Black Iruka
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 OS de Cassidy

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Keisa Kyoko
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Keisa Kyoko


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MessageSujet: OS de Cassidy   OS de Cassidy EmptyVen 13 Sep - 23:44

Un passé révolutionnaire.
One Shot

   

   



7 Avril 18XX
Dans l’Arche de Noé.




Une aiguille par-ci, une autre par-là, le tissu rouge tient la main de l’autre et s’apprête à attraper un second pour ne faire qu’un. Tout ça pour ressembler à une petite chaussette tricotée par un individu porteur d’amour à tel point que ses phrases pourraient se terminer avec des petits cœurs. De son sourire unique, de ses dents d’une blancheur légendaire, l’ombre assez difforme observe sous une projection diffusée par un golem sous forme de parapluie, une scène qui se passe le jour même. Les verres de ses lunettes scintillent et camouflent les yeux de l’observateur, du spectateur, de l’espion. Se berçant sur son rocking-chair qui grince sous le poids du sourieur, il ne quitte pas une seule seconde l’écran de sa mystérieuse télévision. La personne n’a pas besoin de se concentrer sur sa couture car il est tellement doué sur son travail qu’il en ferait jalouser les mamies du coin. Son petit film l’amuse, il en rigole dans sa barbe et soudainement se pique le pouce avec une aiguille. Il se plaint d’une manière grotesque, humoristique qui ne fait que respecter son accoutrement étrange. À l’instant, la silhouette reprend sa couture très rapidement. Plus son programme devient intéressant et plus sa couture avance vite. Sa pelote de laine se vide progressivement pour laisser échapper le dernier fil, mais il la remplace par une autre et continue sa petite occupation. Son émission devient intéressante car le caméraman espionne une scène très intéressante. Ça semble parler d’un marché assez sombre qui se déroule derrière son dos. Soudainement, le spectateur retient son souffle et cesse sa couture. Malheureusement, la caméra cachée est découverte et quelques minutes plus tard il se fait littéralement atomiser. L’écran ne montre plus rien et le mécontentement de l’espion se fait entendre. Il se retire de sa chaise, jette sa merveilleuse chaussette sur le sol et secoue le parapluie dans les sens. Le grotesque personnage ordonne au golem de capter à nouveau et de ne pas le laisser sur le moment qui allait être le plus intéressant.

« Si je ne capte plus Relo, c’est qu’il doit être mort Relo. » pleure le parapluie en suppliant son agresseur de cesser. « Vous avez entendu comme moi, Comte Millénaire ? Elle a mentionné qu’elle se vengerait. »

Le visage du Comte Millénaire caché sous les ombres de la pièce ne dit pas un mot. Il reste planté là comme une statue. L’individu semble absent, comme si son enveloppe démoniaque est vide. Le Faiseur cherche à joindre sa création qui suivait une personne en particulière. Aucun contact ne survient. Sa machine est décédée et ne fait plus partie de ce monde. Il joint alors ses mains entre elles et laisse échapper une goutte de sueur froide qui tombe depuis sa tempe. Maintenant, le grotesque clown se trouve aveugle et se méfie encore plus de la personne qu’il surveillait.

« Pourquoi tant de surveillance sur elle, maître ? » s’inquiète Relo en tournant autour du Comte Millénaire absolument inquiet. « Je ne comprends pas, Relo, dites-moi ce qui se passe monseigneur. »

Le Faiseur attrape par le cou Relo et l’approche près de son visage remplit de rictus de colère. Il se rassoit sur son rocking-chair et s’apprête à lui dire, pour que Relo évite de lui casser encore plus les oreilles.

Il était une fois….





Eté 1789
A Paris





Sous une pluie froide qui n’engage aucune joie dans les quartiers de la capitale de France, les complots, les chuchotements, grandissent de jour en jour contre la richesse, la noblesse, la royauté. Les habitants sont tendus, ils restent prudents et observateurs. Ils attendent peut-être le coup d’envoi pour prendre les armes afin de se faire écouter par les hauts dirigeants. Chaque jour, la peur se faufile dans les rues, les maisons pour paralyser la volonté des Parisiens. Prévoir une révolution est une chose mais la commencer en est une autre. Pourtant le ras-le-bol du peuple est présent et n’est pas discret envers la richesse ni même aux oreilles d’une ombre qui prévoit des projets beaucoup plus sombres. Il envoie même son arme, son outil, dans cette grande ville de France. Le Comte Millénaire ne l’aime pas, il s’en méfie, mais elle est bien utile. Grâce à ce joker, son armée grandit contre son pire ennemi : Le Cube. De ses ficelles, le Faiseur guide son pion tout en rigolant de la suite des futurs événements. Son ordre est clair, il veut que cette révolution aboutisse et sème un chaos imaginable. C’est donc pour cela que le Comte sort de son coffre à jouets sa marionnette du nom de Mordred, l’Apôtre de la Révolte.

