Black Iruka
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 Coupure et origine.

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Keisa Kyoko
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Keisa Kyoko


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MessageSujet: Coupure et origine.    Coupure et origine.  EmptyLun 4 Nov - 22:31






Coupure et Origine9 Mai à Londres.



La pluie est toujours une décoration pour les nuits froides et ténébreuses des rues Londoniennes. Pour une fois, l'orage ne se montre pas, préférant se reposer dans un repos bien mérité suite à une semaine de travail la semaine passée. Les habitants de Londres en ont marre de ce temps pluvieux, humide et triste. Le soleil serait la bienvenue pour demain matin mais il préfère se reposer lui aussi ou plutôt chômer pour cette ville bordée d'histoires en tous genres. Aujourd'hui encore, Londres souhaite dévoiler un nouveau récit pour y émerveiller les curieux et se donner un côté encore plus sombre et mystérieux. Dans cette pénombre envahissant la ville est faiblement éclairée par des fenêtres d'habitations, ainsi que des lanternes de patrouilles de Scotland Yard. Oh oui, ces petits policiers qui sont si courageux de sortir le soir pour être trempé de la tête aux pieds. Ils espèrent pouvoir rentrer au chaud, attendant avec impatience le levé du jour pour céder leur travail à l'équipe de journée. Ils ne se doutent pas qu'un fantôme du passé vient une nouvelle fois de revenir dans sa très chère ville de naissance. Un spectre lointain qui s'est juré de ne plus se retourner afin d'éviter de désespérer. Mais la tentation est trop grande pour cette âme égarée qui cherche des réponses bien cachées où seuls les pavés londoniens savent y répondre...

Assise sur le sol, gobelet à la main habillée d'une mitaine crasseuse, capuche recouvrant le visage, tenue de clochard sur le dos, Risa attend dans la nuit sans dire quoi que ce soit. Cela fait des heures que la femme aux cheveux de neige stationne dans cet endroit, gelée jusqu'aux os, tremblant comme une feuille, se disant intérieurement que son idée de départ est vraiment merdique. Elle se voit déjà refaire un petit tour chez ce gentil jeune homme travaillant dans la clinique Duchateau pour y soigner un mauvais rhume, encore une fois. Cependant l’Exorciste n’est pas à Paris mais à Londres. Ça remonte à quelques mois déjà, le temps passe très vite. Un soupir se dégage de ses lippes charmantes lorsque ses douces pensées viennent caresser la conscience de Holmes. Mais ce moment ne dure pas très longtemps lorsque son travail commence enfin.

Une patrouille de police arrive sur les lieux. Une femme disposant de la même ossature que Holmes et d’un homme dont le visage est familier. Détenant l’identité de James Anderson, c’est un flic de pacotille ne jurant que par le racisme, la discrimination et un penchant pour rejeter la faute aux autres afin de tout le temps se blanchir. Plusieurs fois le chien de garde de la Reine a travaillé avec ce misérable, préférant nettement plus la compagnie de l’Inspecteur Lestrade. Elle se souvient d’une journée, lors d’une enquête pour trouver des indices sur un homicide, que Drake a ordonné à Anderson d’arrêter de parler et de penser pour pouvoir se mieux se concentrer. Lestrade avait ri, ce jour-là, accompagné d’un homme très sympathique qui était un ancien soldat.

« Encore un clochard dans les rues de Londres. » soupire l'agent Anderson en tentant d'éclairer le visage de la détective.

« Vous ne devriez pas parler ainsi, agent Anderson. » s'exclame sa collègue. « Nous devons respecter le... »

La Sherlock attrape furtivement le pied de l'homme, le tire pour le faire tomber, ferme son poing et assomme brutalement l'agent de police. Un acte qui donne un petit plaisir pour l’auteur de cette agression qui rêvait de pouvoir coller son poing sur la magnifique denture d’Anderson.  En voyant ce tel acte, la policière prise de peur, libère son arme de service et ouvre le feu pour perturber la tranquillité des lieux. Les balles s'écrasent sans retenue sur le mandala d'eau en forme de bouclier de la sorcière.

