâce à son masque ressemblant presque à celui des Crow de Central. « Je vais chercher des informations à la mairie, inutile de m’accompagner je peux me débrouiller seul. » Son visage se tourne légèrement en direction de la librairie là où des personnes entrent et sortent, là où Célania Vaillant s’y est dirigé mais la Consultante ne l’a pas repéré, bien trop concentré à vouloir chercher une once de vérité sur son potentiel lien avec son débile de coéquipier. « Vous devriez vous rendre à la librairie. » suggère la demoiselle en indiquant l’endroit avec son pouce. « Vous étiez écrivain non ? J’ai un livre sur vous dans ma bibliothèque. Donc vous pourrez peut-être trouver des réponses à cet endroit. »
D’un geste rapide, la Sherlock Holmes jette une petite bourse d’argent à l’Exorciste, un petit sac en laine qui ne lui appartient aucunement. En vérité, la détective ne s’est pas gênée à attraper la bourse d’argent d’un homme qui est passé très proche d’elle lorsque la détective est entrée dans la ville. Les narines de la sœur de Wanda ont senti une haleine nauséabonde mélangée à du vin Français et de la bière. La démarche de la victime signifiait qu’il était ivre et le tatouage à son cou que c’était ancien détenu. En résumé, le poivrot passe son temps à perdre son argent sur de l’alcool, argent qu’il gagne en faisant la manche car le pantalon du Français plus précisément au niveau des genoux est bien dégradé, salit. Le pauvre doit sans doute passer une partie de sa journée à être posé sur ses genoux pour quémander de l’argent qu’il n’utilisera pas pour réaliser quelque chose de bien, d’utile pour cette ville. Il est donc tout à fait normal que la sorcière ait volé ce petit trésor pour effectuer une tâche sous le nez et la barbe non naissante de l’autre Exorciste. Oui, comme elle le dit souvent, les gens regardent mais n’observent pas, ils ont du coup manqué l’occasion d’apercevoir Risa donné de l’argent en douce à des sans-abri pour qu’ils deviennent les yeux et les oreilles de la sociopathe. Quoi de mieux que ces petits pions pour trouver l’aiguille dans la botte de foin. Les recherches vont donc se réaliser très rapidement sans grand effort pour Risa Holmes, la femme qui ne se gène aucunement pour voler dans les poches des habitants. Un jour ou l’autre, ça va lui retomber dessus et quand ce moment arrivera, Holmes ne va rien voir venir. « Mes rats sont à la recherche de notre objectif. À présent, j’ai les oreilles et les yeux de la ville, du moins pour une bonne partie. L’aide du réseau clandestin y a rien de mieux pour enquêter. Oh… » Risa lève légèrement son index en l’air pour attirer l’attention de son interlocuteur. « …merci pour ce compliment sur mon intelligence, par contre pour la vôtre ça laisse à désirer. » Elle sourit furtivement sous son masque, le genre de sourire qui veut simplement dire que la rose noire continue encore et toujours à se foutre de la tronche d’Akira, qui lui, tente de réaliser des efforts, mais pas Risa. « Si vous voulez me parler, envoyer un message par votre golem. »
Et la voilà qui se sépare du borgne comme si la demoiselle jette une vieille chaussette dans le linge sale. Son côté solitaire reprend le dessus ce qui est sans doute une grossière erreur pour la ou plutôt les menaces qui rodent. De toute manière, les choses sont claires, le meilleur ami de Risa c’est sa solitude. C’est le dernier lien d’amitié qu’elle a gardée après avoir eu sa mémoire effacée. Être seule c’est son quotidien et ça ne la déplaît pas car aucune personne gît dans sa tête. Ce monde devant ses yeux saphir ne lui offre rien d’intéressant à part bien entendu les quelques affaires, enquêtes, qui attisent la curiosité et l’envie de résoudre ces petites anormalités de ce monde. Wanda Holmes, sa grande sœur, cette femme qui a détruit l’ancienne Risa est une ennemie, une rivale, un obstacle qui se trouve devant la détective. Oh, elle a très bien repéré les mensonges difficiles à percevoir dans les paroles de la blonde de Central. L’Inspectrice est très fourbe et ne cesse de s’inquiéter sur deux éléments. « As-tu réussi à te tenir à carreau ? » demande-t-elle régulièrement. « As-tu parlé à des gens en particulier ? » questionne Wanda assez souvent. Ces questions, ces interrogations sont à la limite d’être agaçante quand les deux sœurs se retrouvent chaque jour. Non et non. Risa ne parle pas aux gens. Non et non, la fille du vent salé ne cache aucunement qu’elle est une véritable sociopathe de haut niveau. Comme c’est énervant. Comme c’est chiant…
La mage enlève son masque vénitien de son visage pour que l’air froid s’imprègne sur sa figure afin de la rafraichir. Des cernes sont visibles sous ses paupières, ses cristaux bleus sont vides voire absent voire morts. Soigneusement, le masque est accroché à son ceinturon, délicatement une cigarette est mordue entre les lèvres de la sorcière, habilement l’allumette s’enflamme pour allumer la drogue de l’Exorciste. D’un petit mouvement de main, la sociopathe éteint la petite bougie pour la lâcher ensuite afin que le petit bâton s’écrase dans la neige. D’une grande bouffée, elle gobe un maximum de fumée pour redonner de l’énergie à ses méninges. Cette ville…elle est silencieuse, calme, paisible…c’est intenable pour Risa, qui, actuellement, recherche un bâtiment faisant office de mairie, de lieu où se trouve le gérant de cette fichue agglomération ennuyante et désespérante.