La Louve piétine les pavés des rues Parisiennes et ne fait qu’écouter les murmures des passants. Porteuse d’un accoutrement passe partout pour ne pas attirer l’attention des gens, sa capuche camoufle ses cheveux blonds et son regard d’un bleu étincelant. Des larmes se mettent à perler en entendant la souffrance des gens. Pourtant, le Faiseur a été clair avec elle. Les sentiments ne doivent pas altérer sa mission. Mais c’est difficile d’écouter la tristesse de ces personnes qui vivent dans la misère et dans la pauvreté. Le monde est injuste, la vie ne fait aucun cadeau. L’être humain est misérable, cupide, stupide. C’est une nuisance pour ce monde mais Dieu ne fait rien. Il observe depuis les cieux et apprécie de voir ses humains qui se mettent à genoux pour lui parler, lui demander pardon ou implorer sa bénédiction. Mais rien ne se passe, car Dieu est comme les hommes. Une nuisance.
Mordred sèche ses larmes avec son index et regarde l’église qui se trouve devant son chemin. Le bâtiment est magnifique mais elle ne peut s’y approcher. La Révolte n’est pas appréciée par le Seigneur, elle a même été banni du jardin d’Eden pour avoir voulu tenir une pomme entre ses mains. Pourquoi tant de colère pour avoir tenu une chose aussi magnifique. Dieu est injuste et ne donne jamais de seconde chance. À part pour les hommes bien entendu qui sont pour lui son image. Vraiment ? Alors si c’est la vérité, le Seigneur n’est pas une bonne personne. Heureusement que ça lui arrive de créer des choses magnifiques comme l’opposé de l’homme qui est la femme. La Révolte existe grâce à ces gentes demoiselles car ne dit-on pas qu’être une femme et consciente sur cette planète signifie vivre dans un perpétuel état de révolte ? Ooh toi qui regardes depuis ton perchoir sur les nuages, admire un peu ce que ton erreur de la nature va commettre. Rage autant que tu veux, car tu ne peux l’arrêter. Pleure de colère ou de tristesse, car l’avocate du Diable entre dans la scène.

Son enveloppe humaine disparaît et montre sa réelle nature. De ses index, elle poke les passants et libère son pouvoir pour leur transmettre la voie de la Révolte. Son don naturel se faufile dans l’organisme de ses pitoyables humains comme l’effet d’un virus pour animer leur soif de révolution. Ils ont à présent le choix de la suivre ou de rester la queue entre les jambes dans leur miséricorde qu’ils connaissent tant. La prédatrice contourne l’église et la fixe avec une haine immense. Cette chose représente la vie, le pire ennemi de la Révolte. Mais pourquoi donc son acharnement à vouloir détester l’existence de la vie ? À vouloir en faire son ennemi juré ? Car Mordred n’est pas aimée de Dieu, ni même des êtres humains et encore moins de sa véritable famille : les Noés. Pourquoi donné de l’amour à une personne qui ne jure qu’à se révolter ? Elle n’en a pas besoin et elle risque de piétiner les sentiments de gens. La confiance n’existe pas pour cette ennemie de la nature. C’est une forme de Désespoir. Mais elle n’incarne pas ce souvenir, ni même celui de la Désolation.

Une dispute attire son attention. La Révolte se met à écouter silencieusement les deux personnes par simple curiosité. Elle y entend les plaintes d’un homme fou amoureux d’une Aphrodite mais inaccessible à cause d’un riche. Pour lui, son amour est bien plus grand, plus doux, plus sincère que le voleur du cœur de sa convoitise. Son ami qui écoute la tristesse et surtout la colère du plaignant tente de lui faire tourner la page pour lui faire éviter un désespoir et une folie indomptable. Il l’appelle par son prénom qui est Bertin. Son ami s’inquiète pour ce Roméo et sa colère se fait sentir par la Révolte. C’est alors qu’une main délicate, se pose sur l’épaule de Bertin. La sauveuse entend l’appel du plaignant et souhaite l’aider sur ce chagrin d’amour. Elle ressent, frissonne, face à la révolte de l’amoureux qui désire la main d’Aphrodite. Le visage de la révolutionnaire effraie les deux hommes surtout à cause de ses stigmates sur son front et de ses iris de démon. Les deux garçons n’ont pas le temps d’ouvrir la bouche car la Révolte plaque ses mains sur le torse des deux mâles pour leur montrer qu’il n’est pas nécessaire de tourner la page. Il suffit juste de gommer les écrits indésirables et de les remplacer pour donner un sourire à son lecteur. La Louve apprend grâce à son don, le nom de cette personne qui le fait tant souffrir : Apollinaire De Buzancy. De sa main, elle produit un colt et le confie à Bertin.