« Vous êtes en étroite collaboration avec une voleuse du nom d'Abigail Panabaker. » commence Risa d'une voix perçante. « Si vous tenez à votre réputation et votre métier, vous allez me dire ce que savez sur cette femme, my dear. » D'un geste rapide, un fouet sous forme d'eau ligote les poignets de la policière pour l'obliger à jeter son arme. « Je ne vous ferais aucun mal et je ne vous causerais aucun problème si vous m'avouez ce que vous savez sur miss Panabaker. »

✾✾✾

Les heures passent, la journée se lève, la pluie cesse, mais le soleil effectue comme prévu sa petite grève. La température augmente de quelques petits degrés et la Holmes sent déjà la différence. Porteuse d'un nouveau déguisement, la clocharde est maintenant un jeune homme tout à fait ordinaire. Ce fut assez difficile pour la femme de cacher sa grande chevelure blanche qui grandit beaucoup trop vite, heureusement que Risa est passée maître du déguisement. Un talent fort utile pour les enquêtes et c’est toujours aussi plaisant de bluffer le monde. Disposant des informations de la policière qui sont bien au chaud dans son palais mental, Holmes doit trouver une maison quelconque, qui passe inaperçu et qui se trouve être une cachette parfaite pour la Reine des voleuses. Pas facile de trouver un lieu lambda dénué de tous sens d'originalité mais l'Anglaise est passée maître sur ce domaine de recherche. Devant elle, un immeuble comme les autres s'offre à ses iris turquoise. Examinant chaque fenêtre de l'édifice, Holmes remarque que certaines personnes n'ont pas la main verte à cause de certaines plantes en mauvais état sur les fenêtres des balcons. Pourquoi donc infliger une telle souffrance à ces créatures resplendissantes qui ne font qu'apporter le bonheur et le sourire aux gens...

Les pas se succèdent l'un devant l'autre et ainsi de suite. La porte d'entrée du bâtiment n'émet aucun grincement et une vieille femme manque de percuter Holmes. La rose noire se décale, lui souhaite un bon matin en déguisant sa voix pour la rendre masculine, remarque déjà plusieurs détails qui peuvent révéler des moments quotidiens de la petite vie paisible de la mémé et se retire pour monter les escaliers. Parcourant la montée de deux marches au lieu d'une, par des pas de Loup, Risa trouve dans sa poche un de ces précieux outils pour crocheter les serrures en douce. Une chose indispensable qui lui sert actuellement, en ce moment même, pour débloquer le verrou de la chambre d'Abigail. Un bruit familier l'averti de sa réussite et lentement Risa baisse la poignée de la porte. Ça s'ouvre pour y dévoiler les quartiers d'une femme envoutante et terriblement attirante pour le regard des hommes. Holmes doit l'avouer que son cœur bat pour cette blonde prétentieuse mais un autre attachement l'empêche de vraiment fondre sous le charme de Panabaker. Doit-elle tomber amoureuse de cette manipulatrice ou bien de cette étrangère rencontrée aux Pays-Bas possédant un charme incommensurable ? Risa ne souhaite aucunement avoir cette réponse. Les deux sont dangereuses tout comme l'était Seth Moriarty. Sauf que maintenant, à l'heure d'aujourd'hui, Risa dépasse ce mot.

« Je t'ai vu admirer mes fleurs. » annonce Panabaker en se maquillant devant un petit miroir de sa coiffeuse. « Je n'ai pas eu le temps de m'en occuper. » dit-elle en souriant.

La Sherlock fronce ses sourcils et détourne son regard d'Abigail en enlevant son chapeau et libérant ses cheveux de neige.