- Risa est mise au courant par le biais d'un SDF de la présence d'Ada, Bonnie et Adelheid. - Risa obtient des dessins très brouillons des trois Noah et reconnaît juste Ada. - Quand elle l'aperçoit, ses souvenirs "effacés" tentent de resurgir et lui donne une bonne migraine. - Etant préparé pour une prochaine rencontre avec Ada par le biais de Wanda la soeur de Risa. La sorcière tente de la duper en simulant qu'elle reconnaît Ada puis essaie furtivement et rapidement de la poignarder derrière le dos...
Dernière édition par Keisa Kyoko le Ven 21 Fév - 20:37, édité 2 fois
Keisa Kyoko Admin
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Très vite, la fille du vent salé repère sa destination qui est la mairie de la ville. Elle ne se doute de rien pour le moment et pour une fois, la détective n’est absolument pas au courant que trois louves viennent d’arriver pour chasser du gibier. Tête levée, cristaux d’un bleu comme la mer en direction du ciel, l’Anglaise est perdue dans ses lointaines pensées. La neige qui tombe, ça lui donne mal à la tête, comme-ci des pensées étrangères désiraient lui rappeler quelque chose d’étrange et de dérangeant. Elle recrache la fumée de ses poumons qui doivent déjà être dégradés par la somme astronomique de drogues consommées dans son passé oublié. L’odeur du tabac lui fait du bien, elle inspire le plus possible de ce parfum pour apaiser son palais mental en désordre depuis cette fameuse mission. Pourquoi donc l’autre imbécile lui dit quelque chose ? Risa ne le connaît qu’à partir d’un dossier fraichement prêté par sa grande sœur. Elle sait presque tout de lui, dont la capacité de son Innocence, le pourquoi du comment l’idiot lui a donné une fiole de sang et aussi de son passé troublant et étrange. Ça mentionne que c’est un criminel, ça dévoile qu’Akira a tué sa sœur, ça le pointe du doigt en criant assassin et ça énerve énormément la sorcière qui se met à mordre férocement son mégot. Tueur ? Non ! C’est une victime. Ni plus ni moins et l’Ordre Noir ne semble même pas comprendre ce genre de truc. Wanda pense la même chose bien évidemment, elle qui trouve toujours les réponses avant sa petite sœur, elle qui semble savoir plus sur la vie privée de la Sherlock que la concerner elle-même. Tout ça, c’est très louche et il est évident que Holmes ne va pas enquêter sur ce terrain glissant, du moins pas pour l’instant. Mains jointes derrière son dos, l’enquêtrice reprend son chemin en écrasant ses souliers dans la neige qui exprime son mécontentement par des petits bruits de craquement. Chaque citoyen du village s’écarte pour laisser passer la demoiselle qui ne prend même pas la peine de s’excuser ou se décaler pour ne pas embêter ces pauvres gens. L’irrespect fait à présent partie du dictionnaire de madame je sais tout. Le respect n’existe plus comme d’autres mots qui la rendait chevaleresque et bienveillante. Des adjectifs qui la qualifiaient d’humaine alors qu’à présent c’est une véritable saloperie. Sur le chemin de Dame Holmes, une seule personne ne s’écarte pas et leurs épaules s’entrechoquent. Les deux silhouettes ne se regardent même pas, s’ignorent totalement, mais c’est fait exprès. Après tout, l’auteur de cet acte, de cette petite violence est en réalité un sans-abri, un rat de Risa qui vient de glisser en douce une petite note dans la poche de l’Exorciste sur ses recherches dans l’ombre. La rose noire s’est rendu compte du geste discret de l’homme et lira le mot en entrant dans le bâtiment.
