I hope the roof flies off and i get blown out into space

Un contrat s'ajoute pour ce mois de février. Les journées seront moins pauvres pour le Malheur qui mange très peu, préférant dépenser son argent à nourrir son compagnon ; Éclipse ; son petit chat noir. Le voilà déjà dans les lieux, il vient d'effectuer sa petite ronde et d'apercevoir où se trouve ledit objet que le grisonnant doit voler. Un vulgaire document dont la langue est inconnue pour le jeune homme. Il se doute que le message doit être très important au niveau de la somme que Rhys va bientôt empocher.

Soigneusement, le voleur ouvre sa sacoche et place ce vulgaire parchemin dans son sac pour le refermer par la suite. C'est assez bizarre pour Rhys d'effectuer un cambriolage sans voir le fameux propriétaire qui d'après les rumeurs ne sort que rarement de chez lui. Tant pis, c'est une occasion à saisir. Plus vite le jeune homme sera parti et plus vite il pourra manger à sa faim.

Bleddyn se dirige à une sortie, par l'endroit où il est rentré, c'est-à-dire une fenêtre d'une chambre. Sauf que son petit voyage de fuite ne se passe pas comme prévu. Le gamin entend la voix grave d'un homme. Il demande l'identité de celui qui trouble le silence. Le Black Cat reste dans l'ombre et soudainement affiche un sourire d'une personne immature, d'un sale gosse farceur, ou tout simplement d'un idiot. Sauf qu’en ayant son foulard sur le visage, l’expression est masquée.

« Personne. » répond le malheur d'un ton farceur tout en continuant son chemin.

Le garçon ne dégaine pas son sabre maudit se trouvant derrière son dos. Il garde son foulard du gang de Cassidy Danvers sur son visage qui masque sa bouche et son nez. Ses lunettes quant à elles camouflent ses cristaux pouvant voir dans l'obscurité. Il laisse son chat entrer dans la pièce entant qu’éclaireur où se trouve le perturbateur indésirable.

Toujours dans son coin, ne faisant qu’un avec l’obscurité, les yeux du chat humain restent fixer sur la porte donnant à l’autre pièce où se trouve l’assassin. La voix du type lui dit quelque chose mais impossible de se souvenir de qui appartient ce ton de voix cassant et fort désagréable. Il se met à froncer les sourcils qui sont cachés sous sa frange de cheveux gris. Son sixième sens ou plutôt son expérience d’un passé qu’il souhaite tant oublier lui prévient de faire très attention face à ce type, cet intru qui ne faisait pas partie du contrat de Rhys. L’envie de dégainer son katana détenant un nom qu’il a oublié pour éviter de souffrir est très tentant mais le grisonnant préfère ne rien faire. Ses mains gantées dévoilant un autre secret sont fourrées dans les poches de son blouson gris qui ne tient pas vraiment chaud pendant ce temps pluvieux et moche de Londres.

Le Brouillard se rapproche du Malheur et se dévoile au grand jour ou plutôt soirée car il fait encore nuit dehors et c’est l’heure idéale pour commettre des méfaits ; chose que Rhys fait actuellement ou plutôt vient de réaliser car son objet de quête se trouve dans son sac en bandoulière.

« Regarde-toi dans un miroir avant de parler le vieux. » répond le jeune homme en retournant l’argument contre l’Écossais. « Pas besoin d’arme pour tuer quelqu’un avec une tronche pareille. »

Éclipse, son charmant petit compagnon, l’aventurier qui suit le vagabond depuis un certain temps, se frotte contre la jambe de Morganach en demandant de l’attention car oui, lui aussi est présent dans la pièce et lui n’a pas une sale tronche mais une bonne petite bouille toute mignonne.

« Je me disais que c’était bien trop calme pour un vol assez risqué. » avoue l’épéiste en se rapprochant de son soi-disant collègue pour y repérer le cadavre ensanglanté qui ne l’impressionne aucunement après avoir vu de ses yeux une chose beaucoup plus horrible que l’humain peut imaginer. « Oh ? Vraiment ? Tu me laisses me servir dans ses affaires ? C’est gentil de ta part. »

Sans gêne, le Gallois sifflote alors que le son de ses cordes vocales de jeune homme est étouffé par son foulard jaune bariolé par un motif noir.

« C’est quoi ton nom déjà ? J’ai oublié. » annonce d’une manière moqueuse le voleur qui arrache un collier en or qui doit se vendre à très bon prix. « Toi par contre, tu sembles me connaître. »

Rangeant le petit trésor qui était accroché au cou du cadavre dans sa petite sacoche en bandoulière, le vieil homme inconnu aux yeux du Malheur, du moins juste pour son identité, se met à gronder, chose qui n’impressionne guère Bleddyn qui ne relève même pas la tête pour fixer son soi-disant collègue de rue. Rhys ouvre la gueule de l’ancien vivant et fronce les sourcils en y repérant des choses intéressantes. D’un autre petit sac mais accroché à sa ceinture, il l’ouvre pour y présenter un petit panel d’outil bien pratique pour le cambriolage. Le Gallois attrape une pince pour arracher sans retenue les quelques dents en or du mort. Un spectacle qui ne fait ni chaud ni froid au gamin qui commence à avoir l’habitude de bien salir ses mains et son honneur pour gagner son pain de la journée. Chaque petite pépite d’or est essuyée à l’aide d’un chiffon pour y enlever le sang et la salive du propriétaire s’y trouvant dessus.

« Je fuyais les flics ? » s’interroge bêtement le jeune homme qui a du mal à retirer la dernière dent. « Oh ! Mais oui ! » s’écrie d’enthousiasme le cambrioleur qui arrive à attraper le dernier bien de valeur appartenant à la victime. « Tu es le gars qui faisait grave peur dans les rues Londoniennes qui a gentiment proposé de m’aider à faire diversion contre Scotlant Yard. » Il replie son bien contenant ses instruments de voleur, se relève, attrape la main d’Angus pour la serrer chaleureusement. « Merci beaucoup pour ta gentillesse si exemplaire. Les gens devraient suivre ton comportement parfois. Grâce à toi, j’ai pu toucher une excellente prime. »

Le Gallois entend un bruit à l’extérieur, il plaque son dos contre le mur, lève de quelques centimètres le rideau en tissu bordeaux et jette dehors un regard de félin pour voir de quoi il s’agissait.

« Les journaux parlent beaucoup de toi en ce moment, Angus Morganach. » informe le grisonnant apercevant une patrouille de Scotland Yard se rapprocher de leur position. « D’après les rumeurs, la Reine d’Angleterre veut ta tête. Bizarre qu’aucun de ses chiens soit encore passé à l’action. Ou alors peut-être sont-ils déjà mort de tes lames. »

Le garçon se baisse rapidement lorsque la lumière d’une lampe d’un policier éclaire la fenêtre. Rhys passe sa main sur son front et soupire. Une seconde de plus et les flics apercevraient un Bleddyn sauvage dans la maison d’un honnête ou salopard de propriétaire.

« En parlais de policiers, il y en a trois, juste devant le lieu de ton crime. » Il rigole légèrement. « Tu ne veux pas recommencer le même numéro de l’autre fois ? Tu sembles avoir un rôle majeur pour aider un type comme moi. N’est-ce pas, papy ? »