« Je ne dirais rien sur l'entretien de vos fleurs, miss Panabaker. » soupire doucement la Sherlock, inspectant la pièce en évitant toujours de regarder la blonde se maquiller. « Ni même de votre goût de lecture sur vos livres écrits par Akira Nakamura, ou encore de votre relation étrange avec Xuan Ming. » Risa observe le plafond et se mord la lèvre inférieure en entendant la voleuse se déplacer et s'installer confortablement sur le canapé. « Sans oublier votre collaboration assez récente avec le Comte Millénaire. »

Un faible sourire remonte au visage d'Abigail. Elle croise ses jambes dénudées, mêle ses bras pour cacher sa poitrine dévoilée et hausse ses fines épaules.

« Comment me trouves-tu Risa, l'incroyable détective qui garde continuellement une photo de moi. » Elle soupire. « Ne suis-je pas à ton goût ? »

La Sherlock enlève sa veste et la jette sur le corps nu de Panabaker.

« Quelle incroyable idée de vous présenter nue devant moi pour éviter de me donner le moindre indice sur vous. Réjouissez-vous, votre structure corporelle est tout à fait remarquable mais je ne suis point ici pour répondre à votre...accueil. » Risa se facepalm à cause de son amie d'enfance ou plutôt son ancienne camarade de classe. « Habillez-vous je vous prie, je vous en conjure. Cette situation devient gênante et fort ridicule. »

Avant que la voleuse se lève, Risa lui lance une montre à gousset.

« Vous avez oublié cette montre chez un antiquaire. Le réel propriétaire est décédé à cause de son foie dégradé par l'alcool. Cet objet vous appartient désormais. » Risa s'abstient toujours de fixer la blonde qui part s'habiller et tapote son pied sur le plancher pour montrer son impatience.

« Tu désires un thé ? » propose gentiment la femme médecin.

« Non merci, la dernière fois il était rempli de somnifère. »

« Du vin rouge alors ? »

« Vous voulez m'empoisonner ? »

« Ma collaboration n'a pas duré. » explique finalement la rivale de Risa en se servant un petit thé après être enfin vêtu de vêtements. « Disons que je me suis aventurée au mauvais endroit, au mauvais moment. J'ai donc dû lui donner des contacts pour un de ses projets habituels comme il me l'a expliqué ainsi. Je vais devoir me faire discrète à présent, tout comme toi qui simules ta propre mort aux yeux de notre très cher Reine. » Ses babines se trempent avec douceur dans la boisson chaude. « Tu m'as l'air, d'une autre personne. Je ne te reconnais plus. Que t'est-il arrivé ma très chère détective ? » demande-t-elle en déposant sa tasse de thé sur une petite table.

Risa ferme ses paupières un instant lorsque son palais mental se remémore son passage à Paris, la mort de Seth Moriarty, de son majordome mais surtout de sa tendre fille Flora, sans oublier de son deuil et de l'événement à Édimbourg. Beaucoup trop d'événements pour seulement quelques mois de cette année où tant de personnes ont soufferts dont Risa en particulier. Elle entrouvre ses lèvres froides et aucun mot ne sort de ses cordes vocales qui sont pétrifiées. Son interlocutrice penche sa tête puis décide d'enlacer tendrement la Sherlock en y savourant son parfum ressemblant à l'odeur des roses. Mais lorsque la manipulatrice tente de resserrer son étreinte et déposer ses lippes sur le cou de la compatible, Drake réagit au quart de tours et se dégage d'Abigail en la repoussant sur le canapé.

« Comment pourrais-je aimer une femme qui agit à la manière de l'assassin de ma fille. » marmonne faiblement Risa en tentant de contenir la colère et la haine utilisées pour éliminer pour de bon Seth Moriarty. « Je refuse de revoir les abysses du désespoir et je refuse d'accorder à mon cœur les sentiments que j'ai pour vous. Abigail Panabaker, nos chemins se séparent pour de bon. Si vous désirez suivre la voix de mon ex-mari, soyez sûr de recevoir le même sort que lui. »

La blonde reste muette de ce qu'elle vient d'entendre, elle aimerait donner son mot à dire mais une sensation, un avertissement, une crainte lui dicte de se taire. Il est impossible de poser ses orbes sur ceux de Holmes qui sont bien trop gelés et menaçants. La femme grimace, se mord l'ongle de son pouce, puis fini par sourire de tristesse.