« Pour avancer, il suffit parfois d’éliminer l’obstacle. » dit la manipulatrice en caressant de sa main la joue de son esclave. « Tu as sans doute raison. Ta douce n’est pas heureuse avec cet homme. Il doit la manipuler pour l’empêcher que ses sentiments atteignent ton malheureux cœur. Son amour pour toi est emprisonné dans une cage que viens de fabriquer ce noble. Tu dois agir, et la libérer. Comme tous ces gens qui souffrent de cette royauté ridicule. »

La prédatrice leur sourit malicieusement et disparaît dans la foule de passants pour retourner dans l’obscurité et observer la suite des événements. Les choses se gâtent depuis l’arrivée de l’étrangère. La peur commence à disparaître pour laisser place à ce que désire plus que tout au monde l’Apôtre et un beau jour, la révolution tant espérée éclate. Le sang devient une sorte de décoration, les pleurs, les hurlements, les coups de feu, alimentent le nouveau quotidien des Parisiens. Les manifestants tuent les opposants sans aucune pitié dont par exemple un individu qui s’est fait décapiter par un simple canif. La cruauté est au rendez-vous. Quiconque s’oppose aux manifestants finissent avec la tête séparée du corps. D’ailleurs, la Révolte participe même à cette manifestation au lieu de n’être qu’une observatrice. Elle piétine ses ennemis sans respect tout en étant suivit par un bon groupe de manifestants dont Bertin qui en fait parti. Tous se dirigent à un endroit précis et connu de son petit esclave : le manoir de la famille De Buzancy. Le Roméo désire se venger du voleur pour reprendre son ange tombé du ciel. La Louve est très curieuse de voir la tournure des événements qui vont se dérouler dans quelques minutes. Le sentiment de révolte de l’esclave est si violent que l’estomac de la prédatrice gronde de famine. Bientôt, oui bientôt, Mordred va se nourrir et devenir plus forte grâce à ce vulgaire animal en chaleur. Son impatience grandissante l’oblige à défoncer les portes d’entrée de la grande bâtisse avec un simple coup de pied pour laisser ses hyènes attaquer. Elle monte lentement les escaliers, marche après marche en souillant de ses bottes cet endroit qui respirait…l’Espoir ?

D’un mouvement de tête par la gauche, elle esquive un objet dangereux lancé de la main d’un domestique qui se plante dans un portrait de famille. De sa main droite elle empoigne la gorge de son agresseur et l’écrase sans retenue. De son pied elle repousse une demoiselle qui se bat courageusement pour protéger ce manoir. Elle tombe de l’étage et s’écrase sur le rez-de-chaussée. Mordred finit par atteindre une destination qui l’emmène dans la chambre d’Albert et de Françoise De Buzancy. Le soldat n’est pas présent mais son épouse l’est. Elle est armée d’une rapière et ne compte pas se laisser faire. Le visage de démon n’effraie pas la cible de la Révolte, au contraire, elle est déterminée à ne pas reculer. Mordred ferme la porte de la chambre à clé. Le verrou s’active et perturbe le silence stressant et tendu de la pièce. La Louve retire sa capuche pour laisser sortir sa tignasse blonde reflétant des lueurs blanches. La prédatrice ne bouge pas d’un centimètre et se contente d’admirer son opposante qui dégage un charisme impressionnant aux yeux de la Révolte. Mais une chose en particulier la dérange. Ce crucifix qui lui sert de collier. Ce vulgaire objet qui est une des raisons du dégoût de Mordred.

« Vous êtes croyante madame De Buzancy… » débute Mordred en rompant ce silence lourd et pesant tout en désignant l’objet avec son index. « Pensez-vous que votre Dieu va vous sauver la vie ? Il n’est qu’un simple observateur qui ne se mouille pas pour aider son prochain. » La femme s’approche de la Française et reçoit la rapière qui transperce d’un coup sec son estomac. Mordred se met à tousser et rigole froidement. « Madame De Buzancy, votre Dieu va juste admirer de voir votre tête tomber sur le sol. Vous auriez pu survivre si votre enfant n’avait pas volé le cœur d’une Aphrodite. » La Noah gifle Françoise De Buzancy et sa tête se cogne contre le mur un peu plus loin pour finir dans le royaume des songes.