Chose faite, lorsque la Sherlock Holmes se trouve à l’intérieur de la mairie, elle lit discrètement le mot qui la met au courant d’une chose assez gênante. Trois femmes inconnues aux yeux du réseau des sans-abri sont arrivés en même temps que Risa et Akira. Qui plus est, l’Exorciste a de la chance d’avoir des petites représentations très brouillon digne d’un élève de maternel sur les nouvelles arrivantes. Ça ne sait pas dessiner, ça ne fait que quémander de l’argent, cet abrutit ne sert vraiment à rien en fin de compte. Cependant, Holmes doit reconnaître que la petite information est tout de même un chouya intéressant. Au niveau de la couleur des vêtements, des visages très mal faits, une des trois est reconnaissable ; il s’agit d’une Noah aperçue à Édimbourg. Reconnaissable par ses vêtements rouges, sa coupe de cheveux à deux couettes avec des nœuds rouges ou noirs. Le palpitant de l’amnésique commence à battre plus vite comme heureux, excité d’apercevoir cette piteuse représentation robot de la Noah. Son palais mental n’arrive pas à déchiffrer le petit chamboulement qui se déroule actuellement. C’est très bizarre, Risa ne se sent pas dans son assiette et une migraine arrive comme par magie lui donnant au passage des vertiges. Elle grogne le moins fort possible pour éviter d’attirer l’attention. Une chose dont Risa déteste ce sont les migraines passagères qui arrivent sans prévenir pour l’embêter quelques minutes voire quelques heures. Au moment où la bretteuse se retourne sans vraiment le vouloir à cause de la douleur, elle se fige immédiatement en voyant entrer la responsable de ses foutus mal de crâne. La jeune femme secoue ses cheveux pour enlever la neige de ses boucles et rien que ce geste…la détective trouve ça…charmant ? Non, plutôt…inutile et sans intérêt en fait. Se mettant de dos face à son ennemi, l’épéiste sent son golem s’agiter dans sa poche. Sûrement un avertissement sur le passage des trois femmes dans cette ville. Déverrouiller le golem pour entendre le message est risqué, surtout en présence de la demoiselle qui a en réalité déjà dérobée le palpitant de Risa. Alors, sans entendre, la sœur de Wanda sort de sa sacoche la petite fiole et boit le sang provenant de son collègue.
Fermant ses paupières, Risa tente de donner un message télépathique au semi-Japonais. Ses lèvres se mettent à bouger, sa voix reste interdite.
« Une Noah est avec moi, je me charge de son cas. Tenter de trouver l’Innocence en mon absence et je suis déjà au courant des autres gêneurs. »
Ce sont les deux seules phrases que communique la Sherlock. Après tout, Wanda l’a préparé à cette situation. Elle lui a menti, elle l’a manipulé en prétendant que Ada van Eyck était responsable de la perte de sa précieuse mémoire. Que c’était l’ennemi numéro un à abattre. Une Moriarty qui se cache dans l’ombre attendant son Holmes pour entamer les hostilités. Il y a donc un moyen simple et efficace de prendre le Savoir par surprise. Une méthode enseignée par Wanda Holmes elle-même. Quelle était sa phrase déjà ? Ah oui… Que les sentiments sont une tare chimique présente chez les perdants.
Rien qu’en repesant à cette phrase, les orbes azur de l’amoureuse des roses deviennent de plus en plus vide, inexpressif, inhumain. Elle se rapproche d’Ada, lui sourit tendrement de manière innocente lui fait même un clin d’œil, passe devant elle et tout à coup dirige violemment un poignard dans son dos en armant en même temps son Innocence pour imprégner la lame de son pouvoir aqueux afin de rendre l’objet plus coupant et dangereux. Si la Noah est assez futée pour voir l’entourloupe tant mieux pour elle. Si c’est une sotte qui est aveuglée par ses sentiments pour la détective, elle risque de déverser…des larmes…qui lui appartiennent mais aussi ceux de la détective qui ne ressent désormais plus vraiment les émotions à cause de son lavage de cerveau… Risa est une arme… La sorcière aux roses noires n’a plus le droit d’aimer… La fille du vent salée doit blesser les personnes en redevenant l’ancienne sotte qu’elle était dans le passé… La chevalière respectueuse est morte… L’amoureuse du Savoir a disparu… La sociopathe est de retour à cause de sa grande sœur qui manipule sans aucune hésitation la pauvre Risa qui désirait juste…retrouver le bonheur et l’envie de vivre…
- Risa ne se gêne pas pour continuer à provoquer Akira. - Elle voit ensuite que l'Exorciste le connaît et ignore pourquoi. (merci Central) - En arrivant dans la ville, Risa en a profité pour voler de l'argent et payer des sans-abri qui rechercheront des indices, choses, pouvant localiser ladite Innocence...mais aussi de surveiller si y a des personnes louches. - Risa préfère jouer les solitaires, bien trop perturbée par la familiarité d'Akira mais aussi pour étendre les recherches au lieu de s'engueuler avec son coéquipier.