« Avant les adieux, puis-je te dire une information qui pourrait te plaire ? » Abigail se remet debout, ouvre la porte de sortie de son petit appartement tout en reniflant pour retenir ses larmes. Sont-elles fausses ou vraies, la réponse ne sera pas dévoilée. « 221B Baker Street. Tu devrais t'y rendre. Adieu...my love. »

Lorsque la détective est sur le point de descendre les escaliers, la voleuse verse une larme de son œil gauche. La petite perle d'eau caresse la joue de la femme pour terminer sa chute sur le sol en bois et fusionner avec ce dernier. Risa se retourne pour l'observer un instant. Au lieu de lui renvoyer un regard du passé que Pababaker aimait tant, la compatible la glace sur place. Holmes n'est plus la même. Moriarty a réussi son objectif de tuer la célèbre détective qui trouvait tout sur tout. La beauté, la convoitise, l'amour secret d'Abigail ne sont plus de ce monde à cause de Seth. Cet odieux personnage se disant être le pire consultant du crime au monde.

« Je suis désolée pour ta fille. » témoigne la blonde à Drake.

« Inutile d'être désolée, elle n'est plus ici à cause de ma faute. » finit-elle par avouer à Panabaker. « Tâche de garder la montre cette fois. » dit-elle en désignant l'objet des mains de la voleuse par un signe de tête.

« Comment est-elle ? » demande faiblement la femme médecin en ayant peur de la réponse et de la réaction de la Sherlock

« Qui ça ? »

« La femme que tu aimes. » sourit-elle tristement.

Risa reste muette, inexpressive, puis décide de descendre les étages en ne donnant aucune réponse à sa camarade de classe. Une fois à l'extérieur, l'amoureuse des vérités se retourne une dernière fois et fixe la fenêtre donnant sur la chambre de sa rivale, enfile ses mains dans les poches de sa veste puis décide de se rendre à Baker Street.

✾✾✾

L'après-midi arrive tout doucement pour prévenir les Londoniens que la journée se terminera dans un temps nuageux et triste. Malgré ce soleil qui n'est toujours pas décidé à venir, les gosses de rues s'amusent à se courir après, sauter dans les flaques d'eau, voler des fruits dans leurs passages pour donner un peu de mouvement dans cette tranquillité ennuyeuse. La rue de Baker Street est parsemée de monde en tous genres. La plupart comptent reprendre leur travaille après leur petite pause, d'autres vont au marché, quelques-uns rentrent chez eux. La rose noire ne fait partie d'aucune catégorie, c'est l'étrangère du quotidien des habitants de cette rue. À présent munie d'une tenue simple, l'Anglaise frappe à la porte du numéro 221B. Elle ignore quoi dire quand une personne ira l'accueillir. En réalité, Risa se rend à cet endroit aveuglement en suivant les directives d'Abigail. Sa curiosité pousse Holmes à se rendre en ces lieux. Jamais la chevalière de la Reine s'est rendue dans cette rue. Comme-ci aucun crime et délit n'osent s'aventurer dans ce quartier.

La femme porteuse de cheveux de neige tend son oreille sur la porte et semble déceler des bruits de soulier. Une femme probablement. La porte s'ouvre et effectivement, une dame se présente devant elle.

« Oui ? C'est pourquoi, mademoiselle ? » demande la femme plus âgée que Risa.

Drake ne sait pas quoi répondre et une goutte de sueur froide perle le long de sa tempe.

« Hm...je... »

« Vous venez pour l'appartement à louer c'est ça ? »

Prise au dépourvu, aucun mot ne sort de sa bouche qui pourtant dévoile bien des choses plus farfelues les unes que les autres. Mais très vite, Holmes reprend une petite inspiration pour se retirer de ce mauvais pas.