L’affamée retire la rapière de son corps, attrape les cheveux de son agresseur et la tire jusqu’à la sortie du manoir comme un vulgaire sac à patates. Elle qui ne souhaitait qu’être la spectatrice, au final Mordred vient de se salir les mains pour la vengeance de Bertin. Lorsqu’elle confie sa proie à ses hyènes, la Révolte entend le hurlement de colère du chien en chaleur à l’extérieur du bâtiment. Sortant pour y jeter un œil, elle n’est qu’observatrice devant la scène où Bertin blesse à l’épaule Apollinaire De Buzancy avec le colt que Mordred a créé pour lui. Le veinard s’échappe avec sa douce grâce aux avertissements des domestiques qui ont vu à l’avance le coup venir. Tant pis, la Révolte se contentera d’observer l’exécution de plusieurs nobles au lieu de se nourrir de la révolte de son esclave. C’est d’ailleurs ce qu’elle fit quelques jours plus tard. À côté du bourreau, la Noah s’amuse à compter les têtes coupées. Le nombre s’élève à plus de cent personnes. Puis vint un moment très émouvant, très excitant. L’exécution d’Albert et de Françoise De Buzancy. C’est Bertin qui eut l’honneur d’activer le système de la guillotine pour faire tomber l’immense lame coupante sur le délicat cou des parents du futur Maréchal. Les cris de joie retentirent dans Paris, les chapeaux furent lancés dans les cieux, la tristesse des désespérés vint au rendez-vous pour donner du travail au Faiseur d’Akumas.

Sa Révolution enfin terminée, Mordred quitte Paris pour rejoindre sa maison ou plutôt sa cage.





Le massacre





Il est dit que la Révolte est détestée de tout le monde, même de sa propre famille, les Noés. Cette information est fausse. Vivant depuis toujours avec comme meilleure amie, la solitude, Mordred a connu un membre de sa famille qui ne la voyait pas comme une abomination. De son doux visage, de son sourire angélique, elle a su redonner un brin de chaleur malgré les pouvoirs de sa sœur. Angsthasia est la seule et unique personne à avoir tendu sa main pour tenter de libérer Mordred de sa solitude et de son désespoir. Elle se souvient encore de ses premières paroles à son égard. Elle lui demandait si la Révolte voulait jouer avec elle. La Peur est au courant que ses frères et sœurs critiquent sans arrêt la Révolte qui n’a jamais fait de mal à sa famille de sang. On l’humilie derrière son dos, on ne lui fait pas confiance, on la surveille constamment, on l’emprisonne dans une cage pour attendre les bons moments. Ils savent que la Noah n’est pas parfaite, qu’elle est une redoutable manipulatrice et menteuse. Que son don pourrait causer la perte du clan. Donc, on décide de la traiter comme un vulgaire animal, une arme secrète pour l’utiliser dans des occasions opportunistes. Si Dieu déteste tant la Révolte, le Comte Millénaire est également pareil, tout comme les humains. À quoi bon aimer ce monde s’il ne souhaite pas vivre avec Mordred. Le Diable ne veut pas d’elle dans ses enfers pour éviter d’être concurrencé avec la Révolte. Au final, personne ne voulait de la Révolte, excepté l’Apôtre de la Peur.