Keisa Kyoko Admin
Messages : 1701 Date d'inscription : 03/03/2012 Age : 30
Tu te vois intérieurement lever les yeux au ciel en entendant la voix insupportable de ton collègue dans ton esprit. C’est comme-ci actuellement, le son provenant d’Akira Nakamura causait un véritable désordre dans ton précieux et redoutable palais mental. Qu’il est énervant, irritant, mais sans lui, tu risques de mourir très vite à cause des deux autres gêneurs qui vont surement prêter main-forte à cette jeune femme. Posant tes yeux perçant, jalousant avec la couleur de l’océan, tu te perds dans le doré menaçant de ton ennemi. Ce n’est désormais plus le bleu pétant et unique de tout à l’heure, c’est à présent celui d’une chose que l’Innocence souhaite à tout prix éliminer, que tu souhaites détruire. Pour sauver le monde ? Oui, c’est un fait. Mais toi, tu veux surtout te venger pour une chose en particulière. Ta très chère sœur Wanda qui te manipule depuis le début, qui tire les ficelles depuis ta perte de mémoire, te dit toujours que c’est à cause de cette Noah devant toi que tu as tout perdu. C’est de sa faute si ta mémoire est chamboulée, c’est elle l’unique responsable de ton drame. En l’ayant entendu plusieurs fois rejeter la faute sur la brune, tu t’es fais une raison. Dans le passé, tu as dû te battre contre cet ennemi et tu as sans doute perdu ce qui explique la perte de ta mémoire.
Que tu es sotte, toi la Sherlock Holmes de croire à cette idée, cette invention provenant de ton glorieux palais mental. Tu es aveugle. Tu es une stupide marionnette. Tu ignores que tu agresses en ce moment même l’élu de ton cœur. Cette femme en face de toi, dans le passé, tu t’es juré de vouloir un jour l’épouser en secret, la chérir et l’aimer pour le restant de ta vie. Couler des jours heureux pour ne plus jamais connaître le désespoir qui t’a détruit à cause de Moriarty. Au final, Seth ton ex-mari n’était pas le plus grand danger de ton existence, ni même le clan Noah, ni même ce prétendu Savoir qui habite dans le corps de la femme que tu aimes. Non, en vérité, ton plus grand ennemi c’est ton propre sang ; les Holmes. Toi qui cherchais désespérément tes origines dans le passé désormais oublié, tu t’es retrouvé devant ton unique et grande sœur ; Wanda Rosalia Holmes. Sûrement la plus intelligente entre toi et elle, tu n’as pas fait long feu contre elle. Te voilà désormais dépouillé de ton passé, tu ne te souviens plus de tes parents adoptifs, ni même de ton petit bourgeon, de ta propre fille Flora. Désormais, ce passé est derrière toi, désormais tu es Risa Holmes, l’Exorciste sociopathe qui se fiche énormément des autres et qui ne pense qu’à son propre succès.
La Noah en face de toi te répond, t’indique que tu t’attaques à la mauvaise personne. Vraiment ? Est-ce le cas ? Pourtant la grande détective consultante ne se trompe jamais. C’est ton travail de connaître la vérité et d’enlever le faux. Tu affiches un sourire arrogant, tu sais que tu ne te trompes pas. Ta cible, c’est cette personne, cette Noah. Tu plisses tes iris, tu grimaces à cause des cries et des hurlements des gens se trouvant dans la mairie à cause de ce règlement de comptes aussi soudain et surprenant. De ce que tu peux comprendre, les fuyards demandent la police. C’est inutile, on ne peut pas t’arrêter tant que le rosaire sur ton uniforme est voyant. Et quand bien même, si ces derniers trouvent une solution, un prétexte pour t’arrêter, tu comptes user de ton talent de déduction pour les coucher sur le sol à la manière de gentils toutous. Que tu es cruelle et arrogante, Risa. Tu le sais, car tu es unique, le sang des Holmes coule dans tes veines, un sang maudit qui provient d’une mère fuyarde et d’un père qui ne souhaite aucunement se montrer en fuyant ses responsabilités de père, tout comme tu l’as été avec ta propre fille. Lâche ? Oui ce mot te désigne bien, comme ton acte de tout à l’heure de vouloir poignarder ta moitié (oubliée) derrière le dos.