« Oui. Tout à fait. » ment ouvertement l'Anglaise tout en y prenant un ton de voix très convaincant. « Des jours et des jours que je recherche un petit logement pour mon travail. »

« Oh ? Vous travaillez ? » questionne-t-elle en ayant des étoiles dans les yeux. « Et où exactement si ce n'est pas indiscret ? »

« Au magasin de couture se trouvant à deux pas d'ici. Plus précisément entre la boulangerie de Howard et la banque. » dit-elle simplement en tentant de savoir pourquoi cette personne est si enthousiaste du mensonge de Risa. « Pourquoi donc cette question ? »

La femme soupire, laisse tomber ses bras et arque son dos.

« Des années que je n'arrive pas à louer l'appartement. Et puis, l'ancien propriétaire payait toujours en retard le loyer. » Elle se redresse, attrape la main de la détective et l'entraîne à l'étage toute joyeuse, chantonnant, s'imaginant déjà pouvoir louer son bien. « Vous vous appelez ? »

Tentant de ne pas tomber à cause des marches d'escalier bien trop sombre ainsi que du couloir peu éclairé, la femme fronce ses sourcils pour chercher une identité afin de se couvrir. Elle trouve rapidement une union entre un prénom et un nom.

« Ada. Ada Connors. Quant à vous, madame ? Autant connaître la propriétaire de mon futur appartement. » sourit-elle faussement.

« Je suis Madame Hudson. » Elle ouvre la porte de l'appartement pour y dévoiler des secrets cachés depuis la naissance de Holmes. « Pardonnez-moi pour les trous dans les murs, je n'ai toujours pas les moyens de refaire ce que l'ancien colocataire a commis... »

Scrutant le salon recouvert d'un papier peint de couleur rouge bordeaux comportement plusieurs illustrations pour y donner un aspect fort sympathique, Holmes remarque enfin les fameux orifices dont parle Mrs Hudson. Y inspectant de plus près, le palais mental de Dame Drake conclut que ces dégradations proviennent de l'intermédiaire d'une arme à feu. Plus précisément d'un calibre 12 millimètres, peut-être un révolver à Broche Lefauchaux, ayant un barillet comme chargeur et pouvant contenir six balles. La question qui perturbe son esprit calme et posé a pour thème : Pourquoi un idiot ferait une chose pareille dans un loyer qui ne lui appartient même pas ?

« Ne vous en faites pas pour les dégradations, ça ne me gêne aucunement. » rassure-t-elle la propriétaire.

En réalisant petit à petit, la Sherlock se rend compte que rien n'a été nettoyé au final. Pas au niveau de la poussière, mais au niveau des biens encore présents de l'ancien locataire qui se trouvait être une femme. Ça intrigue beaucoup la demoiselle surtout quand elle repère une photo d'une femme possédant des traits similaires à son propre visage. Délicatement elle saisit l'encadrement de la photo.

« N'ayez crainte, je vais me débarrasser de ces vieilles babioles. Je préférerais tout déménager lorsqu'un locataire pointerait le bout de son nez. C'est chose faite maintenant. »

Risa entend une mélodie triste dans les propos de Mrs Hudson. Elle ne dit rien, restant silencieux bien que son cœur désire savoir l'identité de cette femme prise en photo. La concernée est magnifique, porteuse d'une beauté rare et d'un sourire angélique pouvant apaiser n'importe quel enfant. Sans gêne, la chercheuse de vérités enlève la photo du cadre. L'Anglaise zieute le verso et y découvre une date d'avant sa naissance puis de deux lettres : M. H.

« Je vais vous préparer un thé mademoiselle Connors. » annonce la dame plus âgée que Risa qui s'apprête à sortir de l'appartement.

« Attendez. » Risa se retourne et montre la photo. « Qui est-ce ? » questionne-t-elle à son interlocutrice en n’ayant pas réussi à bloquer sa curiosité maladive.

Difficilement, la propriétaire des lieux saisit la photo, attrape son mouchoir pour essuyer des larmes qui perlent sur ses joues ridées. Revoir cette image lui rappelle des choses, des souvenirs, de la douleur mais également du bonheur.