Dans le secret, les deux sœurs discutent, échangent, rigolent, se font des promesses, créer un lien unique et intouchable. Même si parfois le sujet de conversation tourne autour de la mort, du chaos, les deux se font mutuellement confiance. Pour la première fois de son existence, Mordred ne sait pas comment réagir en voyant qu’Angsthasia ne se méfie ni de son côté manipulateur, ni de son côté menteur, ni de sa révolte. Elle ressent du bonheur ? De l’espoir ? Une raison d’exister ? Ou peut-être les trois à la fois ? Mordred l’ignore, elle est perdue. Mais une chose est sûre, si on apprend le lien entre la Révolte et la Peur, le marionnettiste va vouloir y déposer son poison. Ainsi, la Louve décide de trouver une solution, pour protéger ce qui est à présent le plus précieux à ses yeux : son lien fraternel envers Angsthasia. Son désespoir grandissant, sa peur de perdre un jour sa sœur, la Noah décide de parler à cet homme mystérieux, ce frère Noé qui ne semble pas partager la même vision que le Comte Millénaire. La Révolte sent à des kilomètres sa rage et l’envie de sa rébellion en cet individu, du nom de Néah. Son dégoût pour son clan, entraîne la femme à comploter avec cette ombre qui doit peut-être représenter la liberté pour Mordred. Elle désire se venger, de toutes les personnes qui ne lui font pas confiance, qui la regarde de haut, qui la traite comme un objet, un jouet, une abomination. Ressentir le sentiment de se révolter contre sa famille procure une sensation très étrange pour la Noah, à tel point que sa mémoire entrevoit un monde. Oui, un endroit où personne ne peut s’y rendre à part la Révolte. Une zone où diverses armes sont plantées dans le sol, où des roues géantes mécaniques tournent dans le ciel. L’oxygène est pur, le désespoir n’existe pas dans ces lieux et le sentiment de révolution est immense. Son corps hurle, son cœur est en extase, ses émotions sont toutes choses en apercevant cette vision soudaine. Ses lèvres se mettent à bouger et récite une formule inconnue pour Mordred.

« Je suis le drapeau de la Révolution.
La révolte est mon corps, et la rébellion est mon sang.
J’ai créé plus d’un millier de liberté.
Insoumise à l’ordre.
Ennemi de l’autorité.
Résisté à la douleur pour créer des armes, dans l’attente de son arrivée.
Je n'ai pas de regrets. C'est la seule possibilité.
Toute ma vie a été la Révolte…
»

Les jours s’ensuivirent, Mordred continue d’être le jouet du Comte Millénaire et de semer révolte et chaos dans différentes parties du globe. Bientôt, le moment va arriver. La Révolte va arracher sa muselière et mordre ses congénères. Une seule personne ne subira aucune morsure car elle a été douce avec Mordred. Néah est au courant et a promis de ne pas toucher à la Peur. La Révolte a confiance en lui, car c’est son seul allié pour se venger de son maître qui tient sa laisse. Mais au final, la Louve se rend compte de son erreur et que Néah est un manipulateur bien meilleur. Du début à la fin, le menteur se joue de la Révolte pour accomplir ses plus noirs desseins. La Noah le remarque bien trop tard et tente de l’arrêter car sa sœur est en danger.

Un combat éclate entre les deux manipulateurs. L’affrontement est déjà gagné d’avance par la force monstrueuse du traître. Pourtant, la Révolte n’abandonne pas et utilise ses différentes armes pour tenter de l’arrêter. Mais stopper un train en marche avec la force d’une souris n’est pas une chose facile. Mordred a juste réussi à faire une petite égratignure sur la joue de Néah et rien de plus. L’assassin détruit donc de ses mains la Révolte qui pleure d’avoir échoué à protéger sa sœur. On lui enlève son lien avec Angsthasia, on détruit sa mémoire pour rendre la Révolte inoffensive et on la plonge dans le Désespoir absolu.

Baignant dans son sang, sentant son heure de fin arrivée, Mordred se jure de plonger la vie dans une Révolte indomptable pour la faire souffrir jour et nuit des souffrances qu’elle a commises à la Noah qui désirait arrêter d’être l’abomination de l’histoire.





Un choix pour la Révolte





Plusieurs années plus tard, la Révolte reprend vie dans le corps d’une jeune femme albinos qui se trouve être entre la vie et la mort à cause de la stupidité de ses parents. L’aidant à rester en vie, Mordred la manipule pour prendre possession de son corps et reprendre ce qu’elle a perdu : sa mémoire, ses pouvoirs, sa vengeance et surtout son lien fraternel envers Angsthasia. Mais c’est en se précipitant sur ses objectifs, que Mordred se rend compte que son hôte n’est pas une humaine comme les autres.

La balance se met donc à déterminer un problème gênant qui vient de se produire. Une énigme difficile à résoudre pour la Révolte elle-même. Cassidy Danvers, la rebelle du Wild West, ne souhaite pas se soumettre malgré la force impressionnante de Mordred.

Enchaînée par la manipulatrice sur un siège en pierre, la Noah observe son hôte qui la défie du regard sans broncher. Un sourire malsain apparaît sur le visage de Mordred et un sourire de défi se montre sur celui de Cassidy.

La Révolte va-t-elle choisir la voie de la Mort ou de la Vie ? Le chemin du Chaos ou de la Liberté ? Donner du Désespoir ou de l’Espoir ? Des questions sans réponse face à une guerre intérieure qui va bientôt éclater pour déterminer un vainqueur.


   
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