« Moi ? M’attaquer à la mauvaise personne ? » demandes-tu d’un ton arrogant et fier. « Vous êtes dans le faux, Noah. »
Rangeant le poignard à ta ceinture, tu dégaines deux épées de leurs fourreaux tout en enduisant les lames de ton Innocence ; les anneaux de Poséidon. Le reflet vert émeraude l’Innocence fait briller l’éclat acier de tes armes. Tu es prête à poursuivre cet affrontement dans ce dernier round et cette fois tu ne comptes pas la manquer. Tu te mets en garde, prenant une pose de chevalière, une pose qu’une personne oubliée (c’est-à-dire ton défunt père adoptif) t’a apprise. Quant à ton ennemi, la voilà qui fabrique un arc et pas n’importe lequel, tu le reconnais car tu adores lire les histoires de l’ancien temps. L’arc d’Atalante… Alors quand la femme précise de qui il appartient, tu ne peux pas t’empêcher d’étaler ta science car après tout tu es un rival du Savoir, tu es une Holmes !
« Atalante, représentée par deux traditions. Arcadienne pour son côté de chasseur et Béotienne pour une histoire de cœur. » Ton masque vénitien sous forme aquatique recouvre l’intégralité de ton visage, ne laissant que tes cheveux blancs et ta mèche rebelle blonde être visible aux yeux de la Noah. Subitement tu rengaines tes épées pour tout à coup créer un javelot aqueux grâce à l’eau environnante qui est invisible à l’œil nu. « On raconte qu’Atalante défiait les prétendants qui souhaitaient conquérir son cœur dans des courses de chars et les tuait à coup de javelot en les dépassants. » Tu fais tourner l’arme à la manière d’une majorette tout en étant absolument pas impressionné par la flèche qui risque de s’abattre sur toi.
Puis, l’autre zigoto, nain de jardin ose encore t’importuner alors que tu souhaitais continuer à étaler ton savoir à la brune. Tu te retiens de soupirer bruyamment pour exprimer ton irritation et ton agacement. Il te donne comme instruction de continuer à parler avec le Savoir, chose que tu comptais faire si ce dernier ne t’avait pas coupé dans ton élan. Maintenant tu es frustrée, mais fort heureusement tu restes impassible devant ton ennemi. Tu reprends donc ton attention sur ta rivale, tu hausses même ton sourcil neigeux droit en entendant deux questions provenant de Dominus. Conté la bonne version de l’histoire ? Celle des gentils ?
« Je suis peut-être du côté des anges, mais ne croyez pas une seule seconde que j’en suis un. » annonces-tu en sortant une fiole de sang de ton partenaire pour verser le contenu dans le fourreau de tes deux épées tout en écoutant une autre question (encore) de Dominus. « Comment vos amis arriveraient à passer leur temps sans vos questions ? Vous ne savez que demander des choses aux gens ? C’est d’un ennui… » Un long soupire bruyant s’échappe de tes lippes. « Je vais vous raconter une histoire, my dear. L’océan nous emportera tous. Ma sœur me raconte souvent que l’océan, la mer, ce grand bleu sont une force terrifiante qui dévaste tout sur leurs passages. Ils débusquent les êtres vils et les arrachent de la Terre. Cette chose…c’est moi, my dear ! »
Tu termines cette phrase en lançant ton arme aqueuse sur la demoiselle, ce qui te laisses du coup à la merci de sa flèche qui te menace. Peu importe, tu es prête à recevoir cette attaque, il te reste la possibilité de créer un bouclier sur ton avant-bras gauche. De toute manière, ton attaque est juste une diversion sur le scalpel de ton collègue qui fonce également sur la Noah…
- Quand Ada invoque l'arc d'Atalante, Risa décide d'invoquer un javelot grec qui peut faire allusion à l'histoire de cette personne de l'antiquité. - Même si Risa est irrité par les petites pensées télépathiques d'Akira, elle use du reste de la fiole de sang pour vider le contenue dans le fourreau de ses armes. - Afin de distraire Ada, elle lance le javelot sur elle pour ne pas qu'elle remarque (ou non) le scalpel qui fonce sur Ada.
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Battle royal
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