« Chaque jour, elle affichait un sourire radieux qui embaumait mes journées éprouvantes bien que parfois son comportement laissât à désirer. Sa voix angélique calmait toujours les personnes en colère et apportait de l'espoir, de l'optimiste. » Elle tend l'image à Drake. « Morgana Holmes, elle s'appelait ainsi. »

Le nom de famille frappe un grand coup le pauvre cœur de la chevalière qui verse inconsciemment ses larmes. Devant le regard inquiet de Hudson, les mains de la compatible se mettent à trembler, échappant la photographie au passage.

« Ma fille, ne vous mettez pas dans un état pareil. Ai-je dit quelque chose qui n'allait pas ? »

Fermement, la sorcière agrippe les épaules de la dame sans prêter attention sur ses ongles qui torturent cette dernière.

« Elle est morte ?! »

Apeurée, Hudson est à deux de doigts de crier pour interpeller la police à l'extérieur. Risa secoue la vieille, ne se rendant plus compte de ses faits et gestes. Elle désire connaître la réponse à sa question. Tout de suite et maintenant. Hors de question d'attendre. Puis, à bout, Holmes tombe sur ses genoux et fond en sanglots. Voir pour la première fois le visage de sa mère sur une image est douloureux. Elle souhaite connaître les raisons de son abandon et espère que sa mère soit en vie.

« Je vous ai menti. Je m'appelle Risa Holmes Drake. Je...je...je crois...qu'il...s'agit de ma... » Le dernier mot ne sort pas de ses babines. Elle en est incapable...

« Bonté divine. » Martha Hudson enlace tendrement la désespérée pour tenter de l'apaiser. « Ma chère, les journaux ont tant parlé de vous. Je n'imaginais pas un instant que vous étiez la fille de Morgane. Quelle sotte je suis. Dire que votre visage détient des ressemblances d'elle. »

Risa se fait bercer par cette femme qu'elle ne connaît aucunement. Drake se laisse faire tout en apprenant la disparition tragique de sa mère lors d'un voyage en Suisse. Plus de nouvelles, des recherches pour la retrouver qui n'ont rien données. Morgane Holmes est considérée comme morte depuis vingt-deux ans. Un mois après sa naissance. Son père quant à lui n'a jamais été vu par Hudson et d'après les dires de l'épouse de l'homme, la propriétaire n'aurait pas voulu le connaître...

Ainsi, Risa obtient une information qu'elle espérait tant trouver. L'identité de sa mère. Peut-être est-elle toujours en vie. C'est après-tout assez simple pour mentir aux journaux.

✾✾✾

À l'autre bout de Londres, dans les appartements d'Abigail Panabaker, la voleuse nettoie la montre à gousset redonné par la détective qu'elle aime tant. Un amour désormais à sens unique. Risa a été volé par une personne plus talentueuse et cela énerve Panabaker qui jette l'objet servant à indiquer l'heure, sur le plancher.

« Vous avez bafoué les sentiments de Risa. Vous vous attendiez à ce qu'elle saute dans vos bras pour répondre à vos désirs, mademoiselle Panabaker ? » résonne une voix dans la pièce avec un ton de dégoût. « Il est évident que nous n'avons plus affaire à la Risa d'autrefois. La perte de sa fille ainsi que son homicide volontaire sur Moriarty l’ont métamorphosé. »

The Woman retombe sur sa chaise et boit d'une traite un verre de vin, tout en étant observée par son invité.

« Vous êtes venu pour vous moquer ? Si c'est le cas, vous pouvez partir d'office. »

Foudroyant de ses orbes bouleversés le lieu où émet la voix de l'homme, une ombre sort de l'obscurité pour dévoiler un individu mince, très grand, habillé d'un long manteau sombre, d'une pipe en bois mordu par ses dents, et détenteur d'iris turquoise identique à ceux de Risa. Il enlève son chapeau haut de forme et plaque ses cheveux en arrière en y passant sa main valide.

« J'ai besoin de vos services. »

Abigail lève son menton avec dédain et croise ses bras.

« Ah oui ? Que puis-je donc faire pour vous, mister Holmes ? »


©️ Jawilsia sur Never Utopia

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